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Alain Edouard Traoré, porte-parole du gouvernement : « Dans une démocratie, c’est l’urne qui est l’arbitre final »

Publié le jeudi 23 janvier 2014 à 23h43min

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Alain Edouard Traoré, porte-parole du gouvernement : « Dans une démocratie, c’est l’urne qui est l’arbitre final »

Le gouvernement burkinabè a tenu son traditionnel point de presse hebdomadaire ce 23 janvier 2014. A la suite du Pr Jean Kouldiati qui a fait le bilan des activités de son département en 2013 et ébauché des esquisses de perspectives pour 2014, c’est le porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré qui a répondu aux questions d’actualité. Médiation dans la crise malienne, grève annoncée des syndicats de la fonction publique, marche de protestation de l’opposition du 18 janvier ont constitué le menu.

Au lendemain de la marche-meeting de l’opposition du 18 janvier, le gouvernement s’était fendu d’un communiqué de presse, félicitant les manifestants pour l’esprit de la marche. Mais aussi l’invitant au dialogue. A l’occasion du point de presse, Alain Edouard Traoré est revenu sur le sujet à la demande des journalistes. « Une marche n’est pas un problème en soi dans toutes les démocraties du monde. Mais l’inquiétude, c’est les débordements », lance-t-il. Et de préciser que le gouvernement a toujours été dans une démarche de dialogue, aussi bien sur la question du sénat que celle de l’article 37. « Le dialogue est une vision de concertation pour que, même en tant que gouvernement bénéficiant d’une majorité, nous puissions discuter avec les autres », soutient-il avant de préciser que le gouvernement est respectueux des moyens d’expression démocratique. Aussi bien les marches-meeting, le dialogue que les urnes. Parlant d’urne, il indiquera : « en démocratie, c’est l’urne qui est l’arbitre final ». Voilà qui pourrait peut-être relancer les débats sur la question du référendum sur l’article 37 de la constitution.

Des quiproquos peut-être, mais « jamais du dilatoire »

Le porte-parole du gouvernement s’est aussi exprimé sur la grève annoncée (4 et 5 février) des syndicats des travailleurs qui estiment que le gouvernement fait dans le dilatoire dans les négociations sur la grille indemnitaire des agents de l’Etat. Aucunement, rétorque Alain Edouard Traoré. « Il peut y avoir des incompréhensions, il peut y avoir des quiproquos. Mais le gouvernement ne peut pas se permettre de faire du dilatoire avec les syndicats. Notre intention n’a jamais été de faire du dilatoire avec les syndicats. Nous avons une grande considération pour les responsables des syndicats. Nous les respectons comme les représentants du monde des travailleurs  », soutient-il. Mais, il reconnait tout de même qu’il peut y avoir des lenteurs administratives, au cours de certains processus, du fait de certains aléas. « Il faut faire des calculs, il faut se baser sur des données, il faut travailler avec des partenaires. Ça peut prendre du retard, mais jamais, en aucun cas, au niveau du gouvernement, nous n’allons nous permettre de faire du dilatoire  », explique le porte-parole du gouvernement.

Se prononçant d’abord sur la médiation burkinabè dans la crise malienne, Alain Edouard Traoré soutient que le Burkina ne veut pas entrer dans un jeu de coudes pour conserver la médiation puisque c’est au nom de la CEDEAO qu’il la mène et non en son nom. Et d’ajouter néanmoins que « tant que les maliens auront besoin de nous, nous sommes là ».

Moussa Diallo

Lefaso.net

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