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8 mars 2014 Bobo : Les femmes de l’UPC se sont mises en marge des djanjoba

Publié le lundi 17 mars 2014 à 01h29min

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8 mars 2014 Bobo : Les femmes de l’UPC  se sont mises en marge des djanjoba

Les femmes du parti du lion, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont marqué la journée internationale de la femme par une autre activité plutôt que d’organiser un djanjoba. Il s’agit d’un don de sang suivi d’une conférence sur le rôle et la place de la femme en politique qu’elles ont organisé le samedi 15 mars 2014 à Bobo-Dioulasso.

« Nous sommes fatiguées de danser les djanjoba », a lancé une militante de l’UPC après avoir donné son sang. Environ 100 poches de sang ; c’est en effet, ce nombre qu’entendaient fournir les militantes de l’Union pour le progrès et le changement au centre régional de transfusion sanguine (CRTS), à l’occasion de la commémoration de la journée internationale dédiée à la femme. Pour des raisons diverses, ce sont 36 poches sur 52 femmes inscrites, qui ont été cueillies. Un record, à en croire les responsables du CRTS, qui confie n’avoir pas encore enregistré ce nombre depuis qu’ils organisent les opérations de don de sang. Entre causeries et ambiances festives d’un jour, des militants manifestaient leur joie et leur fierté de contribuer à sauver des vies, particulièrement les femmes enceintes et les enfants. Elles sont se mobilisées au siège du parti pour communier autour des questions de promotion et contribution de la femme dans le développement socioéconomique, politique et culturelle du pays. Pour elles, le 8 mars peut être fêté de plusieurs manières. Ont-elles, elles, préférée de la fêté en différée à travers le don de sang et les échanges nourrissant l’intelligence, plutôt que de s’adonner au djanjoda qui n’a aucun, impact sur l’épanouissement de la femme. «  Il est vrai que l’ambiance festive n’est pas mauvais en soi, mais nous pensons qu’il existe bien d’autres activités qui peuvent être bénéfique pour la femme et partant pour la consolidation de la santé, le rayonnement de l’économie », explique Traoré/Kantiono Madeleine, conseillère à l’arrondissement n°5 de Bobo-Dioulasso. C’est pourquoi, a-t-elle par ailleurs, appelé à mettre fin au djanjoba qui semble être d’une époque révolue.

Susciter l’amour de la politique aux femmes

L’un des objectifs de la conférence sur « le rôle et la place dans la politique au Burkina », est de susciter l’envie des femmes à militer dans les formations politiques, particulièrement dans l’UPC. Pendant plus d’une heure d’horloge, Mme Sirima Mariam, chargée de la mobilisation féminine a passé en revue l’essence du 8 mars. C’est, a-t-elle expliqué à ses semblables, le résultat d’une longue lutte menée par des femmes pour réclamer de meilleures conditions de travail et le droit au vote. Ensuite, est-elle revenue sur le rôle et la contribution des femmes dans la politique, les contraintes liées à leur participation et enfin les défis à relever. « A l’UPC, nous pensons à comment les femmes doivent s’organiser pour mieux jouer leur rôle dans le développement socioéconomique du Burkina. C’est pourquoi le djanjoba n’a pas sa place dans nos activités », indique la conférencière. Les défis à relever au sein de l’UPC, reste à faire en sorte qu’il ait le maximum de femmes dans le parti de Zéphirin Diabré, car révèle Mme Sirima, leur participation est encore minime pour des raisons d’appréhension, de manque de confiance, de pesanteurs socioculturelles et bien d’autres. Aussi espèrent-t-elles alors qu’au sortir de ces échanges, elles puissent à leur tour relayer l’information auprès d’autres femme afin qu’elles s’intéressent à la politique, gage pour elles, d’être présentes dans les instances de prise de décisions importantes.

Bassératou KINDO

Pour le Faso.net

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