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Sourou : Faire du niébé, le coton de la province

Publié le jeudi 20 mars 2014 à 18h20min

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Sourou : Faire du niébé, le coton de la province

La 5e édition de la foire du niébé de la province du Sourou se tiendra du 28 au 29 mars 2014 à Tougan et à Toéni. A une semaine de l’évènement, le comité d’organisation a tenu une conférence de presse, le 19 mars, pour informer ses partenaires et les populationsdes provinces concernées sur l’état d’avancement des préparatifs. Organisée par l’Association Yiyè des femmes du Sourou, l’édition 2014 a pour thème : « Niébé et femmes, facteurs d’intégration pour la résilience des populations ».

Premier producteur de niébé dans la Boucle du Mouhoun avec une performance de 40169 tonnes en 2013, la province du Sourou, vaste de 5765 km2, abrite depuis 2010, la foire du niébé. Une manifestation annuelle organisée par l’Association Yiyé des femmes du Sourou. Après Tougan en 2010 et 2011, Kiembara en 2012 et Djouroum en 2013, cette année, l’évènement est organisé simultanément àTougan et à Toéni (commune rurale de la province). A quelques jours donc de cette fête du niébé, le comité d’organisation a tenu à rassurer les différents acteurs – partenaires et populations des provinces concernées – sur la tenue de la manifestation. Il a également dévoilé le programme des activités.

Ainsi, deux conférences publiques, l’une portant sur le « paludisme » et l’autre sur « les foyers Roumdé, pour la réduction de la coupe du bois  » ; et une soirée culturelle auront lieu à Tougan, chef-lieu de la province du Sourou,le vendredi 28 mars 2014. Selon Mme Clémentine DABIRE, présidente de l’association Yiyé, le choix de ces thèmes, quoiqu’il n’ait aucune relation avec celui de la foire, se justifie par le fait que les centres d’intérêt de son association sont plus axés sur le volet santé et environnement.

La foire s’internationalise

La foire à proprement parler aura lieu le lendemain 29 mars à Toéni, localité située à une cinquante de kilomètres de Tougan. Placée sous la présidence du Colonel Mamadou Djerma, Grand chancelier des ordres burkinabè et du parrainage d’Andrea REIKAT, conseillère technique principale du FAFASO/GIZ, cette 5e édition se connaîtra la participation des femmes de la commune frontalière de Baye en république du Mali.

Une centaine de stands

Vu l’engouement des femmes pour la filière niébé en général et de la foire en particulier, les organisateurs ont prévu une centaine de stands (contre 50 à la dernière édition) et espèrent voir affluer plus de 1000 visiteurs. A une semaine de l’évènement, « tout est déjà prêt », selon le président du comité d’organisation,Amadou KABA.

Depuis la première édition, les femmes du Sourou ont toujours montré un intérêt manifeste pour cette foire. Toute chose qui a conduit à un accroissement considérable de la production de cette plante légumineuse. Pendant que la production oscille entre 7000 et 11 000 tonnes dans les autres provinces de la région, la province du Souroutourne autour de 50 000 tonnes depuis le début de la foire.Pourtant en 2007, la productionn’était qu’à 7000 tonnes. Mais, elle a atteint le pic de 59 965 tonnes en 2012, avant de rechuter cette année du fait des aléas climatiques.

Un marché florissant

« Avec l’accompagnement de l’INERA, de l’Etat et de ses partenaires, nous sentons que les femmes commencent à intégrer les techniques de production. Elles sont encouragées par le fait que le marché est florissant. Tant au plan national qu’à l’international, il y a des espaces à prendre  », se réjouit Clémentine Dabiré/Binso, la présidente de l’Association Yiyè.

En équipant les femmes de la province en matériel agricoles (charrues, charrettes…), les organisateurs de la foire entendent « faire du niébé, le coton de l’autre partie de la région de la Boucle du Mouhoun ». Le Sourou étant la seule province de la région où le coton n’est pas cultivé.

Ainsi donc, le rendez-vous est donc pris le vendredi 28 et le samedi 29 mars dans le Sourou pour la valoriser le niébé et promouvoir davantage sa culture.

Moussa Diallo et Herman Frédéric Bassolé (Stagiaire)

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 mars 2014 à 10:58, par Tampin En réponse à : Sourou : Faire du niébé, le coton de la province

    Du courage. Le Niébé sera notre coton, sinon même mieux car le niébé ne gatte pas la terre et personne ne s’endette énormément comme pour le coton.
    Que l’état s’investisse plus et aide cette brave dame qui se bat vraiment pour le Sourou. Arrêtons les conneries politiques et une fois au moins, l’état doit penser au Sourou, toujours délaissé. Merci Mme DABIRE (c’est Dagari ?)

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