Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Dans le village d’Anon, une sous-préfecture du département d’Agboville (Côte d’Ivoire), 200 familles burkinabè et maliennes sont sous la menace d’une expropriation de leurs plantations.
La semaine dernière, une opération de destruction des plantations de cacao a été initiée par M. Allo Boussé, détenteur d’une décision de justice, et qui a requis les FRCI. 4 hectares de cacao ont ainsi été détruits, pour l’instant dans cette opération qui a fait au moins deux blessés. C’est actuellement l’émoi au sein des occupants du site. Elle en appelle à l’intervention des autorités ivoiriennes et de l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire pour faire cesser ces destructions. De quoi s’agit –il ?
Destruction de plantations
Pour comprendre cette affaire, il faut remonter les années 1977. En effet, en 1977 l’Etat de Côte d’Ivoire venait de déclasser la forêt classée de la Kavi au profit des populations. La communauté Burkinabé et malienne résident dans la localité adressent une requête au préfet d’alors, M. Daouda Coubaly à l’effet de disposer d’une parcelle pour la création de plantations. L’autorité accède à la demande à lui adressée et indique aux requérants la procédure à suivre pour l’acquisition définitive des terres. La reconnaissance physique des parcelles (103 hectares) est alors confiée à la Sodefor qui en assure la délimitation et le bornage contre paiement des droits d’usage.
De 1977 à 1998, les deux communautés exploitent les terres mises à leur disposition sans le moindre problème. Elles engagent la procédure de concession définitive avec toute la lenteur due à son acquisition. Les chosent étaient en l’état quand, en 1998, M. Allo Boussé, fils du village, surgit et revendique les 103 hectares des deux communautés burkinabé et malienne. Stupéfaction générale au village. Mais avant même que les planteurs ne reviennent de leur étonnement, l’affaire est porté devant le tribunal d’Agboville.
Sans dédommagement
De rebondissements en rebondissements, parfois au rythme de l’actualité sociopolitique, la justice finit par donner raison à M. Allo Boussé. Mais que s’est-il passé réellement au tribunal ? Boule de Crystal. Seulement, en déniant la propriété des 103 hectares de cacao aux occupants actuels- alors que ceux-ci ont fourni un début de preuve qu’ils n’occupent pas de façon illégale ces terres- sans prévoir la moindre mesure compensatoire, la justice les jette en pâture.
Pour la communauté malienne et burkinabé d’Anon la pilule est dure à avaler. Ce d’autant qu’elle a dompté cette forêt pour en faire des plantations d’où elle tire depuis 1977, les moyens de sa survie. Que la justice ait décidé de ne pas leur reconnaître la paternité des terres est une chose. Mais l’autre, c’est la difficulté qu’il y a à devoir abandonner 103 hectares de plantation productive qu’on a mis toute une vie à créer sans aucun dédommagement. Que deviendront les 200 familles qui vivent de ces terres, femmes et enfants compris. Selon les planteurs que nous avons rencontrés, M. Allo Boussé leur réclamerait la somme de 20 millions pour interrompre la destruction des plantations et leur donner un temps de répit. Ce qu’ils considèrent comme un chantage éhonté.
Désemparées, les communautés burkinabè et maliennes sont abandonnées à sort. Le Conseil national des Burkinabé de Côte d’Ivoire (CNB-CI) leur avait promis son assistance, sans tenir parole. Aujourd’hui, les planteurs d’Anon appellent à l’aide l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, son Excellence Justin Koutaba. Si rien n’est fait, la poursuite de la destruction des plantations pourraient engendrer un grave conflit dans la mesure où les occupants s’organisent pour apporter la réplique.
Sir Alfred
Informateur.info
Vos commentaires
1. Le 24 mars 2014 à 11:35 En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
mes pauvres parents ne vous laissez pas faire. Il est grand temps que l’ambassadeur réagisse s’il est laba pour vous en tout cas. L’État ivoirien a intérêt à prendre le problème au sérieux s’il ne veut pas revivre les évènements de 2002.
2. Le 24 mars 2014 à 12:04, par L’étudiant En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Voici là une bonne occasion pour notre très cher médiateur international de mettre en exergue ses qualités. Nos compatriotes ont tant besoin de lui.
Le 24 mars 2014 à 16:28, par Uncitoyen En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Notre médiateur intervient lorsqu’il y’a un conflit armée ou bien la stabilité d’un pays qui est menacé. Et en même temps qu’il joue la médiation il envoie nos soldats en mission de position ou d’interposition .
Le 24 mars 2014 à 17:21, par le citoyen En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
très bien dit.mais ne t inquiète mon cher ami s il peut resoudre les problèmes des autres ce problème est comme zéro pour lui
3. Le 24 mars 2014 à 13:02, par La verité En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
merci le faso net pour atirer l opinon publique et internationale sur cette affaire car il n y a pas un burkinabé qui n apas un de ses parents en cote d ivoire cousin ou cousin eloigné
4. Le 24 mars 2014 à 13:16, par Momo En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
En cour de justice.
il est temps que les citoyens apprennent à attaquer en justice les États qui ne peuvent assurer la la sécurité et le respect de leurs droits auprès de la Cour de justice de la Cedeao. Une Nigérienne a déjà gagné contre son État pour n’avoir pas su la protéger. Il y a abus et corruption manifestement. Au-delà, il faut s’interroger sur l’efficience des instances (et surtout des hommes) chargés de la défense des Burkinabé de l’étranger.
5. Le 24 mars 2014 à 13:50 En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
je me demande si des ivoiriens peuvent acquerir aussi facilement 103 heactares au BF
Le 24 mars 2014 à 17:21 En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
je me demande si un ivoirien peut culiver 103 hectares en cote d’ivoire
Le 25 mars 2014 à 15:14 En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Le plus grand producteur de Cacao en CI est un ivoirien
Le 25 mars 2014 à 10:41, par Moussa En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
connais tu la forêt dense de cote d’ivoire ? nos parents ont bravé ces zones de genie et de tout genre de danger pour réaliser ces champs là mon type. ce n’est pas parce que je suis burkinabè que je te demande cela mais sache que quand des gens ont faits des efforts, il faut le reconnaitre et agir de façon honnête. combien d’ivoirien ont laissé leur champ dans la brousse après le depart des burkinabè qui font ’abou san = le propriétaire prend 2 part et 1 part pour le burkinabè travailleur". c’est cette manière du gain facile qui a fait que Dieu vous a donné une petite leçon de vie mais apparemment les ivoiriens n’ont rien appris.
merci et à bon entendeur salut.Dieu, le tout puissant ne somnole pas et veille sur nous donc faisons attendons. c’est grace à ces burkinabè que d’autres ivoiriens sont aller à l’école.
6. Le 24 mars 2014 à 15:51, par Marx En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
C’est bien connu, comme dit la sagesse africaine, "si tu soignes un œil, c’est avec cet œil que ton ex patient te lorgnera". Ils sont oublieux les dirigeants ivoiriens actuels. Curieusement c’est eux qui taxaient le clan Gbagbo de xénophobe. Chacun fera son commentaire de la situation. Malheureusement le "médiateur" a actuellement besoin d’un médiateur
Le 24 mars 2014 à 18:35, par Koto kotoba En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
allassane doit prendre ses responsabilite sinon c’est dommage pour son pouvoir .
Le 24 mars 2014 à 18:41, par verity En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Chers Marx,je t,invite à bien lire entre les lignes pour mieux comprendre cette situation,cette affaire remonte en 1998 date a laquelle allo bousse est devenu propriétaire.reste a notre ambassadeur de se battre afin que la vérité triomphe.arretons donc d’ incriminer les autorités ivoiriennes.point de vue traitement des burkinabé en cote d’Ivoire,je préfère le pouvoir actuel à celui de gbagbo,guehi et Bédié
Pour avoir été témoin.
7. Le 24 mars 2014 à 21:36, par Matis En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Abey pié !!! fait attention ! Dieu seul nous donne à manger ! ne l’arrache pas à ton prochain ! Fait gaffe !
8. Le 25 mars 2014 à 01:40, par wendgoudo En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
c’est le même problème qui a rongé le clan GBAGBO et autre et voyez que c’est ce que ADO a utilisé comme argument en plus de problème identitaire.
ceux qui pensent que les Ivoiriens sont dupes se trompent ! voyez comment nous gérons les histoires de simple parcelle a Ouagadougou entre nous ! autrement grillot 10 cm de parcelle de ton voisin et tu verras ce qui t’arriveras
9. Le 25 mars 2014 à 05:37 En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Il faut vite saisir la cour de justice de la CEDEAO...
Le 25 mars 2014 à 07:51, par k.yaomaxime@yahoo.fr En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
la cour de justice de la CEDEAO rend des juridictions sans effets contraignants, cette instance peut trancher en faveur de nos braves parents mais jamais ne pourra contrainte l’État ivoirien à s’exécuter. je pense qu’il vaut mieux que nos deux états discutent pour un consensus.
10. Le 25 mars 2014 à 16:04, par bayiri En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
Faso net merci pour l’information mais assurez vous de certains paramètre
Les parents qui ont une preuve valable juridiquement de détention des terres en CI ne valent pas 15%. je suis né labas , même étant fonctionnaire ici j’ai une plantation labas
11. Le 28 mars 2014 à 10:53, par bolou En réponse à : Agboville : Menacés d’expropriation, des planteurs Burkinabè appellent leur ambassadeur au secours
c’est vraiment dommage pour nos brave parents