Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Depuis quelques mois, l’opinion publique est témoin d’un certain regain d’intérêt du débat idéologique au Burkina Faso. On se souviendra en effet, du côté des syndicats, des déclarations de l’Union Générale des Etudiants Burkinabè (UGEB) à la clôture de son 26e congrès et de Tolé SAGNON le 29 juillet 2013 à la place de la nation lors d’une manifestation contre la vie chère : en somme, pour eux, il faut une alternance totale, alternative, qui ne consisterait pas seulement au remplacement d’un libéral par un néolibéral.
On retiendra aussi, du côté des politiques, la réponse de Zéphirin DIABRE de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), face à la presse, confirmant n’avoir ni peur, ni honte de se réclamer comme défenseur du néolibéralisme.
Toujours, des politiques, on notera l’option idéologique en faveur de la social-démocratie du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), la tenue d’un forum libéral en marge du 15e congrès de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération-Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA). De façon moins médiatisée, on a pu apprendre que l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD) s’est déclarée social-démocrate.
Pour humblement m’incliner devant la grandeur et la noblesse du débat, j’ai entrepris dans un premier temps, d’examiner rapidement dans la littérature, les valeurs véhiculées par les principaux courants idéologiques dont on parle dans notre pays, puis dans un deuxième temps, au fur et à mesure que je me familiarisais avec les concepts, et découvrant ainsi l’existence de valeurs transversales, ma réflexion s’est posée sur la possibilité d’une synergie d’action des acteurs de différentes sensibilités en faveur d’une alternance effective au Burkina Faso en 2015. C’est le résultat de cette double démarche que je décide de partager ici avec le lecteur en deux parties.
Première partie : revue synthétique des valeurs fondamentales des courants idéologiques
Dans quelques mois, les Burkinabè seront appelés à faire un choix important, le choix de celui qui présidera aux destinées du pays pendant les cinq prochaines années. Ce sera, au-delà de la personnalité des candidats, un choix de programmes politiques, de projets de sociétés donc d’orientation idéologique. Dans ce contexte, il ne serait pas superflu, quoique cela semble fastidieux au vu de l’abondante littérature en la matière, de rappeler brièvement le contenu de quelques concepts idéologiques qui font déjà débat au sein de la classe politique et bien au-delà.
Etymologiquement, l’idéologie (du grec idea et logos) est le discours sur les idées. Le terme idéologie est apparu à la fin du 18e siècle pour désigner l’étude des idées, relativement à leur origine, leur caractère, leurs lois ainsi que leurs rapports avec les signes qui les expriment. Elle était alors considérée comme un système de pensées cohérent, indépendant des conditions historiques. Mais au 19e siècle, Marx propose de cesser de considérer l’idéologie comme un système neutre et définit l’idéologie comme un système d’opinions servant les intérêts de classes sociales.
Aujourd’hui, l’idéologie est communément acceptée comme un ensemble d’idées sur la structure de la société, sur les forces qui agissent dans la société, sur les sources de conflits qui y sont présentes, et aussi sur les modalités qui permettent de résoudre ces conflits, ensemble d’idées partagées par un groupe, communément appelé parti politique. Dérivée de l’idéologie, mais s’en distinguant parfois bien, la doctrine politique fournit un principe unique à l’explication du réel. Elle est constituée d’un ensemble cohérent d’idées imposées et parfois acceptées sans réflexion critique et sans discernement.
Ainsi donc, les notions de libéralisme, de néolibéralisme, de collectivisme, de communisme, de socialisme, d’écologisme, pour ne citer que celles-là, nous renvoient à des systèmes d’idées qui s’inspirent de valeurs pour proposer une orientation précise à l’action historique d’un groupe ou d’une collectivité. Résumons ces concepts à travers leurs valeurs fondamentales.
I- Le libéralisme
Le libéralisme est un ensemble de courants de philosophie politique prônant la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle sur l’autorité du souverain (qu’il soit le peuple ou un monarque).
1- Les concepts de bases
Les valeurs fondamentales souvent utilisées pour définir le libéralisme sont :
L’égalité en droit ;
La liberté individuelle ;
La propriété privée ;
Le droit de résistance à l’oppression ;
La recherche du bonheur et la sûreté.
2- Libéralisme politique et libéralisme économique
Au plan politique, le libéralisme ne détermine pas qui doit détenir le pouvoir. Il se borne à définir le rôle de l’Etat qui se résume à la protection des libertés individuelles. C’est ce que résume bien Fréderic Bastiat : "N’attendre de l’Etat que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième". L’Etat assure donc les fonctions dites régaliennes de police, de justice et de défense. Même s’il ne se prononce pas sur la forme institutionnelle de l’Etat, il préfère néanmoins la démocratie qui consacre la séparation des pouvoirs. Le libéralisme classique ne reconnait pas de droits particuliers aux majorités, même démocratiquement élues. Le rôle de l’Etat libéral n’est pas de faire régner la loi de la majorité, mais au contraire de protéger la liberté des individus et des minorités contre les plus forts et les plus nombreux.
Au plan économique, le libéralisme classique affirme que l’état n’a pas de légitimité à intervenir autrement que comme un acteur économique sans privilèges particuliers, et dans le plus petit nombre de domaines possible : la protection des citoyens, l’exécution de la justice et la défense contre les éventuels agresseurs. Pour les libéraux classiques, l’initiative privée, informée par le marché, est à même de suppléer avantageusement la plupart des fonctions de l’Etat, et par conséquent, une forte intervention de l’Etat conduirait à une croissance non maitrisée de la sphère publique au détriment du privé, à des inefficacités chroniques et à des dérives totalitaires.
Au plan social, la protection sociale repose en premier lieu sur une initiative personnelle et volontaire s’appuyant sur des structures de type mutuelle ou assurance et non sur une structure étatique comme la sécurité sociale jugée injuste et inefficiente.
3- La critique keynésienne du libéralisme
John Maynard Keynes (1883-1946) est sans conteste l’économiste le plus célèbre et le plus influent du 20e siècle. Sa critique de l’économie classique porte sur l’efficacité illusoire de l’autorégulation des marchés ("La main invisible" d’Adam Smith) et la nécessité de l’intervention publique comme bouée de sauvetage. Contrairement aux économistes classiques qui estimaient que le niveau de l’emploi était déterminé par l’équilibre de l’offre et de la demande sur le marché du travail, Keynes affirme qu’il découle de la demande effective et que rien ne garantit, en dehors de l’intervention publique, que cette demande soit suffisante pour assurer le plein emploi.
II- Le néolibéralisme ou ultralibéralisme
A l’origine, le terme néolibéralisme désigne, en matière économique, différentes écoles libérales du 20e siècle (école autrichienne et école de Chicago notamment). Il est aussi appelé courant néoclassique.
Depuis 1970, le néolibéralisme, ou encore ultralibéralisme est utilisé pour désigner à la fois une idéologie, des modes de gouvernements, des théories radicales du libéralisme.
Les détracteurs du néolibéralisme l’assimilent aux politiques :
De Margaret Thatcher (Royaume Uni) et de Ronald Reagan (Etats Unis) dans les années 1980 ;
Des instances internationales comme le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC ;
De l’Union Européenne.
1- Les concepts de base
Le néolibéralisme se caractérise par :
Une stricte limitation du rôle de l’Etat en matière économique, sociale et juridique ;
L’ouverture de nouveaux domaines d’activités à la loi du marché (loi de l’offre et de la demande, concurrence)
Une vision de l’individu en tant "qu’entrepreneur de lui-même" ou"capital humain") que celui-ci peut développer et faire fructifier s’il sait s’adapter ou innover.
2- Le consensus de Washington
Le consensus de Washington désigne un accord tacite du FMI et de la Banque Mondiale qui n’accordent des aides financières aux pays en développement qu’à la condition que ceux-ci réduisent l’intervention de l’Etat dans la politique de développement économique.
III- Le socialisme
Le nom socialisme désigne un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques, dont le point commun est de proner une organisation sociale et économique allant dans le sens d’une plus grande justice, celle-ci supposant une égalité des conditions, ou du moins une réduction des inégalités.
Le mot socialisme est entré dans le langage courant à partir des années 1820, dans le contexte de la révolution industrielle et de l’urbanisation qui accompagne ce mouvement : il désignait alors un ensemble de revendications et d’idées visant à améliorer le sort des ouvriers par le remplacement du capitalisme par une société supposée plus juste. L’idée socialiste, sous de multiples formes, se développe au long du 19e siècle et donne naissance dans le monde entier à des partis politiques s’en réclamant sous diverses dénominations (socialiste, social-démocrate, travailliste,… etc.).
Dans la théorie politique marxiste, le socialisme est la période de transition entre l’abolition du capitalisme et l’avènement du communisme par la disparition de l’Etat. Pendant cette période, la "dictature du prolétariat" s’exerce par l’intermédiaire de l’Etat sur l’ensemble de la société.
Chez les non marxistes, le socialisme est la dénomination générale des doctrines des partis de gauche qui cherchent à rénover l’organisation de la société en vue de la justice sociale et de l’émancipation individuelle de chacun dans le respect de la dignité.
1- Les valeurs fondamentales
Les valeurs fondamentales du socialisme sont :
L’absence de classes sociales ;
L’égalité des chances ;
La justice sociale ;
La répartition équitable des ressources ;
La solidarité ;
L’intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers.
2- Les variantes du socialisme
Elles sont nombreuses. Leur caractéristique commune est la recherche d’une plus grande justice sociale. Mais ces mouvements s’opposent sur plusieurs sujets fondamentaux comme le rôle de l’Etat, le parlementarisme, la démocratie directe….etc. On peut citer, sans être exhaustif :
Formes de socialisme de l’antiquité et du Moyen Age (Anabaptisme)
Socialisme moderne en réaction aux conséquences sociales néfastes de la révolution industrielle :
Le socialisme utopique dont le but est de rendre le monde heureux(Proudhon) ;
Le socialisme scientifique ou marxisme, théorisé par Karl Marx et Friedrich Engels, qui nécessite la lutte des classes et la suppression du capitalisme ;
Le communisme russe (ou bolchevisme) développé par Lénine, avec la suppression de la propriété privée ;
Le socialisme réformiste (par opposition à révolutionnaire) rejetant la violence et s’appuyant sur l’Etat pour réaliser la transformation sociale ;
Le socialisme autogestionnaire ou libertaire, partisan de la suppression immédiate de l’Etat et qui, au sein de la classe ouvrière, défend l’autogestion et le fédéralisme (voir anarchisme).
Le socialisme démocratique apparu après la Seconde Guerre mondiale, qui est issu du socialisme réformiste. Il preconise des réformes sociales pour améliorer la situation des salariés et de ne transférer à la collectivité (nationalisation) que les moyens de production les plus importants. On le retrouve dans les partis "socialistes", "travaillistes", "sociaux-démocrates".
IV- La social-démocratie
La social-démocratie désigne une tendance du socialisme. L’expression recouvre à la fois la dénomination employée par divers partis socialistes, la forme d’organisation de ceux-ci, un courant idéologique et une pratique politique.
Apparue dans le dernier tiers du 19e siècle, elle cherche, dans le cadre de la démocratie libérale et dans le respect du libre jeu du marché, à obtenir par des réformes et des changements, une organisation sociale plus juste.
1- Les valeurs fondamentales de la social-démocratie
Les valeurs fondamentales de la social-démocratie ont subi des variations au cours de leur histoire. De nos jours, les valeurs fondamentales qui définissent la social-démocratie sont :
La liberté ;
L’égalité et la justice
La solidarité
Le sens du mot social-démocratie a beaucoup évolué avec le temps et tend aujourd’hui à désigner la stratégie politique de partis se revendiquant du socialisme, mais convaincus que la suppression du capitalisme est impossible et qu’il convient de lui apporter des correctifs sociaux, dans un contexte d’économie mixte, ce que résume bien Lionel Jospin par"une façon de réguler la société et de mettre l’économie de marché au service des hommes"
2- La société social-démocrate
La société social-démocrate a pour ambition d’offrir aux individus la stabilité et la justice sociale des sociétés collectivistes sans pour autant perdre les avantages du capitalisme (créativité, productivité et ouverture économique). Elle s’est imposée à la plupart des pays d’Europe de l’ouest sous la pression démocratique.
Exemples de partis sociaux-démocrates : Parti Socialiste (France), Parti travailliste ou Labour Party (Grande Bretagne), Sozialdemokratisch Partei Deutschlands ou SPD (Allemagne).
Dans une société social-démocrate, la fonction principale de la classe politique est d’atténuer les injustices sociales du capitalisme en redistribuant les richesses.
V- Droite-gauche en politique
Les partis politiques sont souvent distingués selon leur appartenance à la gauche ou à la droite. Il est difficile de les définir sans entrer dans beaucoup de détails, mais un petit point sur leur signification est nécessaire à la compréhension de certains phénomènes politiques.
1- Origine
Cette distinction remonte à 1789 quand en France, les députés devaient décider d’octroyer ou non un mécanisme de véto royal sur la loi. Ceux qui étaient pour le véto, les aristocrates défenseurs de l’Ancien Régime, se sont placés à droite du Président de l’Assemblée, les autres à gauche. La droite devient ainsi l’emblème des conservateurs.
2- La gauche
La gauche rassemble au départ les progressistes, c’est-à-dire, ceux qui veulent changer les choses et qui sont pour une plus grande solidarité entre citoyens grâce à l’intervention de l’Etat. Ils estiment que la société est divisée en classes sociales inégales (bourgeoisie, prolétariat) et que la politique doit amener la société vers une plus grande justice et égalité.
Mais la gauche évolue et est très diverse aujourd’hui. Elle rassemble les socialistes, les communistes, les anarchistes, … etc. L’extrême gauche regroupe des mouvements révolutionnaires militant pour l’abolition du capitalisme.
3- La droite
La droite regroupe les conservateurs, ceux qui veulent laisser les choses en l’état, au niveau social et culturel, mais qui sont favorables à une économie libérale, c’est-à-dire une limitation de l’intervention de l’Etat afin de protéger les libertés individuelles. Pour eux, l’individu doit etre encouragé à prendre des initiatives individuelles et ne doit pas etre entravé dans ses actions par l’Etat.
La droite est également très diverse et rassemble les libéraux, les néolibéraux, les conservateurs, … etc.
L’extrême droite regroupe des mouvements réactionnaires traditionnalistes et autoritaires, généralement basés sur une idéologie raciste ou xénophobe.
4- L’axe gauche-droite au Burkina Faso
Avec plus d’une centaine de partis et formations politiques, l’axe gauche- droite est bien touffu en nuage de points avec une répartition inégale selon la position sur cet axe : les extrêmes sont pratiquement inexistants, en tout cas, pas très représentés à l’Assemblée Nationale, alors que les centres sont bien fournis. De la droite vers la gauche, au parlement, on trouve les libéraux et néolibéraux, les sociaux-démocrates, les socialistes, les sankaristes, sans que, assez souvent la lisibilité soit nette dans l’action politique.
Deuxième partie : De la synergie d’action pour l’alternance
Le contexte politique du Burkina Faso est caractérisé par une démocratie libérale importée ou imposée, pervertie dans son application et un foisonnement de partis politiques de sensibilités diversifiées et de poids électoraux également disparates.
I- La démocratie libérale
1- Définition
La démocratie libérale est une forme de gouvernement dans laquelle la démocratie représentative fonctionne selon les principes du libéralisme, à savoir la protection des droits des minorités et, en particulier l’individu. Elle est caractérisée par des élections entre plusieurs partis politiques de sensibilités distinctes, une séparation des pouvoirs, la primauté du droit et une égale protection des droits de l’homme, des droits civils et des libertés individuelles. En pratique, les démocraties libérales sont souvent basées sur une constitution, formellement écrite ou codifiée, afin de définir les pouvoirs du gouvernement et de consacrer le contrat social.
Une démocratie libérale peut prendre diverses formes constitutionnelles. Elle peut reposer sur une république (France, Allemagne, Etats Unis, Burkina Faso…etc.) ou une monarchie constitutionnelle (Japon, Espagne, Canada, Royaume Uni…etc.).
2- Les travers de la démocratie Burkinabè
Copiée à l’occident par les anciennes colonies, rejetée par la suite au profit de régimes d’exception ou de modèles d’expérience pro-collectiviste, puis finalement imposée à nos pays à la conférence de la Baule, la démocratie libérale peine à se mettre en œuvre en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier.
En ce qui concerne le Burkina Faso, j’avais, dans une réflexion précédente, évoqué les travers de notre système démocratique dans un article publié sur Lefasonet le 26 décembre 2012 intitulé "Démocratie Burkinabè : éléments d’analyse d’un système perverti" auquel j’ai la faiblesse de renvoyer le lecteur. Ces maux de la pratique démocratique Burkinabè, se résument, en une Constitution amovible à volonté, en la mise en place d’institutions de parade pour tromper l’opinion internationale, une séparation théorique des pouvoirs mais avec en réalité un exécutif hypertrophié, une caisse de résonnance comme parlement, une justice corrompue réglée aux ordres de l’oligarchie régnante, et enfin régulièrement, des élections malpropres où les achats de conscience et la fraude déterminent plus le résultat des urnes que les programmes politiques. Et le système est rendu pérenne par une monopolisation de l’économie au profit d’un clan et une désorganisation sciemment orchestrée du système éducatif, comme pour rendre le peuple seulement capable de ne penser qu’à ses besoins vitaux, loin des affaires du pouvoir.
C’est dans ce contexte que, faisant fi de l’ultime sursaut de conscience et de l’immense mobilisation populaire pour le changement de la gouvernance, les tenants du pouvoir annoncent leur volonté de modifier la Constitution pour perpétuer l’ordre actuel.
Pour aboutir au changement démocratique dans notre pays en 2015, ma conviction est établie qu’aucun parti politique ne peut venir à bout du système en place fortement installé par les moyens évoqués ci-dessus, et que c’est par une démarche pragmatique, synergique, de l’ensemble des forces du changement que l’alternance sera une réalité. Qu’entends-je alors par démarche pragmatique ?
3- Le pragmatisme ou la nécessité d’un compromis historique pour les mutations vertueuses ultérieures
Parmi les partis ou formations politiques favorables au changement, on trouve des révolutionnaires, des socialistes, des sociaux-démocrates, des libéraux et des néolibéraux. Il vient tout de suite à l’esprit la question de savoir comment concilier toutes ces tendances idéologiques, autrement dit, comment aboutir à un projet de société (ce qui semble relever de l’impossible) ou à un programme de gouvernement (plus à portée de réflexion) dans lequel la plupart des sensibilités trouvent une raison d’aller, non pas de façon disparate, mais plutôt dans une synergie d’action, à l’assaut du système Compaoré ?
Plusieurs considérations m’amènent à penser qu’un tel compromis est maintenant possible dans notre pays.
D’abord je pense au modèle de gouvernance qui s’impose à nous, à savoir une démocratie libérale à forte connotation sociale. Au Burkina Faso, aujourd’hui, et compte tenu du contexte international, je serai surpris de rencontrer des gens qui pensent encore que "le pouvoir est au bout du fusil". Même les partis encore affichés révolutionnaires se soumettent au verdict des urnes. Je serai également étonné de trouver des politiques réalistes qui prônent des nationalisations tous azimuts, et je le serai autant de formations politiques qui se fixeraient comme objectif la suppression du capitalisme et de l’économie de marché. Je le dis, non pas parce que la conviction en la justesse des principes fait défaut, mais parce que l’environnement international leur en impose autrement.
A l’opposé, il serait absurde, tenant compte de la société Burkinabé actuelle, de ne pas réserver, dans un programme politique, une large place aux volets sociaux, au risque d’être contraint par la pression sociale à recourir à des mesures sociales extrabudgétaires comme c’est le cas en ce moment pour le régime en place.
Il apparait donc clairement que par imposition de la pensée unique occidentale, nous sommes obligés d’observer les standards libéraux, mais sous la pression des masses populaires, tout régime, sous peine de perdre le pouvoir par la rue, aura de forts relents sociaux. C’est donc un système hybride dans lequel, in fine, les idéologies n’ont que peu d’influence. Je me souviens d’ailleurs, avoir lu avec beaucoup d’intérêt, les statuts d’un parti politique de la place qui se dit au-dessus des idéologies et déclare n’avoir pas besoin de se réclamer d’un courant donné pour pouvoir identifier et appliquer les solutions idoines aux problèmes des Burkinabè.
Ensuite, la deuxième raison qui fonde mon espoir en un compromis historique est le contexte politique actuel caractérisé par une volonté affichée de monarchisation du pouvoir, ce qui n’est pas constitutionnel dans notre pays. Les forces du changement des différentes sensibilités sont unanimement opposées à cette transformation et cela va au delà des convictions idéologiques respectives. L’alternance est suffisamment importante pour la démocratie pour mobiliser toutes les énergies en vue de sa réalisation et de sa consécration.
Enfin, et de façon plus pratique, il n’est pas indispensable selon mon analyse, et peut-être même pas souhaitable, que l’action des forces du changement soit au départ unitaire : il sera certainement plus judicieux d’ouvrir trois ou quatre fronts au système Compaoré, en fonction des sensibilités politiques, en tout cas suffisamment pour disperser ses troupes et l’écarteler, s’étant au préalable entendu sur les modalités de regroupement ultérieur et de partage des rôles en cas de victoire. Dans ce sens le compromis que je prône, ne sera ni une compromission, ni un renoncement idéologique, mais un pragmatisme qui serait en réalité une convergence conjoncturelle salvatrice.
Cet exercice de réflexion auquel j’invite le lecteur, a été pour moi je l’avoue, surtout une opportunité d’apprentissage. Et il me plait de partager avec mes semblables (dans ce besoin d’apprentissage), peut-être nombreux, ces quelques notes de lecture qui me paraissent digne d’intérêt.
Dr SOMDA M. Joseph
reseaum@yahoo.fr
Quelques références pour approfondir
Mullins, Williard A. (1972)
André Gorz, L’idéologie sociale de la bagnole, 1973
Karl Marx avec la collaboration de Friedrich Engels, L’idéologie allemande, 1846
Danic Parenteau et Ian Parenteau, Les idéologies politiques. Le clivage gauche-droite, Presses de l’Université du Québec, 2008, ISBN 978-2-7605-1585-7
Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776
John Stuart Mill, Principes d’économie politique, 1848
Fréderic Bastiat, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, Choix de sophismes et de pamphlets économiques (ISBN 2878940040)
Robert Leroux, Lire Bastiat : Science sociale et libéralisme, 2008
Jean Claude Michea, L’empire du moindre mal : Essai sur la civilisation libérale, Climats, 2007
John Rawls, Libéralisme politique, 1993, édition Puf quatrige 2001.
John Maynard Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, Paris, Bibliothèque scientifique Payot, 1990(1ère éd. 1936)
Vos commentaires
1. Le 26 mars 2014 à 22:20, par Têrêb-sôm En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
je suis convaincu que si l’opposition s’unissait comme un seul Homme,(en présentant un seul candidat) en 2015 il y auras à coup sûr une alternance totale ! la yeelê m kô m wè !! buug yik la a tâag wè !
Le 27 mars 2014 à 10:53, par KALAN TE BAN En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Tu as raison mon frere.Ces gars de l’opposition ne pourront jamais fusionner pour fire un seul parti.Au fait ca s’explique par le fait qu’ils soient égoistes et ne pensent qu’a leurs interets personnels.En tout cas le CDP il gagne
Le 27 mars 2014 à 13:15, par S.Albouy En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
De mon point de vue, tous les partis politiques ne peuvent pas fusionner pour former un seul parti car ne partageant pas les memes ideologies mais ils peuvent au moins faire des regroupements et du reste on n’a pas forcement besoin de fusion pour atteindre des objectis commums la preuve la majorité n’est pas constituée d’un seul parti. il faut que les partis d’opposition determinent des objectifs communs et une plate-forme minimale d’actions pour l’atteinte de ces objectifs.
Le 27 mars 2014 à 11:10, par frere de retour au pays En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
monsieur SOMDA ,très bien ,mais sachez une chose ,et cette chose est la suivante ,si c était pour un exercice académique votre travail mérite qu il peut le mériter ,mais mon cher ,il est temps qu on parle réalité,et réalité surtout de l Afrique tous ces courants et systèmes que tu as fait état dans ton écrit sont a l origine de nos problème ,ils sont mal arrivés chez nous ,il est donc temps qu on travail a instaurer une organisation de la société pouvant aller de pair avec nos réalité,si nous voulons suivre on ne pourra jamais les rattraper ,il faut l armoburkinafilsme pour notre développement,vive la république
Le 27 mars 2014 à 20:16, par le Croyant En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Mon Frère de Retour au Pays : Ce que vous dites n’est pas vrai, en fait ce n’est même pas faux. Je veux juste dire qu’il est grand temps que nous Africains cessions d’etre des romantiques ou de croire que nous sommes différents des autres. En effet, en suivant votre resonnement, nous devrions aussi abandonner l’Islam et le Christianisme, car étant des religions "importées". Une autre inepsie que j’ai déjà entendue, d’ailleurs.
Le 27 mars 2014 à 20:22, par le Croyant En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Mon Frère de Retour au Pays : Ce que vous dites n’est pas vrai, en fait ce n’est même pas faux. Je veux juste dire qu’il est grand temps que nous Africains cessions d’etre des romantiques ou de croire que nous sommes différents des autres. En effet, en suivant votre resonnement, nous devrions aussi abandonner l’Islam et le Christianisme, car étant des religions "importées". Une autre inepsie que j’ai déjà entendue, d’ailleurs.
Le 27 mars 2014 à 15:47, par Stephane En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Mon frere SOMDA, au Burkina on ne prêt pas attention à l’idéologie politique d’un parti, ce qui compte c’est la personne qui est à la tête du parti. Qu’un parti politique soit de la gauche, de la droite ou les deux extrêmes on s’en fou complètement. On ne comprend même as la base de la politique ce ne sont pas les idéologies qui vont nous intéresser.
Le 27 mars 2014 à 18:47, par ouedraogo karim En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
c’est d’autant plus facile de se proclamer défenseur de néolibéralisme,on ne sait vraiment pas si l’opposition cherchent a faciliter les choses au Burkina Faso. est-ce être opposant c’est s’opposer a tout,c’est pas en s’opposant qu’on va arriver changer quelque chose.
Le 27 mars 2014 à 19:22, par benito En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Les opposant burkinabés cherchent a jouer avec la conscience de la population,si non comment ils pensent vraiment lutter contre ces tares quant on sait que certains d’entre eux ont passer plus de 25 ans au cote du président.
Le 27 mars 2014 à 20:24, par le citoyen En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
TOI au moins tu es un éminent juriste qui ne se prostitue pas pour cachés la vérité.les autres sont des piètres qui ne savent rien de la constitution du Burkina.encore merci maître.
Le 27 mars 2014 à 20:27, par adams kope En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Même si le système du pouvoir en place est prometteur,nous jeunes préférons encore celui ci car on le sait bien que le président du Faso n’a plus pour longtemps au pouvoir et nous préférons que la jeunesse prennent places après plutôt que des vieux fatigues qui n’hésiterons pas a bannir la jeunesse.
Le 27 mars 2014 à 20:30, par TU VOIS ?? En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
MALHEUREUSEMENT que les partis de l’opposition ne pourrons jamais s’unir afin de créer un bloc.il sont guidés par un sentiment d’individualité en l’égard de la nation.ils ne sont pas sérieux,c’est le comble dans l’histoire.
Le 27 mars 2014 à 20:34, par coulibaly michel En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Nous ne disons pas non a l’alternance au Faso mais il faut que la jeunesse puisse être prise en compte.Il ne faut pas changer pour change,et nous jeune nous nous disons prêt a coopérer avec le président du Faso pour la priorité aux jeunes puisse être vraiment effective.
Le 27 mars 2014 à 20:35, par ladji zongo En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
MERCI pour cette brillante lanterne sur notre plateau politique.votre discours nous a permis de bien analyser et de comprendre la constitution,quitte a ne plus bavarder dans Le néant.ont sait maintenant que le référendum est possible.alors nous sommes a l’attente.
Le 27 mars 2014 à 20:44, par coulibaly michel En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
l’opposition au Burkina Faso n’est pas crédible et ça il est important de le souligne,tant d’années se sont écoules et le président du Faso même si certains le reconnaissent pas a fait ses preuves.La jeunesse burkinabé ne peut pas croire a des fantoches qui du jour au lendemain cherchent a se donner une nouvelle image et conquérir le peuple.
Le 29 mars 2014 à 06:43, par SOLDIER En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
si blaise force le passage,il NOUS trouvera sur sn chemin.s’il veut la paix alors faut pas qu’il essaie.NOUS l’attendons
Le 27 mars 2014 à 20:52, par Jeune conscient En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Apres avoir été avec le président du Faso pendant 25 ans ou plus les fantoches qui se veulent pour l’alternance tente de se faire remarquer partout dans ce pays,moi particulierement je ne croit pas a l’opposition burkinabé encore moins a ce trio RSS(ROCK,SIMON,SALIF),ils se croit malin pour tromper la vigilance de la population et demeurer dans le pouvoir absolu.
Le 27 mars 2014 à 21:02, par abdoul fataf En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Que l’opposition arrête et enlève le nom de la jeunesse dans business car on a tout compris,ils veulent utiliser cette jeunesse pour parvenir a leur fin tout en faisant semblant d’ignorer qu’ils sont a la base de ce qu’ils disent lutter contre.Que ces gars arrêtent très sérieusement de jouer avec la conscience des honnêtes citoyens.
Le 27 mars 2014 à 21:08, par zoungrana éric En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
TOUS SONT là pour le fauteuil présidentiel et ne voudront pas s’unir ! ces gens de l’opposition sont là pour pouvoir individuellement atteindre le pouvoir afin de remplir ses ambitions personnelles .qui acceptera de laisser qui passer ? puis qu’ils sont tous des égoïstes de première classe .
Le 27 mars 2014 à 21:10, par abdoul fataf En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
je ne vois pas en quoi cette opposition peut nous aider mieux,il y’a un adage qui dit que "un tien vaut mieux que deux tu l’aura"je préfère encore ce régime même s’il est vieux comme vous le dite que de remettre mon destin pendant 5 ans a cette opposition qui est simplement banal et particulièrement sans lumière.
Le 27 mars 2014 à 22:15, par adams kope En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Je pense que le problème poser par Georgette Nianogo est déplacer,il appartient au président de l’UPC de résoudre ce problème et non au maire.Soyons claire et honnête que’il s fassent appel a qui de droit.
Le 27 mars 2014 à 22:30, par awa paré En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Nous sommes au Burkina Faso dans une situation ou selon moi on assiste a une guerre froide entre l’opposition ;ils font semblant aux yeux de tout le monde de se battre pour la même cause mais en réalité chacun se bat pour ses intérêt personnels.C’est triste de constater que d’aucun de nos jeunes sont pris en sandwichs par ces idées sombre qu’il avance,mais nous croyons cette jeunesse et on se dit qu’elle ne se laisserai pas faire.
Le 27 mars 2014 à 22:38, par asalfo En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
On assiste peu a peu dans l’opposition une situation que l’on pourai qualifier de guerre froide puisqu’au sein de cette opposition les idées diverges,donc tout se passe derrière un rideau de fumée.Apres ils font semblant au yeux de tout le monde qu’ils sont unis,c’est triste mais c’est ça l’opposition Burkinabé.
2. Le 26 mars 2014 à 22:25, par mouka En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
merci pour ce precieux document qui pourra intéresser aux néophytes en politique comme nous autres.
3. Le 26 mars 2014 à 22:29, par Mbaguian En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Voila un écrit qui éclaire les esprits sur les différents courants idéologiques qui nous envahissent
Félicitation et invitation aux partis politiques de dévoiler leurs lignes politiques.
Merci
Le 27 mars 2014 à 16:00, par sanou En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Voila qui prouve que tu suis les partis sans connaitre leur ligne politique, tout ce qui vous préoccupe c’est l’alternance sans même savoir ou cette alternance va nous amener. C’est quand même pathétique de la part des burkinabé.
4. Le 26 mars 2014 à 22:31, par Hamidou s En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Le débat sur l’idéologie politique au Faso est un faux débat qui détourne le peuple du vrai sens du débat. Ceux qui jusqu’a hier depuis 25ans étaient avec le système ultra libéral de Blaise se déclare aujourd’hui des socialistes. Ceux qui fêtaient des milliards hier sous le regime compaore.les architectes du systeme sont devenus des anti systemes.c’est des réactionnaires es ils n’ont pas les couilles pour gerer le pays. En Europe c’est la crise mais les pays qui ont fait coalition entre les deux systèmes s’en sortent bien. Ex Autriche, Allemagne....
Le 27 mars 2014 à 17:47 En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Tu as raison. La question n’est pas ideologique. Elle est morale. La politique est le lieu du luxe et du lucre. Donc on se sucre sur le dos du peuple en avancant des belles paroles, des belles theories mais en bas on vole le peuple a gauiche a droite au centre, en - bas, en haut.La question est morale, pas ideologique. Ou si elle est ideologique, c’est du vernis d’ ideologie. Rien en profondeur. Des revolutionnaires sont devenus milliardaires et des liberaux sont aussi devenus milliardaires. A za viel la. Mais parent, ton ecrit est sublime et je te respecte tout en disant que tres peu sont les acteurs politiques du burkina qui sont ideologiques. C’est du tapage pour ne pas dire du tape- a- l’ oeil.
Ganenn-Doh
5. Le 26 mars 2014 à 22:44, par Fasobiiga En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Merci Dr SOMDA, vous conviendriez avec moi que tous ses idéologie ne reflété pas à 100% nos sociétés africaines (la preuve se trouve avec vos références ....pas de référence d’un autre du tiers monde) raison pour laquelle il est grand temps que nous nous ressaisissons et ne pas laisse ces politiciens nos conduire à l’abattoir comme sa fut le cas avec le Programme d’Assassinat Social que les Institutions de Brettons WOODS ont rebaptisé Programme d’Ajustement Structurel. IL FAUT UNE VOIE PROPRE A L’AFRIQUE .... que le brainstroming commence Dr SOMDA.Cordialement Fasobiiga
Le 27 mars 2014 à 03:26, par keletigui En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Je suis d’avis avec fasobiiga pour une "renaissance africaine" à l’image des idées des Professeurs Josephe Ki Zerbo, Théophile Obenga, Cheick Anta Diop. l’analyse du Dr SOMDA est pertinante en se sens qu’en politiques comparées aucun pays n’est réellement figés sur une idéologie précise. La tendance est à la combinaison des politiques libérales et sociales.Les libéraux se contredisent le plus en défendant leur idéologie dans le cadre de la démocratie. Gilbert Rist parle de la démocratie comme le système qui favorise les groupes les mieux structurés de la société au détriment des autres d’ou les lobbies. Dans la reelpolitik cela est palpable.
Le 27 mars 2014 à 20:58, par la pensé de kouka En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
IL existe une grande différence entre la réalité politique et le contenue politique.partout dans le monde cette nuance est visible.SEULEMENT il y’a des états qui arrivent a joncher les systèmes pour équilibré la réalité politique,en occurrence le Burkina Faso.
Le 27 mars 2014 à 20:46, par ladji zongo En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
EN réalité beaucoup ignore notre contexte politique.en réalité il est très ambiguë certes,mais dans un climat politique paisible,et non troublé.cela témoigne d’une part que le système politique est favorable.MERCI a ses leaders.!
6. Le 27 mars 2014 à 02:17, par Nyansi le Cantiniste En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Bravo, Docteur. Très belle analyse, et très instructif. Félicitations. Tu es un vrai docteur et non un simple cantiniste prêt se prostituer pour deux sous comme on en voit du coté des désœuvrés d’outre mer.
Le 27 mars 2014 à 11:24 En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Et toi tu es un vrai griot
7. Le 27 mars 2014 à 04:43, par Joe En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Je trouve qu’il y a trop de JOUFFLUS maintenant dans l’opposition. Probleme de coherence avec les idees defendus (surtt quand c’est pour trouver que des institutions sont budgetivores)...
Le 27 mars 2014 à 16:53, par Gilbert En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Des joufflus qui sont assis sur des milliards et se moquent maintenant du peuple soit disant que les institutions qui vont mieux défendre les intérêts du peuple son budgétivore. Alors qu’ils donnent leur milliards volé on va financer ces institutions s’ils pensent vraiment au peuple.
Le 27 mars 2014 à 19:14 En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
C’est pas mieux d’ etre joufflus deja qu’ etre sec comme un fil de fer au moment ou on prenait son pouvoir de force ? Les joufflus qui veulent le pouvoir indiquent comment les peuples seront quand ils seront au pouvoir.
Le 28 mars 2014 à 07:05, par Justin En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Ca c’est ce qui s’appelle defendre une candidat mordicus. Je remarque que tous ceux qui sont joufflus dans cette opposition ont frequenter le CDP. Ceux qui non jamais ete au CDP, le sont pas du tt.... Hahaha
Le 27 mars 2014 à 19:16, par sanou En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Des joufflus qui sont assis sur des milliards et se moquent maintenant du peuple soit disant que les institutions qui vont mieux défendre les intérêts du peuple son budgétivore. Alors qu’ils donnent leur milliards volé on va financer ces institutions s’ils pensent vraiment au peuple.
8. Le 27 mars 2014 à 06:39, par lePEUPLE En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
tres bel article qi eclair plus d’un.le chemin proposé pr l’alternance est sans conteste le meilleur et le plus sûr. reste a savoir si nos égoïstes des partis reclamant l’alternance peuvent, au moins cette fois ci, se departir de leur tares et s’unir pr une alternance effective en 2015.
Le 27 mars 2014 à 12:52, par katoo En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
je comprends maintenant lse ccauses de la souffrance de notre société
comment mon pays peut connaitre un vrai developpement avec un tel désordre d"idiologie politique
vivent les masses populaires
vive le peuple
VIVE le BURKINA FASO
VIVE L’ AFRIQUE
Le 27 mars 2014 à 21:12, par MON OPINION En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Voila des sortis de secours que propose le docteur.nous sommes en crise silencieuse,par ailleurs il faut trouver des solutions fiables pour notre patrie.LA solution pour l’alternance est définie,espérons que nos chères parti de l’opposition seront d’avis avec cette spéculation.
9. Le 27 mars 2014 à 13:10, par almamy En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Très bonne contribution , il en faut encore davantage ce genre d’analyse. le Burkina vient de loin avec une élite fabriquée à la moule coloniale. Si fait qu’il n’y rien de nouveau dans le blabla politico-ideologique. C’est une vraie cacophonie idéologique sous nos tropiques qui ne nous mènera à rien . On n’a rien a cirer avec ce mimétisme plat venu d’ailleurs pour mieux continuer la spoliation coloniale. La bataille des idéologies nous a toujours couté cher et il faut être prudent avec la mystification théorique ambiante libérale , néolibérale, communiste , social- démocrate : ce sont tous des menteurs qui veulent accéder au pouvoir pour souvent piller nos maigres ressources. C’est souvent de petits malins politiques spécialistes des débats creux pour divertir le peuple. Et si tous ces politicards restaient tout simplement burkinabè , on est burkinabè ou on ne l’est pas . un bon burkinabè est un bon panafricain , un bon patriote comme vous Dr Somda , c’est un bon démocrate , républicain. J’appelle nos intellectuels à réfléchir sur "Le burkinabè " ou le "burkinabisme" comme l’idéologie commune à nous tous en dernier ressort , comme une démarcation politique révolutionnaire , patriotique pour l’émancipation de notre pays et de l’Afrique principales victimes de la pensée unique occidentale.
10. Le 27 mars 2014 à 19:20 En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Merci parent pour ce travail de fourmi. J’ ajouterai seulement que le neo- liberalisme n’est pas vraiment le liberalisme en tres. Mais c’est un liberalisme devoye. Adam Smith qui etait de l’ ecole classique liberale etait un ferbvent defenseur du marche mais il nne croyait pas que la loi du marche devait etre appliquee sur toues les ressources comme l’ eau. Personne ne fabrique l’ eau mais le neoliberalisme global s’ est accapare de toutes les societes d’ eau des pays sous- developpes et l’ eau aujourd’ hui coute plus cher que beaucoup de denrees. Les neoliberaux ont tres mal compris la notion de main inisible de A. Smith. Peut- etre que Diabre lui- meme a mal compris le concept de neoliberal . Sinon il ne pouvait pas etre fier d’ etre taxe de neoliberal. Y a pas a pavoiser a etre un egorgeur des peuples.
Derrida 2 Outre- Atlantique.
Le 28 mars 2014 à 08:08, par DERRIDA En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Oui mon cher frère Derrida2 !Et dans un pays où les gens ne mangent pas à leur faim, voire ne mangent pas du tout, quelle est la pertinence d’un néolibéralisme au Burkina ?? De plus on ne peut, me semble-t-il, on ne peut oblitérer la corruption comme moteur et aliment de ce néolibéralisme...
Le 28 mars 2014 à 17:04, par Boulgou En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
DIABRE a donné un éphémère espoir à la population. Il est grand temps que la population se méfie des profiteurs. Il n’ya pas d’opposant au Burkina, rien que des caméléons. Comment pouvez-vous comprendre un groupuscule de gens qui disent être contre une chose et qu’ils ne sont pas à mesure de s’unir contre cette chose ? Ils pensent que le peuple est mouton. Ils veront la raclée du CDP. Nous observons avec humour ce que les voyous du MPP sont entrain de faire. Si ces gens étaient sincères et honnêtes, ils aurons eu honte de tenir un meeting. Du laarlé naaba à Salif Diallo en pensant par les autres prédateurs du MPP, qu’ils s’attendent à être humilié dans les prochains jours. Un regroupement de voleurs. Quand je lis "les conseillers de UPC de l’arrondissement 5 ont démissionné", vraiment cela me fait rire : Des gens qui se sont vus surpris de se voir jouer certains rôles, au lieu d’avoir l’honnêteté de dire qu’ils ne sont pas à mesure d’assumer, ils sortent dire qu’ils sont écarté de la gestion. Beh, si vous êtes écartés et que les choses avancent normalement, sachiez donc que vous êtes de trop et inutiles !
11. Le 28 mars 2014 à 06:56, par Brutus-le-Romain En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Au Dr. SOMDA M. Joseph ! Bravo pour l’idée que vous avez eu d’éclairer le peuple sur les sens et contenus des "Idéologies" que nous desservent les Politiques sans jamais nous en faire connaître les vrais fondements, sens et surtout, buts visés. Exploitant éhontement l’ignorance des populations qui leur aurait permis de mieux comprendre les supercheries des uns et des autres. Je suis convaincu que si tout un chacun d’entre nous connaissait certaines choses, beaucoup de choses ne se seraient pas passées, ni ne se passeront dans notre pays. Aussi, je m’autorise de vous en féliciter et de vous inviter à approfondir vos recherches sur de telles idées et surtout de nous en informer. Vous participerez ainsi à notre formation politique et citoyenne. Encore une fois, MERCI. J’en attends plus
Le 31 mars 2014 à 07:56 En réponse à : Le pragmatisme comme conciliation des idéologies : Réflexion sur une synergie d’action pour l’alternance au Burkina Faso
Avec ton niveau de francais, tu n’as pas a attendre que Dr. Somda fasse ce travail pour toi. Honte a toi petti buveur de biere, mangeur de brochettes et b.. de b....