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Visite de l’ambassadeur de France à l’Enaref : la formation au cœur des enjeux

Publié le mardi 11 mars 2014 à 20h59min

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Visite de l’ambassadeur de France à l’Enaref : la formation au cœur des enjeux

Mardi 11 mars, l’ambassadeur de France, Gilles Thibaut, accompagné d’une délégation d’experts, a visité l’École nationale des régies financières (Enaref) dans le but de raffermir les liens de coopération déjà existants entre Paris et cet établissement de référence. Premier ambassadeur à faire le déplacement, M. Thibaut a évoqué la possibilité de mettre à la disposition de l’école un fonds de soutien prioritaire et de l’aider à la formation de son personnel enseignant.

Opérationnel depuis 1994, le site de 8 hectares qui abrite le centre de formation de l’Enaref comprend un certains nombres d’infrastructures permettant aux 1100 élèves issus de 13 nationalités différentes d’étudier dans des conditions plutôt correctes. Lors de sa visite, l’ambassadeur de France, M. Gilles Thibaut et les membres de la délégation qui l’accompagnaient ont pu découvrir, entre autres, une salle de classe, la bibliothèque et l’une des deux salles informatiques de l’école. « C’est très important pour nous de savoir comment vous fonctionnez », a déclaré M. Thibaut lors de son intervention. Soucieux de rappeler l’importance du rôle de l’école au niveau de sa formation professionnelle, il a également précisé que «  le développement économique et la bonne marche de l’État repose sur les fonctionnaires qu’elle forme à tous les niveaux ».

Une troisième salle informatique

Comme l’a précisé M. Nébila Amadou Yaro, Docteur en droit et Directeur général de l’Enaref, l’ouverture de plus en plus importante de l’établissement à l’étranger et l’accroissement de la demande qui en découle nécessitent néanmoins des aménagements supplémentaires. Concrètement, il faudrait, selon lui, ouvrir une troisième salle informatique afin de mieux former les futurs diplômés à la gestion des logiciels métiers utilisés dans la gestion des finances. Un projet encouragé par l’ambassadeur de France pour qui le numérique doit être incorporé davantage à l’enseignement. Une partie d’un fonds de soutien prioritaire pourrait donc, selon lui, être alloué prochainement à l’Enaref afin d’aider à la création de cette troisième salle.

« Vous devez être à la pointe »

L’autre problème, peut-être plus important encore, réside dans la formation du personnel enseignant de l’Enaref. Comme l’a rappelé M. Yaro, l’école ne dispose seulement que de 10 professeurs à plein temps, ce qui l’oblige à faire appel à une centaine de vacataires qui ont souvent d’autres obligations au sein de l’administration. « Nous souhaitons obtenir un statut attractif pour le personnel enseignant », insiste M. Yaro. Concerné par cette problématique, M. Thibaut a renchéri sur le danger que comporte la diffusion d’un enseignement qui ne correspondrait pas aux exigences d’aujourd’hui. « Vous devez être à la pointe », a-t-il déclaré avant d’évoquer l’idée d’organiser des conférences animées par des experts français.

Selon Jérôme Chambosse, Conseiller technique au Ministère de l’Économie et des finances – Ministère dont dépend l’Enaref -, la solution serait peut-être aussi de réduire une partie du personnel administratif afin d’agrandir le corps professoral. Dans tous les cas, l’Enaref devra prendre des dispositions si elle veut asseoir sa réputation de grand pôle de formation régional. Des décisions qui auront également besoin de l’appui des pouvoirs publics.

Pierre Mareczko

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