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Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

Publié le mardi 20 mai 2014 à 10h54min

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Ils sont descendus dans les rues pour faire des meetings et des contre meetings. Des marches et des contre- marches. Ils ont, tour à tour, rempli la maison du Peuple. Où ils ont parlé de congrès, de conseil national, d’article 37, de sénat, de référendum, de tout et de rien. Ils ont envahi les salles de réunions, de conférences pour les mêmes raisons.

Puis, ils sont allés dans les stades : le municipal de Ouagadougou pour les uns et le Wobi de Bobo-Dioulasso pour les autres. Chacun, à sa manière a rempli son stade.

Des deux principales villes que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, ils sont allés dans des villes secondaires : Banfora, Ouahigouya, Kaya, Dori, Koudougou,... Pour prêcher, chacun sa vérité et conquérir le cœur des Burkinabé. Après les villes, ils sont maintenant descendus dans les villages, les départements, les communes, dans les arrondissements et les secteurs. Toujours, chacun en fonction de ses intérêts explique ce qu’il veut. Autrement, convaincre les Burkinabé à adhérer à sa cause. Pour montrer sa force de mobilisation, l’opposition compte réunir autant de monde que possible le 31 mai prochain au stade du 4-août. La majorité et la cohorte de partis politiques qui la soutiennent ou réunis au sein du Front républicain descendent dans les plus lointaines profondeurs pour préparer les esprits à leurs projets.

Maintenant qu’ils ont fini de se promener dans les rues, dans les stades, dans les allées de conférences et de réunions, ils tentent de convaincre les ambassadeurs, européens comme africains. Mieux que cela, ils demandent aux Burkinabé, partisans de leur position, de se cotiser afin de leur donner les moyens de défendre leur cause. Sur les sites internet, sur les réaux sociaux, dans les journaux et les radios, ce sont les déclarations aussi venimeuses, pleines d’intolérance, parfois de haine, d’injures et de provocation qui sont distillées. Jamais les Burkinabé de l’extérieur n’auront été intéressés par ce qui se passe chez eux. En tout cas, quand on considère les contributions des uns et des autres à travers des écrits sur les sites d’information en ligne.
Franchement, la classe politique nous prend en otage. Et ce, depuis maintenant plusieurs années. Quand on se rend compte que cela va durer ainsi jusqu’en 2017, année de la tenue des élections législatives et municipales couplées, on se demande quel temps les politiques qui sont sensés gérer la cité, disposeront pour s’occuper des préoccupations des Burkinabé. Et cela est d’autant plus écœurant qu’ils ne nous donnent pas le temps de nous en occuper nous-mêmes. C’est à se demander si réellement ces gens-là nous aiment ou aiment notre bien.

En ce début d’hivernage, les braves paysans qui nous permettent de boire et de manger scrutent l’horizon. Priant de tous leurs vœux que la saison soit bonne. Les élèves et leurs parents sont angoissés à cause des examens de fin d’année. Eux aussi souhaitent que les résultats soient bons. De nombreux jeunes souhaitent réussir à leur tout premier concours de la fonction publique. Pour cela ils prient. A vrai dire, les Burkinabé ont bien d’autres problèmes que ces histoires de sénat, d’article 37, de référendum ; des pour ou des contre. Si vous n’y croyez pas, allez à Soua, à Folonso, à Medebdo, ou encore à Souroukoudougou et posez-leur la question.

Dabaoué Audrianne Kani

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 21 mai 2014 à 07:43, par tampès En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

    Tu aurais dû y pensez quand tu jetais l’huile sur le feu en vantant Blaise Compaoré et ses sbires pour la mise en place du sénat et pour la modification de l’article 37. Si tu as d’autres choses faire tant mieux, sinon en journalisme, avouons le tu es nul. Analyse partisane et plate

  • Le 21 mai 2014 à 08:27, par wanzouri En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

    L’homme ne vit pas seulement d’eau et nourriture ;si tel était le cas,la vie serait insipide,fade et maussade.la vie est un tout ;on mange pour vivre,on ne vit pas pour manger ,et quand on vit, c’est pour un ideal pour lequel on se bat quelque fois jusqu’à la mort et c’est ce que les grands hommes(sankara,Mandela,de Gaule,ghandi ,martin Luther king...)ont fait.Les meeting des parti politiques,les tournées du président ne gênent en rien les travaux champêtres.

    • Le 21 mai 2014 à 11:55, par vérité no1 En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

      Mon ami, cette journaliste est une équilibriste intelligente qui risque de surprendre le CDP, elle va changer de navire dès lors que le navire CDP sera mis en quaranta giorni. C’est le fort des femmes. Même les Tantie Bea et autres vont rejoindre le MPP, wait and see.

  • Le 21 mai 2014 à 09:01 En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

    Tu aurais surement aimé que l’espace politique burkinabè soit seulement occupé par ton mal causeur maire analphabète qui t’a embauché comme son responsable de la communication et on voit les dégâts.Ni toi,ni lui vous n’êtes à la hauteur.Souffre aussi que l’espace politique ne saurait être la seule propriété de ton messie Blaise Compaoré et ton fantoche parti le CDP.Si Blaise Compaoré était soucieux du bien être de son peuple,pourquoi il cherche à inventer ou à créer une crise pour s’éterniser au pouvoir après avoir passé plus de 27 ans ?Qu’il dégage et il dégagera bel et bien en novembre 2015 et il reste à aller te suicider si tu es courageux.L’alternance aura bel et bien lieu et reste un doux rêveur car nous n’attendrons 2017 pour organiser les élections législatives et municipales car juste après l’élection présidentielle,le nouveau PF va dissoudre l’assemblée nationale et les conseils municipaux.Ton mal causeur maire inculte sera lui aussi balayé.Pian !Non au référendum pour monarchiser un roi qui est déjà nu,non au sénat.La patrie ou la mort,nous vaincrons !

  • Le 21 mai 2014 à 09:01, par ZiniaarusZorrus de Pilimpikou En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

    Pauvre journaliste. Nous savons qui tu es, mais comme cheval de troie du régime Compaoré, tu as fini par jeter bas le masque. Toi et ceux qui sont derrère toi, perdez votre temps, parce que nul ne peut arrêter la marche de l’Histoire. Penses-y. Que Dieu veille sur le Burkina Faso !

  • Le 21 mai 2014 à 09:07, par LongCorps En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

    Mme le journaliste, pourquoi vous simplifiez voire banaliser les choses de cette façon ? La question du référendum ou de l’article 37 est celle qui devrait intéresser tous les citoyens de ce pays, puisqu’il s’agit de l’avenir de toute la nation. Que l’on soit paysan, demandeur d’emploi ou candidat à un quelconque examen, il s’agit de l’avenir de tout ce monde. La résolution des problèmes qui se posent à toutes les couches socioprofessionnelles découle de la bonne gestion du pays. Le paysan, l’étudiant ou l’élève, le demandeur chacun a besoin d’une bonne gouvernance pour voir solutionner ses problèmes. S’il vous plait madame, ne posez pas le débat en ces termes.

  • Le 21 mai 2014 à 09:54, par El Hadj YANOGO En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

    De mieux en mieux ma chère Dabaoué Audrianne KANI... Mais le problème, c’est que nous sommes en République, "Démocratique" de surcroit. Il faut bien que l’on bataille dur pour avoir des femmes et des hommes capables de conduire notre destinée. N’est-ce pas ? Or, depuis un certain jeudi 15 du mois d’octobre de l’année 1987 aux environs de 16h, un Monsieur (COMPAORE Blaise) arrive hasardeusement à la tête de notre pays et ne veut plus quitter le pouvoir. Il monopolise tous les secteurs de la vie publique : administration, économie, pouvoir judiciaire, législatif, exécutif.... Pire, des griots modernes lui chantent chaque jour qu’il est indispensable à la survie de notre nation (Sic !). Tout le problème est là ! Pourtant, tout comme moi, je sais qu’au fond de toi, tu ne peux pas croire que ces griots modernes disent la vérité ; et comme nous savons tous également que nul n’est indispensable, que l’on ne peut pas construire un pays dans le mensonge, il est bon que nous aussi, nous nous fassions entendre. Courage, ma chère.

  • Le 21 mai 2014 à 09:54 En réponse à : Autant le dire... : Permettez-nous au moins de nous occuper d’autres choses

    Et, c’est la faute à qui ? si on est obligé de marché pour demander à un président qui est un homme comme tout le monde de respecter la constitution en son article 37. A cause des intérêts d’un seul individu et de son clan familial, le Burkina, dans les 2 ans qui viennent va perdre plusieurs points de croissance, et, autant, d’opportunités d’investisseurs étrangers qui vont attendre que les nuages noirs disparaissent de l’horizon au Burkina avant d’y venir ou carrément aller ailleurs définitivement.

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