Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
A peine Jean-Baptiste Ouadréaogo, ancien chef d’Etat, El Hadj Mama Sanou, président de la communauté musulmane de Bobo et ancien membre du Collège de sages, Mgr Paul Ouédraogo, Archevêque de Bobo-Dioulasso et Samuel Yaméogo, président de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina se sont-ils autosaisis en leur qualité de personnes ressources et indépendantes pour apporter leur contribution à la sortie de « crise » au Burkina Faso que des voix se sont levées pour les pourfendre et douter de leur bonne foi.
Alors qu’ils n’ont rien proposé pour le moment, le simple fait de tirer la sonnette d’alarme et de poser les vrais problèmes afin de leur apporter des solutions a suffi. Si bien qu’on peut se demander si les Burkinabè veulent encore la paix pour leur pays. Réduisant benoîtement tout à Blaise Compaoré en oubliant que celui-ci n’a pas géré le pays tout seul depuis 1987. D’ailleurs les démissionnaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) reconnaissent leur part de responsabilité dans ce qui est fait de bien et de moins bien dans ce pays. Que ce soit sur le plan économique, social, politique et démocratique. Surtout dans ce dernier cas en matière d’insuffisances démocratiques.
En effet, artisans de l’architecture démocratique depuis plusieurs années dans des responsabilités aussi élevées les unes que les autres, Roch Marc Christian Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré sont comptables, au même titre que Blaise Compaoré de la situation que nous vivons au Faso. Les premiers sans doute beaucoup plus parce que ce sont eux qui l’ont soutenu, qui l’ont encouragé et défendu jusqu’à ce que nous soyons aujourd’hui dans la « merde ». Pire, en quittant le CDP, parti qu’ils ont créé et géré depuis 1996, ils ont une fois de plus contribué à radicaliser les positions. Puisqu’à travers cet acte, ils ont voulu faire croire aux autres restés dans le parti que sans eux, rien en fait ne peut prospérer ni dans le parti ni même au Burkina Faso. En outre, leur acte peut être considéré comme un défi qu’ils lancent à Blaise Compaoré et aux autres cadres du parti. Autrement dit, si certains se caressent les babines en disant que Blaise Compaoré a été pris dans son propre piège, il faut comprendre qu’il ne s’agit pas ici de Blaise Compaoré tout seul. Mais de tous les patriotes sincères de ce pays.
C’est dans ce contexte qu’il faut sans doute comprendre les préoccupations de Jean-Baptiste Ouédraogo et de ses trois autres camarades qui ont compris que l’heure est grave, que la « récréation est terminée ». Et que, par conséquent, tous ceux qui aiment leur pays, qui sont épris de paix et de justice doivent apporter leur contribution à une sortie de « crise ». Sans présager de ce que ces « sages » vont proposer, il est évident que ce sont des personnes qui aiment leur pays et qu’ils ne travailleront nullement à faire plaisir à qui que ce soit. Car ici, c’est l’intérêt de la majorité des Burkinabè qu’il faut mettre en avant.
Aussi, les propositions qui viendront, si elles ne feront pas nécessairement l’unanimité, appelleront les uns et les autres à faire violence sur eux-mêmes. En politique, tout comme en médiation, on ne gagne pas tout, on ne perd pas tout non plus. C’est donc à un autre sursaut que les Burkinabè sont appelés. Pour écrire par eux-mêmes les pages de l’histoire de leur pays pour les générations suivantes. Qu’on le veuille ou non, ce pays sera ce que nous aurons voulu qu’il soit.
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso
Vos commentaires
1. Le 4 février 2014 à 00:09, par Yamkindo En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
Merci de dire la vérité MRC le journaliste. Ies démissionnaires sont comptables de ce qui arrive aujourd’hui. Dieu préservera le Burkina Faso. Courage à Blaise Compaoré pour une solution pacifique.
Le 4 février 2014 à 08:54, par gael En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
Nous devrions accepter que tout citoyen puisse s’exprimer sur la situation nationale si tous conviennent que l’heure est grave. De quoi les uns et les autres craignent qu’on fasse un referendum, qu’on aille aux urnes ? ne vous avouer pas déjà vaincus. Acceptons que tout le peuple se prononce et les choses seront résolues d’elles mêmes.
Le 4 février 2014 à 09:36, par Tassembédo En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
on les voit venir : "prolonger le règne du Président du Faso pour 15 mois, le temps de préparer une transition pacifique au Burkina Faso" ; et là, le verrou sera indéverrouillable... pour de bon. pauvres de nous !
Le 4 février 2014 à 09:16, par VDM En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
Bjr pour une fois je suis d’accord avec toi !!! ils ont tous soupé à la table du banquet présidentiel quand sa les arrangeait ! ils ont tous contribué a lui voiler la face.
2. Le 4 février 2014 à 07:17, par vérité no1 En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
Nous saluons tous la mediation et restons contre la modification des textes. En ce qui concerne les démissionnaires, vous dites des contre-vérités puisqu’ils ne sont pas responsables de la situation actuelle. C’est pour apaiser d’ailleurs cette situation qu’ils ont pris leur courage en main et demissionner avec dignité. Il faut tout simplement les applaudir, un héros mérite d’être encouragé. Ils doivent être décorés à la place de la nation.
3. Le 4 février 2014 à 07:55, par SomSom En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
Très plat comme raisonnement. Mais un mérite tout de même : Reconnaître que nous sommes dans la MERDE avec Blaise Compaoré et ses turéféraires de tout accabit.
Seulement, il est le seul responsable de cette situation. C’est pour cela d’ailleurs qu’il bénéficie tout seul d’une amnistie totale. Les autres ne sont ou n’ont été que sa fabrication (On nous a dit que c’est lui qui a fabriqué les RSS)afin d’assoir sa politique. Soyez plus professionnel que ça et évitez les amalgammes en nous faisant économie de votre haine à l’égard de ceux qui caressent leur babine.
4. Le 4 février 2014 à 08:18, par Mitb-kièta En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
Il est bon d’analyser et tout le monde a le droit d’analyser. Mais il est de mon avis, inopportun de jeter sur les autres des "opprobes" inutiles et surtout "incitatives" à des confrontations. Pourquoi "brandir" ce spectre de la "violence" aux yeux de la population ? N’est-ce pas sectaire que de désigner d’or et déjà des responsables de la situation sans que les parties dites "concernées" ne se soient ouvertement prononcées ? Ne sommes-nous pas tous responsables de ce que nous avons vraiment perdu depuis la création de ce CDP (en 1996 je crois) ? Qui par actions et comportements, Qui par attentisme et silence, nous sommes tous responsables de ce que notre pays vit aujourd’hui. En effet, jusqu’aujourd’hui, il n’y a que les "démissionnaires" qui ont de façon distillée, lâché ce qu’ils reprochent à leurs "Camarades d’hier". Façon distillée parce qu’ils n’ont pas à mon avis tout dit, ou si vous voulez, dit très peu de ce qu’ils savent parce qu’ils ont participé en son temps à la création de la merde (je m’excuse) que nous rejetons tous aujourd’hui. Et comme la "Politique" a son langage et ses méthodes que le citoyen lamda ne sait. je veux parler du "tu me tiens, je te tiens" d’une part, et d’autre part, de "pousser l’autre à la gaffe pour le couler". En termes plus clairs, amener l’adversaire à s’ouvrir pour mieux le fouetter les côtes. Pendant ce temps, l’autre partie fait tout pour ne pas se prononcer directement sur le sujet ; se contentant d’instrumentaliser des "chercheurs de pain" à faire des déclarations incendières pour ne pas dire, brandir la peur aux yeux des gens et faire comprendre à qui veut l’entendre que sans eux (des 2 tendances d’ailleurs du CDP), le BURKINA va directement au mur. Avoir fait partie de l’INTER-CDR de l’époque suffit-il pour s’auto-déclarer "Grand Politicien" ? Si oui que cela est possible, que deviennent ceux qui furent les vrais "CDR" de l’époque ? Depuis 1996 donc, les vrais burkinabé qui ont entrevu très tôt les risques de "caporalisation" comme le disent les démissionnaires se sont vus fouettés, cassés, humiliés par les mêmes (démissionnaires et les détenteurs des rennes du CDP du moment inclus). Que n’a-t-on pas vu dans les rues de Ouaga, de Bobo et d’ailleurs ? Combien de personnes ont été envoyés en prison, chassés de leur travail et ou spolliés de leurs biens et avoirs ? Par contre, combien des autres (détenteurs du moment et démissionnaires), jadis "petits salariés de leur état" sont propriétaires de grands et somptueux buldings au Faso et ailleurs, ont des comptes bien fournis dans d’autres pays etc. Comment avec un salaire de 500 000 FCFA/mois peut-on en si peu de temps disposer de Grosses villas de +100 000 000 FCFA dans la ville de Ouagadougou sans être de "vrais créateurs de richesses" ? Tout le monde sait et voit tout. Mais très peu peuvent parler. Alors ! que de Bonnes Volontés aient entrevu des risques d’implosions du pays et aient pris leur courage pour donner leurs cous à couper en se proposant d’approcher les parties "béliqueuses" pour chercher à estomper cela ; parce que rien ne dit que ces bonnes volontés ne seront pas chassées, poursuivies par les "concernés" (de tous bords). Jadis, on les tuerait en disant, je cite : "je te fais et il n’y a rien" ou encore "le pays c’est nous" (c’était des langages courants tenus par certains des démissionnaires). L’époque de ces genres de choses n’étant plus du jour, laissons leurs tenter de juguler les choses tant cela est nécessaire. Personne n’aimerait voir le pays brûler. Je dis brûler sans en être convaincu car je suis certain que le peuple a mûri et n’est plus celui des années 1990-2003 qu’on menait du bout du nez comme on le voulait. Que ces antagonistes du CDP s’entre-tuent, c’est leur problème. Le Burkina Faso n’est pas seulement fait d’eux, ni de leurs militants. "Quand le navire prend de l’eau, les souris les plus malignes tentent de fuir", mais sans être sûrs qu’elles ne se noieront pas dans le fleuve ou la mer si vous voulez. Enfin, je pense qu’il faut laisser les Bonnes Volontés (manifestées aujourd’hui et pourquoi pas celles qui pourraient être suscitées ultérieurement)tenter de rattraper les choses avec la bénédiction de "DIEU" au lieu de les pourfendre comme les "Presses" dans leurs analyses lunatiques tentent de faire croire. Le Burkina ne brûlera pas plus qu’il n’a brûlé à ce jour car Dieu aime le BURKINA FASO. QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO
5. Le 4 février 2014 à 09:20, par leproff En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
sachez que personne n’est contre BC ou le CDP. il faut savoir que dans tous les jeu, il y’a des règles et il faut les respecter sinon c’est le désordre qui arrive. voilà donc la préocupation de tous ceux qui aiment le BF.
Le 4 février 2014 à 11:25, par aaron En réponse à : Autant le dire… : Ce sont eux qui ont semé la merde
Pourquoi vouloir dédouaner Roch, Salif et Simon de la situation alarmante dans laquelle nous nous trouvons ? Appelons le chat par son nom. Ils sont comptables de notre situation. Hommes forts hier, ils nous ont fait avaler même des couleuvres. Et paf ! aujourdh’ui, " nous demandons pardon au peuple", c’est nous prendre pour des "nez perçés". Qui faisait voter les lois ? Celui qui dort avec le mort, n’est-il pas lui qui le tourne ? Que nous proposent-ils pour l’avenir ? La rupture semble-t-il. Trafic d’influence, vente d’illusions oui, etc. Ces messieurs veulent continuer de nous berner. Je ne les crois pas.