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Education au Sahel : Les actions louables d’IAMGOLD Essakane SA

Publié le mercredi 28 mai 2014 à 02h12min

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Education au Sahel : Les actions louables d’IAMGOLD Essakane SA

Une équipe de journalistes a sillonné, les 22 et 23 mai 2014, des villages riverains d’IAMGOLD Essakane SA : Essakane Site, Goulgountou, Essakane village, Falagountou, etc.. L’objectif de cette équipe de presse, était de s’enquérir des investissements de la société minière en matière d’éducation. Le moins que l’on puisse dire au vu des constats sur le terrain, c’est que l’éducation est prise en compte dans les réalisations d’Essakane SA au profit des communautés riveraines.

Le Sahel Burkina fait partie, pour un certain nombre de raisons, des régions qui enregistrent encore de faibles taux de scolarisation –le taux de scolarisation du Sahel était autour de 36% en 2010 contre 78% pour la région voisine du Nord-. Consciente de cette réalité, IAMGOLD Essakane Sa, qui s’est installée entre-temps dans l’une des provinces de la région (Oudalam), a mis en place un important programme Education pour appuyer les initiatives étatiques afin d’accroître l’offre éducative et de contribuer à la promotion d’une éducation de qualité. En quelques années d’engagement sur le terrain, la société a pu réaliser un certain nombre d’infrastructures scolaires dont certaines ont été visitées les 22 et 23 mai 2014 par une équipe de journalistes. Les actions d’Essakane en matière d’éducation concernent aussi bien l’éducation formelle (primaire et secondaire), l’éducation non formelle, que le volet formation professionnelle.

262 millions de francs CFA investis au primaire en 2013

Depuis son engagement dans l’éducation au Sahel, IAMGOLD Essakane SA a entre autres fait la normalisation de l’école de Doumam ; la réfection totale de l’école A de Falagountou et contribué au renforcement des capacités des enseignants. Les investissements de la société en 2013 sont estimés à 262 millions de CFA. Ces investissements ont servi à la construction de deux nouvelles écoles (à Falagountou et à Essakane Site) de 6 classes et 6 logements chacune avec équipement ; à la normalisation avec équipement de deux écoles en cours à Goulgountou et Pétabarabé ; à la construction et équipement de 16 cantines scolaires ; à la dotation de 80 foyers améliorés ; à la mise en place de 4 jardins et bosquets scolaires à : Essakane site, Essakane village, Goulgountou et Pétabarabé Oudalan.

Au niveau du secondaire, les élèves des villages riverains de la mine bénéficient depuis 2010 de bourses et de frais de scolarités. En 2013, les investissements d’Essakane SA dans l’enseignement secondaire sont évalués à 127 millions de francs CFA et sont destinés entre autres à la construction et à l’équipement d’un Collège d’enseignement général à Essakane Site.

Au niveau de l’éducation non formelle, la société minière a déboursé en 2013 22 millions pour une campagne d’alphabétisation. Ces fonds ont servi notamment à l’ouverture de 10 centres d’alphabétisation avec éclairage solaire (293 apprenants dont 51 femmes) ; à la dotation de livres post alpha. Par ailleurs, le Centre d’éducation de base non formelle (CEBNF) d’Essakane Site, l’un des plus dynamiques pour ne pas dire le meilleur du pays avec 100% au Certificat de qualification professionnelle en 2013, a bénéficié de 25 millions de francs pour l’équipement de son atelier de soudure, couture et mécanique ; pour la formation et la mise en place d’activités d’embouche ; pour la formation et le renforcement des capacités du comité de gestion. Il est à noter que depuis 2007, Essakane SA a organisé 6 campagnes qui ont concerné 1 200 personnes.

Au niveau de la formation professionnelle, 600 jeunes de la région ont bénéficié, aux frais de la société minière, de formation aux métiers (électricité, mécanique, soudure, menuiserie, plomberie, sécurité). Aussi, en 2011 100 femmes et filles de la région ont été formés au métier de la mine (conduite des dumper).

Des difficultés

Malgré ces efforts de soutien notables d’IAMGOLD Essakane à l’éducation dans le Sahel Burkina, le secteur reste encore miné par quelques difficultés liées à des facteurs comme l’orpaillage, le mariage forcé chez les jeunes, l’absence ou insuffisance de cantines scolaires. Des situations qui se traduisent généralement par l’abandon précoce de l’école par les élèves au profit des activités de l’orpaillage ou la vie de foyer pour les jeunes filles.

Mais, à l’Ecole d’Essakane Site ou dans d’autres écoles comme celles de Falagountou, les données ont changé, peut-être à cause de l’action de la mine et des autres partenaires de l’éducation. En effet, dans ces écoles, les effectifs des élèves sont plus ou moins élevés. Ainsi à la rentrée de l’année scolaire 2013-2014, l’on dénombrait à l’école Essakane site 108 élèves au CP1 ; 85 au CP2 ; 127 au CE1 ; 85 au CM1 et 59 au CM2. Ici, explique le directeur de l’école, Pato Nana, le mariage précoce des jeunes filles et l’abandon des classes par les élèves ne constituent plus vraiment des freins à l’école, mais les vrais problèmes actuellement, poursuit-il se situent au niveau des parents d’élèves qui n’ont pas le temps de suivre leurs enfants. M. Nana a aussi fait cas de l’indiscipline chez les élèves. Sur la question de la fréquentation de l’école par les élèves, le président des parents d’élèves d’Essakane Sité, Mona Traoré, est aussi affirmatif. « Les enfants d’ici aiment l’école’’, a-t-il indiqué.

« Le flux des élèves à la rentrée est tel qu’on est obligé à un moment de ne pas répondre favorablement aux demandes des parents », a ajouté Pato Nana. « Aujourd’hui, dans notre circonscription, il y a des classes de plus de 100 élèves. Dans ces conditions il se pose le problème de la qualité de l’enseignement », renchérira Ali K. Maiga, chargé d’alphabétisation et de statistiques scolaires de la CEB de Falagountou, qui a lui aussi assuré que les mentalités dans la zone avaient changé et que les phénomènes comme le mariage forcé ou l’orpaillage n’avaient plus vraiment d’impact sur la scolarisation des enfants. Et de souhaiter plus d’infrastructures pour accueillir la forte demande.

Plus de besoins, plus d’engagement de la société

Ces difficultés du secteur de l’éducation dans le sahel ne sont pas de nature à remettre en cause les actions louables d’IAMGOLD Essakane SA reconnus par les bénéficiaires à l’image de Ali Maiga, de Pato Nana ou de Mona Traoré. Tout en reconnaissant ces efforts, ils souhaitent que la société minière continue d’investir dans l’éducation. Pato souhaite par exemple la réfection des logements des enseignants visiblement dégradés pendant que Ali Maiga plaide pour un renforcement des infrastructures. « Nous avons pris bonne note. Et des actions sont en cours pour répondre à la plupart des préoccupations posées », rassure Antoine Conombo du Département Relations et Développement communautaire d’IAMGOLD Essakane SA- c’est lui, avec l’appui de ses collègues, qui a d’abord présenté en salle le programme d’éducation de sa société, l’état de sa mise en œuvre à l’heure actuelle, aux journalistes avant de les conduire sur le terrain pour qu’ils voient par eux-mêmes les actions réalisées-. Et en termes de perspective, la compagnie entend poursuivre désormais ses investissements dans le secteur de l’éducation à travers des appuis au processus de mise en œuvre de projets inscrits dans les Plans Communaux de Développement (PCD) de Gorom et Falagountou.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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