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Journée nationale du Laïcat : Les fidèles laïcs de l’Eglise du Burkina s’engage pour la réconciliation, la justice et la paix

Publié le samedi 7 juin 2014 à 12h09min

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A L’OCCASION DE LA JOURNEE NATIONALE DES LAICAT

Depuis quelques années déjà, les laïcs du Burkina célèbrent, chaque année, la Journée Nationale du laïcat. A la fin d’une semaine d’activités organisées par les laïcs dans les différents diocèses du Burkina, cette Journée se tient, cette année, le 8 juin 2014, jour de la Pentecôte, où à une date de convenance dans les diocèses.

A cette occasion, le Conseil National des Laïcs adresse à tous les fidèles laïcs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso, le présent message.

Fidèles laïcs, la Journée Nationale du laïcat, nous donne de réfléchir, ensemble et en Eglise, autour du thème que voici :
« Avec le Christ, Lumière du monde, laïc du Burkina, sois témoin de l’Evangile pour bâtir un monde de justice et de paix, et des communautés ecclésiales dynamiques, saintes et missionnaires ».

Etre témoin dans l’Eglise et dans le monde voilà le devoir de tous les fidèles du Christ, en générale, des fidèles laïcs, en particulier.

1. Etre témoin

C’est attester la réalité, la vérité de quelque chose et être en conformité avec cette même vérité : un témoin est une personne qui a vu, a entendu et confirme la véracité ou la fausseté d’une chose. Un témoin de l’Evangile, est surtout celui qui s’est laissé séduire par le Christ, son Sauveur et qui s’engage à témoigner de lui, par la foi et l’Amour dans l’Eglise et dans la société. Il peut dire avec Saint Paul « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile. » (1Co 19, 16.).

Fidèles laïcs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina, le Christ nous appelle et notre devoir de chrétiens baptisés, vivant dans le monde, nous attend. Notre Seigneur Jésus nous l’a dit : « vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde…et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison ». (Mt 5, 13-15)

Nous sommes baptisés et insérés dans ce monde parfois plongé dans des ténèbres ; la charge incombe donc aujourd’hui, à chaque laïc de briller absolument. Nous n’avons pas le droit de nous cacher en nous perdant dans la masse de ce monde. Le Christ nous appelle à donner de notre saveur au monde pour lui apporter le bonheur tant désiré. L’Eglise attend notre engagement si précieux pour donner à elle aussi de la vitalité par notre courage et notre force inestimable.

2. Etre témoins par la parole

« Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché, … nous vous l’annonçons afin que vous aussi soyez en communion avec nous » dit l’Apôtre saint Jean dans sa première lettre (1, 1-4).

Qui devons-nous annoncer ? Le Christ, Chemin, Vérité, et Vie.

Que devons-nous annoncer ? La Bonne Nouvelle de la réconciliation, de la justice, de la Paix, du Pardon et de l’Amour. Et comme nous le demande le pape François dans sa récente Exhortation Apostolique, nous devons aller donner au monde, surtout dans les périphéries de nos villes et campagnes, la joie de l’Evangile qu’apporte le Christ, l’Unique Sauveur du monde (cf. E.A « Evangelii Gaudium » : « La joie de l’Evangile ».

Alors, que nos paroles dans nos différents milieux de vie soient en parfaite cohérence avec l’Evangile, notre foi, annoncée et vécue.

3. Etre témoins par les actes

C’est agir en conformité ce que nous annonçons : l’Evangile, cette Bonne Nouvelle :
-  En propageant dans tous nos milieux de vie les valeurs évangéliques de justice, de paix, de tolérance et d’Amour ;
-  En nous libérant de jour en jour des idoles et des ténèbres de ce monde ;
-  En nous laissant réellement illuminer par le Christ, Lumière de nos vies pour un témoignage éclatant dans tous les domaines de la vie humaine.

A ce sujet, le Concile Vatican II, après 50 ans nous parle encore aujourd’hui et interpelle tous les laïcs : « L’Eglise et partant le chrétien, est réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. Les fidèles laïcs ont à gérer le monde en fidélité au dessein du créateur, dans le respect des structures propres des diverses sociétés dont ils sont membres. Ils ont à mettre en œuvre cette fonction royale reçue de leur baptême, et à assurer la gérance de l’histoire humaine en marche vers le Royaume. Notre foi chrétienne est à vivre dans l’Economie, la politique, la santé, la culture, dans les rapports entre groupes sociaux, nations et continents, dans la lutte contre le racisme, la corruption, pour la justice et la paix, et cela en dialogue avec d’autres instances confessionnelles et même non confessionnelles » (cf. AG n°16) ».

C’est pour cela que l’Esprit de pentecôte est promis et donné par le christ à ses disciples : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac. 1, 8).

Fidèles laïcs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina, ouvrons alors larges nos cœurs à l’Esprit qui renouvellera, aujourd’hui nos vies de baptisés, pour transformer, par notre action, nos communautés chrétiennes et le monde.

4. S’engager réellement pour la réconciliation, la justice et la paix

Chers laïcs du Burkina, levant les yeux autour de nous et plus loin de nous, le constat est alarment : nous sommes aujourd’hui face à de nombreux défis à relever.
Le monde aujourd’hui est en proie à de multiples fléaux : guerres fratricides, terreurs et violences, intégrisme de tout genre, intolérance religieuse, instabilité sociopolitique, avec toutes leurs conséquences pour la sécurité, la stabilité et la paix sociale.
Les forces du mal provenant du prince de ce monde sont aussi manifestes : c’est la haine, l’injustice, la corruption, le désir de vengeance, la recherche effrénée du pouvoir et de la richesse, à n’importe quel prix. Vols, sexualité désordonnée, prostitution sous toutes les formes ne quittent plus nos rues. Ici et là c’est la pauvreté, le désarroi face à des actes inhumains.

Fidèles laïcs de l’Eglise Famille du Burkina, face à de tels fléaux, pouvons-nous rester indifférents ? Notre engagement au quotidien inspiré par les valeurs évangéliques doit être radical, individuellement et collectivement. Il nous faut lutter contre le mal et en être victorieux avec le Christ et par la force de l’Esprit Saint reçue à notre baptême. Surtout ne prenons part à ces œuvres de ténèbres et ne soyons ni acteurs ni complice de ces actes ignobles.

5. S’engager pour redynamiser nos communautés ecclésiales.

Nos communautés ecclésiales, au milieu de ce monde, se trouvent aussi face à de nombreux défis à relever par nous, laïcs :
-  défis de la famille chrétienne menacée et attaquée de nos jours, par des idées contraires à l’Evangile ;
-  défis de l’auto-prise en charge de nos Eglises particulières et de leurs structures ;
-  défis de la sainteté et de la Nouvelle Evangélisation : la transmission de la foi chrétienne par des méthodes plus adaptées.

Ensemble faisons de nos communautés ecclésiales des lieux privilégiés de notre témoignage et de notre engagement chrétien.
Vivons ensemble les exigences de notre baptême : conversion réelle et vie nouvelle dans le Christ ;

Surtout, participons activement à la vie de ces Communautés Chrétiennes de Base, pour les rendre plus dynamiques, saintes et missionnaires, non par l’indifférence mais par notre proximité. L’Eglise a besoin de chaque fidèle laïc, qui qu’il soit et où qu’il se trouve.

Fidèle laïcs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina, il nous faut donc agir pour que vienne le règne de Dieu : règne de Justice et de Paix, règne d’Amour, de pardon et de réconciliation, dans le cœur et la vie de tous les hommes.

Tous engager pour la mission d’Evangélisation dans le monde, montrons notre foi au monde et mettons notre force au service de Jésus Christ et de son l’Eglise.
Nous pourrons faire nôtres, cette prière de Saint François d’Assise, un saint missionnaire pour notre temps :

« Là où est la haine, que je mette l’Amour,
La où est l’offense, que je mette le pardon,
La où est la discorde, que je mette l’union,
La où est l’erreur que je mette la vérité,
Là où est le doute, que je mette la foi,
Là où est le désespoir que je mette l’espérance,
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière,
Là où est la tristesse que je mette la joie … »

Puisse la lumière du Christ ressuscité et l‘Esprit de Pentecôte inonder nos vies de baptisés pour les rendre plus fécondes et disponibles pour le témoignage dans le monde et dans l’Eglise.

Que la prière de notre Mère Marie, Reine du Burkina, accompagne tous les fidèles laïcs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina dans leur marche vers un laïcat plénier, fort et mature, à la gloire de Dieu et pour le salut de tous les hommes..

Pour le Conseil National des laïcs

La présidente

Madame KONFE Bernadette

Pour la Commission Episcopale Chargé du Laïcat

Le Secrétaire

Abbé Isidore ZONGO

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Vos commentaires

  • Le 8 juin 2014 à 12:33 En réponse à : Journée nationale du Laïcat : Les fidèles laïcs de l’Eglise du Burkina s’engage pour la réconciliation, la justice et la paix

    Au delà de ces belles paroles, il manque certains points :
    révoltez vous contre l’ordre établi comme ceux qui veulent modifier la constitution en son article 37 !!!
    indignez vous contre la classe dirigeante actuelle, très riche, et qui ne se préoccupe pas de la jeunesse !!!
    Il manque le plus important pour sauvegarder notre Terre aujourd’hui car si je lis ce point, il manque l’essentiel :
    "Notre foi chrétienne est à vivre dans l’Economie, la politique, la santé, la culture, dans les rapports entre groupes sociaux, nations et continents, dans la lutte contre le racisme, la corruption, pour la justice et la paix, et cela en dialogue avec d’autres instances confessionnelles et même non confessionnelles » (cf. AG n°16) »."
    Il manque l’environnement. Si nous ne changeons pas de comportement, dans 50 ans, notre petite planète sera invivable : plus 5° C en moyenne, désertification aggravée, et, phénomènes climatiques extrêmes : inondations, sécheresse... Bref, il serait temps que l’église catholique se réveille pour promouvoir l’agroécologie dans ce bas monde, seule alternative crédible et durable pour le bien être de tous.

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