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Violences familiales envers les enfants : Des concertations pour mieux faire face à la préoccupation

Publié le mercredi 26 mars 2014 à 12h03min

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Violences familiales envers  les enfants : Des concertations pour mieux faire face à la préoccupation

Le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a rencontré, ce mardi 25 mars 2014, les Organisations non gouvernementales (ONG) ou associations œuvrant dans le domaine de la défense des droits et du bien-être de l’enfant. Les échanges étaient axés autour du thème : « Enfance et violences familiales au Burkina Faso. Quel apport des ONG et Associations pour lutter contre le phénomène ».

Après les réflexions sur la violence à l’encontre des enfants dans le milieu scolaire, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale par le biais du Secrétariat permanent du Conseil national de la prévention pour l’enfance (SP/CNE) continue de s’intéresser à la question, à travers une incursion dans le cadre familial.

La famille est l’élément fondamental et naturel de la société dans laquelle vit l’enfant. Cette importance fait de la cellule familiale un cadre, où ses droits, sa sécurité et son bien-être doivent être préservés. Mais, aujourd’hui, la cellule familiale au Burkina, est indexée comme le premier endroit où s’exerce la violence à l’encontre de l’enfant. Et ce suite à une étude commanditée par le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) et l’UNICEF, qui a révélé que plus de 80% des enfants au Burkina subissent des châtiments corporels, voire même sévères, menaçant ainsi leur sécurité affective et physique. Cette réalité livrée par le secrétaire général du MASSN, représentant son ministre, a fait objet de réflexions ce mardi 25 mars 2014 à Ouagadougou, lors de la rencontre de concertation du département avec les ONG et associations, œuvrant dans le domaine de la promotion des droits de l’enfant.

« Lorsque l’enfant a été violenté dès son bas âge, il a tendance à reproduire la violence sur son partenaire à l’âge adulte », a ajouté le représentant du ministre Alain Zoubga pour expliquer une des conséquences de tels agissements envers les enfants.

Préoccupation de premier ordre

En plus du taux de prévalence au Burkina, les études scientifiques menées dans diverses régions du monde corrobore cet état des faits et interpelle : « La situation n’est pas un phénomène banal, mais une préoccupation de premier ordre à prendre en compte, si nous voulons édifier une société de paix et de tolérance et de progrès », a-t-il indiqué.

Même si le Burkina Faso s’inscrit comme l’un des pays qui s’illustre pour ses actions en faveur de la lutte contre la violence à l’encontre des enfants, notamment par la ratification de nombreux traités régionaux et internationaux et par la mise en place de dispositif interne de sécurité en la matière (Numéro vert 116), beaucoup reste à faire. C’est cette nécessité de continuer les actions pour aboutir à de meilleurs résultats, qui a suscité cette concertation traditionnelle avec ces partenaires de premier rang, que sont les organismes associatifs, faisant du droit de l’enfant leur cheval de bataille.

La rencontre qui s’appuie sur la volonté donc du ministère, à en croire le secrétaire général, à impliquer tous les intervenants partenaires, pour une synergie d’actions, aura permis au département de partager avec ces derniers, des informations sur la situation des violences familiales faites aux des enfants du Burkina , par des communications.

A l’issue chacun des représentants de la centaine d’ONG et associations participant à l’atelier repart avec un aperçu plus clair de l’état des lieux de la situation au Burkina et non sans avoir partagé expériences et stratégies. Ils ont aussi menés des débats, afin d’apporter des observations, remises au SP /CNE sous forme de rapport d’activité.

Arba Monique Nadembega

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