C’est au Niger, en marge des travaux de la 7e conférence des Instances de régulations de la communication d’Afrique, que la Plateforme des régulateurs des médias de l’UEMOA et de la Guinée a été porté sur les fonts baptismaux. « La création de cette plateforme se justifie par la volonté des pays membres d’œuvrer à la promotion du secteur de l’audiovisuel ouest-africain pour lui faire prendre une part plus importante dans le flux des programmes mondiaux  », explique la présidente de la plateforme, Béatrice Damiba, par ailleurs présidente du Conseil supérieur de la communication du Burkina. L’ambition de ce cadre est de mutualiser les compétences pour relever les défis d’ordre technologique, culturel, sociologique, politique et économique du secteur de l’audiovisuel ouest-africain.

Première du genre, la rencontre de Ouagadougou permettra d’adopter les statuts et le règlement intérieur de la plateforme, répartir les tâches, examiner un projet de mise en œuvre d’un observatoire ouest-africain de l’audiovisuel et faire le point de l’évolution de la transition vers la TNT (Télévision numérique de terre) dans les pays membres de l’UEMOA. « C’est donc un chantier majeur qui vous attend, et, la commission sera à vos côtés pour relever les défis de l’intégration au sein de notre espace communautaire  », soutient le représentant de la commission de l’UEMOA, Seydou Sissouma.

Trois mois après sa mise en place, la plateforme des régulateurs des médias de l’UEMOA et de la Guinée a déjà reçu, officiellement, les félicitations, les encouragements et les engagements du président du Faso et du président du Bénin qui ont salué la création d’une telle structure ; à en croire sa présidente.

Mais, les membres de la plateforme veulent plus de place dans les espaces décisionnels. « En tant qu’autorités chargées de la régulation des médias et impliquées dans les processus nationaux de transition numérique, je voudrais insister sur l’impérieuse nécessité de les associer aux rencontres des ministres de la communication (ndlr : de l’UEMOA) », a lancé Béatrice Damiba.

A l’exception du Sénégal (excusé) et de la Gambie (annoncée mais attendue au moment de la cérémonie d’ouverture), tous les autres membres sont présents à Ouagadougou.

Moussa Diallo

Faso-tic.net