LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

FEMUA 2014 : Du 1er au 6 avril, tous à Anoumabo !

Publié le mardi 18 février 2014 à 00h09min

PARTAGER :                          
FEMUA 2014 : Du 1er au 6 avril, tous à Anoumabo !

Lancé en 2008, la septième édition du Fesvival des musiques urbaines d’Anoumabo se tiendra début avril à Abidjan. Cette année, le Burkina sera représenté par le reggae man Sana Bob

Jeudi 13 février en début de soirée. La salle IX du siège de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), dans le 7e arrondissement de Paris, se remplit. Journalistes, artistes, promoteurs culturels, etc., y ont fait le déplacement pour assister à la conférence de presse de lancement de la septième édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), animée par Salif Traoré, alias A’Salfo, le leader du groupe musical Magic System et commissaire général du Festival. A ses côtés, quelques représentants de sponsors ou partenaires qui ont pu obtenir le visa français, ont pris place.

« Comparativement aux éditions passées, je constate qu’il y a une grande affluence aujourd’hui et c’est la preuve que le FEMUA a grandi et gagne en notoriété », a lancé d’entrée, le commissaire du FEMUA, se réjouissant de ce que tous les partenariats aient été renouvelés, et saluant l’officialisation de l’accompagnement du district d’Abidjan dont bénéficiait le Festival depuis des années. « Votre initiative est noble, et s’intègre parfaitement dans les activités culturelles du district ; c’est pourquoi, nous sommes impliqués dans la réussite totale du FEMUA », lui a répondu Cissé Abou Dramane, le secrétaire général du district d’Abidjan, dépêché à Paris pour l’occasion par son patron, Beugré Mambé.

Lancé en 2008, le FEMUA est devenu un rendez-vous désormais inscrit dans l’agenda des artistes les plus en vue sur le continent africain. La septième édition de cette grande fête de la musique africaine, prévue du 1er au 6 avril 2014 se tiendra, comme les années précédentes, à Anoumabo, un des 93 villages qui forment le district d’Abidjan, peuplé de 6 millions d’habitants.

Chaque édition du FEMUA est un défi à relever et vu le succès du FELUA 2013, la commission d’organisation est sous pression, obligée de mettre le paquet pour être à la hauteur de l’évènement, aussi bien dans la sélection des artistes invités que la programmation des différentes activités prévues. « Parmi les critères sur lesquels nous invitons les artistes, il y a bien entendu le talent, mais ce n’est pas tout ; il faut qu’ils incarnent aussi des valeurs aux yeux de la population et des jeunes », explique le commissaire général. Les artistes qui défraient la chronique de faits divers les plus sordides ou qui font l’apologie de la perversion dans leurs chansons ne risquent donc pas de se produire sur les podiums du FEMUA.

Côté programmation, en plus des têtes d’affiche représentant toutes les musiques de toutes les régions du continent-hors mis l’Afrique du nord-, plus de 150 concerts gratuits seront offerts durant le Festival. Parmi les artistes invités figurent, Alpha Blondy qu’on ne présente plus, disposé à venir soutenir l’œuvre du petit frère, Lady Ponce, l’étoile montante du Bikutsi camerounais, le célèbre couple malien Amadou et Mariam, ferré Gola, une des valeurs sûres de la rumba congolaise, Sana Bob, le reggae man en vogue au Burkina ou encore le groupe Nigui Staff K-Dance, l’incarnation du Mapouka traditionnelle, cette danse célèbre pratiquée par les femmes et qui, par sa chorégraphie pour le moins suggestive, donne le tournis aux hommes.

Comme à chaque édition, celle de 2014 comporte plusieurs innovations dont entre autres, des ateliers où des personnes qualifiées viendront parler aux jeunes, des conférences sur la convention sur la libre circulation des artistes, et la formation aux métiers de la mode. « Nous voulons casser cette image qui veut que la mode soit réservée à une certaine classe, et montrer que dans les quartiers populaires aussi, il y a des jeunes qui sont talentueux, mais qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer. Nous voulons leur offrir l’occasion d’avoir des conseils auprès de personnes expérimentées et on espère que parmi ces jeunes, il y en aura à qui on pourra permettre d’intégrer de grands défilés de mode en Côte d’Ivoire, voire dans d’autres pays », explique Salif Traoré.

Mais le FEMUA, ce n’est pas seulement une semaine d’animations et de réjouissances, c’est aussi et surtout, une manifestation à caractère social ; « Le volet social, c’est même l’ADN du FEMUA. On est conscient qu’on ne pourra pas résoudre toute la misère qui frappe les gens, mais avec le soutien de nos partenaires, nous essayons d’aller jusqu’au bout de ce que nous entreprenons pour les soulager », a insisté le commissaire général. Le FEMUA a déjà offert une école à Anoumabo et cette année, une école maternelle, en construction sera inaugurée le 7 avril. Autant de réalisations qui correspondent aux missions que l’Unesco lui a assignées en tant qu’ambassadeur de bonne volonté depuis septembre 2012 : promouvoir l’alphabétisation et la culture de la paix dans le monde, surtout en Afrique.

Charité bien ordonnée commençant par soi-même, les cinq premières éditions se sont déroulées à Anoumabo, d’où sont originaires les membres du groupe Magic System, une façon pour eux « de témoigner notre reconnaissance à ce village qui nous a vus naitre et qui nous a vus partir ». Au fil des ans, le Festival a cependant acquis une grande audience et ses retombées ne sauraient bénéficier au seul Anoumabo. D’où la décision de délocaliser le FEMUA l’année dernière à Abobo, la commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire. Cette année, ce sera autour de Yopougon, la plus grande commune de Côte d’Ivoire, d’accueillir le cross populaire et le grand concert de la cérémonie de clôture. Avec le soutien de l’UNICEF, autre organe du système des Nations unies, des médicaments seront distribués aux populations à cette occasion. « A Yopougon, la santé, et l’éducation, à Anoumambo ».

Peut-on s’attendre à une organisation tournante du FEMUA dans différents pays dans les années à venir ? « Pourquoi pas ? Dans l’absolu, tout est possible », répond A’Salfo, mais, nuance t-il, « dans la réalité, c’est lourd à organiser et ça demande beaucoup de moyens ». Pour l’instant, avec un budget évalué entre 500 à 600 millions de F CFA, le commissaire du FEMUA reste modeste et espère atteindre la dixième édition, le temps suffisant pour faire dresser un bilan avant d’envisager d’autres perspectives.

Joachim Vokouma ; Lefaso.net (France)

Artistes invités
-  Botswana : Maxy Sedumedi
-  Burkina Faso : Sana Bobo
-  Cameroun : Lady Ponce
-  France : Youssoufa (Fils de Rochereau)
-  Ghana : Gyedu Ambolley
-  Guinnée : Fodé Barro
-  Mali : Amadou et Mariam
-  RDC : Ferré Gola
-  Côte d’Ivoire : Alpha Blondy ; Pierrette Adam’s ; Surchocs ; Espoir 2000 ; Dj Debordo
-  Nuigui Staff K- Dance ; Affou Keita ; Ahmed Farras

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 février 2014 à 22:13, par le villageois intello En réponse à : FEMUA 2014 : Du 1er au 6 avril, tous à Anoumabo !

    j’en connais un qui va pour amuser la galérie !
    quel honte pour le BF d’être représenté par quelqu’un qui ne peut même pas vendre 1000 albums !

    • Le 18 février 2014 à 10:51, par LAAFI En réponse à : FEMUA 2014 : Du 1er au 6 avril, tous à Anoumabo !

      Mon cher ami le villageois intello, c’est grace a son talent qu’il a été désigné pour représenter le burkina et non par rapport a ses ventes. Sachons encourager nos artistes. Qui vouliez-vous qu’il nous représente ? Qu’il attende son tour.

    • Le 18 février 2014 à 11:20 En réponse à : FEMUA 2014 : Du 1er au 6 avril, tous à Anoumabo !

      aaaaaah mon frère ta jalousie est arrivée la bas. le chien aboit et la caravane passe. bravo SANA BOB

  • Le 19 février 2014 à 21:18, par Sidwaya En réponse à : FEMUA 2014 : Du 1er au 6 avril, tous à Anoumabo !

    Villageois intello ? non je ne crois pas, les intelligents c’est le commissariat général du FEMUA. Donc tu estime que ce comité ne connais pas la musique ? Tu devrais remettre ton intelligence en cause. Tu es super nul en musique le villageois intello, quand tu observes les gros festivals ou participent le grand SANA Bob, tu sauras que tu ne connais pas la musique, tu peux ne pas aimer la tronche du gars mais musicalement et intelligemment il est plus posé que toi. En réalité tu es un super jaloux. Et voila encore un burkinabé constipé, se prenant toujours inférieur aux autres. Que Dieu te bénisse néanmoins.
    Vive la musique et les actions du Grand SANA Bob

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Dédougou : Le FESTIMA 2024 officiellement lancé
Dédougou : Le festival des masques signe son retour
Burkina / Musique : Patrick Kabré chante Francis Cabrel