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Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

Publié le lundi 9 juin 2014 à 07h44min

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Les Constitutions de leurs pays les empêchent de se représenter à la présidence et les poussent ainsi vers la sortie des palais dans leurs pays respectifs. Eux, ce sont quelques chefs d’Etat africains : Blaise Compaoré du Burkina, Paul Kagamé du Rwanda, Dénis Sassou NGuesso du Congo Brazzaville, Joseph Kabila de la République démocratique du Congo. Ils sont pour la plupart arrivés à la tête de leur pays dans des conditions assez difficiles et ont réussi, après coup, à les stabiliser par l’organisation régulière d’élections et la mise en place d’institutions républicaines aussi fortes les unes que les autres.

Aussi, convaincus s’ils sont et demeurent populaires, et par conséquent que leurs concitoyens ont encore et toujours besoin d’eux pour conduire leur destinée et consolider davantage ce qu’ils ont construit, ils estiment qu’il faut donc laisser choisir le peuple. A travers une consultation populaire générale, qu’est le référendum. Dont certains n’ont jamais fait l’expérience.

En effet, ces chefs d’Etat, sont pour la plupart soutenus, non seulement par leur parti politique majoritaire, mais par des réseaux économiques et financiers, nationaux et internationaux. Au Burkina Faso par exemple, Blaise Compaoré est soutenu par son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et une pléiade de partis politiques réunis au sein du Front républicain. En outre, il a le soutien de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) et de nombreuses autres associations de la société civile. Même la démission d’anciens camarades de son parti ne l’a pas ébranlé. Au contraire, on a l’impression que le départ de ceux qui le soutenaient seulement hier, l’a davantage galvanisé. Et ce d’autant plus qu’il les considère comme des traites qui le poussaient hier à la révision de l’article 37 de la Constitution pour se retrouver aujourd’hui dans l’opposition. D’où l’idée de plus en plus probable d’un référendum.

Au Congo Brazzaville, c’est pratiquement par le même scénario que procède Denis Sassou NGuesso. Idem au Rwanda et en République démocratique du Congo. Et c’est là qu’ils ont eu, en face d’eux des opposants qui exigent le respect de la limitation des mandats présidentiels. Que ce soit au Rwanda, en République démocratique du Congo, au Congo Brazzaville et au Burkina Faso, l’opposition est plus que jamais mobilisée. Pour la première fois par exemple au Burkina, on a vu une opposition parler (pour l’instant) le même langage. Pour la première fois au Congo Brazzaville, l’opposition s’est véritablement organisée pour barrer la route à Denis Sassou Nguesso. Au Rwanda, Paul Kagamé, n’en pouvant plus, menace d’arrêter et de tuer en plein jour tous ceux qui menaceraient la sécurité du pays. En oubliant qu’ainsi, il est le premier à menacer la sécurité de son pays.

Quand on considère donc la situation politique et sociale dans ces pays, il est fort à craindre d’éventuels troubles. Car, si les opposants ont des soutiens multiples et ont avec eux, une bonne partie des populations, il faut admettre que ces chefs d’Etat et leurs partis n’en ont pas moins. Aussi, le plus important qui vient tout de suite à l’esprit, c’est la préservation de la paix, de la concorde sociale et de la stabilité des pays. Si le dialogue semble vain entre les différents partis, il est souhaitable que les uns et les autres acceptent d’aller à des consultations populaires où la parole sera donnée au peuple qui tranchera. Puisque, chacun se réclame du même peuple. Mais à la seule et unique condition que ces consultations soient bien organisées, transparentes, équitables, justes et ouvertes.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 10 juin 2014 à 05:37 En réponse à : Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

    "... Mais à la seule et unique condition que ces consultations soient bien organisées, transparentes, équitables, justes et ouvertes." Dire cela, c’est comme si tu demandais à ce qu’on te ramène la mer au Burkina. On a vu ce qui s’est passé à Zorgho avec le troc des cartes d’électeurs contre d’hypothétiques crédits.

  • Le 10 juin 2014 à 08:57, par australop En réponse à : Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

    Kani, on t’a certainement conseille de modere ton discours ? C’est mieux ainsi. On sent ton parti, mais tu l’exprimes sans mepriser les autres. Tu as ton opinion et le droit de l’exprimer. C’est seulement lorsque tu insultes l’intelligence des autres que ca pose probleme. Sinon, pour une fois, c’est vraiment mieux que tes ecrits anciens.

  • Le 10 juin 2014 à 09:05, par australop En réponse à : Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

    Kani, on t’a certainement conseille de modere ton discours ? C’est mieux ainsi. On sent ton parti pris, mais tu l’exprimes sans mepriser les autres. Tu as ton opinion et le droit de l’exprimer. C’est seulement lorsque tu insultes l’intelligence des autres que ca pose probleme. Sinon, tu as droit de croire que Kagame est un grand democrate, que Sassou est le leader de la democratie en Afrique Centrale. On pourrait meme ajouter Staline qui organisait des elections. Et pourquoi pas Hitler qui lui aussi avait gagne les elections. Et qui avait des institutions fortes...a son service.

  • Le 10 juin 2014 à 09:25 En réponse à : Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

    hahahahahahaha.....ce journaleux-là,je me demande s’il ne se pique pas avec la plume dans son cul pour avoir de l’inspiration. pian ! il n’y aura pas de référendum au faso sous blaise compaoré sur l’article 37 car depuis que lui et ses zouaves comme toi en parlez depuis des mois,nous les vrais burkinabè attendons toujours que vous fixiez la date de sa tenue pour voir ce que vous allez voir. pian !. donc nous vous demandons une seule chose : au lieu de passer votre temps à gesticuler,passez à l’acte. hummmmmmmm.....bande de couilles molles nous vous attendons. la patrie ou la mort,nous vaincrons !

  • Le 10 juin 2014 à 09:36, par Mawuéna En réponse à : Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

     ???? Quand les institutions d’un pays sont fortes le pays n’a pas besoin d’un président à vie. Rien de ce qui se passe dans ces pays n’est envisageable au Sénégal, Ghana. Ce que ces quatre ont en commun:c’est qu’il sont arrivés au pouvoir par les armes et se croient peut être au Texas du temps des cow-boys. Cependant Kagamé a dit que si à la fin de son mandat, il n’y a pas un rwandais pour prendre la relève ; lui, il aurait échoué : à méditer.

  • Le 10 juin 2014 à 09:56, par wendé En réponse à : Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

    quand le peuple adoptait la constitution qui limite le mandat présidentiel à 2, on n’a pas dit si ton mandat fini et que tu es populaire il faut faire un référendum ? au brésil Loula Sylva à la fin de son mandat avait une popularité de 95% mais il est parti. la solution à la crise au Burkina est simple : le cdp trouve un candidat en dehors de Blaise et la crise est fini.j’ai l’impression que c’est nos intellectuels qui conduisent le pays à la dérive.

  • Le 11 juin 2014 à 08:18 En réponse à : Autant le dire… : Ces Constitutions, ces chefs d’Etat et ces opposants …

    Désolé M. KANI, vous ne pouvez convaincre personne à aller à un référendum. Vous connaissez la vérité et vous la contournez. Vous étiez au Burkina et vous vu comment se sont déroulées les élections présidentielles.
    1. Quel était le pourcentage de Burkinabé qui se sont inscrits sur les listes électorales ?
    2. Parmi les inscrits, quel était le taux de participation ?
    Pour un pays qui a de l’expérience dans l’organisation des élections, nous nous sommes montrés ridicules. La seule et vrai solution qui puisse arranger le peuple c’est de respecter cette constitution et commencer réellement les préparatifs des élections présidentielles de 2015

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