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Génocide rwandais : Devoir de mémoire observé pour la communauté rwandaise du Burkina.

Publié le mardi 15 avril 2014 à 00h48min

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Génocide rwandais : Devoir de mémoire observé pour la communauté rwandaise du Burkina.

En marge de la commémoration officielle du 20e anniversaire du génocide rwandais, le 07 avril 2014, la communauté rwandaise réunie à Ouagadougou ce samedi 12 avril 2014, a commémorée cette tragédie de 1994 dans la fraternité avec leurs frères Burkinabés.

Deux décennies après le génocide de 1994, pendant lequel plus de 800.000 Rwandais ont été massacrés en l’espace de 3 mois, le souvenir reste inébranlable. Le 07 avril a été désigné par l’Assemblée générale des Nations unies comme la Journée internationale de réflexion sur le génocide au Rwanda. La communauté des Rwandais vivant au Burkina Faso estimée à 80 personnes a quant à elle, rendu un vibrant hommage aux victimes ce samedi 12 avril 2014 sous le thème « Mémoire, reconstruction et vie »

Pour débuter la cérémonie, une messe a été célébrée à la mémoire des victimes et au cours de laquelle étaient présents des Burkinabé venus témoigner leur compassion et fraternité à l’endroit du peuple rwandais. Bougies allumées à la main, ils se sont rendus à l’espace « New Monopol », où le Centre d’Informations des Nations Unies (CINU) a organisé une exposition photos sur les atrocités commis en 1994.

Après une minute de silence observée en la mémoire des victimes, des jeunes Rwandais nés avant, pendant ou après le génocide ont adressé des messages de réconciliation et d’espoir à l’endroit du peuple rwandais actuellement en pleine reconstruction. Un court-métrage sur les survivants de la tragédie a permis de conforter les esprits que ce génocide était le résultat d’une idéologie d’exclusion et non un hasard. Par ailleurs M. Pierre Claver KAYINAMURA, président du comité d’organisation, rassure que ce souvenir du génocide n’est pas une invite à la vengeance mais un devoir pour tous jeunes rwandais.

Bravoure du peuple rwandais

M. Ibrahim TOURE, Guinéen de nationalité, a fait un témoignage sur la bravoure du peuple rwandais dans son processus de reconstruction, il ya de cela quatorze ans alors qu’il y était en tant que fonctionnaire international du PNUD. Quand au Coordonateur résident du système des Nations Unies au Burkina, Pascal KARORERO, il a livré le message du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Message, qui appelle le peuple rwandais « à entretenir la flamme du souvenir, l’esprit d’union et l’espoir de renouveau  ». Au niveau du CINU, il existe un programme sur la sensibilisation sur le génocide rwandais à travers un module d’enseignement optionnel dans près de 30 établissements au Burkina. Un travail également est en vue afin d’impliquer les organisations des sociétés civiles afin que celles-ci intègrent dans leurs communications les leçons à tirer du génocide. Car, c’est là où on s’attend le moins que ces situations tragiques peuvent survenir. Que dire de la Centrafrique où au nom de la religion des personnes périssent.

Pour les frères Kévin et Verdique NDAHINYUKA, tous nés après le génocide, le peuple centrafricain doit, à travers l’expérience amère du Rwanda, tirer des leçons afin d’éviter le même scénario dans leur pays. A la question de savoir s’ils étaient des Hutus ou des Tutsis, ces jeunes répondent avec sérénité « Nous sommes simplement des Rwandais. L’appellation Hutu et Tutsi, c’était avant le génocide.  »

Herman Frédéric BASSOLE (Stagiaire)

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