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Lutte contre l’insécurité et l’instabilité : Vers une « stratégie OCI pour le Sahel » ?

Publié le mardi 24 juin 2014 à 22h50min

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Lutte contre l’insécurité et l’instabilité : Vers une « stratégie OCI pour le Sahel » ?

Le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolé, en sa qualité d’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) pour le Sahel, a rencontré le mardi 24 juin 2014 les ambassadeurs des pays membres de l’OCI accrédités au Burkina. Objectif : faire le compte rendu de sa mission effectuée à Djeddah les 16 et 17 juin 2014 et échanger sur le « plan d’action pour une sortie de crise au mali et l’instauration d’un climat de paix, de sécurité et de stabilité, facteur de développement durable au Sahel ». Aussi, ont-ils discuté d’une éventuelle « stratégie OCI pour le Sahel ».

Le plan d’action présenté par Djibrill Bassilé au secrétaire général de l’OCI le 16 juin 2014 à Djeddah donne un aperçu de la situation d’ensemble dans les pays du Sahel, avant d’aborder le cas spécifique du Mali. « Des questions de pauvreté, de précarité et de faiblesse de la présence de l’administration et de services sociaux de base justifie la vulnérabilité de cette région », estime l’envoyé spécial, Djibrill Bassolé. Aussi, le plan d’action fait-il ressortir les actions menées à ce jour par l’Organisation de la conférence islamique en collaboration avec les autres institutions internationales et sous-régionales. Il prévoit également de continuer à œuvrer aux côtés des autres institutions et pays afin de « restaurer la paix, la sécurité et la stabilité et à promouvoir le développement économique et social » dans la sous-région.

L’ensemble des pays de la zone sahélo sahélienne étant membres de l’OCI, l’envoyé spécial a proposé au secrétaire général de l’OCI, l’élaboration d’une « stratégie OCI pour le sahel ». Et, la rencontre entre l’envoyé spécial et les ambassadeurs accrédités au Burkina a surtout porté sur cette stratégie. « Tous les pays du Sahel sont membres de l’OCI. C’est la première raison qui milite en faveur de l’élaboration d’une stratégie Sahel. La 2e raison, c’est que l’islam d’une manière directe ou indirecte se trouve être invoqué dans un certain nombre de crise que nous connaissons dans notre région du Sahel. L’invocation de l’islam interpelle l’OCI et il est bon que l’OCI joue un rôle central dans la recherche de solution globale de paix », précise Djibrill Bassolé.

Mettre l’accent sur l’emploi des jeunes

C’est pourquoi Djibrill Bassolé demande l’assistance et l’implication des diplomates de l’OCI accrédités au Burkina afin de pouvoir faire une proposition de stratégie basée sur leur expérience et leur connaissance du terrain. « Etant donné que vous êtes des pays membres de l’OCI, vos idées pourraient aider le secrétaire général de l’OCI et l’envoyé spécial à contribuer de manière efficace à la réalisation des objectifs de la Oummah islamique dans cet espace sous-régional et à l’atteinte des objectifs de paix et de stabilité », a-t-il précisé, à l’ouverture de la rencontre.

En tous les cas, pour être efficace, cette stratégie devrait mettre l’accent sur les questions de l’éducation, de la formation et de l’emploi des jeunes. Puisque c’est cette jeunesse en proie quelque fois à la désespérance qui devient le pourvoyeur de combattants aux mouvements armés extrémistes.

C’est dire à quel point le processus de rétablissement et de consolidation de la paix, de la stabilité et du développement au Mali et dans la région du Sahel exige une implication pleine et entière de l’OCI.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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