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Religion : La paroisse de Toma accueille le premier pèlerinage national des jeunes

Publié le mardi 1er avril 2014 à 23h42min

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Religion : La paroisse de Toma accueille le premier pèlerinage national des jeunes

Placé sous le thème central « Jeunesse : foi et évangélisation », le premier pèlerinage national des jeunes a été l’occasion de formation dans le sens du renforcement de la foi. Ils sont environ 700, les pèlerins venus des quatre coins du Burkina qui ont bénéficié - à l’issue de 48 heures de travaux – d’une messe dite par le Cardinal Philippe Ouédraogo le 30 mars 2014 à l’Eglise de Toma.

Initialement prévue pour se tenir en mai 2013, la première édition du pèlerinage national des jeunes a été, pour des raisons de modification de calendrier scolaire, reportée pour ce mois de mars 2014. Grâce à une organisation mise en place au niveau de chaque diocèse, cette date a pu être tenue. Seul le diocèse de Fada N’gourma, « pour des raisons bien fondées », n’a pu faire le déplacement de Toma. C’est du moins, ce qu’a confié l’Abbé Benjamin Bayala, aumônier national des jeunes qui a aussi précisé qu’environ 700 pèlerins inscrits ont répondu présents. Et à croire l’Abbé Bayala, ces pèlerins sont majoritairement des catholiques, mais des musulmans, des protestants, et des jeunes de la religion traditionnelle, ont aussi été de la partie.

Quant au choix de la paroisse de Toma, il tient à plusieurs facteurs dont la célébration intervenue en décembre dernier, du centième anniversaire de l’évangélisation en terre San. « En outre, précise le Cardinal Philippe Ouédraogo, Mgr Zéphirin Toé était pressenti pour présider ce pèlerinage ; Dieu l’a rappelé, c’est un souvenir qu’ils [les jeunes] ont voulu marquer. Il y aussi que Diban Alfred Ki-Zerbo (le premier chrétien du Burkina) est un témoin privilégié de la foi au Burkina Faso ; ils ont aussi voulu marquer cette communion avec nos prédécesseurs dans la foi ». Et l’Abbé Bayala d’ajouter, « Nous nous sommes mis sur les pas de Diban Alfred Ki-Zerbo ». Ce sont donc autant de raisons qui ont prévalu au choix de la paroisse Sacré Cœur de Toma pour abriter cette édition, première du genre.

A leur arrivée le 28 mars 2014, ils ont commencé par le chemin de croix avec la communauté paroissiale. Après, ils ont assisté à une grande conférence sur les chemins de la foi. A l’occasion, les grandes figures de la foi chrétienne ont été présentées et magnifiées. Et le lendemain, 29 mars, c’est encore une conférence qui a été animée sur « la vision de l’homme pour une jeunesse chrétienne dynamique ». Bien d’autres activités en dehors des salles closes ont été menées. Les pèlerins ont été assidus à toutes ces activités, souligne l’Abbé Bayala.

Et l’apothéose de ces journées d’intenses activités spirituelles est intervenue avec la grande messe qui a été dite par le Cardinal Philippe Ouédraogo, en qualité de président de la commission épiscopale pour le laïcat dont fait partie la jeunesse catholique. A l’occasion, le Cardinal a défini la foi, a exhorté les jeunes à la cultiver constamment en ayant à bout de bras la bible, en développant une intimité profonde avec Dieu et en se conduisant en amis intimes de Jésus, donc en véritables et authentiques missionnaires.

C’est un pèlerinage vécu, selon l’Abbé Bayala, dans la foi qui vient ainsi de prendre fin. Ces 72 heures de communion auront permis à ces pèlerins d’engranger de saines richesses immatérielles à même de les guider dans leur conduite de tous les jours. Un tel événement, en ce qu’il contribue à enrichir la société entière en Hommes sûrs, devra susciter le soutien des bonnes volontés. Malheureusement ce ne fut pas le cas à cette édition de 2014 qui n’a encaissé que moins de la moitié de son budget.

Les jeunes ayant exprimé leur volonté à tenir d’autres éditions, l’aumônier national de cette première édition, l’Abbé Bayala, a saisi l’occasion pour lancer un appel aux « hommes et femmes de bonne volonté à prendre au sérieux les activités de la jeunesse » comme celle qui vient de refermer ses portes. Toute la jeunesse, qu’elle soit protestante, musulmane, ou de la religion traditionnelle, est aussi vivement invitée à y participer massivement ; ce qui permettrait de mieux renforcer les liens de fraternité dans le respect de la diversité religieuse et culturelle.

Fulbert Paré
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Des pèlerins apprécient

Barthélémy Doulkom, du Diocèse de Koudougou, paroisse Saint Vianney de Yako :

Ce fut une réussite pour moi, au vu de tout ce que nous avons eu à faire. Nous avons bénéficié de bonnes formations. Nous avons eu deux catéchèses qui nous ont exhortés à demeurer dans la foi. Nous avons fait preuve de fraternité dans l’ambiance, en dépit de quelques défaillances par endroits car les nattes n’ont pas suffi, il y a eu manque d’eau. Mais je dois surtout inviter les jeunes à s’engager davantage dans l’organisation des événements de telle envergure, afin que ça puisse bien marcher ; car c’est sur eux que l’Eglise catholique compte. Je rends grâce au Seigneur pour tous les acquis de ce pèlerinage.

Martine Wanga, déléguée des scouts catholiques du Burkina Faso :

Ce premier pèlerinage des jeunes est vraiment une très belle expérience que j’ai vécue. Je suppose qu’il en est de même pour les autres. Ça m’a permis de comprendre des choses que n’avais jusque-là pas comprises et de me ressourcer, surtout sur le plan spirituel. La solidarité que nous avons vécue ici m’a également beaucoup marqué. Comme l’a dit notre aumônier, nous avons laissé tout ce qui nous divise pour apporter ici ce qui renforce nos liens de fraternité.

J’ai aussi tiré de riches enseignements de l’homélie de notre cher Cardinal. Et je suis prête pour de prochaines éditions. A l’endroit de toute la jeunesse du Burkina, je lance l’invite à s’engager dans les activités de jeunesse, car c’est très formateur, ça permet de comprendre beaucoup de choses et sert de cadres de partage d’expériences.

Aux organisateurs de cette édition, je tire mon chapeau. Il est évident que dans l’organisation de telle manifestation, il y ait des imperfections ; mais là vraiment, pour une première expérience, ce fut une réussite.

Propos recueillis par Fulbert Paré

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