L’essentiel de ce message a porté sur trois points que sont la situation politique au Burkina Faso, la médiation de la CEDEAO au Mali et la relocalisation de la communauté burkinabè occupant la forêt du Mont Peko.

Sur la situation politique nationale, le Ministre d’Etat a informé le Président Ouattara des dernières évolutions suite à la mission effectuée par ses envoyés spéciaux conduits par Guillaume Soro, Président de l’Assemblée Nationale.

Concernant la médiation de la CEDEAO au Mali, le Chef de la diplomatie burkinabè à sa sortie d’audience avec le Président ivoirien a noté que la CEDEAO à travers son Médiateur, le Président Blaise Compaoré reste disposée à accompagner au mieux le Mali dans la mise en œuvre des termes de l’Accord Préliminaire de 18 juin signé à Ouagadougou.

S’agissant de l’occupation de la forêt du Mont Peko située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, les échanges ont porté sur la décision des Présidents ivoirien et Burkinabè qui ont convenu suite à des enquêtes des services compétents ivoiriens, de procéder à une réinstallation des populations résidentes.

En effet, la forêt du Mont Peko est, une forêt classée qui a été illégalement occupée par plus de 25 000 personnes dont la majorité (96%) est burkinabè.

Dans le souci de « rendre » cette forêt classée à la nature, les autorités ivoiriennes ont saisi celles du Burkina Faso dans le but de trouver ensemble des solutions pour la relocalisation de ces personnes.

Avant d’être reçu par le Président Ouattara, le Ministre Bassolé a eu un entretien avec le Ministre de l’intérieur, le Ministre d’Etat Hamed Bakayoko avec qui il a échangé sur les moyens à mettre en œuvre par les deux gouvernements pour cette relocalisation.

Ils ont ainsi convenu de la mise en place d’un comité interministériel au Burkina Faso, qui avec les services compétents ivoiriens effectueront une visite de terrain sur le site occupé, en prélude à une visite conjointe de haut niveau qui sera l’occasion de sensibiliser les occupants sur l’obligation pour eux de partir du site pour être relocalisés à leur choix soit en Côte d’Ivoire, soit au Burkina Faso.

Les deux ministres ont aussi constaté le déroulement satisfaisant de l’opération de délivrance de cartes consulaires biométriques. Ils ont convenu de la nécessité de conduire à bon terme cette opération afin de doter les deux administrations burkinabè et ivoirienne d’une base de données fiables sur l’état des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.

Yolande Kalwoulé

DCPM MAECR