LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

Publié le samedi 22 mars 2014 à 03h34min

PARTAGER :                          
Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Rendons hommage aux médiateurs autosaisis pour avoir pris l’initiative d’étouffer la crise qui couve, qui se profile à l’horizon et dont l’éclatement pourrait avoir des conséquences incalculables, remettre à zéro tous les efforts de développement faits pendant des décennies et rendre les lendemains incertains pour nos progénitures.

Parmi les causes réelles de l’échec de la médiation, les médiateurs ont fait cas du « manque de confiance réciproque. En vérité, c’est cela le vrai problème, identifié par le Collège de Sages en 1999 (II. DOMAINE POLITIQUE ET ADMINISTRATIF - 2.1. Principales causes de la crise - 2.1.12. La rupture de confiance entre gouvernés et gouvernants). Les Sages poursuivent en ces termes : « Le vrai dialogue suppose ouverture d’esprit, disponibilité, honnêteté, sens de la responsabilité et de l’écoute ». Depuis ce temps, qu’ont fait les commanditaires-destinataires des travaux de ce Collège pour restaurer la confiance rompue ?

Même sans le confesser eux-mêmes, le Groupe des médiateurs en a été victime. Certains analystes ont pensé que la transparence voulue et cultivée par le Groupe tout le long de leurs négociations a été excessive et a été dans une certaine mesure une des causes de l’échec. Quand ce qui se passe dans les coulisses lors d’un processus de médiation se retrouve sur la place publique avant qu’on ne soit parvenu à un consensus, mettant à nue les positions des uns et des autres, l’aboutissement devient difficile.

Le groupe de médiation le sait très bien, puisque qu’ils ont tous été membres du Collège de Sages et ce n’était pas comme cela qu’ils avaient travaillé. En fait, ils ont conscience que la crise de confiance s’est aggravée, et que eux-mêmes pourraient ne pas bénéficier d’un minimum de confiance, de crédit pour mener à bon port leur initiative, tant de la part des acteurs politiques que de l’opinion nationale en général. Alors, il fallait suffisamment de transparence dans leur approche, de sorte qu’en cas d’échec, l’opinion publique puisse au moins reconnaitre qu’ils ont essayé.

Nonobstant l’origine de la médiation qui continue de faire polémique (commanditée ou par auto-saisine), c’est l’intention affichée au départ et les résultats auxquels on serait parvenu qui importent.

Cependant ce nous parait peu indiqué, peut-être même un excès, que de traiter toute référence aux recommandations du Collège de Sages de « manœuvres de diversion » Nous comprenons cela difficilement, surtout de la part d’éminentes personnalités qui ont fait partie de ce Collège de Sages dont la mise en œuvre de certaines recommandations ont permis à notre pays d’éviter le pire à un moment très difficile de son histoire. A moins que ces éminences admettent aujourd’hui que certaines d’entre elles n’étaient pas d’accord avec ces recommandations.

Au risque de reprendre ce que nous avions dit dans un article publié dans l’Observateur Paalga du mercredi 26 février 2014 sous le titre « Pourquoi l’opposition doit rester plus que jamais vigilante » et dans le Pays du 28 février sous le titre « On ne peut pas continuer à changer les règles du jeu a mi-chemin », « pour peu qu’on ait de la considération pour les Sages qui ont sauvé ce pays du naufrage en 1999, personne ne reviendrait sur cette question [l’article 37] qu’elle a déjà tranchée définitivement. En effet à analyser de prés, certaines situations de crise aujourd’hui, y compris celle relative a l’article 37, sont la conséquence de la mise en œuvre sélective, ou de la mauvaise mise en œuvre ou simplement de la non mise en œuvre de recommandations et propositions du Collège de Sages ».

Encore un morceau choisi : « 2.3.1. Revenir sur la modification de l’article 37 de la Constitution et y réintroduire le principe de la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs. En effet, sa révision en 1997, quoique conforme à l’article 164 alinéa 3 de la Constitution, touche à un point capital pour notre jeune démocratie : le principe de l’alternance politique rendu obligatoire par le texte constitutionnel de 1991 » Que peut-on dire de plus ? A force de vouloir expliquer ce qui est clair, on court le risque de le rendre obscur. Peut-être ceux qui refusent obstinément et délibérément de respecter le résultat d’un consensus comprendront un jour qu’on ne peut pas continuer à nier l’évidence.

Les sages, qui étaient au nombre de 16 y compris les médiateurs ‘autosaisis’, ont planché pendant au moins quarante cinq (45) jours pour accoucher de leurs propositions et recommandations. Par la suite, la Commission pour la Réconciliation nationale, mise en place le 11 novembre 1999 par un décret présidentiel (décret n° 99-418/PRES/PM), composée de vingt (20) membres et de quatre (04) facilitateurs et installée le 23 novembre 1999, a déposé son rapport le 22 février 2000, soit après trois mois de dur labeur. Elle avait pour mission de : « - examiner les différents dossiers de crimes économiques et ceux résultant de violences en politique impunis, de 1960 à nos jours, et indiquer des orientations pour leur traitement ; - formuler des propositions pour la consolidation de l’exercice des libertés publiques ; - proposer des modalités de mise en œuvre de la réconciliation nationale"

C’est la mise en œuvre d’orientations que cette Commission a proposées comme résultant du travail abattu par le Collège de Sages, qui a gérer la crise réelle, profonde et structurelle qui a secoué notre pays du 13 décembre 1998 a 2000. Et cela, quand bien même cette mise en œuvre a été faite de façon partielle et sélective. Par exemple, en lieu et place d’une « Commission Vérité et Justice pour la Réconciliation Nationale », c’est une Commission pour la Réconciliation Nationale qui a été mise en place ». Les dimensions vérité et justice ont été occultées et ce, jusqu’à ce jour.

Les médecins nous conseillent pourtant qu’une prescription contre un mal est un tout. On ne choisit pas de prendre certains produits au détriment d’autres. Autrement, il y a rechute et le mal devient plus résistant et donc plus difficile à traiter. Et généralement quand on revoit le médecin, avant de prescrire un nouveau traitement, il cherche d’abord à savoir si la prescription précédente a été correctement suivie. C’est notre passé, pas si lointain, qui nous rattrape. Si nous ne prenons pas notre courage pour vaincre nos peurs et faire face à nos responsabilités aujourd’hui, chaque jour, chaque mois, chaque année qui passe rend le mal davantage difficile à traiter. Or tôt ou tard, il faudra le traiter, même par chirurgie ou par césarienne. Tôt ou tard.

Quand sortir devient inéluctable, la porte de sortie qu’on contribue à façonner pour soi, est toujours meilleure a celle que d’autres façonnent pour vous. A tout seigneur tout honneur ! C’est tout le sens du SCENARIO D’HONNEUR contenu dans les propositions du Groupe de médiation. Comme la indiqué le Groupe de médiation, quel que soit le scenario choisi, nous aurons besoin d’accompagnement. Mais nous pensons que l’option qui a plus de chance de bénéficier de l’accompagnement de sages, c’est le SCENARIO D’HONNEUR.

En effet ce sont nos peurs qui nous conduisent souvent dans des situations dramatiques qu’on aurait pu éviter avec un peu plus de courage et de réalisme. Mais nous sommes de simples humains, et avoir peur est de l’ordre de ce qui est naturel, quand il y a des motifs d’avoir peur. C’est pour cela que nous avons besoin de l’accompagnement de personnes exceptionnelles, comme nos sages et nos médiateurs, capables d’écoute, de compréhension par anticipation mais aussi et surtout d’empathie.

Pouvoir être à la fois à la place des victimes, des proches des victimes, mais aussi des coupables ou présumés coupables et leurs proches, tout en demeurant à leur place de sages. Il y a des torts que l’humain de peut jamais réparer. On prend alors le courage de se faire accompagner pour reconnaitre son tort, demander pardon et promettre de ne plus recommencer. La suite sera toujours plus humaine, plus humaniste que si rien n’est entrepris du tout.

Nous sommes persuadés que dans notre société burkinabè, il y a des personnes qui peuvent accompagner ce genre de processus. Il faut les identifier, les approcher pour savoir à quelles conditions elles peuvent le faire.

En conclusion, nous citons d’abord un extrait du rapport de la Commission pour la Réconciliation nationale : « Des veuves et des orphelins, des pères et des mères, des sœurs et des frères de victimes illustres ou anonymes de la violence en politique, ainsi que des citoyens ayant subi des torts multiples et divers, ont accepté de témoigner et d’aider la commission tout au long de sa lourde et délicate mission. L’effort de sérénité, de dignité, de hauteur de vue pour dépasser la haine et l’esprit de vengeance qui a caractérisé ces auditions terribles mérite d’être fortement souligné.

La commission a eu la preuve que les femmes et les hommes de notre pays veulent collectivement et incontestablement aller vers une saine et véritable réconciliation nationale, si les conditions minimales sont réunies » *1 et enfin l’appel du Groupe de médiation : « Le groupe de médiation lance un appel à tous les acteurs politiques pour que, dans un sursaut de patriotisme, de pragmatisme et de responsabilité, ils placent l’intérêt supérieur de notre pays au-dessus de toute autre considération afin de préserver la paix, la stabilité et la cohésion sociale » *2

*1 : Extrait du Rapport de la Commission pour la Réconciliation nationale (C.R.N.) mise en place par le 11 novembre 1999, par décret n° 99-418/PRES/PM, qui a déposé son rapport le 22 février 2000.
*2 : Extrait de la conclusion de la conférence de presse animée par le groupe des médiateurs, le lundi 10 mars 2014 a Ouagadougou

Cynthia Benao benao_cynthia@yahoo.com

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 21 mars 2014 à 20:20, par vérité no1 actuellement à Silver Spring En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Il ya effectivement une crise de confiance au niveau de la médiation actuelle. Ces médiateurs autosaisis travaillent pour la cohésion sociale tout en voulant faire plaisir à Blaise, alors il faut dire la vérité.

    • Le 22 mars 2014 à 14:56, par Kaboré Ludovic Ismael de Tanghin En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      il faut revoir tes analyses cher vérité .nous avons tous vu que les médiateurs n’avaient pas de parti pris .c’est surtout la mauvaise foie de l’opposition qui ne voulait pas que les choses avancent , ce qui a consacré l’échec de cette médiation .

    • Le 22 mars 2014 à 23:30, par JMB En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      Quoi qu’il en soit, "Le groupe de médiation" a bel et bien pris ses responsabilités pour le bien du pays.
      Personne ne saura dire que rien n’avait été fait.
      Notre pays, le Burkina Faso, celui des hommes intègres, mérite bien mieux que cela.
      Que chacun des protagonistes se respecte et revienne sur la table de la médiation. De grâce, ne livrons pas notre cher pays à ceux qui souhaitent le voir déstabilisé et dans le feu et le sang. Un simple coup d’oeil chez les voisins suffira à en juger et à prendre conscience.
      Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso.

  • Le 21 mars 2014 à 20:41, par Naaba premier En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Je conseil vivement au president Blaise Compaore de reflechir un temps soit peu et d’utiliser son intelligence pour choisir le SCENARIO D’HONNEUR afin de preserver ce qu’ils appelent pour ne pas ramener le pays a la case depart.

    • Le 22 mars 2014 à 15:19, par Kaboré Ludovic Ismael de Tanghin En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      AU CONTRAIRE NAABA c’est plutôt vous qui voulez ramené la pays à la case départ .
      force est de connaitre que c’est l’opposition qui est semeur de trouble .au moment où l’on cherchait des solutions , vous cherchiez à monter la population contre le président de la république et aussi contre les institutions de la république .

      • Le 23 mars 2014 à 01:47, par Polpol En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

        Mes chers compatriotes, sans être d’un bord politique quelconque, vous conviendrez avec moi que l’alternance est un élément fondamental de la démocratie que tout homme politique se doit d’accepter s’il ne veut être en déphasage avec soi même.Alors, admettre cette évidence lorsque l’on semble être en position de faiblesse et se dédire aussitôt que la situation se normalise s’appelle "se jouer d’une nation toute entière". Mes chers compatriotes,nous n’avons que nos esprits pour implorer le bon Dieu afin qu’il nous épargne d’une déchirure brutale.Rien ne justifie un tel jeu de cache-cache fût-il la peur !

      • Le 23 mars 2014 à 13:26, par le phenix En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

        mon ami,tu alignes des mots sans sens. je me demande si tu comprends ce que ton propre cerveau a produit. il ne s’agit pas d’etre contre ou pour blaise mais de lui faire respecter la constitution et le rappeler qu’il doit respecter sa parole. les grands hommes sont ceux qui respectent leur parole. au contre vous et moi devons l’aider a sortir par la grande porte au lieu de l’induire en erreur. vous pensez l’aider sans savoir que vous lui faites du tort. VOUS ETES SON ENNEMI NUMERO 1. heureusement que blaise ne va pas vous ecouter car il suivra la voie de la sagesse parce qu’il a recu une bonne education et aime son pays.

      • Le 24 mars 2014 à 15:23, par vwla En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

        Dit moi KABORE ;ZAKARIA t done combien a tanghin la ba ?sach q les povre sous n peuvent te permtre de gerer un foyer. blaise a foutu notre generation en brousse.de grace luttons pour nos enfants.laissons pour eux un burkina digne paisible.si non ton enfant risque de te demander un jour se que tu as fais pour lui.

  • Le 21 mars 2014 à 21:06, par entouca En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    ton analyse du jeu politique en vaut son pesant d’or. j’ai beaucoup apprécié les exemples qui attestent certains faits dont je n’ai pas besoin d’y insister. nos acteurs politiques doivent parvenir a une entente pour éviter de plonger ce pays qui nous est si cher dans un chao. ce sursaut patriotique, incombe d’abord à SEN Blaise COMPAORE, qui a donne des espoirs de bonheur a des pays qui étaient en guerre.la logique, est qu’il s’applique a lui même plus de rigueur pour éviter qu’une quelconque suspicion de crise ne plane sur les horizons du Burkina Faso. il en a les moyens. nous voulons bien l’écouter. j’ai eu beaucoup d’estime pour le groupe de médiation même si la situation ne l’a pas permis de mener a terme sa médiation. c’est ça l’anticipation pour éviter le pire. je prie pour ces pauvres fils du pays qui croupissent encore dans la misère. qu’aucune quelconque dérive ne perturbe leur quiétude.

    • Le 23 mars 2014 à 02:09 En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      Une entente sur le dos de la loi fondamentale ? On dirait que les gens n’ ont pas compris que la constitution est vraiment sacree. Pourquoi Blaise veut faire un 5 eme mandat pour moi ?
      1er mandat : 1987-1991
      2eme mandat : 1991- 98
      3eme Mandat : 1998-2005
      4eme Mnadat : 2010- 2015
      5eme Mandat : 2015 ????NON. Missie. Faut descendre. On a arrive a le destinachon.Terminus
      C’est quelle gourmandise encore ?
      Derrida 2

  • Le 21 mars 2014 à 21:37 En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    On ne reproche rien au beau travail abattu par nos sages en 1999. Ce qui était incompréhensible c’est de constater que ces recommandations ont été bafouées par blaise compaoré et sa racaille. donc ce qui était sidérant,c’est de voir quelques membres de ce collège de sages revenir pour nous proposer une nième médiation2014 en se qualifiant d’auto saisis. c’est vraiment se foutre de la gueule du monde d’autant que s’ils étaient de bonne foi,la sagesse vaudrait qu’ils partentent dire à blaise compaoré de respecter son peuple,de respecter la parole donnée mais non,ces fauteurs de trouble comme jbo viennent comme des Zorro pour nous parler de "lenga" et tutti quanti. heureusement que leur braquage a accouché un flop monumental grâce à la vigilance de l’opposition. merde,merde,merde à ces 3 vendus avec leur médiation2014 de merde pour distraire le peuple.

  • Le 21 mars 2014 à 21:56, par Tien Tigui En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Quand on a un chef spécialiste des louvoiements. Qui dort quand ce n’est pas du tout le moment : référence au carnage du 15 octobre 1987 qui lui a pourtant ouvert l’accès au trône. Qui veut manger son piment dans la bouche des autres car ce sont plutôt les autres qui veulent de lui, mais pas lui de ce pouvoir usant. Qui a toujours le beau rôle, mais jamais les autres. Que voulez vous que les autres fassent ? Qu’ils se fassent harakiri en y allant avec couteaux aiguisés ? Ce n’est pas le but. Il s’agit ici de sauver la république. Non de se compromettre. Ni de perde du temps dans des mascarades juste pour faire plaisir aux princes du jour et a leurs alliés et complices de tout acabit. On ne peut aider une personne a prendre une sortie honorable que si l’honneur a un sens pour elle !?

  • Le 21 mars 2014 à 22:02, par ka En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Si vraiment le présidente Blaise Compaoré et son FEDAP/BC plus son CDP veut jouer la transparence et maintenir la paix au Burkina c’est de respecter la lettre et l’esprit de l’article 37 de la constitution qui interdisent de briguer 3 mandat présidentiels consécutifs. Le peuple Burkinabé doit appliquer la sécurité juridique qui couvre notre article 37, et si le Président et son frère prenne en otage le peuple avec leur referendum qui sera à 100% une manipulation, un soulèvement populaire sera légitime, car ce referendum sera volontairement une pression pour violer la limitation du mandat présidentiel rendu obligatoire par la constitution de 1991 conforter et signer par le collège des sages notre référence de démocratie et qui ne sont pas à reprocher. Ils ont travaillé pendant 45 jours et hausser le ton et trancher dans leur rapport du 30 juillet 1999, à la page 14 au titre des recommandations, paragraphe 2.2.2.2 de respecter les règles du jeu démocratique et accepter le principe de l’alternance politique tant au niveau des institutions que des partis politiques. Et dans leurs propositions de solution finale confirmer et signer à la page 16, au paragraphe 2.3.1 les sages ont demandé ceci : Revenir sur la modification de l’article 37 de la constitution et y réintroduire le principe de la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs, et qui est conforme à l’alinéa 164 alinéa 3 de la constitution, surtout qui touche a un point capitale pour notre démocratie : le principe de l’alternance politique rendu obligatoire par le texte constitutionnel de 1991.
    Le Burkina n’est pas en crise, les juristes et le collège des sages ont fait un bon travail pour sauver le président Blaise Compaoré du lynchage par son peuple à cause de l’assassinat gratuit du journaliste Norbert Zongo. Le président Blaise Compaoré était le premier citoyen a accepter et signer constitutionnellement la limitation du mandat des présidents, qui dit qu’un président qui a eu ses 2 mandats doit se retirer, se reposer 5 ans et peut-être revenir plus tard pour se représenter. Les choses sont claires, l’article 37 interdit Mr. Blaise Compaoré de se représenter. Si maintenant avec son parti il veut utiliser l’influence du pouvoir pour un referendum truqué, c’est une manipulation, et le refus du peuple sera légitime.

  • Le 21 mars 2014 à 22:05, par medher En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Merci ma soeur tout est bien dit.

    • Le 22 mars 2014 à 10:06, par hy En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      moi je ne vois rien traitant de notre situation elle dit ce que nous connaissons ,veuillez nous apporter de nouveau dans vos écrits sinon si c est pour nous faire savoir vous sentiments je voudrai que chacun de nous en possède on ira au référendum et tout serait terminé vive le référendum

  • Le 22 mars 2014 à 00:29, par Badr@ly En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Un article lympide comme l’eau de roche et aussi digeste que le lait maternel !!!

  • Le 22 mars 2014 à 01:32, par SOLDIER En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    NOUS militaires et policiers radiés sommes avec le peuple.NOUS avons bcp d comptes.te ici.

    • Le 22 mars 2014 à 08:24, par CB En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      Merci a toutes et tous ceux qui luttent pour que la constitution soit respecte a la lettre .en tant que militaire nous Avons l obligation De faire respecter la constitution De Notre chere patrie et gare a celui qui pense nous utilised contre nos frees et soeurs .un homme prevenun vau deux.

    • Le 22 mars 2014 à 08:57, par bertyam En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      "Tot ou tard nous guérirons par chirurgie ou par césarienne" bien dit : Seulement nous prions que cela ne soit pas sans anasthésie, ce qui rendrait la douleur insupportable. Que Dieu donne la sagesse aux dirigeants de ce pays pour notre bien à tous. Amen

    • Le 22 mars 2014 à 08:58, par le pays réel En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      Grand’homme qu’est L’émérite archevêque Anselme T. SANOU ! votre contribution et hauteur de vue pendant les travaux de collègue des sages suite à l’assassinat crapuleux du journaliste Norbert ZONGO ne sont point passées inaperçues. En plus de l’action collective, nous n’avions douté en aucun moment comment votre touche personnelle a été exceptionnelle ! Depuis lors, vous aviez toujours attiré l’admiration hors du commun dans toutes les œuvres que vous aviez entreprises ; ce fut le départ d’une révélation hors pair d’une personnalité dont les actions étaient guidées par l’amour de Dieu, de l’Homme, de sa patrie, de l’avenir et du devenir. Aujourd’hui, le pays a encore besoin de votre expertise, une expertise dont nul ne doutera de sa sincérité. On peut se tromper mais au moins qu’on se trompe dans la sincérité. Comme l’ont relevé tous, l’une des dimensions de l’actuelle crise est le manque de confiance entre les deux camps (opposition et majorité) d’une part et et avec les médiateurs d’autre part.
      J’ai personnellement été très réservé quant aux chances de succès de cette médiation pour la simple raison que si le Président Blaise COMPAORE n’a pas respecté l’application des conclusions d’une commission de réconciliation nationale qu’il a mise en place par DECRET PRESIDENTIEL, je m’imagine quelle considération, il pourra avoir à l’égard des personnes qui disent s’être auto-saisies ! En aucun cas, cela ne l’engage, nullement !
      En conclusion, je pense sans me tromper qu’une véritable démocratie devrait capitaliser ou tenir compte des grands consensus nationaux tels que celui issu des travaux du collègue de Sages (suite à l’assassinat de Norbert ZONGO). C’est pourquoi, dans ce contexte précis de crise autour de l’interprétation diversifiée selon les camps de la légalité, de la légitimité et de l’opportunité de la révision de l’article 37, la nation burkinabè devrait vous donner la parole (vous, membres de collège des sages) pour que vous tranchez définitivement et donnez le sens réel que vous aviez voulu donner à cette disposition.

    • Le 22 mars 2014 à 10:16, par bamou En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      Accepter un referendum serait noyer l’âme de tous les burkinabé à commencer par nos sages nos anciens religieux . Le référendum serait que tous les burkinabé ont accepté de tuer deux fois Norbert Zongo. Alors au Burkina Faso plus jamais ça veut dire quoi ?
      Évitons d’être ridicule aux yeux du monde, c’est que nous avons noyé notre burkindi ,sauvons nos âmes pour l’honneur des futurs générations.

    • Le 22 mars 2014 à 11:36, par LTD barry En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      et c est justement la cause de ta radiation ,tu es loin d être un soldat exemplaire si tu étais un ,alors laisse moi te dire quelque chose ;
      tu vas tout suite arrêtez d écrire ces genres de choses parce que je sais que tu n es pas soldat ,sinon tu auras ce tu cherches ,tu panses être caché ? tun es pas loin de moi !!! a toi de voir

  • Le 22 mars 2014 à 08:19, par Pato En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Très bonne analyse claire et propre on sent qu’il ya eu de la recherche et une grandeur d’esprit dans l’ecrit tu fait oneur aux journaliste burkinabè cè pas comme certains qui vomissent dans leurs écrits

  • Le 22 mars 2014 à 09:11 En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Merci Cynthia. C’est la pure vérité et j’espère que ceux/celles qui refusent de voir sauront qu’ils/elles foncent dans le mur avant qu’il ne soit trop tard.

  • Le 22 mars 2014 à 10:57, par minimzanga En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    c’étaient les propos de Norbert zongo en 1998 sur l’assassinat de david Ouédraogo. Et il a été tué. Que vient faire la photo de monseigneur Anselme dans ton écrit ?

  • Le 22 mars 2014 à 18:35, par ciudad juarez En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    kaboré ismael quoi de tanghin, tu perds ton temps ! Tu veux préserver tes intérêts ? Soit ! Mais stp, fais-le avec grâce et élégance. La vie du Faso ne tourne pas autour d’un individu(de surcroît mortel), encore moins autour de vautours qui ont pillé et qui espèrent continuer de piller le Faso. Tout cela est fini. Le peuple reprendra son destin en main en 2015, n’en déplaise ! Et sans référendum siou plaît ! Ne vous méprenez pas, il n’y aura aucune violence dans ce pays ; le peuple burkinabè est assez mâture pour se laisser piéger par des va t’en guerre . C’est cela aimer son pays ? Faites une introspection, vous comprendrez que les intérêts du Faso doivent passer avant les intérêts bassement égoïstes d’une "certaine catégorie de personnes". Honte à eux !!!!!!!!!!!!!!!!! Sans rancune !!!!!!!!!!

  • Le 22 mars 2014 à 18:48, par ciudad juarez En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Il faut vraiment être de mauvaise foi pour prôner un référendum aujourd’hui. Les priorités sont ailleurs ; et pourquoi le faire pour un seul individu, fut-il blaise compaoré ! Il n’est pas mortel lui ? N’ y a t-il pas des personnes capables de relever le challenge en 2015 ? C’est ridicule de vouloir déifier un seul individu. Le CDP n’est il pas plein de cadres honnêtes et compétents ? Siou plaît, arrêtez de toujours raisonner comme au temps des "grands timoniers" et autres "pères fondateurs". Ce temps est définitivement révolus, n’en déplaise aux nostalgiques

    • Le 24 mars 2014 à 12:12, par Vrai bobo En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

      Merci ciudad juarez. Les gens comme Ismaël de tanguin ou de zagtouli, que sais-je encore, qui défendent bec et ongles dehors l’idée du référendum, ils ne méritent pas notre attention. Est ce que des tarés avec du mou de veau dans le crâne sont capables d’analyses objectives devant des intérêts partisans ? Le peuple est mature et conscient de toutes les duperies cyniquement ficelées qu’on s’apprête à lui servir. Mais çà ne passera pas.

  • Le 22 mars 2014 à 19:55, par SID NOOMA En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    A Mr Kaboré Ludovic Ismael de Tanghin,
    Apparemment vous êtes trop jeune, lettré mais pas intellectuel. Un REFERENDUM c’est quand ça concerne plus d’UNE PERSONNE. Ici le REFERENDUM ne concerne qu’un seul individu : COMPAORE Blaise.
    ""Reste l’argument du prétendu droit de Blaise COMPAORE, citoyen qui reproche que l’on veuille par cette limitation, l’empêcher de jouir d’un droit reconnu à tous les citoyens"". Il faudra envoyer une mission internationale pour dire clairement à COMPAORE Blaise à l’Etat Civil qu’il ne s’agit pas de lui citoyen qui aurait pu être cultivateur à Réo, mais simplement que l’article 37 concerne toute personne qui aurait fait deux mandats consécutifs de 5 ans comme PRESIDENT DU FASO. Donc c’est clair que le COMPAORE à l’Etat Civil dont je parle plus haut n’est pas du tout concerné. MAIS TOUTE PERSONNE AYANT FAIT DEUX MANDATS CONSECUTIFS COMME PRESIDENT DU FASO.
    Du reste, il faut expliquer cela en mooré à certains ou en bissa à d’autres.
    RAPPEL :
    Du septennat au quinquennat, quand on disait que la loi n’est pas rétroactive, c’était pour qu’elle ne concerne pas que COMPAORE Blaise.

  • Le 23 mars 2014 à 01:37, par ark2dieu En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    Mon cher Kabore de tanghin, c`est desolant tes analyses. Est-ce de mauvaise foi le fait que l`opposition demande au parti dit du pouvoir de se faire mandater par blaise ? Je me dis que si ce parti etait celui du president et qu`il representait reellement ce president, il n`ya pas vraiment de quoi que ce parti soit incapable de disposer d`un mandat de blaise. Il est a noter que le fait etait simplement que le cdp confirme qu`il est bien present au nom de blaise. Normalement le president devait etre present, je te signale. Soyons realistes ! Rien ne prouvait que accepterait toute conclusion issue de la mediation. Et pourtant c`est lui le principal concerne. S`il n`avait pas eu l`idee de se maintenir au pouvoir, on n`en serait pas la. Conclusion : c`est juste parti d`hypocrites.

  • Le 23 mars 2014 à 12:08, par bb En réponse à : Mais au fait, que reproche-t-on aux recommandations du Collège de Sages de 1999 ?

    toutes mes félicitations à l’archevêque ! il a analysé la situation qui prévaut actuellement au faso ds toutes les dimensions avec le meilleur tact pour préserver le pays d’une éventuelle crise.Espérons que son message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd."la paix n’est pas un vain mot mais un comportement"disait le président Félix H Boigny.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance
Burkina : De la maîtrise des dépenses énergétiques des Etats
Burkina Faso : Combien y a-t-il de langues ?