Impacter efficacement dans la lutte contre la corruption au Burkina Faso nécessite la prise en compte effective de l’approche genre. C’est dans cette optique que le Réseau national de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) a commandité une étude sur le thème : « Genre et corruption au Burkina Faso » .

Cette étude menée dans les quatre villes que sont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouahigouya révèle que le genre est presque ignoré dans les activités de lutte contre la corruption menées au Burkina Faso.

Selon la coordonnatrice de l’étude, Zata TARNAGDA/ NANA les hommes comme les femmes sont à la fois acteurs et victimes de la corruption.

De cette analyse, il ressort aussi que les femmes sont moins impliquées dans les actes de corruption que les hommes. Et plusieurs facteurs expliquent cet état de fait. D’abord les femmes sont parmi les groupes les plus pauvres de la société. En sus, elles sont moins nombreuses à occuper des emplois rémunérés et sont fortement concentrées dans le secteur informel. Enfin, en tant qu’épouses et mères, elles sont affectées lorsque leurs enfants, époux ou proches sont incriminés pour raison de corruption.

Pour un engagement effectif de la femme dans la lutte contre la corruption, l’étude a élaboré une approche d’intégration du genre dans les activités de lutte contre la corruption.

Notons que cette approche comprend 4 axes d’intervention à savoir :
  Définir ou élaborer un document de politique « genre » assorti d’un plan d’actions ;
  Concevoir, planifier et mettre en œuvre des programmes d’activités genre-sensibles ;
  Suivre et évaluer les indicateurs et les impacts de toute action planifiée pour les femmes et les hommes ;
  Et enfin capitaliser et diffuser l’approche d’intégration du genre au sein des Organisations de la Société civile (OSC).

Pour la réalisation effective de ces axes, un engagement accru du REN-LAC et un appui soutenu des partenaires techniques et financiers sont exigés.

Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH

RTB