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Musique : Chancellor and the Bamara pose le « Point d’interrogation »

Publié le mercredi 30 avril 2014 à 14h51min

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Musique : Chancellor and the Bamara pose le « Point d’interrogation »

S’il faut compter les groupes musicaux qui cartonnent du côté de l’Hexagone, il faut désormais ajouter le groupe panafricain « Chancellor and the Bamara ». Depuis la sortie de l’album « Point d’interrogation », le 12 décembre 2013, les six musiciens qui composent le groupe enchaînent les concerts. Ils sont actuellement en tournée en France. Allons à la découverte de ces chanteurs que rien ne prédestinait à la musique.

C’est l’histoire de six amis qui ont décidé de faire de la musique. Après une façon informelle de s’adonner à ce qui était leur passion, ils décident de la formaliser et de proposer un album au public. Ainsi naquit le groupe « Chancellor and the Bamara ». Il est composé d’une équipe pluridisciplinaire de six musiciens : Chancellor, Ismaël Zizien, Bérenger, Guillaume, Dany, MA-H. « Notre groupe se compose d’un Burkinabè, un Centrafricain, un Congolais, un Gabonais, un Ghanéen, un Français et d’un Franco-chinois », explique Chancellor, le porte-parole du groupe.

Un nom éponyme

Les membres du groupe viennent pour la plupart d’Afrique d’où l’appellation Bamara qui vient de la Centrafrique. « Bamara signifie lion (en Sango, langue originaire de Centrafrique). Il signifie aussi les Lions sages.On dit souvent là-bas que quand les gens bien partent, ils se réincarnent en Bamara pour revenir protéger ceux qui sèment l’amour entre les peuples à l’infini… », explique le groupe sur sa page facebook.

Bien que loin de leurs pays d’origine, ils gardent en projet l’avenir de leurs parents restés. Mais conscients que la distance qui les sépare de leurs patries ne leur permet pas de participer au développement des leurs, ils choisissent de dire les choses par la chanson. C’est ainsi que dans leur très riche répertoire, on retrouve des chansons engagées. Le travail, la vie dans son ensemble, la situation de l’être humain… sont les sujets évoqués.

Un album pour les fans

Comme pour remercier leurs fans et renforcer les liens, ils mettent sur le marché discographique un album musical baptisé « Point d’interrogation ». Sorti le 12 décembre 2013, l’opus connait un franc succès. En un week-end, 400 exemplaires sont vendus. Lors d’un concert, ils font salle comble. C’était du regret aux absents. Certains ne veulent pas rester en dehors de cette histoire qui est en train de s’écrire. Ils commandent, par le truchement des TIC, l’album sur internet. « Avec les réseaux sociaux, les gens manifestent le besoin et nous leur en envoyons avec les frais de ports », raconte Chancellor. Jusqu’à présent une dizaine de CD sont vendus en moyenne chaque semaine.

Composé de 12 titres, l’album est un mélange de blues, de jazz et d’afro-beat. Il veut mettre l’homme au centre des politiques. « Notre source d’inspiration est l’humain », précise le lead du groupe. Le message véhiculé ? « A quand l’humain d’abord ? On a tout mais pourquoi on est encore malheureux ? Il y a des gens en Afrique, qui n’ont rien mais ils sont heureux alors qu’ici (Europe), les gens ont tout mais ils se plaignent toujours ? », se questionne le Centrafricain du groupe.

Le groupe multiplie actuellement les tournées en Europe. Plusieurs fois en Belgique, une fois au Sénégal, il est actuellement en randonnée en France. L’ambition de Chancellor et compagnie est de pouvoir aussi tourner en Afrique dont le Burkina qui compte un représentant : Ismaël Zizien. Une carrière internationale, que l’on souhaite pleine et riche, s’ouvre au groupe.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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