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Mutilations génitales féminines : des stratégies pour barrer la route à ces pratiques traditionnelles

Publié le dimanche 27 avril 2014 à 23h47min

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Mutilations génitales féminines : des stratégies pour barrer la route à ces pratiques traditionnelles

Du 24 au 26 avril 2014 s’est tenue à Ouagadougou la Conférence internationale sur les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages d’enfants. Venus de plusieurs pays, les paysans à la rencontre ont défini les voies et moyens pour lutter plus efficacement contre ces pratiques nuisibles à la santé de la femme.

Malgré les stratégies et politiques déployées par les différents gouvernements, les mutilations génitales féminines ont la peau dure en Afrique. Selon les chiffres, entre 130 et 140 millions de femmes et de petites filles sont victimes des MGF dans le monde. En Afrique, ce sont 3 filles sur 10 qui en sont victimes. Ce ratio donne près de 3 millions de femmes et de jeunes filles qui subissent chaque année ces pratiques.

Le Burkina Faso connait comme beaucoup de ses voisins ces pratiques. Ainsi c’est environ 76% des filles de 15 à 49 ans qui sont concernées. Cette situation, malgré les actions entreprises par les gouvernants persiste au grand dam de la gente féminine.

A celle-ci, il faut ajouter les mariages des enfants. Dans certains pays d’Afrique et d’Asie du sud, c’est environ 49% des filles de moins 19 ans qui sont données en mariage. « Le mariage d’enfants est reconnu comme un danger pour l’intérêt supérieur de la jeune fille au regard des risques sur sa santé en cas de grossesse précoce, de la privation d’éducation et des opportunités pour assumer son rôle de citoyenne et d’agent de développement », a fait remarquer Alain Zoubga, Ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale.

Ces fléaux cumulés qui s’abattent sur la femme commandent des actions fortes. Tirant leurs racines dans les traditions, les MGF et le mariage d’enfants ont la carapace dure. Pour les combattre, Chantal Compaoré, ambassadeur de bonne volonté du Comité Inter africain, son bâton de pèlerin en main, a entrepris des démarches. Elle est ainsi allée jusqu’aux Nations Unies pour plaider la cause de la femme. Ce qui a abouti à l’adoption de textes règlementaires condamnant les MGF et le mariage d’enfants. « Les différentes activités ont permis une plus grande prise de conscience face à ces phénomènes et l’engagement des partenaires à financer la lutte », a indiqué Chantal Compaoré.

Pour mener la lutte, les pays ont mis en place le 6 février 1984 à Dakar, au Sénégal, le Comité Inter africain. Il est aujourd’hui piloté par Mariam Lamizana. Vingt-huit pays en sont membres et 17 autres ont le statut de pays observateurs. Au cours de la rencontre de Ouagadougou, les participants ont revisité les textes statutaires du Comité Inter africain et élaboré le programme quinquennal de l’association. Afin d’y arriver, ils ont eu droit à 6 panels et ont tenu une assemblée générale du Comité inter africain dont l’ordre du jour était l’examen des différents rapports sur la vie de la structure et le renouvellement du bureau exécutif.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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