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Développement des télécommunications : Le Burkina pour le renouvellement du mandat de Brahima SANOU

Publié le samedi 5 avril 2014 à 12h34min

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Développement des télécommunications : Le Burkina pour le renouvellement du mandat de Brahima SANOU

Les Emirats arabes unis accueillent jusqu’au 10 avril prochain, la sixième Conférence mondiale de développement des télécommunications (CMDT) autour du thème : ‘’le large bande au service du développement durable’’. Le Burkina Faso y a prend une part active à travers des délégations venues du ministère du développement de l’économie numérique et des postes, de celui des affaires étrangères et de la coopération régionale, de la Commission de l’Informatique et de Liberté et enfin de l’Autorité de régulation des communications et des postes. Au total, quelques 1600 participants sont présents à Dubaï pour animer les travaux.

Pour le Burkina, la rencontre de Dubaï revêt un double intérêt. La première, en lien étroit avec le thème de la conférence, est de partager les expériences des 194 Etats membres de l’UIT sur l’utilisation des services large bande. A la tribune de cette conférence, le ministre du développement de l’économie numérique et des postes, le professeur Jean Coulidiaty a insisté sur l’importance du large bande pour le développement économique et social du monde. Il a indiqué que le Burkina a initié des projets visant à doter le secteur des télécommunications d’infrastructures appropriées. Il s’agit notamment du projet de backbone national qui consiste en la réalisation d’un réseau dorsal en fibre optique reliant tous les chefs-lieux de provinces et autres localités du pays et assurant l’interconnexion du Burkina avec les pays limitrophes et du projet régional d’infrastructures de communications, qui vise, la réalisation, entre autres, d’un point d’atterrissement virtuel à Ouagadougou et d’un point d’échange internet.

Cette sixième conférence, a-t-il par ailleurs souligné, constitue un cadre d’orientation important pour le développement des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication. Elle permettra de faire l’état de la mise en œuvre du plan d’actions d’Hyderabad 2010, d’élaborer un plan stratégique et un plan d’action pour le prochain cycle 2015-2018 et d’adopter une déclaration.

Cependant, c’est autour des deux candidatures présentées par le Burkina que se sont concentrés les efforts de la délégation burkinabè à Dubaï. La première est l’intention de notre pays de solliciter à nouveau la confiance des pays membres de l’UIT pour renouveler son mandat au sein du Conseil de l’union. La deuxième candidature porte également sur un renouvellement, celui du mandat de Brahima Sanou, pour un second mandat au poste de Directeur du Bureau de Développement des Télécommunications pour le cycle programmatique 2015-2018 de l’UIT.

Un argument de campagne très solide

Au regard de l’intérêt porté sur les propositions du Burina Faso, il y a de fortes chances que le renouvellement soit accepté par les pays membres. Particulièrement celui du mandat de Brahima Sanou pour poursuivre l’œuvre entreprise depuis 2011 à la tête du Bureau de développement des télécommunications, l’une des structures les plus importantes de l’UIT.

En effet, les participants à cette sixième conférence ont unanimement salué les résultats probants du directeur Sanou et la haute compétence avec laquelle il a dirigé la structure. L’adhésion des Etats à cette candidature a été jaugée lors du cocktail que le Burkina Faso, à l’instar des autres pays qui ont des candidats, a offert aux participants le lundi 31 mars 2014.

Le soutien de taille est venu de Hamadoun Touré, secrétaire général de l’UIT qui, interrogé a dit que "le bilan de monsieur Sanou parle de lui-même. Nous avons pu constater à cette CMDT à quel point tous les Etats aussi bien les pays en développement que les pays développés sont satisfaits de ce bilan. Sanou a mis le développement des TICS au centre de son agenda de développement. Et grâce à cela, nous avons un outil qui permet de développer tous les autres secteurs de l’économie. Monsieur Sanou s’est vraiment comporté en grand leader et en spécialiste. Plus particulièrement sur le continent africain, M sanou a mis en place tout ce qu’il avait promis avec une stratégie de développement qui est basée sur le partenariat avec le secteur privé et sur la formation. Il est important qu’on investisse dans le cerveau de nos citoyens. Et cela a été fait grâce aux multiples programmes mis en place ces dernières années. Je note enfin, le soutien que le BDT qu’il dirige a apporté aux autorités de régulation. Nous savons aujourd’hui que l’environnement des TICS est piloté par un cadre réglementaire qui est attractif à l’investissement. Et ça, M. Sanou a eu la sagesse de pouvoir amener tous les partenaires ensemble afin qu’il puisse partager l’information. En tant que SG de l’UIT, je ne peux que me féliciter de la collaboration que nous avons eue ensemble au cours de ces quatre dernières années. Je suis sûr que les Etats membres vont réélire monsieur Sanou à ce poste, afin qu’il puisse continuer à contribuer au développement des technologies de l’information et de la communication dans le monde entier.’’

On note en effet, depuis sa prise de fonction, que Brahima Sanou a mis en œuvre des principes de la gestion basée sur les résultats. Dans sa volonté de transparence, il a pris la décision de publier trimestriellement l’état d’exécution du Plan d’action adopté en 2010 par la Conférence Mondiale de Développement des Télécommunications. Il est aussi reconnu comme un homme d’écoute et de partage. Il a par ailleurs réussi à faire des commissions d’études de l’UIT, une plateforme d’échange et de partage des savoirs pour le bénéfice des Etats membres.

Sous sa direction, le Bureau de développement des télécommunications a par ailleurs entretenu d’étroites relations avec le secteur privé et les autres acteurs de l’écosystème des télécommunications. Sur le plan de la gestion interne, Brahima Sanou a procédé à une réorganisation du BDT à travers une large consultation du personnel en mettant l’accent sur l’innovation pour l’amélioration constante des produits et services offerts aux membres de l’UIT ?D et sur le renforcement de la présence régionale.

C’est au regard de ce bilan ‘’en béton’’ que le ministre Coulidiaty, bien qu’appelant à la prudence et au respect qu’il faut avoir pour l’institution, pense qu’il "n y a aucun risque qu’on perde ce poste. Au jour d’aujourd’hui, personne n’a posé sa candidature contre Brahima Sanou. Nous espérons donc un plébiscite car nous avons un candidat qui est un bon candidat qui est apprécié par le monde entier et par ses collaborateurs’’.

Le candidat lui-même a déjà mis le cap sur le futur. Pour Brahima Sanou, "Nous allons vers ce qu’on appelle l’économie du savoir. Elle est basée sur la connaissance. Il nous faut donc faire de la formation, encore de la formation et toujours de la formation. Je mettrai en avant ce qu’on appelle ‘’donner un visage humain aux TICS’’. Les gens doivent s’identifier aux TICS comme moyens de développements pour la santé, pour l’éducation et pour l’agriculture et c’est possible. Il faudrait que l’Afrique puisse monter en puissance à partir des TICS en résolvant les problèmes qui souvent nous retardent. Je veux parler de l’éducation, de la santé. Ce que je demande aujourd’hui, c’est que les ministères en charge de la santé de l’agriculture et de l’éducation ne fassent plus un choix entre leur domaine ou les Tics. Je voudrais que ce soit les TICS pour le développement. Dans le domaine de la santé par exemple, les TICS peuvent nous permettre de partager. Aujourd’hui quand vous regardez le système, la plupart des pays africains sont des consommateurs finaux des produits des TICS. Il n’y a aucune raison à cela car le cerveau est la ressource la mieux partagée. Nous sommes sur un pied d’égalité que les autres sur ce plan. Il faut que l’Afrique devienne aussi compétitive que les autres régions.’’.

Tous les regards sont désormais tournés vers la prochaine rencontre en Corée du Sud où auront lieu les élections.

Zabado Yacouba Koussoubé
ARCEP

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