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Général Tiémoko Marc Garango : ‘’Nous voulons former des politiciens nouveaux modèles’’

Publié le mardi 11 mars 2014 à 00h32min

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Général Tiémoko Marc Garango : ‘’Nous voulons former des politiciens nouveaux modèles’’

Instaurer une dynamique démocratique assise sur la vision de relève, c’est à cette fin que l’IGD a assuré une session de formation à de jeunes politiciens venus du Benin, du Burkina, du Mali et du Niger. Une session au terme de laquelle, les participants ont eu droit à une cérémonie de clôture qui a enregistré la présence du Général Tiémoko Marc Garango, et de responsables de partis politiques burkinabè dont Ram Ouédraogo. C’était le 8 mars 2014 à Ouagadougou.

Les partis politiques et les politiciens ont mauvaise presse dans le monde. C’est du moins le constat que le Général Garango dit avoir fait. Et pour lui, il est impératif de travailler à rectifier le tir tant la consolidation de la démocratie, surtout dans nos Etats africains, s’avère capital pour une bonne gouvernance. Dans ce sens, et partant du postulat que la consolidation de la démocratie ne peut se faire sans les partis politiques, et sans la contribution de la jeunesse, l’Institut Général Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) a décidé, avec l’appui de ses partenaires, de s’investir dans la formation de jeunes qui s’intéressent à la politique. Une formation en deux sessions par an dans le cadre du programme PYPA (Program for young politicians in Africa) en cours depuis 2012. Un programme à travers lequel, précise le Général Marc Garango, « nous voulons former des politiciens nouveaux modèles ; c’est-à-dire des politiciens qui aient toutes les qualifications nécessaires pour correctement gérer nos pays ». Et d’ajouter, « Je croix que nous réussirons à le faire ».

Dans le cadre de la session qui vient ainsi de prendre fin, les jeunes politiciens ont été formés du 24 février au 8 mars 2014 en analyse des contextes nationaux, en bonne gouvernance, en politiques publiques, en idéologie politique, en perspectives jeunes et genre, en leadership, en prévention et gestion des conflits, en planification stratégique. Toute chose qui leur permettra, espère le coordonnateur de PYPA en Afrique de l’ouest, Abdoul Karim Saïdou, d’être outillés pour « jouer leur rôle dans la consolidation de la démocratie ». Incontestablement, c’est aussi l’expression d’une vision de dynamique démocratique et intégrative à travers la promotion des jeunes pour assurer la relève.

Signalons que la deuxième session de cette formation PYPA 2014 est prévue pour se tenir au Benin en octobre prochain.

Fulbert Paré

Lefaso.net

Des participants apprécient

William S. Degbeko du Benin

En tant que jeune politicien socialiste au Benin, nous pensons que cette formation réveillera dans les jeunes certaines aptitudes et attitudes de leadership.

Désormais, les jeunes seront en avant des choses ; ils ne seront plus en arrière. Ils feront tout pour que les aînés leur cèdent progressivement la place afin qu’ils puissent assurer l’avenir de nos pays respectifs.

Nous pensons que cette formation est la bienvenue. Elle nous a permis d’avoir un certain nombre de connaissances que nous allons partager avec nos jeunes frères et sœurs qui ne sont pas venus ici. Donc, une fois de retour dans nos pays, nous ferons tout pour que les dirigeants de nos partis respectifs reconnaissent la qualité de la formation que nous avons reçue et essayent de nous impliquer dans les prises de décisions, dans les actions de mobilisation en nous mettant non seulement à des postes de responsabilité, mais aussi à des postes électifs.

Au-delà des connaissances que nous avons acquises, ce fut pour nous un cadre d’intégration. Les militants de partis différents qui ne se côtoyaient pas au niveau national, ont pu créer une même famille ici. Et dans un climat de collaboration parfaite, nous avons travaillé. En tout cas, les tendances mouvance-opposant ont disparu pendant près d’une dizaine de jours, et je pense c’est aussi un acquis de cette formation.

Céline Ouédraogo du Burkina Faso

Ma motivation pour cette formation tient surtout à ma volonté d’acquérir les capacités pour affirmer mon leadership de jeune femme au service de mon pays. Cette formation m’a permis d’acquérir des connaissances qui me permettront d’avoir une influence au sein de mon parti. Elle nous permet aussi d’être une source pour la jeunesse dans le cadre de dialogues interpartis.

Dr Aboubakary Konaté du Mali

Cette formation m’a d’abord donné un sentiment de fierté et de conviction quant à la persévérance dans la politique ; pas en tant que politicien des seuls mots, mais surtout en tant que politicien de conviction.

Entre nous camarades venus du Mali, nous sommes issus de formations politiques différentes. Mais lorsque nous sommes arrivés ici, nous sommes devenus des frères d’une même famille. Au-delà de cela, nous avons rencontré des frères venus de la sous-région avec qui, j’ai réellement le sentiment que nous formons une famille qui doit se réveiller et se battre pour relever les défis de notre génération ; des défis qui sont les mêmes d’un pays à un autre.

Abdou Saïdou du Niger :

Je peux vous rassurer que cette formation est venue à point nommé. Il a permis à nous jeunes, d’appréhender le sens de nos responsabilités en matière politique.

Une fois de retour, nous allons travailler à faire en profiter nos camarades jeunes qui n’ont pas eu la chance d’y participer.

Il faut toujours se rappeler qu’il y a de cela des années, certains de nos sages tels que Kwamé N’Krumah, Joseph Ki-Zerbo, disaient que l’Afrique ne peut se développer sans l’union entre toutes les forces nationales. Et cette formation vient de nous clarifier cette position que nous entendons concrétiser.

Propos recueillis par Fulbert Paré

Lire aussi : Influence des jeunes en politique : 48 jeunes de quatre pays en formation à Ouagadougou

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