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L’accès aux soins de santé pour les enfants : A quand la levée de la ‘’barrière financière’’ dans notre pays ?

Publié le dimanche 18 mai 2014 à 22h04min

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L’accès aux soins de santé pour les enfants : A quand la levée de la ‘’barrière financière’’ dans notre pays ?

Le droit à la santé est un droit fondamental de l’Homme dont l’effectivité de la jouissance à travers notamment la couverture universelle exigée des Etats, peine à être une réalité même pour les enfants. Il en est ainsi, du moins, au pays des Hommes intègres où l’extrême pauvreté de la grande majorité des populations compromet quotidiennement l’accès de leurs enfants aux soins de santé appropriés, et où l’heure est encore au plaidoyer auprès des pouvoirs publics dont l’Assemblée nationale et des organisations de la société civile qui font du bien-être de l’enfant, leur crédo.

La couverture universelle en matière de santé relève du droit de l’être humain à la santé, droit que les Etats sont tenus de respecter en vertu d’instruments juridiques internationaux. Elle repose en effet, non seulement sur la Constitution de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 1948 qui proclame que la santé est l’un des droits fondamentaux de tout être humain, mais aussi sur la notion de santé pour tous définie dans la Déclaration d’Alma-Ata de 1978. Elle se traduit à la fois par la disponibilité et par l’accès effectif pour tout être humain, aux soins de santé conséquents. Dans ce sens, il importe que les populations qui ne disposent pas de ressources financières nécessaires, bénéficient de la gratuité de ces soins. Toute chose qui participe, non seulement de l’instauration d’une justice sociale vraie assise sur l’équité, mais aussi des fondamentaux d’un développement global durable.

Au Burkina Faso où le gouvernement donne depuis quelques années, de croire en sa détermination à traduire en acte la couverture universelle en matière de santé, l’on n’est pas encore sorti de l’ornière. Des parents continuent d’assister impuissants, aux décès de leurs enfants qui auraient pu être sauvés s’ils avaient bénéficié de soins appropriés à temps.

Il importe que le discours politique qui proclame depuis belle lurette la valorisation du capital humain soit véritablement traduit en acte, surtout en ce qui concerne le bien-être des enfants de moins de cinq ans. A cet effet, le bénéfice de soins de santé ne doit pas engendrer d’incidence financière. C’est du moins, ce que plaide auprès de nos pouvoirs publics, l’ONG Save the children. A en croire cette ONG, « Toutes les 5 secondes, un enfant meurt à cause de la pauvreté ». Et ainsi, ce sont près de 6,6 millions d’enfants dans le monde qui meurent chaque année de maladies évitables et traitables. Ce qui, peut-on convenir, est une injustice ; étant donné que la technologie et les ressources financières qui existent dans le monde aujourd’hui, permettent parfaitement d’éviter de tels drames.

Pour ce qui du cas du Burkina où le taux de pauvreté aiguë est de l’ordre de 44%, 78,3 décès surviennent sur 1000 naissances vivantes. Et selon le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), chez les enfants de moins de cinq ans, 56 162 cas de paludisme grave ayant entrainé 1 701 décès ont été enregistrés en 2012. Sans doute que la quasi-totalité de ces cas sont issus de familles financièrement démunies.

Il est temps que l’on presse le pas pour la levée véritable de la barrière financière quant à l’accès aux soins de santé ; à tout le moins, pour les enfants à bas âge. En tout cas, la Représentation nationale, à travers le REPRODEN (Réseau des parlementaires pour la promotion des droits de l’enfant), ainsi que le parlement des enfants et des OSC (organisations de la société civile) auront été suffisamment sensibilisés dans ce sens le 29 avril dernier à l’initiative de Save the children.

L’on se rappelle aussi que le 23 juillet 2013, ce même réseau parlementaire – REPRODEN- a bénéficié d’un atelier axé sur le rôle et l’engagement des députés dans la lutte contre la malnutrition dans notre pays. L’on peut donc légitimement espérer que les choses ne tarderont plus à bouger du côté de la Représentation nationale pour la cause de l’enfance au Burkina.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2014 à 22:20, par Devoir Citoyen En réponse à : L’accès aux soins de santé pour les enfants : A quand la levée de la ‘’barrière financière’’ dans notre pays ?

    Eh bien ! Au lieu de sauver nos enfants, nos députés préfèrent voter des lois pour mettre en place un sénat a 36milliards ou faire un referendum a une dizaine de milliards. De toutes les façons ce sont pas leurs enfants donc, égocentriques et immoraux qu’ils sont, ils préfèrent faire allégeance avec Blaise pour dépenser pour des futilités, pauvres de nous. A quand l’Afrique, A quand le développement !!!!!

  • Le 19 mai 2014 à 09:23, par Time-is-up En réponse à : L’accès aux soins de santé pour les enfants : A quand la levée de la ‘’barrière financière’’ dans notre pays ?

    l’accès aux soins de santé, une question très crucial pour les pays pauvres comme le notre. s’il est vrai que beaucoup de chose reste à faire, il faut noter et reconnaitre que l’État fournit énormément d’effort. Mais après avoir lu ce texte je me suis rendu compte à la fin que l’auteur n’est pas suffisamment renseigné. Et je pense qu’il gagnerait à s’approche des structure de santé pour mieux comprendre.La plupart des programmes de gratuité même s’ils restent insuffisant, du ministère de la santé sont destiné au couple mère-enfant (vaccination, SONU, paludisme grave etc). Il est toujours bon d’encourager les efforts fournit avant de sollicité une amélioration. Laissons les positions politiques et contribuons à l’amélioration de l’état de santé de nos populations.

    • Le 19 mai 2014 à 16:14, par Devoir Citoyen En réponse à : L’accès aux soins de santé pour les enfants : A quand la levée de la ‘’barrière financière’’ dans notre pays ?

      Cher/e Time-is-up, je crois sue c’est toi plutôt qui dois t’approcher des autorités sanitaires pour comprendre les choses car les programmes gratuits dont tu parles ne sont pas l’oeuvre de l’état burkinabé mais plutôt des Nations Unies (OMS, UNICEF, UNFPA, UNDP) et ces programmes sont gratuits dans tous les pays africains surtout les plus pauvres, disons les 3 derniers du monde (Mali, Niger, Burkina). Donc tu vois renseigne toi avant de clamer haut et fort les efforts de l’état burkinabé. Loin de moi l’idée de dire que notre état ne fait rien car on a les agents de santé qui sont payes par l’état en plus les infrastructures et certains équipements, mais tu vois avec les ressources qu’on a on peut toujours mieux faire a travers une bonne priorisation des secteurs. Ca ne sert a rien d’aller s’asseoir dans les grandes réunions pour dire que la santé, l’éducation et l’agriculture sont les priorités de l’Afrique, pourtant quand on regarde l’allocation des budgets de nos état on ne voit pas du tout ces priorités. C’est de cette démagogie politique dont je parle mais sans rancune avec le CDP qui après plus de 20ans ne nous a pas fait bouger d’un seul rang mondial, on est toujours a la queue du monde.

  • Le 19 mai 2014 à 13:54, par ANBGA En réponse à : L’accès aux soins de santé pour les enfants : A quand la levée de la ‘’barrière financière’’ dans notre pays ?

    Les burkinabé sont très compliqués. Tout le monde sait ce qui se passe dans les hopitaux et dans les centres de santé dans les villages.

    Tout le monde soutient Blaise COMAPORE, ect. Si tout le monde ne se soulève pas, aucun hopital ne sera performant. Voilà la réalité !

    Et je vous assure, la performance des hôpitaux dépend de la mise en place de l’Assurance Maladie.

    Seydou BOUDA qui avait tué le projet est actuellement aux states, Bravo Blaise COMPAORE. Le meilleur Président que le Burkina doit avoir pour tous les temps. Les hôpitaux, les universités sont performants. C’est ça la vérité malheureusement ? Comme le mal est ce qu’il faut et ce que aime tout le monde, que le mal devienne le bien ! Oui, Blaise et Oui au référendum ! Peuple Mouton, Leader de cons !

  • Le 19 mai 2014 à 15:06, par PC En réponse à : L’accès aux soins de santé pour les enfants : A quand la levée de la ‘’barrière financière’’ dans notre pays ?

    je suis d’accord que l’accessibilité financière des soins de santé doit être améliorée, mais il s’agit de ne pas se précipiter et prendre des décisions politiques qui risquent de faire à long terme plus de mal que de Bien.
    Il y a des expériences dans notre pays qui dit-on ont donné de bons résultats, mais est-ce en terme quantitatif ou en terme qualitatifs et combien cela à coûté ? des exemples de pays pas très loin du notre, montrent que sans préparation ce type de politique fini par mettre à genoux des systèmes qui bien que ne fonctionnant pas de manière idéale, avaient quand même l’avantage de fonctionner. les soins deviennent gratuits, mais comme les remboursements tardent à se faire (parce qu’il faut bien que quelqu’un paie), les formations sanitaires se retrouvent sans médicaments. Par ailleurs, la gratuité entraîne une augmentation de la fréquentation, mais souvent au prix de la qualité. Soyons donc prudent, prenons le temps de bien réfléchir avant de nous lancer, car des soins gratuits de piètre qualité et sans disponibilité des médicaments est-ce bien ça que l’on veut ?
    Et pour finir, améliorer l’accès aux soins des personnes les plus pauvres revient-il a déclarer gratuit les prestations pour tous, y compris pour ceux qui peuvent payer ? Personnellement, je ne pense pas que ce soit ça l’équité.

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