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De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

Publié le samedi 17 mai 2014 à 02h29min

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De l’idée même d’un

Tout le monde le sait : un Front "républicain" s’est officiellement formé dans notre pays, autour du CDP et sous son impulsion, depuis le 23 janvier 2014, suite et en réaction aux démissions d’anciens leaders du même CDP qui ont créé le MPP. Quelque chose pourtant crève les yeux et fait problème depuis le premier jour de ce Front : son nom, et au-delà de l’appellation, toute une logique et un comportement aujourd’hui visibles, qui font qu’il ne faut plus tarder à le faire remarquer. De quoi s’agit-il ?

1. L’ethnicisation de la République

Au vu de sa configuration en effet, on pouvait s’attendre à ce que ce Front qui, essentiellement, gravite et tourne autour du président de la république, s’appelle et se proclame "Front présidentiel". Au lieu de cela, les responsables des partis coalisés ont cru bon donner à leur nouveau-né politique ce nom de "Front républicain". J’ai sincèrement pensé qu’il fallait se montrer indulgent et patient, et ne pas donner dans la critique immédiate et facile ; et qu’ils se raviseraient, le temps pour eux de retrouver leurs esprits et leur bon sens, de se remettre du désordre et de la panique dans lesquels les démissions les avaient plongés, et me disais, dès ce 23 janvier 2014 : "ils ne vont quand même pas faire ça !". C’est-à-dire oser appeler "républicain" ce Front. Eh bien, ils l’ont fait.

Ils l’ont non seulement fait, mais en sont encore tout fiers. Là est précisément le problème, un grave problème sur lequel, à ma connaissance, on ne s’est pas attardé pour insister, pas même les partis de l’Opposition qui avaient là, à mon avis, une occasion pour exercer un véritable contre-pouvoir politique, car les arguments ne manquent pas pour attaquer ce Front à la racine et dès son premier souffle, pour en faire un mort-né politique.

On l’aura compris, je me propose ici de contester et déconstruire ce Front dans ce qu’il se prétend "républicain", et de soulever même la question, à mon avis incontournable si nous étions dans un véritable État de droit, soulever la question de la constitutionnalité même de ce Front. Cette question, en clair, c’est : au fait, le Front républicain est-il même constitutionnel ? Est-il même compatible avec l’idée de République, sur laquelle se fonde la Constitution qui, en même temps, la (re)présente ? La question n’est même pas de savoir si les frontistes respectent la Constitution, mais si le Front tel qu’il se dit "républicain", est conforme à l’esprit de la République comme Faso de tous les burkinabè.

Précisons donc tout de suite les choses : d’un, je ne m’occupe pas de savoir qui doit faire partie ou non du Front républicain (cela ne me regarde pas). De deux, ce n’est pas d’abord parce que ce Front est favorable au président de la république qu’on le conteste, ni parce qu’il est porté par un CDP et des partis auxquels on s’opposerait politiquement à partir d’un quelconque parti de l’Opposition CFOP ; car, en démocrate, on ne peut interdire, et conformément du reste à l’article 13 de notre Constitution, que des partis se forment, s’organisent et s’allient les uns aux autres pour gouverner ou conquérir le pouvoir : comme dans la vie privée, chacun est libre de faire ce qu’il veut avec qui il veut. Pourvu que l’on garde cohérence et cohésion avec les autres.

Or c’est bien de cette cohérence et de cette cohésion que manque le Front républicain (FR). Et il en manque au regard de l’idée de RÉPUBLIQUE, qui est une seule et même idée, partout où existent des États et des communautés politiques. Il n’y a pas mille idées de la République et, dans un même État comme le Burkina, il ne peut y en avoir plus d’une seule. Ou alors il faut avouer et tout simplement constater l’existence, au sein du seul et même Faso, de plus d’une République, ce qui ne peut pas s’appeler autrement qu’une DIVISION...Tripatouiller l’idée même de République, pour tripatouiller et bricoler la Constitution, voilà le véritable nom propre du FR, par lequel le problème-FR devient un grave danger-FR : celui de la division de la République et du Faso. Nous devons aussi savoir sortir de la Constitution, ne pas nous y enfermer, parce ce n’est pas elle qui est notre socle dernier et ultime, mais la République qui la fonde et justifie en dernière instance.

Aucune Constitution n’a jamais créé un État et une République, en revanche c’est parce qu’il y a une République, le Faso, qu’une Constitution est nécessaire. Ne renversons donc pas les choses : ce n’est pas la Constitution qui est première dans l’ordre politique des choses, mais bien la République. Il nous faut donc avoir, lorsque nous parlons de la Constitution, ce regard méta-juridique (par dessus le Droit et la Loi, ce qui ne veut pas dire contre eux) et méta-constitutionnel qui éclaire l’esprit, le sens et la lecture de la Constitution. En clair, nul ne peut, ou ne devrait lire notre Constitution CONTRE notre République, le Faso. C’est pourtant ce que fait le FR. Comme si l’on retournait un enfant contre sa mère. Le Burkina Faso n’est pas le produit de la Constitution actuelle, sur laquelle nous nous déchirons, et qu’elle n’a pas attendue pour exister, mais tout l’inverse.
A partir de cette idée de République, que je préciserai au fur et à mesure, mes arguments contre le FR sont donc simples, et se réfèrent à la Constitution de notre pays, qu’ils prennent pour seul témoin :

1/ Article 31 : "Le Burkina Faso est un État démocratique, unitaire et laïc. Le Faso est la forme républicaine de l’État"

État unitaire, la république est donc une et indivisible ( indivisible, c’est le terme qu’on n’a pas repris de l’article 1 de la constitution française, mais qui signifie la même chose qu’unitaire). Or, on ne voit pas comment des partis peuvent se regrouper dans un Front dit républicain sans DIVISER la république unitaire. Car ce Front s’accapare et s’approprie alors seul la République, en prétendant être le seul à respecter la Constitution. Le monopole est décidément son seul langage : on ne partage rien, ni le pouvoir à terme, ni la République, ni la Constitution. On a le pouvoir et on entend le garder, pour toujours.

Car un Front n’est pas un parti, lequel pourrait se dire républicain sans les mêmes conséquences que s’il s’agit d’un Front, qui a la prétention de faire barrage et front à des supposés non ou anti-républicains. Nous ne sommes donc pas, avec ce FR, dans une logique toute démocratique de type républicains/démocrates aux États-Unis. Du Faso, de la République, de l’en-commun qui est UN, ce Front qui se dit seul républicain, et seul, par la magie d’une inversion et d’un retournement des choses dont seul est capable un régime totalitaire, seul à respecter, dit-il, notre Constitution, alors que nous sommes nombreux à demander qu’on la laisse et respecte pour l’instant en l’état, ce Front exclut donc, sans peut-être le vouloir, mais certainement sans le voir ( ce qui est encore plus grave), des burkinabè imaginaires et tout fabriqués pour le besoin de leur cause, et qui ne seraient pas républicains.

Ces burkinabè, ce sont nous tous qui ne sommes pas dans ce FR qui nous fait front. Si toute République est d’unité et d’intégration, et non de division et d’exclusion, le FR est, de fait, une faction qui déchire et rompt l’unité républicaine en se prétendant seul républicain, contre les autres, nous autres. Notre FR est autrement le FN français : il scinde et divise la République unitaire en deux : les vrais et bons républicains/burkinabè, contre les faux et mauvais burkinabè/républicains. Nous sommes bel et bien dans une logique de division, et non d’opposition. L’opposition suppose diversité et pluralisme. La division suppose un monopole...

2/ Article 36 (4). Le Président du Faso : "Il incarne et assure l’unité nationale". Par conséquent, une décision du PF en faveur des recommandations du CDP et de ses satellites du FR (notamment la modification du 37 de la Constitution et le référendum) ne pourrait qu’approuver et légitimer davantage la division de la République Faso, et signifier un renoncement à assurer l’unité nationale.

Nous voyons tous la supercherie : on crée et monte une "crise" de toutes pièces, pour pouvoir demander au Président de trancher, et on prend bien soin de nous rappeler qu’il est le seul habilité à trancher. Cela ne vous rappelle rien ? Il y a une grave crise, ça va pas, il faut une solution. Rappelons ces propos supposés de JB Lingani avant son exécution : "J’ai cru en la sincérité de tous ces camarades qui sont venus me contacter, présenter la situation comme s’il y avait une crise. Une crise qui nécessitait que nous prenions notre responsabilité".

C’est exactement la méthode utilisée aujourd’hui : le Président qui est censé "assurer l’unité nationale" est celui-là même qui est à l’origine d’une crise et d’une division de la République, en sachant pertinemment, lui et son camp, que c’est à lui seul qu’on en appellera pour trancher et "résoudre" la crise. Personne ne doute plus aujourd’hui que quand il va trancher, il le fera en sa faveur et en faveur de son clan, selon la logique même de la division et du monopole. Sinon il n’y avait pas lieu de fabriquer une crise.

Mais dites-moi, braves compatriotes : si le Président du Faso est en droit, selon la Constitution, de demander la modification de cette Constitution sur, nous dit-on, des questions touchant, j’insiste, Ll’INTÉRÊT NATIONAL, est-ce justement l’intérêt national que de diviser la République ? Voici donc pourquoi, dis-je, on ne peut lire la Constitution comme si elle se suffisait à elle-même, sui generis, et sans regard méta-constitutionnel vers la République qui seule fait l’unité nationale. Ou bien : si l’intérêt national doit consister à diviser la République, ou à entériner sa division de fait par le FR, au nom d’une lecture uniquement légaliste de la Constitution qui ferme les yeux, avec des oeillères bien volontairement épaisses, sur la République, alors nous tombons des nues et marchons sur nos têtes...

3/ Article 13 (5) : "Toutefois ne sont pas autorisés les partis ou formations politiques tribalistes, régionalistes, confessionnels ou racistes".

Autrement dit, il n’y a que les partis ou formations politiques ici mentionnés qui seraient strictement non ou anti-républicains, et qui justifieraient la formation légitime d’un Front républicain pour les combattre. Or, contre qui, contre quoi de non ou anti-républicain le FR fait-il front ? Les opposants du CFOP, dont les leaders du MPP qui ont osé démissionner du CDP, n’ont absolument pas les caractéristiques des partis et formations politiques que cet article de notre Constitution interdit : ils ne sont ni tribalistes, ni régionalistes, ni racistes ! Alors qu’est-ce qui fait d’eux des non ou anti-républicains aux yeux du CDP et de ses satellites, et qui justifierait qu’un soi-disant "Front républicain" leur face front ? Rien. Si ce n’est, ô péché, qu’ils ne sont pas du camp présidentiel au pouvoir. Autrement dit, dans notre démocratie et notre République, si vous n’êtes pas dans le giron du pouvoir, et êtes un opposant politique, vous êtes forcément non ou anti-républicains. Sinon, quelles peuvent être la nécessité et la pertinence d’un Front républicain qui voudrait faire barrage et front à d’autres républicains ? Quels sens et cohérence cela a-t-il ? De quelle paix parle-t-on quand l’on se proclame seuls républicains contre d’autres républicains ?

En outre, et pour ceux de nos compatriotes qui ne le savent pas, et qui croient que leur FR est une rare et belle trouvaille toute géniale et imparable de leurs dirigeants pour contrer l’Opposition, le FR burkinabè, dans sa lettre et son esprit, est en réalité d’inspiration française, un copier-coller, mais qui...ne colle justement pas. Pourquoi ? C’est en France que s’est toujours formé un Front républicain, depuis les années 50, contre le poujadisme d’abord, puis contre le Parti d’extrême droite qui en est issu, le Front national des Le Pen père et fille, parti xénophobe (contre les étrangers, sutout non blancs, Noirs, maghrébins et musulmans), quelquefois (parce que le racisme et l’antisémitisme sont devenus un délit en France) raciste et antisémite. C’est contre ce Front national là, qui ne se conforme pas aux valeurs intégratives de la République française, comme de toute république digne de ce nom, que s’est souvent formé en France un Front républicain dans lequel les partis de gauche et de droite, de la majorité et de l’opposition se rassemblent pour dire non aux idées et discours de haine et d’exclusion que véhicule le Front national.

Or notre Opposition regroupée dans le CFOP n’a absolument rien qui ressemble de près ni de loin au Front national français : ce sont même le FR et le CDP qui, dans leur génie tristement créateur de non/anti-républicains imaginaires chez nous, ressemblent au Front national français dans la logique de division et d’exclusion ! Comme les frontistes français du Front national, les frontistes burkinabè du FR proclament qu’ils sont seuls à être la République, qu’ils sont la vraie République (et ce, même s’ils ne voient pas eux-mêmes leur proximité inattendue et fort ridicule avec le Front national français).

Décidément, personne ne peut reprocher aux Africains que nous sommes d’imiter parfois ou même souvent les autres, mais de ne jamais savoir imiter : car nous imitons toujours le pire, pas le meilleur chez les autres. Nous sommes certainement parmi les plus développés et les plus avancés au monde pour fabriquer, inventer et (nous) créer des problèmes, mais parmi les tout derniers, pour ne pas dire la risée et le ridicule du monde entier s’il s’agit de trouver des solutions et des réponses à des problèmes, à nos problèmes. Vous en voulez des preuves chez nous ? Voici : d’une part, c’est par mimétisme que notre Constitution répète souvent mot pour mot des articles de la Constitution française que nous imitons JUSQUE DANS SES IMPASSES, au lieu qu’une connaissance de ses impasses et crises constitutionnelles françaises nous aurait dû intelligemment conseiller, au contraire, de les anticiper pour les éviter et contourner chez nous. Or aujourd’hui on entend certains s’exclamer tout fièrement que "le général de Gaulle était lui aussi dans la même situation" que la nôtre en ce moment. On en est tout content, d’entrer aussi dans l’histoire. Sauf que Blaise Compaoré n’est pas Charles de Gaulle...

D’autre part, un exemple de fabrication de problèmes est sous nos yeux aujourd’hui, chez nous au Burkina. Cette fabrication de problèmes politiques se nomme ETHNICISATION DE LA POLITIQUE. Par quoi il faut entendre non pas forcément une division du pays selon des critères ethniques et tribales ou régionales, mais la division et la conception de la République selon le schéma NOUS / EUX (les autres). Autrement dit, le marquage et la fraction qu’opère chez nous le Front dit républicain en opposant les vrais républicains que les frontistes disent être aux autres burkinabè, participe exactement de cette logique d’exclusion de l’ethnicisation. Le critère de division de cette ethnicisation n’est pas l’ethnie, mais la Républicité qui répond à la question "qui est vrai républicain ?".

De la même manière qu’on a pu poser et combien douloureusement traiter la question "qui est vrai ivoirien ?". Ne nous y trompons pas, ce n’est pas parce que la républicité n’est certes pas l’ivoirité qu’elle serait moins dangereuse, car toutes deux, comme d’autres critères de division et d’exclusion (la religion, la couleur de la peau...), partagent le même danger de l’ethnicisation : le danger d’une appropriation exclusive, sans partage, bref, le danger du monopole...

En France même aujourd’hui, et depuis qu’elle est ministre de la justice, la Noire Christiane Taubira, subit constamment les attaques et les insultes de l’extrême droite frontiste et d’une partie de la droite républicaine UMP, la dernière attaque en date étant qu’elle ne chante pas la marseillaise, l’hymne national français, ce qui prouverait à leurs yeux qu’elle n’est pas une "vraie" française. C’est dans ce contexte que l’anthropologue Jean-Loup Amselle (que M. Assimi Kouanda, spécialiste paraît-il de... l’ethnicité, ne doit pas ignorer), a pu réagir, en intellectuel républicain, dans le journal "Le Monde" du 14-05-2014 (que je recommande à nos frontistes du FR) : dans l’optique extrêmiste et ethnique du FN français, "la République française perd son attribut d’universalité, d’une part parce qu’elle est liée à une couleur, d’autre part à une religion. Elle permet, en jouant sur l’opposition de couleur Blanc/non-Blanc, chrétien/non chrétien, de laisser libre cours au racisme et à l’antisémitisme". Remplacez le schéma Blanc/non-Blanc, chrétien/non chrétien par républicains/non républicains, et vous avez aussi dans la politique actuelle de notre pays les ingrédients locaux et endogènes de l’ethnicisation de la politique...

Et en effet, il n’y a pas de conception de la République qui soit de division et d’exclusion, jamais et nulle part la République ne divise : sauf, dans le nazisme allemand et hitlérien, et l’Apartheid Sud-africain. Des penseurs mondialement connus et sérieux du républicanisme et de la République, dont l’historien Quentin Skinner (au cas où M. Kouanda encore l’ignorerait), on ne trouvera évidemment aucun qui lie la République et ce qui est proprement républicain à la logique du monopole et de l’ethnicisation.

Le copier-coller du Front républicain français ne colle pas chez nous, parce que c’est en contrefaisant la notion même d’"opposant" que le CDP essaie de l’imiter. Un opposant qui, dans une démocratie, soutient le pouvoir majoritaire et sa politique, sans exercer et lui opposer le moindre contre-pouvoir, ne peut se faire appeler "opposant", comme le sont ces vrais FAUX opposants que le CDP manipule à volonté : ils ne sont même pas, stricto sensu, des "opposants moutons", mais tout simplement pas des opposants. La qualité d’opposant n’est pas, dans une démocratie respectable, une décoration ou une étiquette que l’on promène et garde sur soi partout et toujours quelles que soient sa position et sa posture face au pouvoir majoritaire. En revanche, il a existé en France une forme de gouvernement appelée "cohabitation", et qui consistait en un pouvoir aux mains d’un président issu de la majorité, mais dont le gouvernement est entièrement composé des membres de l’opposition.

Imaginez, au Burkina, M. Blaise Compaoré chef de l’État, mais avec un gouvernement entièrement issu non pas du CDP, mais du CFOP. C’était cela la "cohabitation" française : rien à voir donc avec la troupe de courtisans vrais faux opposants qui font la manche devant Blaise et le CDP qui les utilisent alors comme leurs opposants domestiques, à domicile, c’est-à-dire internes, et à portée de main.

Constatez donc, de nouveau : c’est encore un exemple de créativité et de génialité dont nous sommes seuls capables au monde, après les régimes totalitaires, à savoir inventer et imposer un nouveau lexique (vocabulaire) et une nouvelle sémantique (sens des mots) politiques qui répondent à nos seuls désirs : des alliés du CDP et du pouvoir deviennent leurs "opposants", une magie par laquelle est née le Front républicain burkinabè actuel, qui n’a du Front républicain français que le nom.

J’entends, certains vont me reprocher d’exagérer les choses, et de m’attarder inutilement sur une appellation, qui reste pour eux un détail, un mot. Ils se trompent. Car voyez : tout le comportement et toute l’attitude de jusqu’au-boutisme, d’entêtement, d’arrogance, de nos compatriotes CDP et FR, et du Président de la république lui-même (l’arrogance en moins) trouvent leur unique explication dans cette logique et dans cette certitude d’être seuls la vraie République, les vrais républicains : NOUS SOMMES LA RÉPUBLIQUE, LA VRAIE, CAR NOUS SOMMES LES SEULS BURKINABÈ QUI RESPECTENT LA CONSTITUTION, ET DONC NOUS N’ALLONS PAS CEDER. CE N’EST PAS À NOUS DE CÉDER !!

Tout le nerf, toute l’ossature du raisonnement des cdpistes et frontistes sont là : nous ne cédérons jamais, parce que la République et la Constitution c’est NOUS, pas EUX. Pour vous en convaincre, (ré)lisez bien leurs déclarations et interviews, dont notamment celle récente d’une dame et responsable CDP, et vous comprendrez mon insistance, mon acharnement et mon angoisse. Il n’y a donc pas que des mots jetés en l’air, il y a tout le comportement qui en découle chez ces frontistes : l’entêtement jaloux de ceux qui s’arrogent le monopole de la République...
Quelles en sont les conséquences pour notre démocratie ?

2. Le choix : libéralisme politique ou démocratie totalitaire

Le curieux paradoxe du CDP et du FR est que la façon même dont ils défendent notre Constitution, jusqu’à s’en arroger le monopole, rend cette Constitution complètement inutile. A bien y regarder, à quoi sert notre Constitution aujourd’hui ? A strictement rien : selon la posture même du FR, le Burkina n’aurait pas de Constitution, ou la jetterait-on dans la mer ou dans le désert, voire la brûlerait-on même, cette Constitution aurait exactement le même sort qu’il a aujourd’hui, c’est-à-dire de ne servir à rien. C’est la même chose que si on laissait Blaise Compaoré, sans aucune Constitution, diriger le pays tant qu’il est en vie.

Car toutes les raisons qui sont évoquées aujourd’hui en faveur de son nouveau mandat continueront de valoir tant qu’ il sera vivant. Or, s’il ne part pas maintenant, en 2015, on ne voit absolument pas pourquoi il partirait en 2020, en 2025 ou 2030 et plus. Si donc nous acceptons aujourd’hui les raisons avancées pour le maintenir à la tête du Burkina, nous nous livrons pieds et mains liés à ces arguments fondés sur son expérience, sur la stabilité du pays et de la sous-région : car cette question de la stabilité se posera toujours à nous, comme du reste à tous les pays du monde, même dans 100 ans ; et pour ce qui est de l’expérience, remarquez que plus il restera au pouvoir et plus il aura...de l’expérience : dans 5 ans il aura donc 5 ans de plus à son expérience, et ainsi de suite, de sorte que devons avoir le courage de rompre ce cercle et ce cycle : MAINTENANT, par les urnes ou par la rue...

C’est que la logique du CDP/FR n’est même pas, tout bien considéré, une logique de monarchisation du pouvoir, mais une tendance à l’anarchie constitutionnelle : la Constitution actuelle les gêne, c’est le moins que l’on puisse dire, sinon ils ne voudraient pas la modifier. Ils veulent un Burkina et une République avec une Constitution taillée à leur seule mesure, puisqu’ils se disent être seuls LA république. La démocratie qu’ils nous proposent et veulent nous imposer est, à la fois, une démocratie du "happening" ou de l’improvisation (on modifie les règles et les calendriers politiques quand on veut, et comme on veut), une DÉMOCRATIE-EN-FAUTEUIL-ROULANT, une démocratie totalitaire.

L’alternative, la seule, à cette démocratie totalitaire est un libéralisme politique qui ne doit pas se réduire ni se limiter aux seuls partis libéraux (UPC, ADF-RDA). C’est la raison pour laquelle j’écrivais précédemment qu’en un sens nous sommes tous des libéraux, attachés aux droits fondamentaux, à un État de droit et à l’économie de marché. Car, me semble-t-il, il n’y a pas d’autres chemins pour sortir de la démocratie totalitaire actuelle et parvenir à une démocratie libre et juste (indépendance de la Justice car, tout de même, aucune affaire grave de justice, de la mort de Sankara à l’affaire Guiro, en passant évidemment par la mort de N. Zongo, aucune de ces affaires graves n’a, à ce jour, trouvé justice ; liberté de la presse, égalité des chances, juste concurrence des compétences et des intelligences...).

Ce n’est pas la démocratie actuelle qui nous apportera du libéralisme, c’est au contraire le libéralisme politique qui nous conduira à une vraie démocratie transparente et juste. Ce n’est pas un hasard si nous avons aujourd’hui des libéraux qui s’opposent à l’alternance démocratique dans notre pays, et s’accommodent, contre tous les principes libéraux, de la démocratie totalitaire au pouvoir : ce sont les libéraux-totalitaires (une monstruosité politique).

Je suis pour la promotion de ce libéralisme politique dans notre pays, comme seul moyen pour une vraie démocratie : sans lui, et si nous nous contentons de vouloir le simple départ de Blaise Compaoré, nous continuerons et reproduirons la même démocratie totalitaire actuelle, quel que sera le parti ou l’individu qui sera demain à la tête du pays à la place de Blaise. C’est dire que la condition nécessaire du libéralisme politique et de la vraie démocratie reste sans doute le départ, maintenant, du président actuel, mais pas la condition suffisante.

Mais si nous soutenons ce libéralisme politique, ce n’est pas sans la vigilance critique qui reste de mise et indispensable face aux excès d’un libéralisme économique et financier qui s’appelle néo/ultralibéralisme, et que du reste, je répète, nous n’avons même pas encore la chance et le luxe d’avoir au Burkina. Car personne de sérieux ne croit à une mise en échec du néo-libéralisme, malgré les hurlements des altermondialistes de Porto Alegre depuis 2001, et malgré les sonnettes d’alarme sur les inégalités qui se creusent dans le monde (selon l’ONG Oxfam, "près de la moitié de la richesse mondiale est maintenant possédée par 1% de la population") qui viennent du monde capitaliste et libéral lui-même, dont Christine Lagarde, la patronne du FMI, et l’économiste Klaus Schwab au dernier Forum économique de Davos dont il est le fondateur. Ce ne sont ni à un triomphe (car il y a des critiques et des résistances), ni à une inflexion ou encore moins à un recul du libéralisme économique et financier auxquels nous assistons au niveau mondial. Celui-ci conserve une plasticité énorme, c’est-à-dire une capacité à se transformer, se métamorphoser, et à prendre des formes inattendues (j’y arrive).

Il ne faut donc pas se berner d’illusions quant à une mise en échec réelle et véritable de ce libéralisme "fou". Et des économistes comme Thomas Piketty nous le rappellent, puisqu’il avoue lui-même que sa proposition notamment d’une taxe mondiale sur le capital reste une utopie, et doute lui-même que ses propositions soient appliquées, même si elles suscitent beaucoup d’intérêt, aux USA précisément, où cet intérêt s’explique, dit-il, par le fait que les Américains, contrairement à ce qu’on image, ont une tradition plus égalitaire qu’en Europe, et ont donc une plus grande peur de la montée des inégalités chez eux que les Européens.

Enfin, c’est au moins depuis 2006 que le philosophe slovène (la Slovénie, un minuscule pays en taille, par rapport au Burkina, mais dont un penseur a une audience mondiale) Slavoj Zizek signale cette autre facette des libéraux financiers qui se sont eux-mêmes définis, ironiquement, comme des "libéraux-communistes" ! Ce ne sont pas des communistes qui sont devenus des libéraux, mais des libéraux qui allient le capitalisme brutal à l’humanitaire et à une sainte (feinte ?) générosité. C’est Bill Gates, le fondateur de Microsoft : "A quoi bon, dit-il, avoir des ordinateurs si les gens n’ont pas assez à manger ?". C’est George Soros, le financier philanthrope, un vrai citoyen du monde, soucieux du tiers-monde, qui finance une campagne contre le conservateur George W. Bush... Bref, affirme Zizek, "il ne faut pas se faire d’illusions (...). Il peut se révéler nécessaire tactiquement de s’allier avec les libéraux-communistes pour lutter contre le racisme, le sexisme et l’obscurantisme religieux ; mais il ne faut jamais oublier de quoi ils sont capables"...

C’est aussi à cela que je tenais à (re)venir, après mes deux textes précédents sur le libéralisme, et pour répondre à certaines questions dont les réponses pourraient aussi être utiles à d’autres lecteurs : parler du libéralisme, et faire le choix d’un libéralisme politique au Burkina Faso n’est pas signer un chèque en blanc à un libéralisme économique et financier inégalitaire et déréglé, dont nous devons toujours continuer de "surveiller" par la réflexion et la pensée les dérives (comme pour toute autre chose du reste). Nous ne pourrons pas faire l’économie d’un libéralisme politique sur le chemin encore long et périlleux qui nous mène à la démocratie et à la justice au Burkina Faso...

Mais, pour terminer, revenons au "Front républicain" : ou bien ce Front devra simplement changer de nom et assumer d’être le Front présidentiel, le Front du président (un FP qui n’est pas sans rappeler le Front populaire), et alors il nous découvrirait son vrai visage, celui de défendre et de respecter en réalité, et contrairement à ce qu’il raconte, plus le Président (c’est son droit, à assumer) que notre Constitution et la République.

Ou bien ce Front continue de se nommer "républicain", et méritera alors que nous, à travers l’Opposition politique du pays, lui opposions franchement la question de sa constitutionnalité, au nom de la République unitaire qu’il divise en se constituant en faction et en bande qui auraient seules le monopole de la républicité. Autrement dit, si d’un point de vue philosophique et radical (la racine étant ici la République) il ne fait pas de doute que ce Front dit républicain est non constitutionnel, il faudrait confirmer juridiquement cette non constitutionnalité, ce qui aurait pour conséquence de priver ce Front et le CDP de toute légitimité d’appeler, comme ils le font, à la modification d’une Constitution à laquelle eux-mêmes, les premiers, ne se conformeraient pas. Non à l’ethnicisation du Faso par la républicité !

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE
Docteur en philosophie de l’Université Strasbourg
di.kombo@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 16 mai 2014 à 18:02, par Justin En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Mr le philosophe des ténèbres commence à pousser le bouchon un peu loin. Depuis que le débat sur l’article 37 a commencé, il écrit et se pavane sur lefaso.net. DE UN, tu n’as pas besoin d’écrire de long textes pour convaincre les gens. Quand les arguments sont clairs et cohérents, on n’a pas besoin de tourner autour du pot pour forcer la personne à être convaincu (Par là j’avoue n’avoir pas fini de lire le torchon de ce monsieur). DE DEUX, faire un referendum c’est justement respecter la constitution et donc la république (définition de la république pour votre information : Une république est un régime politique où les fonctions de Chef de l’État ne sont pas héréditaires mais procèdent d’une élection) d’où le nom de FRONT REPUBLICAIN. EN TROIS, jespere que tu tattendais pas à avoir un débat avec Assimi Kouada car lui n’a pas le temps pour les clowns. MOI par contre, je débat avec toi quand tu veux, ou tu veux et comme tu veux.

  • Le 16 mai 2014 à 18:09, par grosso En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    du non sens !!!

  • Le 16 mai 2014 à 18:26, par Éthan En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Les pensées des mortels sont timides et instables leurs réflexions [...] (Sagesse 9:14). En quoi cette belle analyste politique apporte des solutions pragmatiques au maintien de la PAIX au Burkina faso ? Ah ! les philosophes !

    • Le 18 mai 2014 à 07:38 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      C’est bien de citer et surtout de citer les livres saints. Mais pour saints que ces livres soient, les citations ont un contexte. Vous dites que vous ne voyez pas en quoi cette contribution participe de la paix au Burkina Faso. J’ en conclus a votre mauvaise volonte et a votre esprit vendu. Meme si on ecrit la verite avec le sens de votre mere, vous ne comprenrez rien. Dommage. On ne peut pas reveiler une personne qui ne dort pas.

      Dabire, continuez votre devoir. Chacun en a sur terre ici - bas.

  • Le 16 mai 2014 à 18:27 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Vraiment, ma journee est gagnee. Une brillantissime contribution, tres bien ecrite, avec le lyrisme qui ne me surprend pas de l’ homme Debrsoyir et aussi avec la magnifique simplicite. Il n’est pas bon que l’ on dressse le fils contre la mere. Vous avez pris le temps de prevenir les attaques que cees efulefus du FR allaient vous opposer. mais vous avez pris le soin de boucher les trous de rat de sorties de ces phillistins sans prinicipes. Un phillistin, c’est quelqu’ un qui ne valorise pas le progres social.Ils allaient encore prendre l’ exemple sur le Front Republicain francais, sur le Front National, mais vous leur en avez ote l’ appetit. En face, je ne vois pas qui peut vous repondre de facon responsable, dans un debat a visages decouverts. Mais ils tomberont sur vous a bras raccourrcis car n’ oubliez pas qu’ il y a des fonctionnaires payes par nous a qui on a distribue des tablettes pour maintenir l’ activisme qui donne l’ impression qu’ ils maitrisent la situation. Certains meme ne prendront [pas le temps de vous lire, paresseux et vauriens qu’ ils sont. La seule vue de votre nom a suffi a leur donner l’ urticaire. Deciedement, Dr. Dabire, par vos ecrits a vous tout seul, le CDP voit un parti pollitique redoutable de l’ opposition. Pire, vous ne vivez meme pas au pays et ils ne savent pas comment vous ateindre car n’ oubliez jamais que ce parti trotskiste ne changera jusque parce qu’ un president mourant leur aura dit d’ aller a la democratie au detour d’ un Sommet de la Baule. Toutes mes felicitations pour ce grand coup.

    Tonnerre.

  • Le 16 mai 2014 à 19:07, par un passant En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    On a eu en France le RPR (Rassemblament pour la Republique), en Cote d’Ivoire, on a le RDR. Cela n’implique pas que ceux qui n’appartiennent pas a ces partis ne soient pas pour la republique. Aux USA, on a les Democrates et cela n’implique pas que ceux qui n’appartiennent pas a ce parti ne soient pas pour la democratie, de la meme facon on a les Republicains sans que cela implique que seulement les Republicains soient pour la republique. On peut multiplier les exemples a l’infini. Maintenant, pourquoi voulez qu’au Burkina Faso "Front Republicain" implique que ceux du FR vont penser que eux et seulement eux sont pour la republique, cela me semble etre tire par les cheveux.
    Le probleme que nous avons aujourd’hui est une interpretation de la constitution. Des Burkinabes pensent que le PF peut se baser sur un certains articles pour convoquer un referendum sur l’article 37. D’autres Burkinabe pensent que la constitution ne donne pas cette prerogative au PF. Les uns et les autres ont leurs arguments. Pour avancer, peut-etre qu’il faut commencer par admettre que les uns et les autres aiment tous le Burkina et sont tout aussi patriotes...

    • Le 17 mai 2014 à 20:41, par Tapsoba®(de H) En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      À la différence que tout ce que vous citez sont des partis politiques ,or le FRONT va au delà des partis pour endiguer un danger.Et l auteur a tenu de le préciser en prenant l exemple des Republicains/démocrates aux USA dans son texte pour éviter les amalgammes.Lisez /comprenez toujours avant de réagir

    • Le 18 mai 2014 à 07:29 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      Tu es juste un p[assant. Relis calmement l’article irreprochable de Me Dabire, pardon, de Dr. Dabire. Ce qui pose probleme, et il a amplement demontre, c’est cette appelation de front republicain dans un contexte ou la republique n’est pas menacee, du moins ou la repblique est plutot menancee par nos ""frontistes". Et un internaute a complete en disant que front appartient a un champ lexical qui fait peur : confronter, affronter, affront. Tu comprends francais ?

      • Le 18 mai 2014 à 15:58, par un passant En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

        Relisez plutot ! Des partis politiques ont decide de s’associer pour faire avancer leurs objectifs. Tant que ces partis ne se fondent pas sur des bases religieuses ou ethniques, leur appellation importe peu. On peut combattre leurs idees et arguments sans passer par ces proces d’intentions. En termes lexicaux, "front" n’a pas de connotation plus aggressive que "mouvement". De la meme maniere, "Progres" renvoie a "Progressiste" ce qui dans certains contextes a une connotation plus ou moins communisante. Si on commence a disserter sur les appelations des partis ou associations de partis, je crains qu’on ouvre la boite a pandores.

        Le danger plutot vient du texte de Dr. Dabire qui introduit "l’etniasation" dans le debat politique. Par la suite, il donne une autre definition au terme "ethnisation". Si on le prend au mot, ses explications n’enlevent rien a la connotation premiere du vocable "ethnie" dans notre contexte. Si on le considere comme partisan d’un mouvement politique, alors cela s’apparente a la methode "Karl Rove" : on fait une insinuation tout en s’en defendant, mais comme on le dit "le fantome est deja dans la maison". Ce sont des choses qu’on pourrait eviter.
        Des elections comppetitives et transparentes qui aboutissent a une alternance sont possibles au Burkina (et avec ou sans referendum au prealable). Cepenant,les proces d’intentions et "l’ethnisation" des debats risquent simplement de nous eloigner de ces objectifs.

        • Le 18 mai 2014 à 17:37, par ACDBTISE En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

          LE PASSANT, OUI RELIS : Dans la démonstration de Dabiré,ETHNICISATION = DIVISION NOUS/EUX, que cette division se fasse sur l’ethnie (sais-tu même d’où vient le mot "ethnie" ???), de la religion, de la couleur de peau, de la race...
          OR LE FR EST UN GROUPEMENT DE PARTIS QUI SE DIT SEUL RÉPUBLICAIN, CE QUI EXCLUT FORCÉMENT L’OPPOSITION ET SES MILITANTS DE LA RÉPUBLIQUE QUI EST UNE (oui ou non ?).De même, pour ton information, le FN français est reconnu comme un parti "ethnique", bien qu’il ne s’agit pas d’ethnies en France !!! (Webmaster, s’il te plaît, laisse passer, c’est très important !MERCI)

          • Le 19 mai 2014 à 00:01, par un passant En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

            Precisement, c’est cela le probleme tel que je le percois : introduire la dimension etnique dans le debat tout en n’en donnant pas l’air (c’est cela meme la methode "Karl Rove"). Voyez-vous, on peut donner autant d’explications possibles au mot "ethnie", ce vocable gardera toujours une connation premiere en Afrique que vous et moi connaissons (surtout dans un texte destine a la consummation generale). On n’a pas besoin pour cela de savoir les origines du mot ethnie. Cela arrive bien souvent avec les mots.

            D’une facon ou d’une autre, le FR et l’opposition seront appeles a travailler ensemble avant, pendant ou après les elections de 2015. On ne rend pas les choses faciles en commencant a taxer les uns ou les autres de partis ou de regroupements ethniques—comme le dissent nos amis Anglo-Saxons, let "stop the name calling". Je ne partage pas les idees du FR mais tel qu’il a ete presente, il n’a aucune tendance "ethnique" : il ne prone pas (explicitement ou implicitement) la suprematie d’un groupe sur un autre, et vous pouvez y adherez si vous croyez en leurs arguments et objectifs.

            Apres tout chaque parti politique aime clamer qu’il a le peuple avec lui (c’est de bonne guerre), cela n’a jamais implique que les autres partis n’ont pas le peuple avec eux !

            • Le 19 mai 2014 à 11:39, par ACDBTISE En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

              C’EST COMPLÈTEMENT FAUX DE RACONTER QUE L’ETHNIE N’A UN RAPPORT QU’AVEC L’AFRIQUE, UNE FOIS DE PLUS !!! Tout ça parce que justement VOUS NE SAVEZ PAS ET NE VOULEZ PAS SAVOIR MÊME CE QUE VEUT DIRE ETHNIE (ne parlez donc pas dans le vide, puisque vous parlez d’une chose,et d’un terme dont la signification vous échappe.Votre méthode Rove on s’en tape, si vous ne commencez pas par apprendre ce qu’est une ethnie). ET PUIS LE FR N’EST PAS UN PARTI !!
              Webmaster, de grâce, laisse passer ! Merci

            • Le 19 mai 2014 à 17:36 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

              Un Passant, meme un fantome qui est un vrai passant est plus substance que toi. ABCTise t’ a conceptualise le terme ethnie qui ne peut seulement se rapporter a mossi, lobi, gourmatche, bissa, samo, etc. Tout ce qui divise est de l’ ethnicisation. Ce n’ est pas seulement la definition du mot sans contexte du dictionnaire. ABCTise a pris le temps de conceptualiser le terme pour ton esprit crepu et crepusculaire. Mais justement parce qu’ il est epais et dru, rien ne peut filtre la- deadans. Parce que ya rien dand ton la tete. C’est pourquoi tu penses que la violence qui naitra de votre barbrie en politique n’ affectera que les autres. Attend qu ca commence et tu veras bien que la peur va changer de camp. Parce que le peuple a trop raison. En 2005, Blaise avait encore quelque marge de manoeuvre en disant que la loi de la limitation n’etait pas retroactive. Maintenant c’est clair comme de l’ eau de calcaire qu’ il doit se barrer en 2015 et il trouve le moyen de modifier encore la constitution soit disant que la loi lui donne le droit de modifier. Et Blaise. Cette fois-ci c’est trop gros pour passser dans notre petit gosier. Nopus allons combattre votre plan de dynastisation du pouvoir par tous les moyens. Moi je suis Bationo et je veux aussi qu’ un jour, un Bationo , mon fils ou petit fils goute au pouvoir, pour etre fier de faire mieux que lsa Compaore ont fait en 30 ans. Je suis sur que c’est la meme chosee pour les Ouedraogo, les Kone, les Manly, les Some, les Bambara, etc. Ce n’est pas une question d’ ethnies, pourtant. Dites- moi, qui ne serait pas fier de voir sa progeniture porter l’espoir de tout ce peuple ? Il n’ y a pas qu’ un seul homme, une seule famille qui puisse aspirer a faire le bonheur de ce peuple, encore que Blaise Compaore n’ a jamais aspire a faire le bonheur de quelqu’ un dans ce pas. Pour le moment la grande porte qui lui est ouverte s’est retrecie. Mais s’ il continue a jouer au tetu, il va sortir par un trou de rat. S’ il veut etre sorti par les pattes d’ une gouttiere, Dieu va lui donner ce qu’ il veut.

              Le Burkina passe d’ abord avec qui ce soit.

              Tionon- Yi

  • Le 16 mai 2014 à 19:09 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    ET LE DEBAT PUBLIC PROPOSE A ASSIMI KOANDA ?
    IL DIT QUOI ?

  • Le 16 mai 2014 à 19:29, par Le Cop du matin En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Dr vous avez les mots justes à leurs places.A la naissance de ce FR ma modeste personne avait pleuré en disant "le Burkina tout entier va droit dans l’abîme".le mot front est mal choisi mal placé mal né ! sans etre mieu qu’un simple burkinabé le mot Front est de la meme famille que Affront affrontement affronter ,alors la ligne est bien tracée .A chacun son heure de reveil .merci Dr

    • Le 18 mai 2014 à 00:48 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      Le Coq du Matin, j’ai failli verser des larmes en lisant votre court propos, comme j’ ai failli verser des larmes en lisant les propos reveilleur et enchanteurs de Dr. Dabire. Vous etes tous les coqs du vilage qui veuillent sur le village.

      Que Dieu vous benisse. L’ imposture ne passera pas.

      Tonnerre

  • Le 16 mai 2014 à 19:43, par SERVAL En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Chapeau bas, M. Dabiré. De la logique tout le long du raisonnement. Encore bravo.

  • Le 16 mai 2014 à 19:54, par tiiga En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    vaillant peuple du burkina, si vous êtes des fils dignes de vos géniteurs vous devrez vous lever et barrer la route à l’imposture et au forcing pour un référendum qui n’a pas sa raison d’être, juste pour un individu et son clan. Si depuis 27 ans il n’a pas trouver quelqu’un qui puisse le remplacer, c’est que son leadership tant crié par ses partisans est à revoir. Regardez autour de nous ( Sénégal, Mali, Ghana, Niger, Bénin, Côte d’ivoire, etc.) y a eu l’alternance mais leurs pays n’ont pas pris feu. Pourquoi on pense au pire si Blaise n’est plus au pouvoir ? nul n’est indispensable et il n’est pas non plus immortel. Le CDP doit avoir honte de penser que seul un individu peut faire leur bonheur. En tout cas les vrais fils de ce pays n’accepteront pas un pouvoir à vie. Nous sommes dans une république et pas dans une monarchie.Je suis sur que y a des gens compétents qui auraient mieux fait pour le BF en 27 ans, donc permettez que d’autres personnes viennent apporter du nouveau pour qu’on puisse les apprécier par rapport au président sortant, c’est ça la démocratie

  • Le 16 mai 2014 à 20:07, par LAREPUBLIQUE En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Merci merci, merci pour votre analyse intellectuelle. La nation Burkinabè vous en serait très reconnaissante dans le futur. Au moins la jeunesse Burkinabè peut compter sur des sages de la république comme vous. Belle analyse sémantique et lexicologique. Vive la vraie RÉPUBLIQUE du Faso !

  • Le 16 mai 2014 à 20:13 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Rien à ajouter mais est ce que ces vampires malgré que certains ont de longs diplomes vont comprendre ce que tu avances ?J’en doute.Ils sont tellement enfermés sur eux-eux que c’est eux-mêmes qui comptent.Donc je pense qu’il n’y a que la rue qui puisse les faire partir comme des mal propres et d’ailleurs ils ne valent pas mieux qu’un mal propre.Ce sont des pourritures.

  • Le 16 mai 2014 à 20:31, par chambre468 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Eh mon esclave, toi tu parles trop gros français. Assimi ne comprendra pas ça. Ils ne reflechissent plus au cdp. Pour eux, le pays leur appartient, ils ont fait le pays et donc pas question de liberer le plancher.
    On va les chasser par la rue, c’est tout.

  • Le 16 mai 2014 à 20:43, par Le Sage En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Tres belle analyse Mr le Philosophe,tout a ete dit pour une bonne comprehention,mais malheureusement votre interlocuteur (FR_CDP) ne comprendra rien de tout ce que vous avez si bien detailler a propos de la republique.Leur seul objectif est de SE MAINTENIR AU POUVOIR POUR LA VIE(mort du Blaiso).Mais cette fois-ci le Peuple s’est reveiller et est debout pour defendre notre chere et vrai Republique ( LE FASO )En bon entendeur...... Wake up Peoples.

  • Le 16 mai 2014 à 21:47, par tapis rouge En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Monsieur Dabire le grand et géant philosophe tachez a être bref,précis et concis dans vos prochaines sortie.On sait tous que la philosophie est l’art de parler mais c’est pas comme ça.

    • Le 18 mai 2014 à 16:34, par YELKAYE En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      Encore une journée de grâce avec la pensée républicaine du PHILOSOPHE.

      Je mesure l’intensité de votre pensée et la lumière que vous nous apporté à decortiquant point par point cette organisation malsaine et non patriote.

      Alors qu’attendons nous pour déclarer que le CDP et ses acolytes du FR sont comme une organisation TERRORISTE à l’imagge de BOKO HARAM avec son chef ASSIMI KOUANDA et son NUMERO 2 HERMAN YAMEOGO le plus bandit de tous.
      Le FR prône la création d’un état fasciste dans lequel seul le furher a tout le pouvoir soumis à lui. Votre cousin

  • Le 17 mai 2014 à 06:33, par Bakèrètigui En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Monsieur, vous devez comprendre qu’aucun raisonnement, aucun argument ne fera fléchir ce groupe pour la simple raison que ses membres ont décidé depuis longtemps de se maintenir au pouvoir vaille que vaille. Le pays peut brûler (et il brûlera comme tous ceux qui ont été dirigés pendant plus de 20 ans par des présidents "visionnaires, des "papa présidents", "des sauveurs de la république", des "je ne sais plus quels sobriquets ridicules"), se briser en mille morceaux que nos amis ne s’en émouvront pas pour peu que leurs intérêts égoïstes soient saufs. Sinon, de la plus insignifiante des associations, aux pays les plus développés en passant par les clubs sportifs, il n’est jamais bon de s’éterniser à la tête d’une structure quel que soit son statut ; la succession ne peut être que tumultueuse : nous avons le cas du Mali avec Moussa Traoré, de la Côte d’Ivoire avec Houphouet, de la Guinée avec Lanssana Condé, du Togo avec Gnassingbé Père, de la Lybie avec Khaddafi, de la RDC avec Mobutu... je suis essouflé ! Ah, j’avais oublié Manchester United avec Ferguson !Le mieux à faire, c’est de prendre si possible des dispositions, chacun à son niveau pour atténuer les effets de la crise qu’engendrera l’après Blaise car qu’il parte maintenant ou après, il a déjà fait plus de 20 ans et les mentalités ont eu tout le temps de se figer et s’opposeront à toute idée de changement dans la gestion des affaires de l’état quand bien même elles proviendraient de Barack et Mandela, ressuscité, enfin, façon de parler...

  • Le 17 mai 2014 à 08:21, par Tapsoba R (de H) En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Mon frère ,vous avez raison,mais est-ce que nous avons attendu cet acte ,peut être ostentatoire me diriez-vous,pour savoir que nous n étions plus dans les faits quotidiens,en République unitaire ? Il n y a qu à constater comment évoluent nos hommes d affaires ou opérateurs économiques,comment se passent les nominations où le copinage et le clientelisme sont mis en avant au detriement des compétences(qui sait si vous n en êtes pas une des victimes) et,et surtout les attributions des marchés pompeusement appelés publics ;alors que la réalité est toute autre.Dans quelle république digne de ce nom,un operateur économique sera mis à genou,au propre comme au figuré,parce qu il sountiendrait un parti d opposition ? Bref ,seuls les rélublicains selon l évangile des tenants du pouvoir ont droit de cité ,tant en affaires que dans les posts dits juteux ou attributions des marchés.

  • Le 17 mai 2014 à 08:37, par SOS En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Blaise doit être traduit devant la haute cour de justice pour haute trahison. Il a trahit et continue à trahir et cette fois c’est le PEUPLE que blaise a trahi.

  • Le 17 mai 2014 à 08:39, par la virgule En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    NON à une DÉMOCRATIE-en FAUTEUILLE-ROULANT qui tourne selon le désir d’un individu
    taillé à sa cause.le BF n’est pas en crise mais cè Blaise et son clan qui le sont et dicout ont entrainé toute une population de 17 millions dedans.Nous jeunesse éveillé dit que plus rien ne sera comme avant.terminus 2015

  • Le 17 mai 2014 à 09:33, par Tapsoba R (de H) En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Mon frère ,vous avez raison,mais est-ce que nous avons attendu cet acte ,peut être ostentatoire me diriez-vous,pour savoir que nous n étions plus dans les faits quotidiens,en République unitaire ? Il n y a qu à constater comment évoluent nos hommes d affaires ou opérateurs économiques,comment se passent les nominations où le copinage et le clientelisme sont mis en avant au detriement des compétences(qui sait si vous n en êtes pas une des victimes) et,et surtout les attributions des marchés pompeusement appelés publics ;alors que la réalité est toute autre.Dans quelle république digne de ce nom,un operateur économique sera mis à genou,au propre comme au figuré,parce qu il sountiendrait un parti d opposition ? Bref ,seuls les réplublicains selon l évangile des tenants du pouvoir ont droit de cité ,tant en affaires que dans les posts dits juteux ou attributions des marchés.

  • Le 17 mai 2014 à 09:38, par BOIN-ZEM-Winde oUEDRAOGO En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    C est très bien de soulever cette problématique du Front Républicain qui permettra sans doute aux constitutionnalistes, juristes et avocats de notre pays d y réfléchir et d apporter des réponses idoines aux questionnements soulevés. Chers amis du monde de la justice, vos réflexions en rapport avec la Constitution du Burkina Faso est ouverte a vous. Au lieu de vous tapir dans votre torpeur habituelle, les citoyens ont besoin de votre éclairage pour des choix judicieux surtout en ces temps prochains de consultations électorales dans notre pays. A vos plumes

    Merci Monsieur Dabire.

  • Le 17 mai 2014 à 10:32, par blaisedégagera En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    merci une fois de plus de nous nourrir l’esprit.la majorité des intellectuels indépendants sont obligés de vivre à l’extérieur pour ne pas être complice de la pourriture et de la déchéance dans lesquelles blaise et ses complices( pseudo-intellectuels,hommes d’affaires sans morale, bétail électoral qui réfuse de se révolter)entretiennent le pays.

  • Le 17 mai 2014 à 10:34, par WendGuudi En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    No comment. Tous mes encouragements. Le Burkina Faso a besoin des fils et filles qui savent réfléchir, penser, démontrer par des arguments cohérents comme vous. Je vous souhaite longue vie et beaucoup de courage. Le changement est à la portée des vrais républicains.

    • Le 17 mai 2014 à 12:19, par omar En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      Ceux qui défendent la modification de l’ article 37 sont aveuglés et n’ont plus l’esprit à la réflexion. Ils ont déclaré la guerre contre leur propre peuple qu"ils disent tant aimer

    • Le 17 mai 2014 à 17:02, par Sidkyèta En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      Quand c’est long, compliqué et diffus sur le Net, cela veut dire que l’auteur ne sait pas à qui il parle et est incapable de dire clairement et succinctement ce qu’il pense.
      Une telle réflexion devient de la gesticulation intellectuelle !
      Lorsque les Burkinabè voient la République commune menacée par des esprits qui règlent leurs problèmes personnels avec Blaise Compaoré, quoi de plus juste que de constituer un Front pour appeler à préserver la République.
      L’opposition de l’UPC a été félicitée pour ses positions républicaines ! A l’apparition du MPP qui ne parle que de Blaise qui doit partir et non du changement et de l’alternance politique, il est légitime que le CDP et d’autres partis se mettent ensemble pour dire que l’on ne peut réduire l’action politique à une chasse à l’homme, fût-il Blaise Compaoré... C’est se mettre ensemble pour sauvegarder la RÉPUBLIQUE.
      Merci quand même !

      • Le 18 mai 2014 à 07:39 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

        Quels sont les parametres de la longueur ? A combien de mots ou a combien de pages ca commence a etre long ? Juste une question.

      • Le 18 mai 2014 à 07:41 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

        Si c’est le cote complique, on peut pas t’ a aider. Tu as fait ecole kiltivateur. C’est encore la faute a ton Blaise qui a regne 30 ans.C’est p[ourquoi Daire Christophe veut aider les consciences brumeuses comme la tienne a evoluer.

      • Le 18 mai 2014 à 09:53, par SIA En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

        M.Sidkyèta, je croix que le CDP et le FR refuse de voir la vérité, et vous passez tout votre temps à vous attaquer au MPP tout juste parce qu’il n’est pas prêt à signer votre projet assassin de la démocratie.Sinon, le MPP, l’UPC et autres partie de l’opposition, et la société civile ont dit:il est écrit qu’après deux mandats de cinq ans, le président du Faso doit céder le pouvoir à un autre Burkinabé. Vous, vous dites : Nous voulons qu’il soit écrit aux frais des burkinabé que le Président Burkinabé peut Gouverner à vie.
        Ms les FR, est-ce que vous savez que les mêmes pauvres paysans que vous flattez à 1000F, lorsqu’il entre à l’hôpital avec leur malade , il ressortent avec un cadavre par manque de soins ? Est-ce que vous savez aussi que les enfants de ces mêmes paysans, ceux qui ont la chance d’aller à l’école étudient sous des paillotes ?
        De grâce, l’argent que vous allez utiliser pour vos projets de sénat et modification de la constitution là, utilisez le pour le bien être sûr et urgent du peuple Burkinabé et nous vous en remercierons.

      • Le 18 mai 2014 à 15:05 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

        Ehhhhh oui tu aimes les raccourcis,les courtes échelles,la facilité.Donc quoi de plus normal que quelque chose qui parait normal te semble trop compliquer.C’est aussi ça les effets dévastateurs de la compaorose compradore où il est même interdit de réfléchir.J’invite donc notre griot du jour à aller se voir ailleurs,ta place n’est pas ici.Non à un référendum sur l’article 37,Blaise Compaoré va dégager et il dégagera bel et bien même si il faut utiliser la force.La patrie ou la mort,nous vaincrons !

    • Le 17 mai 2014 à 20:27, par mytibketa En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      on crée et monte une crise de toute pièce pour pouvoir demander au président de trancher et on prend soin de rappeler qu’il est seul habilité à trancher , et les propos de JB Lingani avant d’être envoyé à la potence.Et j’ajoute la crise des militaires ou certains ont été froidement tués à Bobo etc il y a de quoi avoir froid au dos. quand on pense à certaines pratiques qui avaient cours en Guinée du temps de Sékou Touré et son frère Ismael et les similitudes avec une autre manière de faire, je me dit que les lendemains seront sombres pour le Burkina.C’est de notre faute à tous car il fallait y penser. Et c’est en cela que je vois la pertinence de cet écrit. La profondeur d’analyse me fait dire que la paix ne sera pas pour demain, parce que des acteurs et non des moindres refusent désormais de jouer à ce triste jeu qui ne sert que les intérêts d’un clan, d’une famille. Après les actes 1, 2 ;3 ; etc qui ont vu disparaitre Sankara ,les Lingani, les Norbert, quelles sera les contours que prendront les actes à venir. Ce qui me fait dire que les prochaines éliminations physiques prendraient les traits d’une guerre civil et adieu la paix et l’unité du pays et bonjour la dictature.

  • Le 17 mai 2014 à 11:48, par Titan En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Merci pour cette analyse qui donne plus de la lumiere sur cette mafieuse et honteuse trouvaille qu’est le Front Pseudo republicain. Moi meme je me suis pose des questions sur le sens republicain. Nous autres qui sont sommes contre la revision meme constitutionnelle de notre constitution sont etiquetes par cette chimere d’anti-republicain ? C’est EFFECTIVEMENT de l’ethnicisation de la republique, de l’exclusion.
    Dr Kwesi, felicitations pour cette reflexion combien hautement de grand apport.

  • Le 17 mai 2014 à 11:52, par Titan En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Merci pour cette analyse qui donne plus de la lumiere sur cette mafieuse et honteuse trouvaille qu’est le Front Pseudo republicain. Moi meme je me suis pose des questions sur le sens republicain. Nous autres qui sont sommes contre la revision meme constitutionnelle de notre constitution sont etiquetes par cette chimere d’anti-republicain ? C’est EFFECTIVEMENT de l’ethnicisation de la republique, de l’exclusion.
    Dr Kwesi, felicitations pour cette reflexion combien hautement de grand apport.

  • Le 17 mai 2014 à 12:40, par l’Orgueill En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Merci docteur pour cette réflexion ; seulement vous m’avez donné du travail car je dois traduire votre texte en français facile puis l’envoyer à Salia afin qu’il puisse arriver à le comprendre !

  • Le 17 mai 2014 à 13:03, par Tapsoba R (de H) En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Mon frère ,vous avez raison,mais est-ce que nous avons attendu cet acte ,peut être ostentatoire me diriez-vous,pour savoir que nous n étions plus dans les faits quotidiens,en République unitaire ? Il n y a qu à constater comment évoluent nos hommes d affaires ou opérateurs économiques,comment se passent les nominations où le copinage et le clientelisme sont mis en avant au detriement des compétences(qui sait si vous n en êtes pas d une maniere ou d une autre,une des victimes) et,et surtout les attributions des marchés pompeusement appelés publics ;alors que la réalité est toute autre.Dans quelle république digne de ce nom,un operateur économique sera mis à genou,au propre comme au figuré,parce qu il sountiendrait un parti d opposition ? Bref ,seuls les réplublicains selon l évangile des tenants du pouvoir ont droit de cité ,tant en affaires que dans les posts dits juteux ou attributions des marchés.

  • Le 17 mai 2014 à 14:32 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Ce que j’aime dans les analsyses de ce monsiuer, c’est qu’ il argumente, il demontre, avant de conclure. Si bien que meme si ces conclsuions ne m’arrangent pas, je lui fais chapeau bas. Merci encore. Le cerveau ne s’ use que si l’ on ne s’ en sert pas. A la differene de Pile Wonder.

    Freud

  • Le 17 mai 2014 à 14:33, par aristide briand En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    merci docteur dabire de nous donner ce bel eclairage . herman nous rencontrera sur son chemin . bientot.

  • Le 17 mai 2014 à 15:53, par Yirmoaga_3 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Cher Dabiré : c’est avec une réelle délectation que je lis, depuis le début, tes interventions sur le Fasonet. Beaucoup l’ont déjà dit ici, et je le redis à mon tour, tes interventions ont largement contribué à élever le niveau du débat citoyen et cela est salutaire. De sorte que personne ne pourra dire, après coup qu’il ne savait pas. Si j’interviens, ce n’est pas seulement pour te féliciter (on se connaît bien et je peux témoigner que pour toi cela est accessoire), mais pour attirer l’attention de tous sur le désastre prévisible que l’intellectuel Assimi Kouanda est en train d’organiser pour notre pays, peut-être bien sans le savoir. En effet, cet "érudit" qui est capable de lire dans les pensées d’un président qui dirige le Burkina depuis bientôt 30 ans (un triste record), "sait" que celui-ci aura encore besoin d’autant d’années pour "finir son programme" ! Or Monsieur Kouanda sait aussi pertinemment que ce qu’il demande (à savoir un pouvoir à vie) est impossible en démocratie. Est-ce pour cette raison que lui et ses partisans cherchent à précipiter le pays dans une situation de crise grave, pour ensuite, en appeler à "l’homme des solutions à toutes les crises" ? J’ai beaucoup aimé l’analyse de Dabiré sur cette question importante et en particulier sa mise en garde que voici (et que je cite, in extenso) :
    "Nous voyons tous la supercherie : on crée et monte une "crise" de toutes pièces, pour pouvoir demander au Président de trancher, et on prend bien soin de nous rappeler qu’il est le seul habilité à trancher. Cela ne vous rappelle rien ? Il y a une grave crise, ça va pas, il faut une solution. Rappelons ces propos supposés de JB Lingani avant son exécution : "J’ai cru en la sincérité de tous ces camarades qui sont venus me contacter, présenter la situation comme s’il y avait une crise. Une crise qui nécessitait que nous prenions notre responsabilité"".
    Ma question à moi est toute simple : y aura-t-il un jour prochain un réel bilan politique de ces 30 dernières années ? Cela ne devrait-il pas même être un préalable à tout ce qui se discute en ce monent ? Ou bien, est-ce trop demander, Monsieur Kouanda ? Et pourtant, il faudra bien RENDRE COMPTE UN JOUR...
    En tout cas, merci encore à Dabiré, un patriote et un intellectuel sérieux et digne de ce nom.

  • Le 17 mai 2014 à 16:18, par Tapsoba R (de H) En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Mon frère ,vous avez raison,mais est-ce que nous avons attendu cet acte ,peut être ostentatoire me diriez-vous,pour savoir que nous n étions plus dans les faits quotidiens,en République unitaire ? Il n y a qu à constater comment évoluent nos hommes d affaires ou opérateurs économiques,comment se passent les nominations où le copinage et le clientelisme sont mis en avant au detriement des compétences(qui sait si vous n en êtes pas d une maniere ou d une autre,une des victimes) et,et surtout les attributions des marchés pompeusement appelés publics ;alors que la réalité est toute autre.Dans quelle république digne de ce nom,un operateur économique sera mis à genou,au propre comme au figuré,parce qu il sountiendrait un parti d opposition ? Bref ,seuls les réplublicains selon l évangile des tenants du pouvoir ont droit de cité ,tant en affaires que dans les posts dits juteux ou attributions des marchés.

    • Le 18 mai 2014 à 20:50, par yako1 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      Mr Tapsoba,lisez le papier de ce Mr la avec des pincettes il cache tout autre chose c,est un jeu de mots "ethnicisme-rep.unitaire..." Je ne vois pas sa place ici si ce n,est....meme s,il fait d,effort pour se justifier x tournures savantes.plus vs l,encouragez plus il sortira du bois et ce sera la stupefaction..faites attention il est dangereux ce mec.Puis Mr Kouana est considere comme ennemi !et non comme adversaire c,est un extremiste tout comme Mr Le pen expert dans les yeux de mots Je crainds que demain vs auriez besoin des gros moyens pour le contenir.

  • Le 17 mai 2014 à 19:05, par sissi En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Quand l’un des nôtres, authentique défenseur de la la chose publique(Le Faso) s’exprime dans une telle lucidité et argumentation et avec une telle intensité de réflexion et de gravité pour mettre à nue la réalité qui prévaut et nous concerne tous en tant que patriotes, c’est de l’applaudir. C’est ce que je fais : Bravo Monsieur Dabiré !!! Mille fois bravo !! Quoique soit la suite, l’histoire donnera raison à tes réflexions laissées démocratiquement sur la place publique.

    L’attitude du front république est une "républicisation" inventée parallèlement
    saper notre république souveraine et ce qui en émane à savoir la constitution et partant son article 37.

    Loin de dire en moindres mots ce que Christophe nous fait comprendre par rapport à un Front national ethniciste c’est-à-dire politiquement clanique , il faut face à cette stratégie adopter le stratagème de la réplique coup sur coup tel que l’auteur le fait ici ; mieux il faudrait :
    - relayer cet écho auprès de ceux qui ne comprennent pas ce qui est écrit ou
    encore moins la vraie nature du Front National en France ou ses pareils en Europe.
    - Nommer la vraie nature du "Front Républicain" et sa dangerosité pour la paix nationale, la cohésion nationale, l’amour de la république pour tout burkinabè de bonne volonté.Un chat est un chat. L’opposition ou du moins ce qui en reste
    à notre avis l’a déjà compris : prendre en témoins et devant l’histoire du Burkina les ambassadeurs face au tripatouillage idéologique du FR:car le propre
    de l’être est d’être persévérant dans son être dit Spinoza.
    - Combattre non seulement par les idées mais par des présences de protestations partout ou le FR se présentera comme c’est le cas en France pour le FN. Seul gage de le stigmatiser et en prendre conscience.

  • Le 17 mai 2014 à 20:12, par AD En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Une contribution de taille. En tout cas on se voit dans ce pays là .Le Burkina est un pays de savane. Merci Docteur

  • Le 18 mai 2014 à 07:35 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Mais Ou Est Donc Or Ni Car ? Ou du moins, mais ou st donc Nyamsi ? C’est ca la difference entre le mercenariat et l’ engagement volontaire.Nyamsi Fran kelen(1 franc= Moins cher) a pris les sous du Blaiseau aller manger doucement et le laisser dans sa merde. Ah ! C’est pas gentil, Nyamsi. Faut voler au secours de ton mecene- la. Faut pas attendre manger tout le pactople pour donner signe de vie deh ! Tu croyais que tu etais le seul a connaitre papier de blanc. Tu nous engrossais avec ton front huat et ton verbe pompeux qui indiquaient tout, sauf le philosophe. Tu es ou la ? A friend in need, a friend indeed. Blaise et CDP attendent ton secours. Faut pas faire ca.

  • Le 18 mai 2014 à 07:45 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Frere de corps et d’ esprit, un homme qui a plante un arbre avant de mourir n’ aura pas vecu unitile. Que dire donc d’ un homme qui aura plante une idee ? Ne desarme point. Cotinue de mener ta tache ingrate. Tu pourrais voir au mieux les fleurs aujourd’ hui. Mais ne l’ oublie jamais, les fruits, tu peux ne pas les voir meme de ton vivant, et ce n’est pas forcement important, mais ils chanteront ton nom. Pas que ce soit ton souci mais la nature recompense toujours ceux qui ont travaile honnetement et durement. C’est pourquoi moi je prefere confier mes efforts et ma sueur a la tere. Elle ne ment pas.

    Tonnerre

    • Le 19 mai 2014 à 10:34, par Karissa En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      La théorie de la crise (que CDP et suppôts) tentent de valider justifierait en effet l’usage de prérogatives ou une action extraconstitutionnelle. Face à la résistance citoyenne, la sagesse aurait recommandé un abandon du projet de transformation de la république en royaume. La constitution de ce prétendu « Front Républicain » est un ingrédient de plus dans le processus d’exclusion, après le refus de la réconciliation nationale, la subordination des appareils judiciaire et législatif, la domestication de l’exécutif, le bannissement de la compétition des idées et des compétences, le sacrifice de la jeunesse. Le risque de dramatisation de la situation se précise de plus en plus, au regard de l’agitation de plus en plus grande d’acteurs principaux sur la scène. Le metteur en scène étant devenu acteur, les règles de l’art s’en trouvent modifiées et nul ne peut prédire le dénouement de la pièce.

      • Le 19 mai 2014 à 17:40 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

        Cete fois- ci Blaise n’a qu’a danser comme il veut mais il partira. Meme si le ciel doit tombwer sur notre pays, on ne veut plus de lui en 2015. Si en 2015 il persiste pour rester au pouvoir comme il nous a accoutume, nous allons lui livreer toutes les formes de combats qu’ il n’ a jamais imagines. Meme les combats exclus des regles traditionnelles connues et acceprtees. Puisque lui- meme se sera mis dans l’ illegalite la plus revoltante. Dans les pays ou les dictateurs refusent l’ alternance qui est inscrite dans toutes choses, cette alternance leur est imposee. Point barre.

    • Le 19 mai 2014 à 12:13 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

      Bon sang M Justin ! En voilà un encore qui ne peut pas prendre le temps de lire un article riche et édifiant avant de s’épandre en critiques. c’est pourquoi quelqu’un écrivait que si l’on veut cacher quelque chose au Noir il fallait le mettre dans un livre. il avoue sans honte qu’il n’a pas pris le soin de tout lire mais se trouve bien placé pour formuler des critiques. Monsieur avoue que l’article est long et qu’il se perd dans les dédales d’une réflexion qui le dépasse. c’est avec ces énergumènes à la tête bourrée de fumier qu’on crie sur tous les toits vouloir construire un Burkina émergeant ? c’est vous qui enfoncez davantage Blaise ! tchurrrrrrr !

  • Le 19 mai 2014 à 17:44 En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    Koro Blaise, c’est erreur qui tue Bandi- Chef. Un seul homme n’ ajamais mis au monde un enfant terrible. Ne poussez pas votre baraka trop loin. Cette fois- ci ca risque de ne plus vous reussir. Si vous voulez mon copnseil, faut prendre. Si vous voulez pas aussi, vous laissez. Dans toutes les facons, c’est pas moi qu’ on va trainer a la CPI si vous avez la chanxce ou c’est pas moi....Vous avez vu que le peuple n’ est pas d’ accord et vous forcez. Y a boen ? C’est malediction ou bien c’est quoi encore ?

    N’Gaw.

  • Le 21 mai 2014 à 11:31, par Legourdin En réponse à : De l’idée même d’un "Front républicain" au Burkina Faso

    il faut songer a traduire cet écrit en français facile pour ces cretins et psychopathes du Front Républicain

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