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Elections 2005 : Effervescence des acteurs politiques

Publié le lundi 7 février 2005 à 08h12min

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L’actualité internationale est sans conteste focalisée sur la disparition brutale du président togolais, le timonier-général Gnassingbé Eyadema, le samedi 5 février. Une situation qui alimentera certainement, pour longtemps encore, les débats ça et là au regard des tournures et développements que cela pourrait prendre dans les jours à venir.

Mais restons chez nous au Burkina Faso où l’actualité nationale est bien alimentée par l’effervescence des acteurs politiques à divers niveaux en prélude aux grands rendez-vous électoraux de 2005 que sont les municipales et la présidentielle.

Officiellement la campagne pour ces différents scrutins n’est pas encore ouverte, mais c’est comme si, personne ne veut se laisser surprendre ou distancer par l’adversaire. Que ce soit au niveau des partis politiques, des maires ou même des députés, on ne tarie pas d’initiatives dans l’organisation d’activités mobilisatrices de masse. Coupes de football, courses cyclistes, distribution de vivres, présentations de vœux, congrès, conseils, etc., toutes ces tribunes constituent des cadres et des moments privilégiés pour asseoir des stratégies en vue de ces prochaines batailles. Certains partis politiques ont déjà déclaré publiquement leurs intentions à cet effet.

Après Ram Ouédraogo du Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB) officiellement investi par son parti, le samedi 29 janvier dernier comme candidat à la présidentielle de 2005 et Nongma Ernest Ouédraogo le candidat de la Convention panafricaine sankariste (CPS), c’est au tour de l’Union pour la renaissance, Mouvement sankariste (UNIR/MS) de prendre une option sérieuse pour cette échéance.

Le parti de l’œuf, à l’issue de son conseil national tenu le samedi 5 février, a non seulement renouvelé sa confiance à son président, mais l’a investi pour la conquête du pouvoir d’Etat.

Ce parti sankariste qui prône pour une alternance crédible, veut aller au charbon comme il l’a fait lors des législatives en décrochant des places à l’hémicycle. A la différence des législatives, les enjeux sont beaucoup plus importants dans ce scrutin pour une seule place et l’UNIR/MS a certainement évalué ses forces avant de s’inscrire sur la ligne de départ. Dans tous les cas, l’acte est à saluer.

Au même moment, le Parti pour la démocratie et le progrès, Parti socialiste (PDP/PS) du Pr Joseph Ki-Zerbo tenait son 3e congrès ordinaire. Ce congrès bien que ordinaire, est tout de même assez particulier dans la vie de ce parti au regard de l’ultime décision de la retraite du Vieux qu’on disait pourtant rattaché comme une puce à la direction du parti.

Souffrant et affaibli par le poids de l’âge, le professeur a eu le courage et la sagesse de prendre sa retraite et de passer la main à son dauphin le Pr Ali Lankoandé un autre dinosaure du parti.

En portant aux commandes Ali Lankoandé avec un nouveau bureau, le PDP/PS affiche ses ambitions pour les futures batailles électorales, même s’il n’a pas encore levé le coin de voile sur son probable candidat pour la course à la présidentielle. En se retirant de la direction, le Vieux a du même coup assaini l’atmosphère en mettant de côté certaines têtes qui pourraient constituer des entraves à la bonne marche du parti.

Du côté du parti majoritaire, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) le week-end a été également marqué par la tenue de la 26e session ordinaire du Bureau politique national. Sous la direction de son président Roch Marc Christian Kaboré, cette session s’est penchée sur la vie du parti, la situation nationale et les défis électoraux de 2005. En attendant le bilan de ses maires et conseillers tout comme la désignation de son candidat pour la présidentielle, le CDP peaufine à l’instar des autres partis, ses stratégies.

Autant d’actes et de comportements qui montrent tout l’intérêt que les partis politiques responsables, accordent à ces échéances électorales. Et c’est tant mieux pour notre démocratie. Souhaitons seulement que cet esprit démocratique qui s’instaure pendant cette précampagne soit le levain d’une campagne pacifique pour tous les partis politiques qui prendraient part aux scrutins à venir.

Par Zakaria YEYE
Sidwaya

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