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Education : Pour que le handicap ne soit plus un frein à la scolarisation

Publié le vendredi 4 avril 2014 à 00h10min

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Education : Pour que le handicap ne soit plus un frein à la scolarisation

Une étude menée en 2010 au Burkina Faso relevait que 90% des enfants en situation de handicap n’avaient pas fréquenté un établissement d’enseignement ou n’avaient bénéficié d’aucune formation professionnelle. Ce constat semble être un souci pour de nombreux acteurs de la société civile et de l’Etat qui ont décidé d’expérimenter dans la province du Boulgou un projet de scolarisation des enfants handicapés.

Le projet « Education Inclusive de Garango » a commencé sa première phase en 2010 par un partenariat entre le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, l’Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité-CARITAS (Projet Réadaptation à Base Communautaire de Garango), la Commune et la direction départementale de l’Action Sociale de Garango et avec l’appui technique et financier de l’ONG LIGHT FOR THE WORLD. Cette première phase du projet a permis la scolarisation de 704 enfants handicapés légers dans les 47 écoles primaires des 2 Circonscriptions d’Enseignement de Base (CEB) de Garango.

Un partenariat international en faveur du projet

Prenant occasion d’un projet initié par une autre ONG allemande, Afrika Action development (AaD) pour cinq pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine dont le Burkina, l’ONG Light For The World a poursuivi son projet initial. Dans la commune de Garango, durant l’année scolaire 2013-2014, sur 15.840 élèves dénombrés dans les 55 écoles des CEB I et II, 516 élèves sont légèrement handicapés et/ou socialement défavorisés. Par ailleurs, 400 autres enfants déjà identifiés devront à terme intégrer le système scolaire de la localité. Pour cette phase du projet, les élèves handicapés ont droit à une éducation adaptée à leurs besoins spécifiques. Le projet ambitionne ainsi d’augmenter à 80% le taux de scolarisation des enfants de la commune de Garango identifiés comme étant handicapés et / ou socialement défavorisés. Il devra enfin permettre d’atteindre un taux d’achèvement primaire comparable au taux de leurs camarades non handicapés qui est de 78.4%.

A Garango, en cette semaine du 31 mars 2014 au 4 avril 2014, ce sont les représentants des pays concernés par le présent projet qui ont décidé de réfléchir sur les pratiques de l’éducation inclusive dans la localité. Les participants ont eu ainsi des échanges et partagé leurs expériences sur la question. En outre, ils ont pu tâter du doigt la réalité à travers la visite de certaines écoles de la commune. Il ont enfin pu bénéficier de l’accompagnement des autorités administratives et communales qui ont fait un point d’honneur à présider l’ouverture des travaux et délégué des représentants pour suivre les travaux.*

Correspondance particulière de Clément Bihoun

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Vos commentaires

  • Le 4 avril 2014 à 08:12, par Edy En réponse à : Education : Pour que le handicap ne soit plus un frein à la scolarisation

    Merci à l’auteur de cet écrit. Mais il ne ressort pas dans l’article de quel genre d’handicap il s’agit. le plus souvent u’and on parle d’handicap tout court les gens voient seulement les handicaps physiques. Pourtant il ya aussi les handicap sensoriels qui ne sont pas moins marginalisants. Pour ma part, j’estime que nous faisons parfois semblant d’aider ceux qui souffrent alors qu’il n’en est rien. Ou plutot qu’il y en a qui construisent et d’autres qui détruisent. Ce que je dis est bien réel et je vous donne un exemple. Avec mon handicap, j’ai mené mes études depuis le primaire jusqu’au supérieur sans aucune mesure spéciale. Arrivé en fin de cycle après des années de labeur, il y a des gens qui trouvent un moyen de bloquer mon cursus deux ans pour la simple raison que je ne suis pas apte à faire des études dans mon domaine d’étude. Pourtant, j’ai reussi mieux que nombre de mes camarades qui sont encore a la traine bien qu’ils n’ont pas d’handicap. Il faut qu’on harmonise les efforts pour que ceux qu’on est censé aider puissent réellement bénéficier de notre soutien.

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