« Pauvreté-Maladies non transmissibles, maladies émergentes et ré-émergentes » est le thème de la 17e édition des Journées des sciences de la santé de Bobo-Dioulasso (JSSB). Organisé par l’Association pour les sciences de la santé du Burkina (ASSB), l’évènement est à sa vingt-deuxième année. Et pour cette année, environ quatre cent (400) congressistes venus du Burkina, de la sous-région, de l’Afrique centrale et de l’Europe animeront les travaux.

Présidant la cérémonie d’ouverture des travaux, le ministre Gnissan Isaïe Konaté de la Recherche scientifique et de l’Innovation a réitéré tout son soutien aux JSSB « J’ai tenu à être présent ce soir avec vous pour vous témoigner tout mon soutien et celui de mon département, le MRSI.

Pour le ministre, les questions de santé sont des préoccupations majeures pour le gouvernement burkinabè. Et s’attaquer aux maladies de façons générales et particulièrement aux maladies émergentes et ré-émergentes est une manière de combattre la pauvreté selon Isaïe Konaté « Il est généralement admis que les pauvres sont les plus exposées à ces maladies qui affectent leurs revenus déjà faibles et donc augmentent du même coup le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ».

L’OOAS pour lancer les travaux

Juste après les allocutions du ministre Isaïe Konaté et du professeur Jean Bosco Ouedraogo, président du comité d’organisation de la 17e édition des JSSB, l’on a assisté à la première communication des JSSB. Le Dr Félicité CHOKKI-LALEYE de l’OOAS Bobo a eu a exposé sur : « Fièvre hémorragique à virus Ebola : Situation en cours en Guinée »

De l’exposée de la béninoise, l’on retiendra que le virus de cette maladie a été découvert en 1976 au Congo, près du fleuve Ebola. D’où le nom virus Ebola dont on lui prêtait.

Réapparus en 2013 en Guinée, Ebola a fait 82 morts sur 127 cas détectés dans ce pays. Transmissible des animaux aux hommes, Ebola s’est surtout propagé en Guinée par la voie interhumaine.

Ainsi, les rites funéraires (surtout le lavage des cadavres), les liquides (salives, spermes…), le contact sanguin sont à même de transmettre le virus Ebola d’une personne à une autre.

Comme pour prévenir les pays de la sous-région, Félicité CHOKKI-LALEYE a invité les pays voisins de la Guinée à se prémunir car dit-elle : « Cela n’arrive pas qu’aux autres ».

Symposium, colloques et échanges d’expériences pour animer les JSSB

Avec environ 400 congressistes d’Afrique et d’Europe inscrits, la17e édition des Journées des sciences de la santé de Bobo sera certainement très animée. A travers des symposiums, des conférences, des communications libres, des érudits du monde de la santé exposeront sur des pandémies et les maladies qui font le plus de ravages.

Aubaine pour les jeunes chercheurs, des « Petits déjeuners avec un professeur » ont été institués pour permettre des contacts directs avec des chercheurs, des enseignants-chercheurs afin de démystifier l’écriture scientifique (Comment écrire un article scientifique).

Ousséni BANCE

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ENCADRE

Ils apprécient les 17es JSSB

Gnissan Isaïe Konaté, ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation :

« Les Journées des sciences de la santé de Bobo (JSSB) réunissent bien sûr des chercheurs, des praticiens, des professeurs d’universités… De telles rencontres font évidemment partie des activités de mon ministère, notamment le volet recherche des JSSB. Le thème « Pauvreté-Maladies non transmissibles, maladies émergentes et ré-émergentes » est d’actualité. Dans la mesure où il établit une relation entre la pauvreté et les maladies émergente et ré-émergentes. Ces maladies sont des problèmes de santé publique dans notre pays. Par exemple, le traitement des maladies comme le diabète, le cancer et bien d’autres maladies non transmissible sont fortement soutenus par le gouvernement dans le but d’atténuer leurs effets sur le développement de notre pays. Les JSSB sont donc des moments privilégiés pour des chercheurs et des praticiens de différents pays pour échanger des expériences, des résultats et des pratiques développées pour lutter contre certaines maladies. »

Professeur Jean Bosco Ouedaoogo :

« Les Journées des sciences de la santé de Bobo (JSSB) existent déjà depuis 22 ans. Elles ont vu le jour grâce à la volonté de tous les acteurs de la santé. Entre autres, ces journées ont pour objectif de rafraîchir les mémoires et les connaissances des professionnels de la santé, grâce à différents travaux. Les JSSB sont également l’occasion pour les acteurs de la santé humaine et animale de trouver des voies et moyens pour contrer la plupart des pathologies qui sont des freins au développement de notre pays. Cette année, ces journées ont un thème qui est plus que d’actualité. Durant les trois jours que dureront les travaux, on aura des communications sous formes de posters, de flashs, des symposiums, des échanges entre enseignants-chercheurs et étudiants… »

Propos recueillis par O.B

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