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De la difficile question des forces armées nationales

Publié le jeudi 5 juin 2014 à 00h42min

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De la difficile question des forces armées nationales

Qui parle de forces armées parle de force brutale et l’esprit invoque des armes qui déchiquettent les chairs, cassent les os, répandent les sangs. Les lacrymogènes qui font couler des larmes, avant que les balles perforent le sein. Mais, l’armée de la nation c’est quelque chose de plus élevé que cela. Car c’est là la violence légitime que se réservent les États. A bien considérer ce qui se passe chez nos voisins maliens, l’armée est une question qu’il faut examiner avec la plus grande attention.

Toutefois, dans la situation de clair-obscur dans laquelle nous voilà rendus, il se murmure que seul l’inconscient s’y risque. Et que tremper la plume dans cette sorte d’encre, c’est œuvre d’une tête brûlée choisissant vraiment de l’être. Mais, quand arrive sur la table une question fondamentale, il faut sans perdre de temps, sans hésitation, sans atermoiement, et sans ondoiement, se porter au cœur du problème.

Pour paraphraser l’illustre Victor Hugo, je commence la discussion en disant ceci : chers frères et chères sœurs, « personne ne se méprendra sur le sens de mes propos par ma faute ». Tâchons une fois encore de clarifier dans nos esprits ce qui peut sembler brumeux. Les aveugles volontaires parleront encore d’un style « infantile ». Le diable se cache dans les détails. Ainsi donc, il serait puéril, c’est-à-dire blâmable, c’est-à-dire futile, c’est-à-dire risible, c’est-à-dire insignifiant, et finalement de peu d’intérêt, de dire les choses par le langage du citoyen ordinaire ! Essayer par la seule force de l’esprit d’être accessible dans ses affirmations serait en dernier ressort une grande faute ! Et pourtant...

Et pourtant ! Car trembler toutes les secondes, frémir à chaque bruit que l’oreille peine à décoder, se barricader le soir venu et regarder à deux fois avant de sortir au petit matin, arrondir le pas devant une tenue kaki, le pied faussement nonchalant, le geste onctueux et la voix flatteuse, ne rien tenter, ne rien oser, se restreindre et freiner ses intentions, suspecter frère, mère et épouse, soupçonner tout le monde et chacun, citoyen servile et concitoyen compréhensif à tout moment, femme et homme négociant le vil sursis, convenez avec moi, véritablement et durablement, ce n’est pas vivre.

Car vivre, c’est se survivre, c’est-à-dire se prolonger dans sa progéniture. Voir demain dans le vagissement du nourrisson qui énerve, consolider l’avenir dans le rejeton qui regimbe et irrite. On ne peut vivre notre temps, plus celui de nos enfants, plus celui de nos petits-enfants, plus, plus, et encore plus... Le notre suffit !

Pas toujours le même homme

Afin de ne pas faire porter le képi à un seul homme, on va résumer. Le lecteur verra bien que le régime actuel est le continuateur d’un penchant amorcé un certain 3 janvier 1966. On a eu la première république jusqu’en 1966, le MNR en 1966, du 14 juin 1970 au 8 février 1974 la deuxième république, puis GRN jusqu’en 1977, du 27 novembre 1977 au 25 novembre 1980 la troisième république, de 1980 à 1982 le CMRPN, en 1982 le CSP, en 1983 le CNR, en 1987 la Rectification, et en 1991 la quatrième république.

S’il y a des erreurs ou des omissions dans cette énumération, le lecteur voudra bien me pardonner. On ne peut pas penser à tout. Toutefois, en comptant bien, on obtient un civil de 1960 à 1966, et des militaires de 1966 à nos jours. Les intermèdes de la deuxième et la troisième république ne doivent pas faire illusion : à chacun de ces épisodes, c’est un militaire qui est resté président. De même pour la quatrième république que nous vivons. L’Histoire ne fait pas de cadeau. L’actualité non plus.

Aujourd’hui

Et, pour rester dans la figure qui nous occupe, interrogeons la constitution du 2 juin 1991, version 2012

L’Article 10 dit ce qui suit :
« Tout citoyen burkinabè a le devoir de concourir à la défense et au maintien de l’intégrité territoriale.
Il est tenu de s’acquitter du service national lorsqu’il en est requis. »

L’Article 52.
« Le président du Faso est le chef suprême des Forces armées nationales ; à ce titre, il préside le Conseil supérieur de la défense.
Il nomme le chef d’État major général des armées. »

L’Article 59.
« Lorsque les institutions du Faso, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements sont menacées d’une manière grave et immédiate et/ou que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le président du Faso prend, après délibération en Conseil des ministres, après consultation officielle des présidents du Sénat, de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, les mesures exigées par ces circonstances. Il en informe la Nation par un message. En aucun cas, il ne peut être fait appel à des forces armées étrangères pour intervenir dans un conflit intérieur. Le Parlement se réunit de plein droit et l’Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels. »

Et enfin, l’Article 173.
« La législation en vigueur reste applicable en ce qu’elle n’a rien de contraire à la présente Constitution, jusqu’à l’intervention des textes nouveaux. »

Un laconisme suspect

Le lecteur est invité à relire notre constitution. Il ne trouvera que quatre articles relevant de l’armée. Il faut se forcer même un peu pour ranger dans cette catégorie l’article 173. Ainsi donc, la structure portant l’armure nationale, le squelette secret de l’armature institutionnelle de notre cher pays sont juste mentionnés au détour d’une phrase. Des sujets lourds et brûlants à peine effleurés ! Que peut donc cacher une telle sobriété ?

Dieu a donné la parole à l’homme pour exposer sa pensée. L’humain utilise cette faculté pour masquer ce que contient son cœur. En effet, il nous est aisé de mentir par des inventions. Ou si on veut, par des racontars. On peut également mentir par omission, c’est-à-dire en choisissant volontairement de taire ce qui crève les yeux. Pour le cas qui nous occupe, il s’agit de ne surtout pas parler de la puissance souterraine de l’armée au sommet de l’État. Pourtant, nul n’est dupe. On la voit partout aux commandes.

La République

Dans l’existence, il faut choisir. Nous avons hérité ce pays forgé par le colonialiste. L’alternative était nette. Soit nous entrions ensemble en République, soit chacun retournait se faire gouverner par son roi dans son groupe ethnique. Nous avons choisi de garder ce pays parce que nous avons appris à l’aimer. Nous avons appris à mémoriser le contour de ses frontières. Sur une carte muette, nous sommes capables de placer sans faute les cités, les routes et les fleuves. Ce morceau de terre est devenu notre bien commun. On a aimé la Haute-Volta, et on aime autant le Burkina Faso. Et nous avons décidé que c’était une République. Il se trouve qu’on ne peut gouverner l’État moderne autrement que dans une démocratie régie par les lois de la République. Et la République dit que l’Armée est nationale, en ce sens qu’elle ne saurait être une milice. Pour dire les choses simplement, l’Armée nationale ne peut pas soutenir une fraction de la population au détriment d’une autre fraction. C’est en vertu de ce principe que le citoyen fait aveuglément confiance à l’Armée. Au service de tous, parce que nécessairement neutre. Héroïquement impartiale.Et c’est cela qui fait la grandeur du militaire.

Une fille ou un fils qui met sa patrie au-dessus de sa propre personne. Pensez donc ! Il n’hésite pas à mettre sa vie en péril pour protéger les autres. Il fait rempart de son corps pour sauver des inconnus. Il ne fait pas de distinction. Il défend tout le monde. Même ceux qui le critiquent. Ce qui en fait un homme d’honneur. Si nous pouvons tous faire le malin et jouer au faux dur, c’est parce que quelqu’un patrouille dehors pour assurer notre sécurité. Tous ceux qui se proclament pacifiste ou antimilitariste le font à l’abri de forces armées puissantes.

Cela dit, une société fonctionne parce que chacun accepte plus ou moins de jouer son rôle. Un corps social aussi déterminant que les forces armées nationales a une place spécifique assignée dans l’ordre social. Et c’est tout à la fois une précaution du législateur et aujourd’hui un problème pour le citoyen.

Relever nos âmes

C’est le Créateur qui a voulu les choses par deux. L’eau et le feu. En haut et en bas. Le sec et le mouillé. Si vous arrivez dans un pays où un individu ou bien un groupe d’individus a pu détourner l’Armée à son seul profit, au détriment de la grande masse, vous pouvez être certain que là, ne vit pas la démocratie. Les USA sont présumés avoir l’Armée la plus puissante du monde. Mais le fonctionnement démocratique, qui impose à chacun le respect des institutions, fait que les généraux obéissent à l’équipe de Barack Obama. De même pour tous les pays démocratiques, ou même passablement démocratiques. A cette aune, il suffit de regarder sur la carte de l’Afrique et vous verrez que c’est un baromètre fiable.

Là, il est nécessaire que tous se comprennent. Un militaire est un fils de la nation, un citoyen comme les autres. Avec les mêmes droits et les mêmes devoirs que tout un chacun. Et rien n’interdit à un militaire d’être président, si l’électeur le veut. Les exemples ne manquent pas. Eiseinhower est un grand Général qui a été président des Etats-Unis. De Gaulle a présidé la France à plusieurs reprises. Mais chaque situation comporte des contraintes. Un chef de troupe qui devient président cesse d’être le patron d’un corps de métier pour se préoccuper du bien-être de tout le monde.

L’humain est ce qu’il est. Si on ne dépouille pas un tel homme de ces prérogatives guerrières, la tentation est grande de vouloir mettre tout le monde au garde-à-vous. C’est une question de simple bon sens. Si vous voulez laisser vos enfants jouer avec un chien féroce, il faut mettre la muselière à l’animal. Comme tout agent de l’Etat, notre homme peut prendre une disponibilité. Mais s’il continue à dormir dans une caserne et à avoir la haute main sur les forces armées, le jeu est biaisé. Ce n’est pas sans raison que le rapport du Collège des Sages a recommandé en son temps le recasernement du Conseil. Les juristes pourront dire la chose avec certainement plus de précision que je ne le puis. Toutefois, l’esprit général de la chose est exprimé.

Quelqu’un parmi les grands savants a pu écrire que « le cosmos commence au ras des fesses ». Pour dire que les petites choses commandent les grandes choses. Pour nous porter à la hauteur des enjeux, il nous faut relever nos âmes. Car que valent des esprits agenouillés ? Qu’attendre de la part de consciences constamment et profondément troublées ? Que peuvent donner des intelligences aliénées ? Relever nos âmes revient à respecter nos institutions. Et ça commence au niveau du citoyen. Tous, autant que nous sommes, nous devons apprendre à respecter ce qui ne nous appartient pas, le bien d’autrui comme le bien commun. Le petit comptable qui lorgne dans la caisse, le conseiller municipal n’hésitant pas à vendre des parcelles, aussi bien que la belle dame qui accepte des cadeaux gagnés à l’horizontale, et en sachant bien qu’ils proviennent d’une prévarication.

Regardons autour de nous. La plupart des pays qui nous entourent ont réglé leurs problèmes d’alternance politique. Du même coup, ils ont réglé, d’une manière ou d’une autre, la question de la place des forces armées nationales. L’un ne va pas sans l’autre. Il ne s’agit pas de pointer le doigt sur tel ou tel frère, du fait du rang qu’ils occupent. Rappelons que le bref historique tracé précédemment permet de ne pas toujours faire porter le képi au même homme. Toutefois, il faut dire ce qu’est notre réalité nationale.

Les armes du peuple sur la tempe du peuple

Qui ne voit aujourd’hui que cette omniprésence et cette omnipotence de l’armée dans la vie politique nationale constituent la plus sérieuse hypothèque sur notre devenir commun ? Parce que dans une vraie démocratie, l’armée est subordonnée au pouvoir politique. Parce que dans une vraie République, le rôle de l’armée c’est seulement et uniquement la défense nationale. Mais que voit-on ? Chez nous, c’est la société toute entière qui est subordonnée à l’Armée. Quel Burkinabè peut soutenir valablement qu’il ne tremble pas, et qu’il évite soigneusement de laisser son esprit vagabonder aussi imprudemment ? Pourquoi donc sommes-nous condamnés à être tenus en respect par nos propres enfants que nous avons donnés à la troupe ? Pour quelles raisons acceptons-nous d’être les otages consentants de soldats payés, équipés, logés et soignés avec nos deniers ?

Les armes du peuple sur la tempe du peuple. Cela relève du non-dit. Un impensé puissant et omniprésent. Tout le monde le voit, et chacun s’applique à regarder ailleurs. Il y a une seule réponse à ces questions humiliantes : la terreur qu’on a instillée scientifiquement et stratégiquement dans nos cranes. Ainsi fait, nous nous matons nous-mêmes. Chacun sait instinctivement qu’il faut « se chercher », c’est-à-dire « faire attention ». Mais, peut-on se dire réellement citoyen libre quand on a appris à contenir ses réflexions dans un périmètre plus sûr, à mutiler ses propres actions pour s’en tenir à des zones moins agitées ? On voit que la question est d’importance. Et qu’il va falloir l’aborder franchement. C’est là un passage obligé.

Ruser avec la vie

De vrais amis et de belles âmes se disant bien intentionnées ont déconseillé fortement de faire un article sur la question de l’armée. Et si d’aventure on n’a pas pu s’en empêcher, il convient de garder l’écrit serré dans un tiroir hermétiquement clos. « Personne ne te suivra et il n’y a que des coups à prendre ». C’est vrai, puisque c’est dit en détournant le regard. C’est forcément vrai, puisque c’est dit avec sérieux, le front bas et la respiration courte. C’est obligatoirement vrai, puisque c’est dit en évitant de froisser cet ami journaliste, imbécile qui, décidément ne comprend rien à rien et ne sait pas où ne pas mettre les pieds. « Tu ne comptes pas rentrer au pays, ou quoi ? ». On a à la fois tout dit, et pas assez.

Toutefois, puisque nous persistons à ne pas comprendre les conseils amis, interrogeons cette affirmation. S’il « y a des coups à prendre », on entre de plain-pied dans le problème central. Car pourquoi donc y aurait-il « des coups à prendre » pour un citoyen qui discute librement des affaires de son pays ? Comment peut-on affirmer ce genre de choses avec une tranquille assurance ? C’est bien parce que chacun est nourri par l’expérience. Et corollairement, il faut laisser la tâche à d’autres. Donc, si on a bien compris, tout le monde déplore le silence des intellectuels, mais personne ne veut voir « son » intellectuel s’exposer. Ce genre d’attitude est somme toute normal. Puisque nous avons appris à ruser avec la vie. Et pour quelles raisons impérieuses les Burkinabè ont-ils intégré le fait qu’il faut constamment ruser avec leur propre vie, au lieu de la vivre ?

Pendant de longues années, des nuits de feu et des journées figées, on nous a tenus par la peur. Et chacun de nous a appris à calculer. Si un homme, un seul, un clan ou une faction, peut faire de nous ce qu’il veut, c’est bien parce qu’il se tient solidement adossé à la puissance obscure des forces armées. C’est en vertu de tout cela que nous marchons à reculons vers le référendum. Voilà pourquoi il ne faut pas le dire. Et voilà aussi pourquoi il faut le dire !

Sayouba Traoré
Écrivain, Journaliste

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Vos commentaires

  • Le 4 juin 2014 à 13:46 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Monsieur TRAORE, merci pour cette contribution citoyenne et objective. Le Peuple réel du Burkina Faso est fier de vous. Continuer sur ce chemin car il mène au réveil de nos braves populations. Ensemble, nous allons faire des merveilles pour ce pays. Par El Hadj YANOGO, e-mail:yanogo60K@gmail.com

    • Le 4 juin 2014 à 22:22 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Monsieur TRAORE, merci pour cette contribution citoyenne et objective. Le Peuple REEL du Burkina Faso est fier de vous et le peuple de Salia Sanou serait.......Soyons serieux seules les urnes peuvent distinguer le reel de l,imaginaire.

    • Le 4 juin 2014 à 22:32 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      T,en fais pas koro Sayouba une FOIS le triumvirat elu tu seras ministre de l,information.un vrai sage catastrophiste.

      • Le 5 juin 2014 à 01:11 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

        De grâce, ne prête pas tes intentions aux autres !

      • Le 5 juin 2014 à 08:11 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

        Vous pensez que les gens ecrivent pour des postes de ministres ? Si c’est pour des postes, regardez bien la moyenne de ceux qui ecrivent pour comprendre qu’ ils ne risqueraient pas leur postes actuels ou il gagnent leur vie modestement mais proprement pour des postes de ministres souvent ephemeres avec beaucoup de soumission au boss. Que ca doit etre dur d’ etre le ministre d’ un president dictateur !

        Kiamilo Dankoko

  • Le 4 juin 2014 à 14:10, par k s En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    c’est bizarre !
    c’est la 2 eme fois de ma vie que je crains ce que je souhaite.
    mais à la fin il y aura plus de peur que de mal.
    courage grand frere

  • Le 4 juin 2014 à 15:07, par freddy le loup En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Bravo et bravo.

    Je me suis plait a lire cet écrit toutefois avec une pointe de honte . surement à cause de la justesse des propos et le silence complice de tous. en d’autres temps on aurait à craindre des représailles mais nous assistons à un réveil pour ne pas dire à une prise de conscience de nos soldats car vivants dans ce pays et souffrant des memes maux. merci de nous ouvrir les yeux. nous avons tous dans ce pays un frere, un oncle, un pere très haut gradé.

    • Le 4 juin 2014 à 17:25, par Alain En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      C’est d’un courage extraordinaire que l’auteur a dit ce qu’il a dit. Mais comme vous le dites bien M. TRAORE, ces soldats et leurs supérieurs sont nos frères. S’ils veulent, qu’ils nous tuent. Mais, ils ne peuvent pas nous tuer parce qu’ils sont nos frères. S’ils nous tuaient, ils n’auront plus de frères ; ils entreront à la maison et trouveront qu’ils viennent de tuer un frère, un cousin, un neveu, un oncle, une tante, une mère. Ils seront donc en deuil et auteurs de leurs propres deuils.
      Donc, ils ne nous tueront pas. Cette époque est révolue. Notre armée est ou sera républicaine ; sans parti, sans partie, impartiale, digne, intègre, etc.
      Courage grand frère, vous ne recevrez pas de coups.
      Dieu bénisse le Burkina Faso, le Pays des hommes intègres

    • Le 4 juin 2014 à 18:04, par TK En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Tres eddifiant comme ecrit. Merci de nous nourrir

    • Le 4 juin 2014 à 18:34, par la patience En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Voilà qu’il ait bien dit,une armée qui ne respect pas les civils n’a pas sa raison d’être.notre armée occupe la plupart des postes dits jutes de ce pays.ils (soldats)font ce qu’ils veulent et y a rien.ils s’ emprennent même aux autres forces de sécurité sans qu’on puisse leur sanctionner.quelle drôle de democratie ?nous sommes dans la pire forme de dictature.quelle honte pour mon pauvre pays.

  • Le 4 juin 2014 à 15:59, par boanga En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Merci pour votre contribution ; mais n’ayez pas peur de le dire car depuis que nos enfants en 2011 nous ont pillés, violentés, terrorisés et même violés, nous avons compris que nous vivons une situation précaire par la cause de ceux que nous avons désignés pour nous protéger. Ceux-ci sont devenus subitement le danger même. Et ça nous le dirons toujours ! Ya quoi ?

  • Le 4 juin 2014 à 17:04 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Le propos est très juste, sauf à rectifier qu’il ne s’agit pas d’un problème de l’armée, mais de d’une élite embourgeoisée de l’armée. Celle-là même qui par des prête-noms, crée des entreprises commerciales pour rafler les marchés d’équipement de notre armée nationale ; Celle-là même qui détourne les per diem de nos soldats qui risquent leur vie pour l’ONU. Le malheur du peuple est arrivé avec Lamizana en 66. Depuis lors la bête s’est installée, a pris goût au pouvoir, s’est engraissée, et ne compte pas libérer les lieux. Depuis lors, tout officiers rêve de se couronnement militaire que d’être chef de l’État, chef suprême des armées. L’institution du président de la république (du Faso) est bel et bien devenue un grade de l’armée, d’où la succession des coups d’États.

    Evelyne Kiswensida

  • Le 4 juin 2014 à 17:21, par ACHILLE En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Merci Grand Frère SAYOUBA pour votre belle contribution soyez bénis. Soyez sûr qu’il N’Y A PAS DE REFERENDUM NI DE RÉVISION DE L’A37. IL Y AURA L’ALTERNANCE on n’a pas peur de dire haut. LE BURKINA N’EST PAS LA PROPRIÉTÉ D’UN CLAN où on modifie la constitution comme on veut. Le RESPECT DE LA CONSTITUTION A 2 MANDATS EST UNE CLAUSE NON NÉGOCIABLE.

    2015=ÉLECTION D’UN NOUVEAU PRÉSIDENT

    PAIX ET JOIE A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN

    NON AU SÉNAT.
    NON A LA RÉVISION DE l’A37
    NON AU REFERENDUM
    NON AU POUVOIR A VIE
    VIVE L’ALTERNANCE 2015
    VIVE LE PEUPLE BURKINABÉ
    VIVE LA DÉMOCRATIE

    ACHILLE TAPSOBA LE BOBOLAIS

  • Le 4 juin 2014 à 17:24 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Merci ,grand frère , de mettre le doigt sur une vérité qui saute aux yeux de tous, mais dont personne ne Parle ; Certainement pour les raisons que vous citez.

  • Le 4 juin 2014 à 17:38, par Rakiss’sida En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Cet article corrige en moi l’image du "nègre de service" (j’avoue humblement) que j’avais de Sayouba TRAORE journaliste à RFI, qui réalise des reportages de qualité sur le monde rural("le coq chante". By the way, change le titre de ton émission par un truc moins exotique ; ça fait trop " Mamadou et Bineta").
    Bravo ! Bel article dans le fond et la forme et sans passion.
    Ainsi posé avec clarté, tous les citoyens(Militaires et Civils) soucieux de l’avenir de ce pays doivent avoir le cran d’apporter leurs lumières à ce débat. Sur la place et le rôle de l’Armée dans notre patrie.
    Les Militaires en souffrent(je suppose), parce que toujours utilisés, humiliés et spoliés. Ils jouent leur réputation et leur honneur s’ils ne "s’émancipent" pas en se mettant au dessus de la mêlée. A moins qu’ils ne soient des victimes consentantes.
    La société Burkinabé est formée par tous ses fils (Militaires et Civils) et forme un corps vivant. Si une partie du corps a mal, toutes les autres partie se doivent de combattre ensemble ce mal, ou c’est tout le corps qui périra. Donc c’est une question de survit de notre nation que de parler de la place de l’Armée dans notre Constitution. Ne pas en parler c’est prendre le risque de sombrer un jour dans les affres d’un chaos sans fin.
    A demeurant, ce débat est impossible tant qu’un (ex) militaire sera au pouvoir...
    God Save Burkina Faso !

    • Le 5 juin 2014 à 21:18 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Nègre de service ? renseigne toi sur les gens avant d’écrire, mon frère ! C’est le Burkinabè qui humilie le Burkinabè ! Qu’avons-nous fait au ciel pour mériter un tel sort ? Heureusement, tu as l’honnêteté de le confesser "humblement" !

  • Le 4 juin 2014 à 17:47, par tassuma dereke En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    SAYOUBA TRAORE, encore merci !
    Je crois que je suis résolument tourné vers l’avenir en me disant que l’alternance pour une fois dans notre pays est possible, mais à quel prix ? Lorsque j’essaie de répondre, c’est là que j’ai peur et je constate malheureusement avec vous que « nous marchons à reculons vers le référendum ».
    J’ai répété à l’envi à des interlocuteurs que le taux de personnes comprenant les enjeux de la situation que nous vivons en ce moment étant faible, le Burkinabè n’étant pas suicidaire, et ceux d’en face le sachant, on s’achemine « à reculons » vers le referendum.
    Certains « éclairés » malhonnêtes de ceux qui nous ont fait échouer l’alternance que Norbert par son sacrifice suprême en 1998 offrait au Burkina se signalent encore par ces temps avec surtout des positions du genre « il ne faut pas changer pour changer » (il semble que certaines de leurs tentacules veulent aussi organiser leur lutte pour l’ALTERNANCE par des marches en vue, sic !). Ces attitudes de « si ce n’est moi, pas l’autre » doublées de la conception bien vue de SAYOUBA TARORE de la majeure partie des Burkinabè « Personne ne te suivra et il n’y a que des coups à prendre » le front de la lutte porte un coup et « C’est en vertu de tout cela que nous marchons à reculons vers le référendum » j’en conviens avec SAYOUBA à moins d’un grand sursaut patriotique.

  • Le 4 juin 2014 à 18:13, par Le laic En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Article de très haute facture, chapeau ! Tout y est dit. Comme s’il parlait de mon pays le BF, du pays de l’autre, le NIGER ou de son pays à elle, le MALI, ou encore de leur pays, le TOGO où la préoccupation commune des dirigeants, une fois au pouvoir, est de se forger une armée à leur service plutôt qu’une armée républicaine.

  • Le 4 juin 2014 à 18:34 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Mille mercis M. Traoré. Vous êtes juste, honnête, digne et fier... Ce sont là les marques de l’intégrité... que chacun s’arroge pompeusement (burkinabé), mais dont personne (ou pas beaucoup) n’ose assumer.

    En effet, si nous marchons à reculons vers le référendum, c’est parce que le "meneur" sait compter sur la force obscure des forces armées dites "nationales".

    Merci

  • Le 4 juin 2014 à 18:50, par Gongoni En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Bravo mille fois bravo Mr Traore Tout simplement magnifique cet écrit Je souhaite que le maximum de militaires instruits puissent lire cet article et se mirent après devant un miroir

  • Le 4 juin 2014 à 18:58, par Michael En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Balaise et profond.

  • Le 4 juin 2014 à 21:49, par MAX En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Hum M. Traoré ! vous voulez que s’ouvre la boite de pandore ?
    Qui va jouer ce rôle d’innocence originelle ?

    • Le 5 juin 2014 à 21:09 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Mon frère ou ma soeur, soyez objectif ! Le messager n’est pas responsable du contenu du message. Si la boite de pandore doit s’ouvrir, c’est qu’elle était prête à le faire. Votre sagacité de vous aura pas lâché, et cette réalité ne peut pas vous échapper.

  • Le 4 juin 2014 à 23:39, par a k En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Une analyse structuree,riche semantiquement et avec un fond depeingnant la situation nationale avec objectivite et sans langue de bois. Chapeau bas. Voilà ce que l’on demande a nos intellectuels ;la liberation de la parole.

  • Le 5 juin 2014 à 00:31, par le prince En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Félicitation pour ton écrit et pour la pertinance de tes idée. Aujord’hu, le gouvernement a peur et n’écoute que ceux qui prennent des armes et tire. A bas ceux qui atendent les negociations ! Les detenteurs d’arme d’abord.c’est le regime militaire a la Compaorose

  • Le 5 juin 2014 à 08:00, par Rakiss’sida En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Quelle est la médaille que vous arborez M. TRAORE ?
    Quelle est le sens de cette photo ? (simple curiosité).

    • Le 5 juin 2014 à 21:13 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      A l’occasion de la fin d’année 2013, Monsieur Traoré a été fait chevalier du mérite burkinabè, agrafe presse radio télévision, par Son excellence Monsieur l’Ambassadeur du Burkina Faso à Paris. lefaso.net a en fait un fidèle compte rendu. Cette photo vient de là. Et tous les lecteurs ont suivi cette actualité. Vous, que cherchez vous ?

  • Le 5 juin 2014 à 08:20, par le président En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Tout a été dit. Nous avons connu les périodes de si tu fais on te tue et y a rien. C’est cette image que nous avions de l’armée jusqu’à ce que le citoyen lambda voit la révolte des militaires contre leur hiérarchie. Depuis les choses changent progressivement puisque la hiérarchie elle même n’est plus à l’abri. Régler la question de l’alternance revient à régler le problème la question de l’impartialité des forces armées nationale et bien d’autres choses. Félicitations pour votre écrit.

  • Le 5 juin 2014 à 10:15 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    A mon avis, le problème qui se pose aujourd’hui est celui du "Régiment de sécurité présidentiel (RSP)" et non des "Forces armées nationales". L’autre (LE SUPER CITOYEN) vit retranché dans un "camp militaire" hyper-équipé et lourdement armé. Le contrôle de ce "camp", parmi les camps, échappe à la hiérarchie militaire normale. Et, la constitution n’est pas le lieu pour régler ce type de question.

    • Le 5 juin 2014 à 10:56, par "interminator intègritor " En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      nous voulons du développement.
      quels sont les projets de société des parties.
      un poisson tout de suite vaut mieux que deux tu auras
      Si la paix est menacée, alors nous disons Oui
      le peuple peut nous faire confiance

  • Le 5 juin 2014 à 10:48, par "interminator intègritor " En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    woyouille
    je vais vous vendre du garba constitutionnel . c’est très bon .
    VIVE L’armée.
    de 1966 à 2014 ,48 ans de développement ’ qua nana yé", peut mieux faire.

  • Le 5 juin 2014 à 11:14, par Colonel En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    C’est bien de pointer un doigt accusateur sur ce que Monsieur Sayouba Traoré pense être le problème de la réalité et du devenir politique de notre patrie commune, le Burkina Faso, mais il ne dit pas ce qu’il faut faire de cette armée, garante de la défense nationale, comme l’auteur lui-même le reconnait insidieusement. L’armée est-elle un mal nécessaire (dans le contexte géostratégique du Burkina Faso) ? Ou Sayouba Traoré pense-t-il, du bord de Seine où il officie "douillettement" à RFI, que nous pouvons et/ou devrions tout bonnement dissoudre notre armée et vivre sans cette "grande muette" qui nous terrorise et sclérose notre démocratie ? Le Burkina Faso pourrait-il devenir la Suisse ? Que Sayouba se rassure,l’armée n’a rien pigé de ses élucubrations.

    • Le 5 juin 2014 à 21:16 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Quelle armée "n’a rien pigé" ? Monsieur Traoré a pris soin de souligné les mérites du soldat. Continuez à penser que tous les militaires sont des "zouté moi du riz".

    • Le 5 juin 2014 à 21:16 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      J’ etais content avec le debut de votre propos mais finalement vous etes devenu defensif vers la fin, ce qui donne un caractere corporatiste a votre intervention. Le language teinte comme "douillettement","au bord de la Seine" vous decredibilise. Bien sur que ca ne pouvait pas etre au bord du marigot Houet mon colonel. N’ essayez pas de mettre tout le monde au garde- a vous. Tout le monde n’est pas habitue a marchr au son d’ un tambour comme quelqu’ un qui n’a que sa moelle epiniere.Ici, c’est un debat d’ idees et c’est les plus coherents qui remportent la mise. Pas les fiers a - bras. Ou bien c’est la dictature des militaires sur la vie nationale qui continue ? Auquel cas, Sayouba aurait doublement raison, car avec votre sortie, on pourrait dire, cqfd. Vous pensez que Sayouba a des solutions toutes faites face a la chienlit de notre armee ? Et vous ? En tant que Colonel, vous n’ avez pas senti que notre armee manquait de quelque chose et qu’ il fallait reformer cette instititution ? Fallait- il attendre le point de vue non sollicite de Sayouba ? Mais comme vous n’ avez pas le temps avec vos multiples missions bien perdiemees au compte de l’ONU, je comprends si vous n’avez jamais eu le temps d’ y penser.

      Patriotement.

      Tomassa Konvolvo, Nice, France

    • Le 5 juin 2014 à 21:20 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Tout colonel que vous etes, vous ne sentiez pas que notre aremee n’est pas une armee republicaine et qu’ ilfallait faire quelque chose/ Je comprends. Vous n’ avez ps le temps avec vos multiples missions grassement payes pour maintenir la paix dee l’ ONU.

    • Le 6 juin 2014 à 18:57, par Thoreau En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      Cet écrit de Sayouba est d’autant plus clair que l’on n’a nullement besoin de le traduire. Le problème du Burkina, tout le monde le sait, c’est blaise et sa milice personnelle qui officie sous couvert de l’armée. L’homme Burkinabè, en raison des souffrances que cette "armée" lui a déjà fait subir, est devenu atone, amorphe et pusillanime. En 27 ans de dictature féroce, blaise a transformé le Burkina en un pays de crainte et de suspicion où l’on pèse et sous-pèse ses mots, ses faits et gestes.
      Mais il doit savoir que sa force apparente d’aujourd’hui, c’est-à-dire le fait de s’arroger les poste de président du Faso et de ministre de la défense, constitue en réalité sa faiblesse. En réalité, quand viendra le moment de choisir notre nouveau président, s’il ose faire faire barrage au changement en faisant appel à son "armée", il offrira au monde entier et aux justiciers des raisons supplémentaires de l’envoyer jouer à l’awalé avec son copain Gbagbo. Il n’osera pas toucher un seul cheveux de ceux qui réclameront son départ. En tant que ministre de la défense, nous verrons comment il entend faire face aux manifestants qui réclameront son départ.
      "ON te fait et puis y a rien", ça c’était avaaant !!!....Aujourd’hui, il n’y a aucune alternative à l’alternance démocratique et pacifique au Burkina, et blaise le sait très bien...

    • Le 7 juin 2014 à 07:14, par Vinseh En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

      C’est dommage que tu n’ aies rien puisé dans l’écrit .

  • Le 5 juin 2014 à 12:40, par Safetool En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Comment dire merci à Monsieur Traoré pour avoir mis le doigt sur un sujet si tabou et d’une importance capitale. La question sur laquelle j’aimerais inviter à réfléchir c’est celle de la sécurité du Président de la République (Président du Faso) dans notre cas. Depuis son accession au pouvoir il y a maintenant 27 ans, cette question semble être celle qui de loin à fait le plus l’objet de sa préoccupation. Beaucoup conviendront qu’il y a quelques années encore, notre capitale pouvait encore être comparée à un camp militaire géant, un camp de concentration à ciel ouvert tant le nombre de check points – de zone interdite de circulation- d’armes de guerre était importants et visible de tous. On avait carrément l’impression que le pays était assiégé. Tout cela par la volonté d’un homme qui a mis à son service et à celui de son clan l’armée d’une Nation entière.
    Mais au fond qui doit assurer la sécurité du chef de l’Etat dans une démocratie digne de ce nom : L’armée nationale ou un groupe d’éléments dont on ne comprend pas vraiment le lien juridique avec l’armée de la Nation encore moins le système d’avancement en grade, le système de définition et l’échelle des soldes qui leurs sont payés ? Pourquoi la gendarmerie en relation avec les services secrets ne s’en occuperaient pas comme cela se fait dans beaucoup de pays reconnus pour leur gouvernance démocratique ?
    La Présidence de la République est un symbole national. Dans beaucoup de pays de la sous-région, on peut y passer devant sans aucune crainte à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, on peut même prendre des photos souvenir avec les gardes du palais Présidentiel. Ici au Burkina ce n’est pas le cas. Il se murmure même qu’en réalité le palais se trouve au cœur d’une caserne militaire puissamment équipée prête à tout pour maintenir le monstre aux affaires.
    Le tristement célèbre Régiment de Sécurité Présidentiel, un groupe d’éléments qui a fini de terrorisé la population et dont la simple évocation du nom suffit à semer la terreur fait les beau jours du régime en place. Depuis 1987, le nombre de bavures, comportements arrogants, d’intimidations, de crimes de sang, de voies de faits caractérisé et je ne sais quoi encore imputé a ce groupe est ahurissant. Pendant que j’écris ces lignes, un nom me revient à l’esprit c’est celui du célèbre K.... Quel Burkinabé vivant au pays et d’une certaine génération n’aurait pas fait dans son froc en croisant le chemin de ce Monsieur qui se vantait d’avoir mis à genoux telle ou telle autre personnalité de la République. Ce monsieur-là aussi était au service de l’homme du 15 Octobre 1987. Même s’il est maintenant tombé en disgrâce, il n’en demeure pas moins que son œuvre continue à être perpétué par d’autres personnes du genre avec sans doute plus de discrétion contexte obligeant. Tout comme Monsieur Traoré je pense que ce n’est pas vivre que de vivre dans un tel environnement de peur et de crainte permanente. Chaque citoyen a le devoir de faire quelque chose pour que cela change. Pourquoi des parents devraient-ils craindre leurs enfants ? Pourquoi la Nation devrait-elle craindre son armée ou du moins ce qu’il en reste ?
    Que cela soit clair et compris de tous ! Ce rôle que joue notre armée fait le lit de toutes les dérives du system. Nous devons tous ensemble y mettre un terme. Un lavage à grande eau s’impose. Bien entendu par la voie des urnes !

  • Le 5 juin 2014 à 14:38, par le C.I.A En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    VRAIMENT D4ACCORD AVEC TOI MAIS JE ME POSE LA MEME QUESTION,pourquoi faut il qu’il ait violence pour que nos braves soldats volent à notre secour ?CA SE SENT QUE L’ARMEE VIT DIVISEE EN DEUX CLANS, les supers soldats engoufrés dans leurs vehicules militaires à la couleur de leur tenue et retranchés dans leur base luxieuse et l’autre coté, ou l’on se demande s’ils sont vraiment militaires,pourkoi la crise militaire de 2011 ? TOUT SIMPLEMENT DES FRUSTRATIONS

  • Le 5 juin 2014 à 15:34, par Yamame En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Merci d’aborder ce sujet dans un texte bien écris, bien ponctué et qui pose en analyse une réalité que tous nous évitons !! Bon Courage et soutien ! L’écrivain anglais Gilbert Chesterton disait : "Le soldat de métier acquiert un pouvoir de plus en plus grand à mesure que le courage d’une collectivité décline." Restons Vigilant,Courageux,Mobilisé,Intègre et Osons !!
    Burkinabé, Indignons-Nous, dans l’Action, dans la Lutte, dans la Parole car "Rien ne rehausse l’autorité mieux que le silence..." disait un certain Général de France très connu.

  • Le 5 juin 2014 à 19:39 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Merci Grand frère pour cette opportunité de parler de la place et du rôle de l’armée dans l’Etat de droit.
    Tu as cerné les vrais enjeux de cette question de l’armée dans l’Etat démocratique et les récentes nominations dans les régions militaires et les corps de l’Armée doivent être interprétées comme des signes d’alerte. Est-ce une purge qui est en cours pour placer des hommes sûrs aux commandes des différentes unités ? Qu’est-ce qui explique ce remue ménage dans l’Armée ? Que craint-on ou que redoute t-on ? La suite des événements nous éclairera.

  • Le 5 juin 2014 à 21:22 En réponse à : De la difficile question des forces armées nationales

    Sayouba, dits au colonel arrogant que s’ il veut des solutions a proposer, qu’ il n’a qu’a entrer en negotiation avec vous et ca devient une consultation. Cest ca aussi nous auusi nos missions ONUSiennes. Tame is mony.

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