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Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

Publié le samedi 8 février 2014 à 00h37min

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Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

Les événements politiques actuels, comme chacun d’entre nous a pu le constater, ont fait couler beaucoup d’encre aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Nous avons assisté à une profusion d’argumentaires tant péremptoires que passionnés. Dans ce climat où le moindre fait politique exacerbe les passions, nous avons eu droit à des analyses venant de politiciens, de philosophes, de scientifiques, de responsables coutumiers, de prélats de l’église, de responsables d’organisations de la société civile et surtout de beaucoup de citoyens ordinaires, et toutes ces péroraisons ont subi de vives critiques.

Cette tribune n’est qu’une lecture parmi tant d’autres de la situation. Aussi avec modestie, j’espère qu’elle consacrera une pensée humaine efficiente qui fera de nous ce que nous aspirons profondément à être, à savoir des citoyens francs et bâtisseurs de leur devenir sans déterminisme ni fatalité.

Nul doute que la maturation de la conscience politique des Burkinabé s’est manifestée au travers de la journée historique du 18 janvier où des centaines de milliers d’hommes et de femmes ont foulé le pavé pour déclamer leur colère et leur protestation à travers tout le pays. Le déroulement pacifique qu’a connu cette marche de contestation est un modèle digne des plus grands pays démocratiques, même si à l’heure actuelle, nous ne faisons que marcher au-devant de cette démocratie qui seule préserve les peuples du chaos. En cela nous pouvons nous réconforter de n’avoir rien à leur envier.

Certes la source tangible de ce mouvement est la velléité du Président Blaise Compaoré à modifier l’article 37 de la constitution qui dans sa complexion limite le mandat présidentiel à deux quinquennats. Mais il serait dangereux de considérer ce combat politique comme seul facteur déclencheur, en occultant tout le mal être socio-politique qui prévaut dans le pays. Maux qui sont engendrés par une mauvaise gouvernance assortie surtout d’une mauvaise redistribution de nos maigres ressources naturelles. Une servitude que notre peuple a endurée pendant tant et tant d’années dans des conditions indignes de sa grandeur sans pouvoir se départir de sa peur et se révolter.

Cette analyse n’a absolument aucune vocation à sédition, mais nous ne pouvons sous-estimer l’injustice sociale et économique imposée à ce peuple que l’on dit pourtant intègre, par des gouvernants également censés l’être. Quand l’exercice de l’état ressemble à une entreprise où tout est élaboré pour obtenir le maximum de profit individuel, nous ne pouvons que donner raison à ceux-là qui osent comparer l’éviction du président à celle d’un chef d’entreprise dont on se sépare.

Depuis trop longtemps les gouvernés ont assisté à l’enrichissement colossal des gouvernants, avec une exhibition honteuse des biens ainsi mal acquis. Il est vrai et indéniable que le Burkina Faso a fait un progrès économique considérable, bilan que d’ailleurs ne se privent de faire étalage le régime et ses laudateurs à des fins de propagande. Mais à quoi sert un tel progrès si celui-ci ne profite qu’à une infime minorité ? L’Etat a démissionné dans bien des secteurs. Il suffit de sillonner nos campagnes, si ce n’est même nos villes.

Notre système éducatif est à un niveau de délabrement et de détérioration sans précèdent, au point qu’on célèbre « la journée internationale contre la misère » à l’Université, semoir de nos élites de demain. Célébration pendant laquelle les organisateurs se pavanèrent pour distribuer des tickets restaurant, sans aucune décence. Il n’est point besoin d’observer ce qui se passe dans les cycles inférieurs où l’éducation est très souvent l’affaire de bailleurs de fond n’ayant cure du système éducatif, mais ayant plutôt foi en l’argent. Les déperditions scolaires dues à la paupérisation des parents en disent long. Il conviendrait de se demander si le maintien du peuple sans savoir et sans connaissance n’est pas intentionnellement voulu.

Il est impossible d’ignorer tous ces hommes et femmes qui en plein cœur de Ouagadougou, se tuent à la tâche, tels des bagnards aliénés aux travaux forcés, à casser du granit dont le sou de la vente leur permettra d’espérer une hypothétique survie.

Dans ce même contexte, la santé est devenue une question mercantile, parfois vénale, alors même que le fossé abyssal entre les pauvres et les riches ne cesse de se creuser. L’hôpital public est en passe de devenir plus qu’un mouroir au lieu d’un centre de soins alors que dans le même temps les cliniques privées sont légion.

Les rapports de l’Organisation des Nations Unies nous disent qu’une personne sur huit est en situation de sous-alimentation chronique dans le monde. Qu’en est-il seulement dans notre cher pays ? Il serait même opportun d’aller plus loin, à savoir combien de personnes meurent de faim et de maladies inhérentes encore aujourd’hui dans notre pays ? La réponse à cette question risque de vous glacer le sang, tant les chiffres sont élevés. Malgré toutes les statistiques propagandistes des innombrables progrès réalisés, la prévalence de la sous-alimentation avoisine encore des valeurs critiques avec une tendance à croitre. (Selon TI : Transparency International)

Et cela malgré le fait que nous soyons dans le monde, le pays où l’on enregistre le plus fort taux de population active agricole (près de 90 %). Alors comment comprendre que cette masse normalement productive soit paradoxalement la plus encline aux méfaits de la pauvreté et de la faim ? Sur un classement mondial (UNICEF, CIA), nous occupons encore la 123ème place avec un taux de mortalité infantile d’environ 73 ‰ en 2013, même si nous observons une diminution de 12 points en 23 ans. Ce qui veut dire que dans notre pays sur 100 enfants qui naissent, 73 meurent malheureusement avant l’âge d’un an !

Il m’est impossible de continuer cet inventaire douloureux, tant mon cœur me peine et ma conscience me violente d’avoir pu rester observateur muet, donc complice de ces forfaitures. L’état a abandonné ses réels devoirs au profit de s’arroger le droit au pouvoir dans sa globalité.

Le peuple Burkinabé n’a rien contre la personne de Blaise Compaoré, sinon 26 ans ne se seraient pas écoulés sans que son courroux ne s’étale. Nous avons eu notre révolution, certes avec sa part d’ombre. Nous avons aussi eu notre rectification, motif qu’on nous a servi en son temps pour masquer bien des exactions. Mais nous l’avons accepté et nous assumons pleinement la marche douloureuse de l’histoire qui fut la nôtre sans prétention d’en effacer les empreintes.

Ce constat amer d’échec social n’est pas en reste dans la gestation des soubresauts de ces contestations. Tout comme le baobab est contenu en puissance dans sa graine, elles sont restées d’abord souterraines, dans le cercle familial, dans le cercle des amis et proches, avant que la polémique légitime sur la modification de l’article 37 ne fasse germer la force explosive que nous connaissons aujourd’hui.

Cette polémique autour de l’article 37 n’est finalement que le creuset de tous les mécontentements, de toutes les frustrations et de toutes les révoltes engendrés par l’injustice causée par les abus et les détournements du pouvoir à des fins personnelles. Il semble donc que, nonobstant toutes les contradictions politiques entre l’opposition et le pouvoir, cette bataille pour le maintien de l’article 37 n’est que le symbole fédérateur de tous les laissés pour compte de notre pays pendant sa marche vers l’émergence ! Ce qui légitime fondamentalement ce combat.

Il faut voir en cela le rejet total de tout le système Compaoré, qui au fil du temps s’est transformé petit à petit en un dogmatisme familial, clanique aux agissements arbitraires. Par ailleurs ce serait une erreur que d’imputer tout ce qui sous-tend cette déchirure d’avec le peuple uniquement au Président dans ses attributions. Tout l’essaim malfaisant qui gravite autour, et qui comme dirait E. La Boétie « voit luire ses trésors et regarde tout ébahi les rayons de sa braveté ; et alléché de cette clarté, il s’approche et ne voit pas qu’il se met dans la flamme qui ne peut faillir de le consumer » est aussi comptable de ces manquements.

C’est ainsi que nous ne manquerons pas de fervents défenseurs de cette cause pourtant moribonde, soucieux de conserver leur privilège. Raison pour laquelle foisonne un nouveau genre de griots à la plume, dans les sérails de plusieurs pays et du nôtre en particulier. Ils sont prêts à tout pour défendre la cause de leurs maîtres, quelle que fût la fausseté. Si on peut plaider pour la modification de l’article 37 de notre constitution au gré des ambitions d’UN, pourquoi ne peut-on pas plaider une modification qui prémunirait ledit article de toute révision ultérieure au nom de TOUS ? Cela, nous ne risquerons pas de le lire sous leurs plumes.

Malheureusement l’apparition de ces plumitifs tels Claude de Seyssel en 1519 déjà, faisant l’éloge de l’absolutisme dans la « Grant Monarchie de France », sonne en même temps le glas des « fous du roi » que nous avions. Ces fous qui rappelaient aux rois leur devoir, leur dérive et surtout leur statut d’hommes. J’appelle ainsi tous ces rois auxquels, ces séides tentent de masquer la gravité de toutes les déficiences qui inéluctablement entraineront leur chute, à se réveiller et à écouter leurs sujets car ces derniers se sont réveillés depuis fort longtemps pour marcher vers leur salut. Et ce serait suicidaire de vouloir comme Machiavel l’a fait en son époque, conserver en vie ce régime avec ses imperfections morales, ses injustices sociales, ses impunités diverses par des expédients qui ne changent rien à ses véritables défauts.

Il n’est nul besoin de nous servir un cours de philosophie politique, pour arriver à la conclusion d’un referendum qui serait légal dans la forme actuelle de notre constitution. Car cela nous le savons déjà. Et les pamphlets pseudo philosophiques à l’encontre de tous ceux qui ont osé dire non à un tel projet qui ne peut que nous conduire, savoir raison garder, directement à un pouvoir totalitaire, sont aussi oiseux que déplorables. Ce n’est ni le maniement de la langue ni de la plume qui confère une intelligence, une capacité et une vertu à gérer un pays, mais la sagesse et le bon sens qui semblent aujourd’hui cruellement faire défaut.

Alors référendum ou pas le peuple Burkinabè ne saurait plus s’arrêter. Ce mouvement survivra et se poursuivra jusqu’à l’avènement d’une réelle alternance qui se veut imminente. Aussi, gare à tous ceux qui assoiffés de succession voudront faire mauvaise entreprise de cette marche en avant du peuple Burkinabé. On peut par conséquent, emprunter aisément à Césaire la considération qu’il fit de la civilisation coloniale dans son discours sur le colonialisme, en nous référant à notre pouvoir actuel.

1°) En effet un pouvoir qui est incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est un pouvoir en décadence.

2°) Un pouvoir qui ferme les yeux sur les problèmes les plus cruciaux est un pouvoir atteint.

3°) Et enfin, un pouvoir qui use avec ses principes est un pouvoir moribond.
Et ces trois considérations se justifient pleinement dans le fonctionnement actuel du régime Compaoré où une fraction infime, infatuée de sa supériorité en tout, jouit de tout, au point d’être sourde à toutes revendications du peuple.

Ce n’est ni par lâcheté ni par couardise que le peuple ne veut pas aller à un référendum suspect, mais tout simplement par manque de confiance aux gouvernants. Lorsque l’on sait le contrôle total et le verrouillage systémique de toutes les strates fonctionnelles de l’Etat par le régime, on ne peut qu’y voir une autodéfense naturelle du peuple. Comment peut-on encore assurer le fonctionnement des institutions quand les citoyens ne trouvent plus aucune vertu en ceux qui les représentent ? Les coûts prohibitifs de l’organisation d’un referendum, de même que ceux pour la mise en place du SENAT sont infimes comparés à cette méfiance généralisée.

La corruption que nous croyions derrière nous est réapparue comme un phœnix de ses cendres à partir des années 1991 pour gangréner petit à petit tout notre système économique, administratif, législatif et politique, pour atteindre aujourd’hui des niveaux insoupçonnés. Et c’est de cette corruption législative et administrative, assassine de nos démocraties Africaines naissantes dont le peuple Burkinabé à peur. Tous les rapports indépendants sur ce sujet sont alarmistes et pessimistes (Pnud, REN-LAC, Transparency International). Il faudrait rompre avec tous les types de pratiques illicites façonnés par ce régime.

Voilà pourquoi le changement, c’est maintenant. Et pour tous ceux qui prétendent à la magistrature suprême, le combat le plus ardu à livrer sera d’affirmer une rupture totale, mais surtout de gagner la confiance du peuple. Sinon nous risquerons malheureusement de connaitre la désillusion qui advint dans certains pays à la sortie du printemps qui a scellé la floraison de leurs revendications. Et cela conduira à une régression certes que nous ne souhaitons guère. Il ne sera pas possible comme l’aurait voulu Aristote de transformer ce régime en pansant ses défauts dans le sens du bien et de la justice sous des apparences de continuité qui ne bénéficieront d’aucun crédit. Non pas qu’il s’agisse d’une nouvelle révolution, mais de poser des actes forts qui solenniseraient le fait d’avoir définitivement tourné dos à tout ce qui mine ce pays qui nous est si cher.

Il serait donc opportun que le président Blaise Compaoré ait de la hauteur, de la clairvoyance et la sagacité politique de s’en aller tranquillement après ses longues années de règne sans toutefois chercher à pérenniser après lui, un système que le peuple dénonce avec vigueur. Au risque de laisser à la postérité une flétrissure de laquelle il a toujours voulu s’éloigner.

Puisse le Burkina Faso sortir grandi de ces troubles et puisse la paix, éternellement régner sur lui.

Sidi Mohamed SIDIBE
Strasbourg France

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Vos commentaires

  • Le 7 février 2014 à 15:45, par loumbilbiiga En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    avec un taux de mortalité infantile d’environ 73 ‰ en 2013, même si nous observons une diminution de 12 points en 23 ans. Ce qui veut dire que dans notre pays sur 100 enfants qui naissent, 73 meurent malheureusement avant l’âge d’un an ! corriger 73/1000

  • Le 7 février 2014 à 15:51, par JMSTO En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Merci pour cet éclairage ! Que Dieu sauve le Burkina Faso !

  • Le 7 février 2014 à 15:56, par vérité no1 En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Mon frère, la solution a tous ces problèmes c’est le départ de Blaise et le retrait du recipice du CDP comme parti politique.

    • Le 8 février 2014 à 08:49, par CONDORCET En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

      Mon frère, Blaise parti, point de CDP. Ils vont tous détaler comme des lapins. Quelques uns auront le courage, toute honte bue, de venir à la télé nous expliquer pourquoi ils ont vécu dans l’esclavage tout ce temps sans broncher.

  • Le 7 février 2014 à 16:06, par El Hadj YANOGO En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Quand nous lisons de telles analyses, nous ne pouvons pas nous empêcher d’être fier des enfants (Filles et Fils) de notre chère patrie le Burkina Faso. Nous sommes persuadé que la morale, même si elle a foutu le camp, n’a pas emporté tout sur son passage. Il y a et il y aura toujours au Burkina Faso et en dehors, des dignes fils pour aborder de façon claire les sujets de préoccupation de notre nation en construction. Nous saluons cet écrit, et demandons à tous les burkinabè comme un seul homme, de se mobiliser et barrer la route au fossoyeur de la démocratie. NON AU SENAT, NON A LA REVISION DE L’ARTICLE 37, OUI A L’ALTERNANCE !

  • Le 7 février 2014 à 16:09, par USA En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    "CLAIRE,LIMPIDE COMME DE L’EAU DE ROCHE"Voila Ceux qui nous font croire que le pays n’a pas d’homme capables ??? Ou etais tu mon cher ecrivain romancier poete !!!j’ai lu avec attention votre article,je le lis et relis.Tu es un cerveau,une mine de savoir,une sagesse un analyste.Moi je vis a Seattle aux USA tres passionne de l’actualite dans ma cher patrie.Si j’ai ton email,je te recontact pour plus de detail !!!

    • Le 7 février 2014 à 20:14, par Raogo En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

      Nous sommes légion à avoir emprunté la clef des champs. Si on était resté, on serait sous terre à l’heure où tu parcours ces lignes. Je suis content d’apprendre que l’intégrité n’est pas enterré. LA JUSTICE N’EST PAS NEGOCIABLE, L’IMPUNITE EST INTOLERABLE, LES INSTITUTIONS REPUBLICAINES APPARTIENNENT A LA REPUBLIQUE. MALHEUR AUX FAUX REPUBLICAINS (FR).

  • Le 7 février 2014 à 16:15 En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Très belle analyse, Blaise compaore a semé dans le cœur de beaucoup de burkinabé, la tricherie le gain facile le vole ; li a arrache ds le cœur des hommes l’amour du bien commun

    • Le 8 février 2014 à 16:43 En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

      Parfaitement d’accord avec vous, si bien que je ne me retrouve plus dans mon Faso d’antan où l’honnêteté, la franchise, la bravoure, le respect de l’autre (pas pour son argent ou statut social mais pour son droit d’ainesse ou son âge, sa sagesse) etc, étaient magnifiés. Dommage que sous le blaiso, c’est tout simplement "le bordel" où les vices sont érigés en système de gouvernance. Merci bien pour votre réaction pleine de sens. LPT.

  • Le 7 février 2014 à 16:27, par HARAKIRI En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Chapeau bas ! on a rien contre Blaise Compaoré mais on veut essayer autre chose quitte à nous tromper et trouver par nous mêmes d’autres voies de salut.

  • Le 7 février 2014 à 16:57, par ABDOUL NAS 1er En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Qu ALLAH apporte la verite’ a ceux qui sont dans le mensonge .J avoue que j ai les larmes aux yeux, meme etant en france vous connaissez les realites du pays,contrairement a Franklin qui vit en en france philosophe qui connait pas les realites du Burkina.Merci mon frere.

  • Le 7 février 2014 à 17:01, par Rasta Bourgeois En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    PAROLE DE RASTA ! BIG RESPECT AND STAY BLESSED !

  • Le 7 février 2014 à 17:42, par Quassim En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Oui, un ami était temoin à la cérémonie d’installation d’un bureau de conseil régional.Ces milliards mal acquis étaient distribués ostensiblement aux musiciens jusqu’à en jeter à leurs pieds sous les regards indignés des populations paupérisées par tant d’années de copinage politique et de gabegie.Qui pis est,l’animateur du jour criait au micro :"eh bien c’est l,argent de notre or que distribue un fils de la région, c’est l’argent de l’or du burkina."Jusqu’à ce que quelqu’un vienne lui souffler à l’oreille qu’il prenait l’herbe dans ses commentaires.

  • Le 7 février 2014 à 17:53, par achillo En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Que Le Seigneur vous bénisse et vous aide pour ce langage de vérité Mr SIDIBE. LE RÉGIME REFUSE LA VÉRITÉ. LE REFERENDUM DE "HONTE" QU’ILS VEULENT FAIRE EST DE MODIFIER L’A37 PAR LES MOYENS POSSIBLES POUR SE MAINTENIR AU POUVOIR A VIE.

    LE PEUPLE NE VA PAS SE LAISSER FAIRE. IL FAUT QUE Mr BLAISE SACHE QU’IL N’EST PAS INDISPENSABLE POUR LE PAYS. Sans lui, le pays marche bien, IL Y A DES COMPÉTENCES POUR DIRIGER LE PAYS.

    MERCI SIDIBE

    PAIX A TOUS LES BURKINABÉS
    NON A LA RÉVISION DE L’A37
    NON AU POUVOIR A VIE D’UN PRÉSIDENT
    NON A LA CONFISCATION DU POUVOIR PAR UNE FAMILLE
    NON AU SÉNAT
    VIVE L’ALTERNANCE 2015

    ACHILLE TAPSOBA LE BOBOLAIS

    • Le 7 février 2014 à 21:50, par Pare En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

      bel analyse frere ! alternance ou rien,La patri ou la mort nou vincron !

    • Le 7 février 2014 à 23:43, par Wolf En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

      Sidi, je viens de lire ta publication. Je souscris totalement au constat. Nous avons du pain sur la planche ; le pays est vraiment abîmé. Une grande partie de notre jeunesse trouve normal que celui qui est aux affaires en profite. Il y a un travail abyssal à faire pour changer les mentalités ; car tous ceux qui n’ont que 35 ans n’ont rien connu d’autre. Pauvre Burkina !

  • Le 7 février 2014 à 18:09, par achillo En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Que Le Seigneur vous bénisse et vous aide pour ce langage de vérité Mr SIDIBE. LE RÉGIME REFUSE LA VÉRITÉ. LE REFERENDUM DE "HONTE" QU’ILS VEULENT FAIRE EST DE MODIFIER L’A37 PAR LES MOYENS POSSIBLES POUR SE MAINTENIR AU POUVOIR A VIE.

    LE PEUPLE NE VA PAS SE LAISSER FAIRE. IL FAUT QUE Mr BLAISE SACHE QU’IL N’EST PAS INDISPENSABLE POUR LE PAYS. Sans lui, le pays marche bien, IL Y A DES COMPÉTENCES POUR DIRIGER LE PAYS.

    MERCI SIDIBE

    PAIX A TOUS LES BURKINABÉS
    NON A LA RÉVISION DE L’A37
    NON AU POUVOIR A VIE D’UN PRÉSIDENT
    NON A LA CONFISCATION DU POUVOIR PAR UNE FAMILLE
    NON AU SÉNAT
    VIVE L’ALTERNANCE 2015

    ACHILLE TAPSOBA LE BOBOLAIS

  • Le 7 février 2014 à 20:53, par Banzai En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Le fou ne disait il pas :
    Dans un pays avec plusieurs ethnies/familles
    Quand une seule ethnie/famille, monopolise le pouvoir
    Pendant plusieurs décennies,
    Et impose sa suprématie !
    Tôt ou tard, ce sera la guerre civile !
    Le pouvoir absolu corrompt absolument
    Le président élu ne peut être élu indéfiniment
    Un jour où l’autre le peuple voudra un changement
    Et alors ce sera la guerre civile

    • Le 8 février 2014 à 03:19, par Bb En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

      Que Dieu nous garde d une guerre civile ! Nous n aspirons qu a l alternance qui je l espere apportera des solutions aux multiples problemes que connait notre pays ! Merci pour votre contribution body !

    • Le 8 février 2014 à 11:49, par Nongasida En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

      Très belle analyse. Loin du Burkina, mais vous connaissez plus que le régime en place les réalités de ce pays. Nous espérons que le président, sa famille et les prédateurs autour vous entendrons c’est à dire entendrons le peuple. Merci de l’avoir bien précisé, le changement c’est maintenant. Pas de transition qui tienne après le mandat constitutionnel de Blaise. Il doit partir conformément à la constitution.

  • Le 8 février 2014 à 09:14, par bdahien En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Belle analyse frère Sidibé.
    Nous ne refusons pas le référendum pour le refuser. Nous connaissons très bien notre vis-à-vis. Le CDP gagne toujours toutes les consultations par voie d’urnes organisées dans notre pays. Il va tripatouiller ce référendum pour gagner un oui. Que Blaise s’en aille en octobre 2015.. Nous irons à un référendum, voire reconsidérer notre loi fondamentale, avec son successeur.
    Que Dieu bénisse le président Blaise Compaoré pour service rendu au Burkina, s’Il l’en trouve digne.

  • Le 8 février 2014 à 10:09, par DOS En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    ’ai lu avec intérèt votre article et je pense que nous avons beaucoup de défits à relever. je pense que blaise lui même commence à comprendre que la fin est proche. j’ai cherché en vain blaise à la tribune tinusienne hier. une constitution était entrain d’être promulguée. si il était garçon, il fallait qu’il part en Tunisie ou qu’il envoit son frère de françois voir ce que s’est qu’une constitution.

  • Le 8 février 2014 à 13:38, par Fish En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Félicitations mon frère. L analyse est propre. Le régime Compaoré a atteint ses limites. aujourd’hui, il a en face de lui, ses concepteurs. L heure de la fin a sonné. Le pouvoir limite les dégâts.

  • Le 8 février 2014 à 20:17, par sidnooma En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Belle analyse mais vous avez oublié de citer la corruption dans le milieu judiciaire

  • Le 9 février 2014 à 06:46, par zanatoli En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Simplement félicitations. Très plein de bon sens, la preuve qu’on a pas forcément besoin de PhD pour en avoir.

  • Le 9 février 2014 à 07:15, par Nomm-dé En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    C’est bien tout çà ! C’est du scientifique pour emprunter le langage de certains Juristes lunatiques de notre pays à la recherche du "m’as-tu vu" et c’est bien parlant. Mais au fait ; croyez-vous que cela constitue des soucis pour nos dirigeants ? Nous n’aurions qu’à mourir tous et nos enfants avec à l’âge de 2 - 5 ans et ils n’en auront cure. L’important pour restant de s’enrichir et toujours s’enrichir sans soucis pour personne. Que Dieu ait pitié de nous.

  • Le 10 février 2014 à 10:47, par sogotele sanou En réponse à : Pourquoi l’alternance est-elle inéluctable, maintenant ?

    Je puisse rassurer plus d’une personne au Faso.
    blaise joue sa partition de comédie, et quand il aura fini d’amuser la galerie, il va partir "comme il est venu".
    Qu’il s’en souvienne très bien, avant lui le Burkina a toujours vécu dans la paix ;
    après lui, le Burkina continuera de vivre dans la paix.
    Tout ce qui se trame a présent n’est qu’une pure diversion du peuple.

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