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L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

Publié le mercredi 23 avril 2014 à 00h09min

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L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

L’année 2014 marque le 20ème anniversaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA). L’UEMOA est l’organisation intergouvernementale dont font partie le Burkina Faso, le Togo, le Bénin, le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Niger et la Guinée-Bissau qui a, entre autres comme objectif, la création d’un espace économique harmonisé.

L’une des mesures prise par l’UEMOA dans le cadre de l’atteinte des ses objectifs est l’instauration de la libre circulation des personnes ressortissantes de l’espace. En terme simple, le ressortissant d’un Etat membre de l’union peut se rendre librement sur le territoire d’un autre Etat membre sans formalité aucune dès qu’il dispose des documents de voyage requis : pièce d’identité en cours de validité ainsi qu’un carnet de vaccination à jour. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme ça sur le terrain, surtout pour les voyageurs, qui parcourent les routes communautaires, d’un pays de l’union à un autre.

Le 28 mars 2014, je quittais Dakar au Sénégal pour me rendre à Lomé au Togo par route. J’ai donc traversé le Mali, le Burkina, avant d’arrivé au Togo. Ce que j’ai observé sur la route, pendant ce voyage, mérite de faire l’objet d’un écrit, afin d’attirer l’attention des autorités communautaires sur un phénomène qui gangrène nos routes : le ‘’rackettage’’ des passagers par les policiers et les gendarmes dans les postes de contrôle. J’ai quitté Dakar à 17h dans le bus d’une compagnie de transport de personnes par route et nous arrivâmes à Kidira à 7h15mns le dimanche 29 mars après avoir dépassé des villes du Sénégal comme Mbour, Fatick, Kaolack et Tambacounda.

Kidira est la ville frontalière du Sénégal après laquelle on entre au Mali. De Dakar à Tambacounda, il n’y a pas eu de contrôle d’identité sur le trajet ; ce contrôle a eu lieu à Kidira, quoi de plus normal, ne serait-ce que pour les impératifs de la lutte contre la criminalité transfrontalière. Me voilà donc, au poste sénégalais de police des frontières de Kidira, avec l’ensemble des passagers du bus. Dès l’arrivée du bus, un policier c’est posté au niveau de la porte avant et le convoyeur nous a demandé de descendre du bus en remettant nos documents d’identités au policier pour contrôle.

Après qu’il ait récupéré les documents de tous les passagers, il s’est dirigé dans le bureau du poste de police. Par la suite, les passagers de nationalité sénégalaise ont été appelés à entrer dans le bureau du poste et leurs documents leur ont été remis. Pour les passagers non sénégalais dont je fais partie, chacun doit débourser la somme de 1000FCFA pour rentrer en possession de sa pièce. Le policier vous appelle par groupe de cinq ou dix, vous entrez dans le poste, un autre est assis avec vos documents, vous donner 1000F, il vous vous remet vos documents, sans quittance et vous partez.

C’est dans ce scenario que j’ai été appelé et comme les autres, le policier sénégalais a exigé 1000F ; je lui dis que je n’ai pas d’argent, conséquence : « monsieur sortez, quand vous serez prêt à donner nos 1000F, revenez ». Tout cela sur un ton autoritaire, comme si je refusais de m’acquitter d’une taxe légale. Je sors et je reviens à la charge, avec la ferme volonté de reprendre ma pièce d’identité burkinabè sans débourser un franc. Une discussion s’engage entre les policiers et moi, qui me disent que c’est la première fois qu’un burkinabè refuse de payer à leur poste. Je leur dis que c’est illégal, que je suis ressortissant de l’espace UEMAO, que mes documents sont valides et que l’actuel président de la commission de l’UEMOA est même un sénégalais, qu’il n’y a aucune raison que la police sénégalaise se comporte ainsi à mon égard.

A ce moment, on me demande de me calmer, que même le Chef de l’Etat sénégalais sait que eux, ils prennent de l’argent aux passagers ici (ce dont je doute fort), en ajoutant qu’il s’agit juste d’une volonté politique. Le policier à pris l’exemple de la Côte d’Ivoire où ces pratiques sont en voie de disparition, car le Président Ouattara a décidé de sévir. Finalement, le policier m’a remis mon document en me disant ceci : « vous avez de la chance que les policiers sénégalais sont compréhensibles, vous allez maintenant entrer au Mali, là-bas je vous conseille de ne pas discuter et de payer, car ce sont des gens qui n’ont souvent aucune formation professionnelle et si vous tenez le même discours devant eux, vous n’arriverez pas à Bamako, je vous le dis ». J’ai remercié ce policier pour son conseil et rejoint le bus. (Les autres passagers non sénégalais ont payé 1000F chacun).

Nous quittâmes le poste de police de Kidira à 8h51mns et à 9h10mns nous étions au bureau des douanes maliennes de Diboli ; nous sommes donc au Mali, dans le ‘’MALIBA’’. Les formalités douanières sont finies à 10h48mns et nous arrivâmes au premier poste de police malien (celui de Diboli) à 10h56mns. Même scenario qu’à la police des frontières du Sénégal, un policier malien s’est posté au niveau de la porte avant du bus pour récupérer tous les documents d’identité. Cette fois -ci, je décide ne pas donner ma carte nationale d’identité burkinabé au policier, je lui remets plutôt ma carte d’étudiant. Les passagers maliens sont appelés au niveau du poste de police et leurs documents leur sont remis. Les autres passagers, ressortissant ou non de l’espace UEMOA, débourseront chacun 1000F (sans quittance) pour entrer en possession de leurs documents d’identité. Je n’ai pas été appelé pour récupérer ma carte, un policier est venu me trouver devant le bus et me l’a remise, sans rien exiger.

Que fait l’UEMOA ?

Une dame qui a suivi la scène m’a demandé si j’étais étudiant. Et quand j’ai répondu par l’affirmative, elle me dit : « ils savent que ce qu’ils font n’est pas normal, donc ils évitent les intellectuelles qui peuvent leur créer des problèmes ; mais nous autres, les orphelins du système et qui n’en savent pas assez pour nous défendre, on nous fait payer, payer et payer ; le Sénégal est encore mieux, car on nous fait payer une seul fois chez eux, mais ici au Mali, c’est grave. Vous aurez le temps de constater tout le long du trajet ; je suis ivoirienne, j’ai payé au Sénégal, je vais payer au Mali, puis au Burkina avant d’arriver chez moi. Leur publicité de huit pays, un destin commun, c’es du n’importe quoi ».

J’ai eu mal quand cette pauvre dame m’a dit cela et je me suis demandé : que fait l’UEMOA ? Pourquoi rien n’est fait sur le terrain pour rendre les mesures prises par les instances communautaires effectives ? Les policiers et gendarmes qui sont sur nos routes ont-ils été mis à niveau avec les nouvelles normes communautaires ? Les normes communautaires sont-elles enseignées dans les écoles de formations professionnelles de police et de gendarmerie ?

A 11h50mns, nous quittâmes le poste de police de Diboli et après 1H30mns de route, nous voici à l’entrée de la ville de Kayes, où il existe un poste de gendarmerie. Le même scenario reprend : un gendarme se poste à la porte avant du bus, récupère les cartes d’identités, remet pour les maliens et les non maliens payent, même étant en règle. En descendant du bus, j’ai encore sorti ma carte d’étudiant, le gendarme l’a prise et me l’a remise sur le champ, sans demander de l’argent et sans l’apporter au poste de gendarmerie comme les autres cartes.

Nous avons quitté ce poste à 14h28mns avec une ambiance de révolte dans le bus. Les passagers non maliens ont commencé à se plaindre à tel point que l’équipage du bus a dû trouver une solution, qui n’est pas en réalité une solution. Nous étions dans la ville de Kayes quand le chauffeur nous dit qu’à la sortie de Kayes il y a un autre poste de gendarmerie où les non maliens vont devoir payer encore 1000FCFA, de façon totalement illégale. Il nous a dit que les gendarmes qui sont là-bas sont très méchants et qu’il y a de fortes chances qu’ils nous retiennent pendant plusieurs heures si tous les étrangers ne payaient pas. Le chauffeur a donc fait descendre ceux qui ne voulaient ou qui ne pouvaient plus payer 1000F, ces personnes sont montés dans un taxi moto tricycle, ont traversé la ville, ont dépassé le poste de contrôle de gendarmerie à la sortie de Kayes dans le tricycle pour aller attendre le bus plus loin. Elles ont chacune donné 300FCFA au taximan pour cette course, mais cela est négligeable, car les gendarme auraient exigé 1000FCFA.

On pousse le bouchon tellement loin que des honnêtes citoyens commettent des infractions en se soustrayant à un contrôle d’identité, qui ne devrait normalement pas les inquiéter. Arrivés à ce poste de gendarmerie, à 15h15mns, les choses sont allées très vite ; les gendarmes m’ont laissé tranquille avec ma carte d’étudiant, les passagers non maliens ont remis les 1000FCFA et les gendarmes nous ont laissés partir à 15h36mns ; nous avons retrouvé plus loin ceux qui avaient emprunté le taxi moto, ils ont embarqué et nous avons continué.

Nous dépassâmes Sandaré à 17h48mns, Diéma à 21h et arrivâmes à Kati le 30 mars à 2h du matin. Maintenant nous sommes dans l’ex fief du Capitaine-Général Sanogo, à quelques kilomètres de Bamako. A Kati, il y’a également un poste de contrôle, mais cette nuit là, le bus n’a pas été contrôlé, nous avons donc eu de la chance, car une fois encore, des passagers étaient descendus du bus avant le poste, pour ne pas avoir à donner 1000F aux policiers. Nous avons quitté Kati à 2h17mns et sommes arrivés à Bamako à 3h40mns à cause de l’embouteillage créés par les camions remorques à la sortie de Kati qui a retardé la progression du bus.

Sur le tronçon Dakar-Bamako, le passager ressortissant de l’espace UEMOA mais n’étant pas un national du Sénégal ou du Mali aura à débourser de façon illégale, aux mains des policiers et gendarmes, la sommes de 5000FCFA au minimum. En plus de cela, très souvent, il y a des passagers, en règles vis-à-vis des normes communautaires, qui n’ont plus d’argent, même pour manger, mais à qui le policier ou le gendarme exige de payer 1000F. Ce passager demande l’indulgence de son ‘’bourreau’’ en vain, finalement c’est une bonne volonté qui lui vient en aide en payant pour lui.

Cette voie est extrêmement fréquentée par les bus et chaque bus compte au minimum cinquante passagers, je vous laisse imaginer le coût de ce ‘’rackettage’’. Il me reste les tronçons Bamako-Ouagadougou et Ouagadougou-Lomé et cela constituera la deuxième partie de cet article.

Abdel Khalifa Diarra
Khalif2015@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 22 avril 2014 à 17:04, par Intègre En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Malheureusement celui qui bati sa maison sur un fond de rackette, il n’a qu’à ses yeux pour pleurer plutard, car le malheur va rappé toujours à sa porte. Parceque ceux que vous retirez les mille francs pleurent pendant toute leur existance. Les policiers sont pire que les coupeurs de route.

  • Le 22 avril 2014 à 17:07, par Sid Akika En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Merci pour votre temoignage.

  • Le 22 avril 2014 à 17:50, par lecitoyen En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Mon cher, c’est la triste réalité. Des chefs d’Etat qui ne se soucient pas de leur peuple, que voulez vous ? la gestion de l’UEMOA n’est pas loin de celle de l’intérieur des ETATS.

    • Le 23 avril 2014 à 08:01, par Azali Mobali Mokouma Frustré En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

      Papa, vous avez entièrement raison. Le comportement des policiers ne reflète que celui des autorités. Au moment de la révolution ici au Faso, viendrait il à l’esprit d’un policier ou gendarme de soutirer comme ça de l’argent à des passagers en règle ? Malheureusement, on ne peut pas du tout compter sur la génération actuelle de chefs d’Etat pour régler cela car on ne saurait demander à un porc d’exiger au chat qu’il respecte des règles d’hygiène que lui même (le porc)ne respecte pas. Ils savent tous ce que ces agents de sécurité font, mais gare à celui qui prendra des mesures idoines pour sanctionner ce type d’acte indélicat. Etant donné que leurs pratiques au sommet de l’Etat ne sont pas toujours exemptes de tout reproche, le principe malsain selon lequel "la chèvre doit brouter là où elle est attachée" devient l’alibi pour tolérer ce type de pratique. On dit qu’on a pas besoin de visa pour circuler entre les Etats, mais ce que les forces de défense et de sécurité qui pavanent la route vont extorquer au passager peuvent bien valoir plus cher qu’un visa payé en bonne et due forme pour des pays où c’est exigé. De Dakar à Bamako, les gens sont déjà à 5000 F (après avoir feinté certains postes de contrôle !). Il ne serait pas étonnant que jusqu’à Lomé, ils soient à 20 000 F ? Pour le moment, l’intégration est certes voulue par les populations, mais sont elles réellement prêtes à payer le prix pour cela. A t on imaginé un jour par exemple, des populations d’une localité frontalière manifester contre les pratiques de ces agents corrompus de leurs propres pays à l’encontre d’autres ressortissants de l’espace UEMOA ? Voilà ! Le jour où on en arrivera à ce niveau de prise de conscience et à ce niveau de sacrifice, le problème sera réglé de lui-même !

    • Le 23 avril 2014 à 16:59, par Laure En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

      Il faut se dire la vérité les truc officieuse n’arrivent pas l’oreille des chefs d’état donc il serait un leurre de vouloir rejeter cette faute sur nos dirigeants. Je pense qu’il est temps pour tout un chacun de se responsabiliser plus car en réalité c’est nous l’état.Si nos autorités ont pu voter les lois visant a la libre circulation des personnes sur l’espace UEMOA alors il appartient a tous les citoyens vivant sur ce territoire de faire valoir ces droits et de faire respecter les lois.

  • Le 22 avril 2014 à 19:22, par le cadre En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    mon type,il faut te calme,tu es etudiant non peut étre tu sera un gdarme ou plicier un jour,ce pas normal qu’ils prennent de l’argent avc ce qui sont à jour maintenant selon les info,sans documa d’identé l’amende est de 3000 frs quelque soit ta nationalité,es-ce les passagers qui payent les 1000 frs ont leurs CNI ? si tel est le cas cè de l’injustice

  • Le 22 avril 2014 à 19:26, par Sidpawalmdé En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Merci mon frère pour cet bel récit qui met à nu les problèmes sur nos routes et les comportements de nos forces de rackets au lieu de l’ordre. Ce n’est même pas une question de formations aux normes communautaires car la hiérarchie le sait très bien ce qui se passe et si elle ferme les yeux, cela veut dire qu’elle est complices et elle se sucre avec les agents sur les routes.

  • Le 22 avril 2014 à 19:28 En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Merci monsieur Diarra de nous faire toucher du doigt le comportement de certains policiers et gendarmes, des hommes de loi au vu et su de tout le monde. Demandez aux caravaniers de l’intégration sous régionale organisée par une télévision (en 2008 ou 2009 ?) ce qu’ils ont vécu de la part de nos "hommes de loi", chargés de nous faire respecter ces fameuses lois que eux bafouent. Cela vaut un roman. Et pour compliquer plus, nos autorités ferment nos frontières à partir de 18h pour nous "permettre la libre circulation des personnes et des biens. C’est désespérant, cette Afrique ou on fait le contraire de ce qu’on dit. Courage quand même.

    • Le 22 avril 2014 à 21:06, par Manawa En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

      C’est tout simplement scandaleux. C’est le propre des républiques bananières. Le racket n’a pas commence aujourd’hui.Dans toute l’espace communautaire seule la Révolution burkinabè avait pu venir à bout de ce phénomène.C’est devenu la règle aujourd’hui, c’est ne pas payer qui est anormal. Tous nos dirigeants sont au courant. On me dira que la clé de répartition arrive jusque dans nos présidences que je ne serais pas surpris. Ce que le policier sénégalais a dit est pure vérité.

    • Le 22 avril 2014 à 22:52, par oscar adioka En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

      il est claire que c’est de la pure hypocrisie que l’on brandi dans cet espace qui devrait être un espace où l’affectio d’une politique economique commune devrait primer. c’est en réalité une politique à coquille vide si elle n’est suivie ou plutôt imposée ces "hommes de tenue" qui à mon avis devrait subir une enquete de moralité avant de servir. s’est désolant !
      heureusement que la carte d’étudiant est respectée ou du moins leur fait peur

    • Le 22 avril 2014 à 23:25, par Moussa Zongo En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

      Tu as très bien fait de publier cela pour que les gens s’imprègnent du bordel qui se passe dans l’espace UEMOA, kan on les chasse en Guinée Equatoriale,en Europe..... cè les premier crier par ici et par là,or pourtantant entre nous mème dans l’espace UEMOA,on ne s’aime pas,ya une certaine rupture d’égalité.La libre circulation des personnes et des biens est la clé de l’intégration. Les
      Chefs d’Etat en ont conscience. Pour réussir l’intégration, il va falloir que les gens se sentent libres de circuler. Vu les pratiques illégales sur le terrain, L’atteinte des objectifs définis par le Traité de l’UEMOA est donc à hisser au rang des priorités par les Etats Membres et partant, par les administrations qui sont les composantes et les moyens d’action de ces
      Etats. Force est de constater cependant que l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, en ce qu’elle doit constituer la base de la création du marché commun, n’est pas tout à fait assurée. C’est honteux et le cas du Mali est vraiment critique,ça me rappel le cas de la COTE d’IVOIRE au temps de Gbabo,c’est la merde !!!!!

  • Le 22 avril 2014 à 21:43, par Kibora En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Merci pour ton écrit cher frère. mais il faut t’apprêter car tu vas payer en rentrant sur le territoire togolais aussi. Moi aussi j’ai fait la bagarre aux policier togolais à cause de ces fameux 1000F. Les compatriotes burkinabè devaient tous payer. Tu donnes ta CNIB ou Passeport et tu paye 1000 F pour récupérer. C’est triste. Ils n’ont même pas honte. tchrrrrrrrrrrrrrr

  • Le 23 avril 2014 à 08:02, par Nandiala En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Pourquoi aller chercher si loin.
    En plein centre de Ouagadougou, revenant de Kossodo et allant vers l’échangeur de l’Est, j’ai été interpellé par des policiers pour excès de vitesse. J’ai été contrôlé à 62 Km/H. Je m’apprête à m’acquitter de la pénalité car j’avais sérieusement des instances urgentes. Au moment de payer on me fit savoir que la pénalité est de 25 000 F. Étonné, je lui demande pourquoi 25000. Le chef ou celui qui se faisait passer comme tel me fit comprendre que 12500 c’est un demi tarif. Alors, je lui demande quelles étaient les circonstances pour lesquelles on paye plein tarif ou demi tarif.
    Il me répondit, que tout dépendait des instructions reçues de ses supérieurs à lui.
    Je n’ai pas insisté, je lui laisse mon permis de conduire et je récupère le papillon.
    Ces évènements se sont passés le samedi 15 mars 2014 vers 9 Heures.
    Alors, les responsables de la police nationale avec un peu de bonne volonté, sauront quelle équipe était sur le terrain.

    La semaine suivante, samedi 22 mars à 18 h de retour du village, on nous interpelle à l’entrée de Ouagadougou venant de Bobo. Cette fois ci j’étais dans une voiture conduite par un ami. Le policier nous fait savoir que nous sommes flashés à 70/H ou quelque chose de genre. Nous suivions une voiture qui elle aussi a été interpellé.
    Cette fois-ci on exige 12 500. Nous étions tous descendus de voiture, mon ami, sa femme et moi. Ce qui n’était du goût du policier responsable. Et plus tard je compris pourquoi. Le propriétaire du véhicule qui nous a précédé sort de sa poche un billet de 5000 qui est vite empoché par le policier, il reçoit en retour ses papiers. Mon ami en fît autant, on lui remet ses papiers.
    Ce jour, je suis rentré chez moi fou de rage, de savoir que des individus au quotidien utilisent les moyens de l’Etat pour s’enrichir.
    Je compris aussi pourquoi on n’a pas voulu que je m’acquitte des 12 500 F. On m’a imposé 25 000 pour m’obliger à négocier.
    Triste Faso.
    Alors, vous comprenez comment se développe le rejet de l’autorité publique.
    Désolé, mais je suis incapable de me soumettre à une autorité pourrie.

  • Le 23 avril 2014 à 08:34, par Baké En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Le problème n’est pas qu’au niveau de la police et gendarme seulement.

    Un employé sous payé est un voleur au poste ! C’est une réalité
    Or un voleur dans une famille de voleur est sans gène !

    Pourquoi dans les autres pays du monde, il y a moins ce phénomène ? parce qu’ils sont sanctionnés ? et pourquoi sont-ils sanctionnés, parce que tout la couche sociale est sanctionnable à moindre gaffe.

    Chez moi, le rackettage commence à la présidence !!!
    Qui ne s’est pas vu ou voir un proche racketter pour toute démarche administrative ? CNI, Passport, Permis de conduite, Carte grise, Hospital, Ministère, ...

    Merci pour ton article car il faut dénoncer à tous les niveaux.

  • Le 23 avril 2014 à 08:46, par yan En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    merci à l’étudiant pour ce témoignage édifiant qui montre que la réalité sur le terrain est triste.

  • Le 23 avril 2014 à 09:10, par Eleveur En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Mon frere, c’est triste. merci pour ton ecrit. Malheureusement les victimes sont des ignorants de leurs droits.

  • Le 23 avril 2014 à 10:07, par figo En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    j dmane 1rfrendum sur lè tracaseri routière.

  • Le 23 avril 2014 à 11:30, par sadak En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    en août 2012 j’ai aussi effectué un voyage de ouaga à dakar par la route mais mal m’en a pris car avec le titre de congé signé par mon ministre, mon autorisation de sortie du territoire, mon carnet de vaccination en cours de validité, ma CNIB, les gendarmes maliens m’ont fait payer. à la sortie de Kayes, ils iront jusqu’à me dire que ces documents signés de mon ministre n’avaient aucune valeur sur le territoire malien et qu’il me fallait obligatoirement payer les 1000fcfa. c’est vraiment dommage ! pauvre de nous

  • Le 23 avril 2014 à 12:09, par sadak En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    en août 2012 j’ai aussi effectué un voyage de ouaga à dakar par la route mais mal m’en a pris car avec le titre de congé signé par mon ministre, mon autorisation de sortie du territoire, mon carnet de vaccination en cours de validité, ma CNIB, les gendarmes maliens m’ont fait payer. à la sortie de Kayes, ils iront jusqu’à me dire que ces documents signés de mon ministre n’avaient aucune valeur sur le territoire malien et qu’il me fallait obligatoirement payer les 1000fcfa. c’est vraiment dommage ! pauvre de nous

  • Le 23 avril 2014 à 15:55, par jo weder En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    bel article

    • Le 23 avril 2014 à 17:04, par Cokou En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

      Bonjour mon frère Abdel Khalifa Diarra
      Je ne sais comment te dire merci.
      Ton article est tellement vrai que je ne peux plus faire de commentaire.
      Au Bénin c’est pire. Ce n’est plus de l’arnaque mais du vol bien organisé par la police béninoise.
      Vous vous imaginez que d’origine Béninoise mais de nationalité burkinabé que je suis, arrivé à la frontière du Bénin-Burkina (Porga) - Bénin-Togo Hillacondji avec ma famille en possession de la carte burkinabé, la police Béninoise et togolaise m’ont exigé 500 F CFA par enfant. Et cela en dépit du fait que nous avions tous des pièces. Alors, j’ai tout simplement refusé de me soumettre à ce vol organisé à la frontière Béninoise. C’était un scandale. Le policier a même menacé de m’enfermer à cause des 500 F CFA non payé. Nul n’ait été l’intervention du commissaire adjoint de cette frontière qui a intervenu et m’a présenté des excuses, je ne sais pas la tournure qu’allait prendre cette histoire.
      C’est grave et honteux.
      Je pense que L’UEMOA est simplement une agence de voyage au profit des hauts cadres. La seule chose que l’UEMOA a fait c’est de bien planifier le voyage des cadres de leur institution.
      Si cela continue, Je suis sûr que cette institution disparaitra un jour. Ce qui serait regrettable à cause des intérêts personnels.
      Je ne peux terminer sans dire bravo à la police Burkinabé et aux autorités Burkinabés qui ont cultivé l’intégration.
      A part la Guinée-Bissau, seul pays de l’UEMOA que je ne connais pas, les policiers Burkinabé des autres frontières sont à féliciter.
      Bravo à vous. Il ne faut pas copier les voisins. Soyez intègres. Tout le monde parle de vous en bien. Du courage.
      Cher président de l’UEMOA, je pense que vous pouvez rattraper encore votre institution en sensibilisant les pays membres sur la libre circulation des personnes d’abord. Faites le maximum et demandez à vos collègues de diminuer leurs multiples voyages sans raison valable et de se mettre au travail. Même sans voyage on peut travailler et bien.
      Merci
      A+

  • Le 25 avril 2014 à 16:27, par LA BASE En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    merci Khalifa pour ce témoignage c’est vraiment un bel article qui doit normalement fait réfléchir nos décideurs

  • Le 6 octobre 2016 à 12:53, par Assane En réponse à : L’arnaque de la libre circulation des personnes dans l’espace UEMOA (1/2)

    Bonjour mon frère !Mille fois merci pour ta publication.Il est temp que chacun de nous prennes ses responsabilites.Car c’est nous l’UEMOA.Nous devons dire non a cette injustice.

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