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Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

Publié le jeudi 17 avril 2014 à 00h13min

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Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

La Chambre des Mines du Burkina (CMB), en collaboration avec des structures partenaires, a organisé ce vendredi 11 avril 2014 à Ouagadougou, le premier numéro de « Reflet Mine », qui a mobilisé de nombreux acteurs du secteur minier.

Initié par la Chambre des Mines du Burkina (CMB), « Reflet Mine » est un concept de soirée de partage entre professionnels des mines. Il vise entre autres le partage d’information et la discussion autour de thèmes d’intérêt commun ; le partage de meilleures pratiques entre les professionnels du secteur minier ; le renforcement des liens entre membres de la CMB ; la création de partenariat entre les acteurs du secteur minier et ceux des autres secteurs. « Reflet Mine est un rendez-vous trimestriel qui ambitionne de regrouper à chaque numéro environ 200 professionnels et acteurs du secteur minier du Burkina. Selon Inna Guenda/Segueda, chargée de la Communication de la CMB, l’initiative traduit le souci de la Chambre des Mines du Burkina de créer les conditions d’échanges entre membres et de renforcer le sentiment d’appartenance à une même communauté.

Et dans son mot introductif à la soirée du premier numéro du concept ce 11 avril 2014, Mme Guenda a souhaité que la rencontre contribue à dynamiser la communication dans le secteur minier, considéré à tort ou à raison d’être un « milieu fermé ». Chaque soirée « Reflet Mine » se présente sous forme de discussion autour d’un cocktail. Les discussions sont précédées par une présentation sur un sujet d’actualité et d’intérêt pour le secteur des mines. Pour ce premier numéro de Reflet Mine deux acteurs du secteur minier étaient à l’Honneur. Il s’agit du Salon International de l’Energie, des Mines et des Carrières (SEMICA) et du Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation de Ouagadougou (CAMC-O).

3e édition du SEMICA du 29 au 31 mai 2014

La présente soirée a permis à Moise N. Somé, commissaire chargé des expositions, de donner aux participants des informations sur l’exposition de la troisième édition de SEMICA prévue pour se dérouler du 29 au 31 mai 2014 au Centre Commercial Laïco Ouaga 2000 ; sous le thème : « Contribution du secteur minier à l’Emergence des Etats de la CEDEAO : Etat de lieux et perspectives ».

« Le SEMICA fait la promotion du monde minier burkinabè aussi sur le sol burkinabè qu’à l’international. Toute société qui gravite autour du secteur minier a intérêt à venir au SEMICA. Nous drainons des investisseurs du monde vers le Burkina. C’est des opportunités d’affaires que nous offrons aux participants. Tous les acteurs du monde doivent donc se retrouver dans le SEMICA », a indiqué M. Somé. L’édition 2014 de SEMICA se tient sous la présidence du Ministre des Mines et de l’Energie, Salif L. Lamoussa Kaboré ; sous le patronage du Président de la Chambre des Mines du Burkina (CMB), Elie Justin Ouédraogo, et le co- patronage du Président-directeur –général de Coris Bank International, Idrissa Nassa.

La CAMC-O, une justice au service des milieux d’affaires

Première à monter à la tribune, la secrétaire permanente du Centre d’arbitrage, de Médiation et de Conciliation de Ouagadougou (CAMCO) Bintou Boli/Djibo a insisté dans la présentation de sa structure, sur sa fonction, sa particularité. « L’exigence de l’économie globale fait de la médiation et de l’arbitrage des atouts importants pour le monde des affaires. La médiation institutionnelle est une conceptualisation juridique d’une pratique africaine. La médiation est un mode de règlement amiable encadré. L’arbitrage est un mode juridictionnel de règlement des différends à procédure contractée », a-t-elle signifié d’entrée de jeu. Et de confier plus tard : « Au CAMC-O, on a une solution gagnant-gagnant parce que les parties ont accepté la solution. La définition de la médiation même, c’est d’avoir une solution qui satisfait totalement ou partiellement les parties. C’est le gagnant-gagnant. Quant à l’arbitrage, c’est exactement comme le juge se comporte ; l’arbitre tranche en disant qui a raison et qui a tort, mais dans un délai très bref : 6 mois selon le traité OHADA. Le délai moyen de règlement de litige par la voie de l’arbitrage au CAMC-O, c’est 3 mois par la procédure accélérée ».

En chiffres, le CAMC-O a traité de janvier 2007 au 11 avril 2014, au total 306 dossiers dont 13 (4,25%) sont relatifs au secteur des mines et de l’énergie. Le volume financier global des actions d’arbitrage et de médiation pour la même période est estimé à 257 447 440 901 F CFA. La secrétaire permanente du CAMC-O a même avancé un taux de succès de 98% pour les médiations et 90% pour les arbitrages menés. Sur la particularité de son institution, Bintou Boli/Djibo : « Au CAMC-O, on ne connaît que les litiges d’ordre commercial. Au CAMC-O, on ne divorce pas ; on ne met pas un voleur en prison au CAMC-O. On est là pour travailler pour les milieux d’affaires, régler leurs litiges dans la célérité pour qu’ils soient tranquillisés et continuent leur travail ».

Premier numéro satisfaisant

Cette première soirée de Reflet Mine apparemment a été concluante. Au vu de la mobilisation du secteur minier pour ce premier rendez-vous trimestriel, au regard de la qualité des échanges dans une ambiance bon enfant, a été utile. En tout cas, Innocent Belemtougri, Commissaire Général du SEMICA, qui était de la soirée, n’a pas manqué de mots pour saluer l’initiative : « Toutes les initiatives de réunir des professionnels pour échanger sur leurs activités sont bonnes à prendre. Comme vous le savez, le business ne peut pas se faire sans communication. On rencontre des gens qu’on fréquente, qu’on connaît ou qu’on ne connaît pas. On apprend toujours mieux à se connaître ; ce qui décuple la confiance ; ce qui permet aussi d’entrevoir des projets communs entre les acteurs. La présence du SEMICA à ce Reflet Mine est une opportunité pour nous de présenter la troisième édition qui aura lieu du 29 au 31 mai. Mais, c’était également l’occasion pour nous de partager un verre convivial avec des partenaires à nous, de recueillir leurs avis et conseils sur l’organisation de la prochaine édition. Donc, c’est avec beaucoup de bonheur que nous avons vécu cette soirée »

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 avril 2014 à 09:22, par ELHADJ VERITE En réponse à : Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

    De grâce, encore la chambre des mines ; on veut juste savoir quand est ce que la production de l’or va bénéficier vraiment aux burkinabe ? On a compris ce "machin² est une corporation d’intérêts individuel, c’est un domaine de prédation de cette richesse qui ne bénéficie qu’a une minorité, c’est juste de la poudre aux yeux des populations sur fond de com ;ou se trouve l’expression de notre souveraineté sur cette richesse stratégique ?La chambre des mines est juste crée pour accompagner les prétendus investisseurs qui spolient les burkinabe de leur fortune,quand a la SEMICA ; de grâce arrêtez ne vous foutez pas des gens car en réalité je défie quiconque de me prouver que cette kermess impacte le secteur minier de notre pays

    • Le 17 avril 2014 à 15:07, par Goldenboy En réponse à : Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

      Mon frère
      Je ne suis pas d’accord avec vous. Je pense plutôt que c’est parce que les Burkinabè ne s’intéressent pas au domaine des mines et de surcroît n’ont pas les moyens d’un investissement minier que c’est devenu l’affaire des multinationales étrangères. C’est pourquoi les salons comme le SEMICA et j’en passe sont là pour l’éveil des consciences. Sinon, les ressources minières sont là depuis toujours et aucun privé burkinabè n’a ni les moyens ni la volonté ni les capacités intellectuelles de monter un projet pour en extraire. J’encourage plutôt les orpailleurs qui eux au moins en tant que burkinabè ont le courage de s’investir malgré des moyens et méthodes rudimentaires et honte au soi disant intello comme vous qui ne savez que critiquer au lieu d’agir. Jusqu’à présent si vous même avez le courage et les capacités financières, vous pouvez aller au cadastre minier déposer une demande pour la recherche et l’exploitation minière et on vous l’accordera. à savoir maintenant si vous aurez les moyens de votre politique !! Alors pour vous dire la vérité, vous raisonnez toujours en Africain du 20è siècle. Vous voulez attendre que quelqu’un vienne investir des sommes colossales pour la recherche et l’exploitation pour que vous qui n’avez rien fait bénéficiez de la plus grande part ? Vous êtes trop malin vous ou bien c’est de la naïveté ? Critiquez plutôt nos opérateurs économiques qui n’ont pas le courage d’investir dans ce domaine qui nécessite des investissements lourds. A bon entendeur, salut.

    • Le 17 avril 2014 à 19:10, par le zerologue En réponse à : Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

      Tout a fait daccord avec vous.
      pourquoi nous ne pouvons pas avoir de l’energie solaire et eolienne avec tout cet OR qui fout le camp du Pays. H20 ou es tu egalement

    • Le 17 avril 2014 à 23:41, par Rien que la vérité En réponse à : Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

      Bien dit le frère Elhadj Vérité.Que la chambre des mines nous prouve le contraire qu’elle n’a pas été créée pour les interets de quelques personnes ne serait-ce-qu’en faisant respecter les lois du BF par les compagnies minières.Parlant de lois,c’est du bordel dans les mines car les textes ne sont pas respectés et rien ne se passe.Ceux ci au grand bonnheur de ces sociétés étrangères.

      • Le 18 avril 2014 à 08:41, par Sidpayété En réponse à : Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

        Sans être un acteur du secteur des Mines, je comprend que la Chambre des Mines est une corporations des Mines elles mêmes autrement dit, une Association des Mines ou encore un Syndicat des Mines, elle n’est donc pas une structure Etatique.Dès lors elle ne peut se substituer à l’Etat Burkinabè pour partager équitablement les ressources issues de l’exploitation des Mines. Son rôle est d’accompagner et de défendre les intérêts de ses membres.
        L’Etat fixe les règles de l’exploitation des Mines dans le code Minier et doit veiller au strict respect des règles dudit code Minier. Tant que ces sociétés Minières payent les impôts et les multiples taxes qui leurs sont appilcables d’une part et respectent les autres obligations règlementaires non fiscales d’autre part, elles n’ont rien à se repprocher. Il appartient à l’Etat burkinabè, à la société civile Burkinabè, et aux divers groupes sociaux de travailler à jouer leur Rôle face à la Chambre des Mines et là on retournera au Code Minier pour sa relecture....
        L’état Burkinabè doit à mon avis créé un fond Spécial pour les générations futures car il s’agit de ressources non renouvellables.

  • Le 26 avril 2014 à 15:42, par Jeunedame seret En réponse à : Soirée Reflet Mine : Première expérience concluante

    " partage d’information...partage de discussions...partage de pratiques ".. Ridicule exagération avec ce mot. Et le PARTAGE des profits ? Qui de vous dans ces photos présentent un esprit de partage ? Ce n’est pas Boli qui est parée,colorée comme une reine. Il ne faut pas coller le mot partage à toutes vos astuces de vol.
    Il y a des ambassades qui décident à la place de nos autorités ici ; et les investisseurs locaux ne gagnent pas leur confiance ; sinon ils y seraient inspirés et stimulés ; patriotisme oblige.

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