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Culture : le Festival « Leelal Sahel » fait des heureux à Dori

Publié le mercredi 30 avril 2014 à 18h31min

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Culture : le Festival « Leelal Sahel » fait des heureux à Dori

La 1ère édition du festival « Leelal Sahel » a pris fin, le dimanche 27 avril dernier à Dori avec la Nuit des lauréats. Les meilleurs dans les différents concours ont reçu leurs récompenses des mains des officiels. Aïssatou Diallo de Dori, première en danse individuelle, a remporté la moto.

Trois disciplines étaient en compétition pour cette première édition : la danse traditionnelle, la danse individuelle et le théâtre.

Trois écoles primaires de la commune de Dori étaient en compétition dans la catégorie « danse traditionnelle ». Il s’agissait des écoles E, ES et évangélique. Encadrés par un instituteur qui a à son actif un album, Karsamba Warba, les élèves de l’école E de Dori ont été les vainqueurs. Ils ont été suivis par les écoles évangélique et ES. Les premiers ont reçu la somme de 100 mille francs CFA, les 2e sont repartis avec 75 mille FCFA tandis que les 3e ont reçu 50 mille.

Pour le théâtre, les troupes se sont produites au tour du thème de la manifestation : « Les cultures sahéliennes, facteurs de cohésion sociale ». La troupe Yewterè (causerie) l’a emporté devant ACD Naague (soleil, 2e) et Académie Théâtre du Sahel (3e).

En danse individuelle, neuf personnes étaient en compétition. Elles venaient de Djibo (3), Gorom-Gorom (3) et de Dori (3). La province du Yagha était la grande absente. Aïssatou Diallo de Dori a remporté le 1er prix dans cette catégorie. Elle a reçu, en guise de récompense, une moto. Elle est suivie par Sitafa Traoré de Gorom-Gorom qui a reçu 100 mille et Adama Amadou qui s’en sort avec 50 mille francs CFA.

Une fin en apothéose

Pour la soirée de clôture, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour faire venir de Ouagadougou des artistes musiciens. Le plus en vue parmi ceux-ci était sans conteste Dicko Fils. Artiste musicien confirmé, il est originaire de la région du Sahel et écume les scènes nationales. Son featuring avec la talentueuse Awa Nadia, « Nonga Ralogué », passe actuellement en boucle sur les chaînes de télévision et les radios. Pour voir l’artiste sur scène, les populations ont pris d’assaut la salle polyvalente qui accueillait d’ailleurs sa première grande manifestation. Parmi les spectateurs d’un soir, il y avait le gouverneur de la Région, Boureima Yiougo qui tenait à encourager les organisateurs. « J’ai été très content de voir la salle polyvalente de Dori pleine ce soir. Quand vous avez une jeunesse dynamique, c’est cela le résultat. C’est elle qui a d’ailleurs inauguré la salle car à ma connaissance, il n’y a pas encore eu d’évènement ici. Je félicite pour cela l’ADDPS et encourage les organisateurs à persévérer », a-t-il indiqué.

Une organisation émaillée de difficultés

Pour une première édition, l’organisation était émaillée. Manque de programme fixe, déficit de communication et de logistique, etc. Si ces ratés ont failli plomber la réussite du festival, les organisateurs ont tout de même réussi à sauver les meubles. Ils promettent de mieux s’organiser pour les prochaines fois. « Nous avons certes rencontré des difficultés. Mais nous pensons déjà à la prochaine édition. Nous allons nous inspirer des ratés pour préparer les prochaines éditions », a révélé Abdoulaye Cissé, président de l’Association pour le développement durable de la province du Seno (ADDPS).

Comme beaucoup d’autres initiatives, le festival a aussi connu des difficultés de financements. Quelques sociétés dont Iamgold, Airtel, Hotel Dintal et la Mairie ont soutenu les organisateurs. D’où l’appel pressant lancé par le président d’honneur Abdoul Aziz Diallo, aux sociétés à appuyer l’initiative dans ses prochaines éditions.

Le festival « Leelal Sahel » (Clair de lune) a pour ambition, selon ses géniteurs, de valoriser les cultures du sahel. Pour le député/maire de Dori, Arba Diallo, qui a assisté à toutes les soirées culturelles, le premier essai a été un succès. « C’était une très belle expérience. Ils ont fait salle comble le dernier jour. Il y avait des jeunes et des moins jeunes comme moi. Il y a aussi eu du spectacle. Ce qui montre que la culture est vivante à tous les niveaux. Le sahel était représenté dans son ensemble. Il n’y a que ceux du Yagha qui étaient absents. Il faut qu’ils sachent qu’ils ont raté une occasion et ils devront être les premiers à venir l’année prochaine. L’idée était de montrer qu’à travers les âges, la culture est permanemment là et qu’elle est aussi un facteur de cohésion », a-t-il indiqué.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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