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Situation nationale : Sibiri Nestor SAMNE recommande à Blaise Compaoré le sens de la paix et de l’unité nationale

Publié le vendredi 24 janvier 2014 à 22h59min

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Situation nationale : Sibiri Nestor SAMNE recommande à Blaise  Compaoré  le sens de la paix et de l’unité nationale

Ceci est une lettre de Sibiri Nestor SAMNE, un Burkinabè des Etats-Unis d’Amérique, au président du Faso, Blaise Compaoré, par rapport à la situation actuelle de notre pays.

LETTRE OUVERTE A SON EXCELLENCE BLAISE COMPAORE

Monsieur le président, au-delà de tout, pensez à votre peuple et votez pour la paix.

Monsieur le Président,

Je voudrais, avant toute chose, vous formuler mes vœux les plus chers pour 2014. Que cette année vous rappelle l’héritage commun à tous, Burkinabè, Africains et pourquoi pas les citoyens monde entier ; c’est-à-dire l’héritage de ces grands hommes comme Nelson Mandela, de vénérable mémoire. Puisse leur charisme désintéressé et leur sens du sacrifice vous inspirer et déterminer vos actions en tant que chef de l’Etat burkinabè, et cela pour la consolidation de la démocratie et le développement du pays dans toutes ses dimensions. Bonne et heureuse année 2014 à vous, a votre famille, à ceux qui vous sont chers !

1-Préambule

Monsieur le Président !

Lors de votre passage à New York en septembre dernier pour prendre part à l’Assemblée Générale de l’ONU/2013, vous avez fait honneur à vos compatriotes qui y vivent, en rencontrant symboliquement leur bureau et les membres du conseil de sages et de personnes de ressource dont je suis membre.

A titre personnel, je me suis adressé à vous en ces termes : « Vous avez déjà fait 26 ans à la tête de la nation. 26 ans de sacrifices et d’insomnies pour le bien d’une nation, c’est noble, mais épuisant. Vous êtes devenu un grand président aux yeux de tous. Dans cette salle, des gens viennent de vous formuler leurs vœux de vous voir construire une bibliothèque pour conserver vos multiples et riches documents sur les médiations que vous avez conduites en vue de restaurer la paix dans les différents pays. Personnellement, je voudrais aller plus loin, en vous suggérant d’ériger votre personne en un ‘’monument vivant’’ pour les générations présentes et futures. Comment y parvenir ? Je ne le sais pas plus que vous, et je n’ai aucune prétention de vous en faire la leçon. Mais puissent vos ancêtres et Dieu vous y aider ! » C’était en présence de votre épouse, la première dame, Mme Chantal Compaoré, le 24 septembre 2013 dans l’une des salles de « The Waldorf Astoria New York ».

La quintessence de mon message, au-delà de toutes les interprétations possibles, est de vous encourager à œuvrer à l’avènement d’une transition pacifique. Nul ne doute qu’après 26 années de dévouement au service d’un pays comme le Burkina Faso, ce n’est plus simple. Il est donc évident que le temps vous achemine vers la sortie. Une sortie que je souhaite non seulement honorable pour vous, mais encore pacifique pour le pays et bénéfique pour la sous-région, selon les confidences de notre « frère adoptif », Guillaume SORO.

Monsieur le Président, j’ai décidé de vous adresser cette lettre parce que l’évolution de la situation socio-politique dans notre pays est des plus inquiétantes. Peut-être que ma plume pourrait vous importuner. Mais comme l’enseigne si bien la sagesse moaaga : « Quand la danse familiale se mène dans un plat, que chaque membre y mette le pied ! » En tout état de cause, permettez-moi Excellence, de partager avec vous mes convictions patriotiques.

2- Constat : les enfants de la cour se livrent une bataille

Dans la grande cour du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le méga-parti, des déchirures se constatent, des divisions sont en train de naître. Les habitants se lancent des flèches, ils se livrent une bataille qui déconcerte l’opinion publique. L’eau de la marre CDP devient de plus en plus trouble. Une crise corroborée par la démission des grands ténors du parti, en l’occurrence Roch Marc Christian Kabore, Salif Diallo et Simon Compaoré ; à ces défections s’en ont suivies d’autres au niveau des sections régionales, provinciales et départementales. Vous seriez, entre le marteau et l’enclume, tiraillé entre le camp des démissionnaires et celui du « club des fidèles ».

- le camp des démissionnaires

Ceux qui se sont désolidarisés « politiquement » de vous aujourd’hui étaient pourtant vos amis d’hier. Eux, ils mangeaient à la même table que vous, dégustant vos boissons de choix commun. Ils étaient vos défenseurs intrépides, vos yeux qui scrutaient tout autour, vos pieds qui courraient partout, vos énergies qui se déployaient là où besoin était. Ils étaient vos armes qui crépitaient pour disperser parfois ceux qui n’étaient pas du même avis que vous. Ils étaient vos complices, vos confidents, vos protecteurs. Mais voilà, ils ont quitté le navire en pleine mer, le laissant à la recherche assidue de nouvelles stratégies pour résister à des vagues subites.

Leurs raisons - « Nous ne sommes plus écoutés, nous sommes écartés… » - sont-elles vraies ou fausses ? Ce dont on ne discute pas l’évidence, c’est qu’ils avaient perdu les « délices du pouvoir ». Alors, ils ont opté pour le divorce.

Ceci me fait penser à la situation du feu Félix Houphouët Boigny en 1990, « l’une des années les plus difficiles et pour le Président Houphouët et pour la Côte d’Ivoire » a dit Alassane Dramane Ouattara dans son discours au forum de réconciliation nationale en 2001. ADO poursuivait : « Pour la première fois, le Président Houphouët faisait face à un mécontentement généralisé. Plus grave, il avait été abandonné par les siens qui étaient convaincus que c’en était fini pour le « vieux ». Un jour, il m’a fait venir de Dakar. Je l’ai trouvé seul, tout seul et triste. »

Le camp des démissionnaires me rappelle tristement aussi ce que certains des anciens collaborateurs de SANKARA ont dit de lui après sa mort : « …à un moment donné, il ne nous écoutait plus, il était devenu autocratique et gouvernait seul… »

Monsieur le Président, je n’évoque pas ses souvenirs pour vous perturber la quiétude ou vous souhaiter indirectement les sorts de votre ancien mentor ivoirien et de de votre ex-frère d’arme, mais juste pour vous interpeller. On pourra objecter en réaffirmant que la trahison a toujours existé. Oui, j’en suis convaincu ! Pour preuve, même Jésus le Fils de Dieu a été trahi par un des siens. Par conséquent, la déloyauté et les retournements de veste font partie des choses les mieux partagées dans les relations humaines, surtout dans les compétitions politiques.

Au demeurant, lorsqu’il nous arrive de vivre ces irrégularités comportementales humaines, nous ne devrions point nous y arc-bouter au point de perdre dans notre résistance, toute capacité d’analyse objective afin de mieux mériter et de mériter mieux. Vous pourriez soutenir que leur départ témoignerait d’une démocratie dynamique ; mais ça demeure tout de même une situation à gérer. Cette réalité ne confirmerait-elle les prophéties de feu Norbert Zongo quand il disait que « la vraie opposition ne viendra que du CDP » ? Wait and see !

- Le club de vos « amis »

A l’opposé de ceux qui vous discréditent, il y a ceux qui se réclament être vos soutiens indéfectibles. Eux, ils ne jurent que par et pour vous. Ils vous encourageraient dans vos options et directions. Se positionnant comme vos ambassadeurs inconditionnels, ils vont parfois jusqu’à vous suggérer de nouvelles pistes à emprunter. En de pareilles circonstances où vos complices d’hier vous désavouent, vous entendriez toutes sortes de paroles de la part de vos fidèles. Ils vous loueraient et vous vénéreraient, parfois même comme un dieu.

Mais le chant que chacun d’eux vous exécutera peut ne pas être forcément dicté par un attachement pur, mais plutôt par des calculs privés inavoués. C’est vrai que tout partenariat est fondé sur des intérêts, surtout en politique. Parmi eux, il y aurait : ceux qui vous restent fidèles parce qu’ils veulent finir leur projets de construction, ceux qui vous courtisent pour garder leurs postes juteux où ils goutent aux délices du pouvoir ; ceux qui vous honorent parce qu’ils attendent votre caution pour décrocher, soit un poste international, soit un prêt bancaire consistant pendant que d’autres rêvent des marchés publics dont ils vont bénéficier.

Il y a également ceux qui sont en réalité vos ennemis déguisés en amis, donc des amis moins vrais, ceux qui espèrent de votre part, une protection spéciale par rapport à l’un ou l’autre dossier devant la justice ; ceux qui vous soutiennent sans savoir qu’à cause d’un zèle trop débordant, ils contribueraient à vous induire en erreur ; il pourrait y avoir aussi des amis sincères (personnes, institutions ou puissances extérieures)… Pourquoi pas ? Et oui ! Mais, qu’il ne sera pas aisé de distinguer présentement le bon grain de l’ivraie !

Il est difficile que toutes ces personnes, dans la défense de leurs intérêts hétéroclites, puissent oser se faire auprès de vous des « distilleurs » d’idées vraies et constructives pour vous et pour votre pays. De leurs lèvres, vous n’entendriez que des louanges. Et pourtant, l’Histoire nous enseigne que c’est généralement au niveau des clubs dits d’amis zélés que les révélations déconcertantes sur leur idole une fois déchue ou absente de la terre se propagent. Les proches de Mobutu, ont dit après lui : « …on n’était pas d’accord avec lui, mais on n’avait pas le choix, on se cherchait. Il fallait forcement le soutenir dans ses décisions pour ne pas… ».

Au temps de votre frère et ami Thomas Sankara, nous entendions des chansons qui frôlaient un peu le culte de la personnalité en faveur du président. « A Sankara se n be wa n bee ee, a sankar sen be waa n be bey a ye », (Là ou est sankara, c’est là où je suis et serai). Ou encore, lors des meetings populaires, il était scandé des slogans tels : « Sankara, quand tu mourras, il faudra m’emmener avec toi. » Je ne crois pas que ces personnes aient pu avoir le courage nécessaire d’accomplir leur serment. Car à la mort du héros de la Révolution d’Août, on s’est rendu bien compte que c’était juste du cinéma de la part de griots et d’acteurs dont la parole n’était pas d’honneur.

Ces inconstances ne devraient pas nous étonner car même St Pierre qui a tout juré à Jésus, s’est donné la force malheureuse de jouer à l’intelligent égoïste pour renier son ami (Marc14, 67-71). Et plus loin, de la foule qui a acclamé Jésus le dimanche des rameaux, sont sortis ceux qui ont imposé sa crucifixion à Pilate (Marc15, 9-15). Autant de preuves qui attestent à souhait que ce que les lèvres bruissent n’émane pas toujours du cœur. L’hypocrisie et le mensonge ont toujours été au centre des tragédies politiques, comme le montrent l’écroulement du système Gbagbo en Côte d’Ivoire, les chutes tragiques de Kadhafi en Lybie, Nicolas Ceaucescu en Roumanie, Laurent Désiré Kabila en RDC, … L’Histoire en possède à légion et on pourrait en citer davantage… Monsieur le Président, ouvrez donc l’œil, et le bon.

3- Les impacts plausibles du ‘’conflit-CDP’’ sur vous et sur le peuple burkinabè

- Sur vous-même, le patron des lieux

Monsieur le Président, je vous sais assez stratège pour faire face aux situations les plus difficiles en politique. On vous définit souvent comme un fin observateur et un encaisseur averti. Des flèches adaptées à l’animal, vous en avez peut-être dans votre carquois. Mais, l’abattre est tout de même une équation à multiples inconnues pour la quatrième République. Vous ne pouvez donc pas prétendre être insensible à cela.

Il est évident que la poussière soulevée par la bataille des enfants de la cour CDP peut, non seulement vous obstruer la vue, mais aussi vous faire éternuer et même vous causer un rhume. Et plus encore, les bâtons ou autres instruments qu’ils utiliseront pour se battre peuvent vous piquer mortellement les yeux si vous n’avez pas la juste posture. Mais, j’ose croire que vos qualités humaines et vos acquis de président-médiateur vous permettront de travailler à apaiser la panique en vue de l’intérêt supérieur de la nation.

- Sur le peuple burkinabè

Excellence, votre peuple est dérouté. Nombreux sont ceux, comme moi, qui voudraient se laisser croire à l’idée de « non-évènement », le départ de ceux qui ont rendu possible le CDP en 1996, métamorphose de l’ODP/MT. En tant que libre observateur, bien que moins averti en politique, je ne me laisse cependant pas convaincre qu’il n’y a rien. Les Moose disent que « Si un crapaud sort de la rivière et annonce que le caïman a mal aux yeux, nous disposons de pauvres arguments pour le contester, car ils vivent tous dans l’eau. »

Le départ des défenseurs intrépides d’hier de votre grand parti rend donc pénible les efforts du peuple à admettre qu’il n’y a rien. L’oiseau ne part pas de son nid pour rien : soit il a faim, soit on lui a jeté une pierre. Monsieur le Président, cette situation inquiète votre peuple. Il a la peur au ventre. Sans être alarmiste, j’avoue que le moment comporte des signes similaires à ceux qui ont contribué à basculer certains pays dans le spectre de la violence. Ce qui voudrait dire que la paix sociale serait en danger au pays des Hommes intègres. D’où la nécessité de bien réagir afin d’éviter que le pays ne se transforme en pays des « Hommes mal intégrés » dans la nouvelle civilisation mondiale : une culture de paix durable et de justice pour un vrai décollage économique.

4- Vous devez faire un choix : la paix pour le peuple

Monsieur le président, face aux boulets rouges que vous recevez des démissionnaires, et entouré du club de vos « amis », vous avez à opter ; pas forcément pour la droite ou pour la gauche. Il vous est fortement recommandé de ramer dans le sens de la paix en vue de préserver la cohésion et l’unité nationale dans la justice. Vous devez choisir pour le peuple, surtout les pauvres et les petits, ceux qui n’ont jamais goûté aux « délices du pouvoir ». Eux, leur seule richesse, c’est la paix dans le pays.

A chaque fois que je rends visite à ma grande mère, retranchée dans sa case dans un petit village de Saponé, je remarque une chose. Quand je la salue : « Bonjour yaaba, comment ça va chez vous ? ». Sa réponse tourne autour d’un même contenu : « Grâce à Dieu et au chef du village, il y a la paix ». En moore : « Wend la teng naab panga, laafi bee ! » Agée de 86 ans au moins, elle garde toujours en mémoire l’importance capitale de la paix.

De sa formule habituelle, je tire les enseignements suivants : Dieu et le chef de village sont, à des degrés différents, les deux artisans de la paix dans le village. Si elle n’a jamais douté du fait que Dieu ne faillit jamais à sa mission de protecteur de ses créatures, elle reconnait que la paix dans le village est dépendante du chef. Sans la paix, il n’y a pas de vie possible.

A l’instar de ma grande mère, beaucoup d’autres, à travers le pays n’attendraient pas de vous un intérêt quelconque, excepté la paix dans le pays dont vous êtes garant depuis 1987. Elle souhaite seulement la paix autour d’elle pour vaquer à ses activités ordinaires qui lui assurent sa pitance quotidienne : aller chercher du bois ou ramasser du sable à vendre au marcher et acheter son tabac. C’est la raison pour laquelle, je vous exhorte à voter pour la paix : la paix acquise à préserver, la paix à construire. Optez pour la paix en vue de sauvegarder les acquis enregistrés. Votez la paix qui procède de la justice pour le peuple, dans l’objectif de rendre possible et facile le développement continu de la nation, surtout même après vous.

Excellence, nul n’est parfait, et c’est ce que nous enseigne la sagesse du fou qui dit : « l’Homme qu’on qualifie de bon est celui dont les défauts ne sont pas encore révélés ». Je suis de ceux qui croient que vous avez des zones d’ombres comme tout le monde, mais que vous avez aussi travaillé pour le peuple. Des égarements, tout homme en fait l’expérience dans sa vie. Le drame n’est pas de tomber mais de vouloir rester couché.

« Seul le bien m’étonne de l’homme », confessait un saint homme. Les biens réalisés pour notre pays par votre génie méritent notre attention et notre admiration. Ils doivent êtres conservés. Alors, que les acquis engrangés au prix de sacrifices inouïs ne soient pas détruits à cause des orientations politiques partisanes risquées. La voie à suivre, l’Histoire vous-en donne un riche enseignement.

Mon Président, dans votre lieu de repos ordinaire, loin des camera et micros, retiré des dossiers de médiations, inspiré par l’instinct maternel de Mme Chantal Compaoré, du tréfonds de votre être, pensez aux plus vulnérables de votre peuple : les veuves, les orphelins, les enfants, les femmes, sans voix et sans moyens. Eux, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer en cas de trouble dans le pays. N’écoutez que les confidences de votre cœur et les recommandations de votre conscience. Elles vous indiqueront la juste voie à suivre.

Excellence, ce n’est pas simple, mais vous pouvez y arriver. Vous pourriez me répliquer que l’idéal n’existe pas en politique, mais j’insisterais pour dire que tout risque en vue de la paix est très noble. Donc permettez-moi d’emprunter les mots de l’artiste-musicien chrétien Jean-Claude Gianadda, pour vous suggérer ceci : « Osez les rêves les plus fous, encore et jusqu’au bout, pour que la paix revienne. Risquez, même en tout et pour le tout, quand le jeu devient trouble, quand le cœur nous entraine ! »

5- L’avantage d’un tel choix.

Monsieur le Président, en bon ancien militaire, vous êtes sans doute toujours déterminé à de nobles sacrifices pour un avenir émergent de votre pays que vous aimez tant. Cultivez donc un esprit indépendant qui vous attire irrésistiblement à voter pour la paix. Choisir la paix est l’un des stylos sacrés qui vous permettra d’inscrire votre nom sur la page d’or de l’histoire de l’humanité. C’est la voie qui fera de vous une référence historique pour les Burkinabè et les Africains. Car la meilleure façon d’être légitime et de se protéger en démocratie, c’est d’aller toujours du côté du peuple, pas d’un ‘’peuple subjectif’’, mais du vrai peuple. Voter pour la paix est une entreprise qui aura l’avantage de vous aider à tout finir en note majeure. Nos ancêtres attestaient qu’ « une bonne fin est mieux qu’un bon début. »

Conclusion

Cher Président, vous êtes à la croisée des chemins : choisir une direction est l’indispensable tâche à accomplir. Parmi les aides précieuses à votre disposition, vous avez :

a)- l’humilité qui peut vous servir de torche ou de projecteur pour mieux voir à une grande distance les creux et les bosses de chaque chemin à emprunter ;
b)-le courage qui peut vous servir de stimulant pour accomplir le premier pas, le plus dur, qu’est le choix de la juste décision ;
c)- l’aspiration à la paix réelle pour le pays, comme source d’énergies renouvelables.

Tous ces éléments réunis, pour pourrez séduire davantage l’extérieur et surtout le vaillant peuple burkinabè que vous aimez tant.

Excellence, l’amour ne se décrète pas. Il ne se décide pas et on ne l’impose pas. L’amour se vit et se laisse constater. Cher Président, vous dites que vous aimez votre peuple ; donnez-nous en une preuve de plus. Que l’esprit de sacrifice que vous et vos anciens camarades de la Révolution nous avaient enseigné vous habite ! Que l’humilité, le renoncement de soi de Nelson Mandela vous inspire ! Que votre rêve légitime à faire partie du cercle des grands de ce monde vous motive ! Que vos ancêtres vous guident et que Dieu, source et origine du pouvoir authentique vous protège, pour que se réalise mon vœu le plus cher pour vous : qu’assis un jour sous l’arbre de votre retraite, vous jouissiez du témoignage reconnaissant des Burkinabè, « Blaise est un vieux sage adossé à un mur : ceux qui y vont profitent et qui s’en éloignent perdent ! » En moore : « A Blaiz yaa nîkêem sông rell lalga, tat paam yôodo, ti giin bonâ mênga ! ».

Notre Président, au-delà de tout, choisissez toujours la paix pour votre peuple. Lequel ? J’insisterai, le vrai peuple évidemment.

Veuillez agréer, Excellence, l’expression de mes sentiments respectueux.

Un Burkinabè qui se soucie de la paix dans son pays.

Sibiri Nestor SAMNE
Communicateur.
Email : sasimastor@hotmail.

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