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La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

Publié le mardi 21 janvier 2014 à 00h28min

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La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

La situation sociopolitique au Burkina Faso s’embourbe de jour en jour et est entrain de prendre un tournant décisif vers la transformation de cette guerre froide en guerre fratricide. L’éventuelle modification de l’article 37 de la constitution, la mise en place du sénat se heurtent à une farouche résistance et à une opposition ontologique et radicale de l’opposition politique, de la société civile, et des leaders d’opinion.

Le rapport Afrique N 205 du 22 juillet 2013 de CRISIS GROUP INTERNATIONAL a été on ne peut plus alertant. Si le président COMPAORE respecte la constitution, sa succession risque d’être difficile du fait de sa domination sur la scène politique de près de 30 ans et de la fermeture des portes d’une possibilité d’alternance. Si par contre il décide de modifier l’article 37 et se porte candidat pour un cinquième mandat, il risque, oui il faut le dire à haute et intelligible voix et sans ambages, de déclencher un soulèvement populaire à l’image de celui qui a fait vaciller son régime au premier semestre de l’année 2011.

La position géographique du Burkina dans la sous région doit militer en faveur de sa stabilité. En cette connaissance de cause tant chantée par les uns et les autres pourquoi le silence coupable des partenaires régionaux qu’internationaux ? Pourquoi vouloir chaque fois jouer au médecin après la mort ? Pouvoir vouloir chaque fois s’illustrer dans la gestion des crises qu’à leur prévention ?

La mise en berne des mécanismes de prévention des conflits et de consolidation de la paix de l’Union Africaine ne profite point au Burkina ; donc tout le monde voit se pointer à l’horizon une véritable crise qui risque d’endeuiller fortement le pays.
L’UA devrait s’activer pendant qu’il est temps à éviter que cette guerre froide ne dégénère en conflit ouvert via le déploiement de l’action diplomatique et des négociations entre les supposés présumés belligérants. On se rappelle encore du succès de l’activation de ces mécanismes au Burundi, en Sierra Léone, en RDC aux Comores et surtout en Somalie.

Pourquoi donc ce mutisme du centre de gestion des conflits de l’UA à travers sa section d’alerte précoce ayant pour mission de détecter les signes qui laissent présager l’éruption d’une crise dans une région africaine donnée ? Une telle inaction nous rappelle et continue de nous rappeler de certains foyers de tension comme le Mali, le Soudan du sud, la Centrafrique.

Quant à la CEDEAO où le BF s’y reconnait plus notamment par la présence d’un de ses fils à la tête de l’institution n’est-ce pas en marge d’une mise en cause ? En effet, son système d’alerte sous-régional qui a pour mission d’analyser les facteurs pouvant affecter la paix et la stabilité en Afrique de l’ouest a préféré jusque la se taire sur la situation qui prévaut au Burkina au moment ou tout le monde s’active à appuyer sur le détonateur.

Et pire, la collecte des informations a fait l’objet d’une division de la région Ouest Africaine en quatre zones d’observation et de suivi. Ouagadougou fait partie de l’un des quatre quartiers généraux aux cotés de Monrovia, Cotonou, et Banjul. Pour donc dire que la malhonnêteté intellectuelle des uns et des autres n’a pas jusque-là permis de déceler les indices d’une crise au Burkina.

Certains amis du Burkina se sont manifestés à distance sur sa situation nationale comme en témoigne les publications de Karim OUATTARA conseiller spécial du président de la commission dialogue, vérité, et réconciliation chargé de la jeunesse de Cote d’Ivoire et Guillaume SORO qui ont eu le courage et l’intelligence de s’immiscer dans les affaires intérieures du Burkina afin d’anticiper et de prévenir la crise qui s’accentue de jour en jour à travers les propos incendiaires des acteurs de la scène politique .

Préserver la stabilité au Burkina est d’autant plus important pour la région Ouest-Africaine où le pays occupe une position géographique centrale mais vit aujourd’hui une période difficile. Le Mali voisin traverse un conflit politico-militaire qui a eu des conséquences graves sur la stabilité au Niger. Le Burkina Faso a pour le moment été épargné par cette onde de choc parce que sa situation intérieure reste stable et son appareil de sécurité suffisamment solide. Mais jusqu’à quand pourrons-nous maintenir cette stabilité ?

Si aux yeux des uns et des autres cette crise est inévitable eu égard à l’opposition de la vision radicale des hommes politiques des camps opposés, pourquoi ne pas anticiper à prévenir le conflit par les mécanismes des organisations sous régionales que régionales sus-épinglées ?

Suite à l’incapacité des institutions républicaines à résoudre les crises au Burkina et pour ne pas être coupable de la détérioration jusque-là récupérable du climat politique qui se pointe à l’horizon 2015, j’en appelle au sens de la responsabilité aussi bien des acteurs nationaux de prime abord qu’internationaux de refuser de jouer au médecin après la mort en conseillant chacun des protagonistes au mieux et surtout dans l’intérêt des filles et fils du Burkina.

Auguste Sondé COULIBALY
Juriste

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Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2014 à 19:12, par fofo En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Bel article.Je crois que le manque d immixtion est synonyme de manque d intérêt.
    on ne pas s attendre a mieux,il faut des analystes et des intellectuels qui par leur discours ou par leur écrits sensibilisent l opinion nationale pour éviter le pire.Si on avait le cacao ou des puits de pétrole la France ou les USA avaient déjà dit leur dernier mot mais hélas.
    Quant a la sourde oreille de certaines institutions régionales et internationales leur position s expliquent par l aura du président sur la scène internationale.leur ingérence traduirait implicitement une prise de position qu elles auraient du mal a assumer

  • Le 20 janvier 2014 à 19:13, par toega En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Vous même juriste vous proposé quoi, comme solution, que tout un peuple plie l’échine devant un de ses fils.Malhonnêteté intellectuelle quand tu tient.
    Un proverbe mossi dit : "si la pluie du matin ne ramène pas le bouc à l’enclos,l’orage du soir le fera à coup sûr".

  • Le 20 janvier 2014 à 19:16, par LE FAVORI En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Le malheur du continent africain vient très souvent des intellectuels comme vous autres. Vous écrivez sans nous donner des orientations ou du moins des solutions. Que proposez-vous au juste à ces institutions de prévention des conflits ? On n’a pas besoin de faire de longues phrases pour ça. Si Blaise décide de respecter la constitution il y aura quelle crise ? Les gens vont s’affronter politiquement sur le terrain à travers des débats d’idée et le vainqueur sera élu. Dites à ces institutions de t’interpeller le président que la paix du Burkina dépend de lui. S’il décide de ne pas se représenter il y aura rien au Faso.

    • Le 21 janvier 2014 à 23:42, par Gochoc En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

      STP, le FAVORI ; relis cet article à tête reposée ; et tu verras qu’ il a donné une solution ; à savoir la réaction nécessaire des institutions régionales. Il ne doit rien leur proposer ; parce que ces institutions se réclament bien matures et avec des responsabilités politiques bien établies suivant les circonstances et les espaces. Ses phrases ne sont pas longues au propre comme au figuré ; mais sollicitent la réaction préventive des institutions, mieux que leur endurance tardive de recherches de solutions. FAVORI ; il faut savoir que la paix et l’ambiance de vie au Faso sont enviées par les voisins et l’extérieur ; et même après le départ évident de Blaise en 2015, l’impérialisme pourrait nous fabriquer les braises pour favoriser son trafic d’armes et son pouvoir, et ce, avec la complicité d’un pays voisin profiteur ou corrompu. En attendant, avec Mr Coulbaly, on exige l’intervention des institutions à temps ; qu’elles soient honnêtes et responsables ; pas hypocrites. On veut plus de mise en scène.

  • Le 20 janvier 2014 à 19:23, par togssida En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Le message de la communauté internationale doit etre claire que BLAISE COMPAORE termine son mandat et qu’il s’en aille afin de ne pas réjoindre son ami BAGBO a la CPI . S’il est prevenu ainsi il va se ranger et respecter la constitution que lui-meme à jurer de préserver.ALORS QUE CE MONSIEUR CONSEILLAIT TANDJA QU’IL ALLAIT TOUT DROIT AU MUR LUI AUSSI EST ENTRAIN D’EMPRUNTER LE MEME CHEMIN .

  • Le 20 janvier 2014 à 19:39, par CB En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    1.Le délicat problème de non-ingérence fait que toujours on attend jusqu’à la dernière minute, c’est-à-dire trop tard pour intervenir. Mais il n’y a pas le feu non plus au Burkina ! 2.Rien ne sera difficile si Blaise respecte la Constitution, car les institutions internationales s’adaptent aux alternances politiques et démocratiques. Évitons de penser que pour être compétents et utiles à leurs pays nos dirigeants doivent s’éterniser au pouvoir

  • Le 20 janvier 2014 à 19:57, par relwind En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    ya pas le feu.nous allons envoyer blaise à la retraite en Décembre 2015 et organiser les premières elections démocratiques(avec blaise ça toujours été la démocrature:semblant de démocratie avec des institutions soumises à un homme-dieu) et permettre à un valereux fils de ce pays de lui redonner sa dignité et le tirer des profondeurs du classement.blaise agite ce chiffon de troubles pour nous intimider.

  • Le 20 janvier 2014 à 20:48, par ziri-gondmda En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    votre analyse apocalytique de la situation sociopolitique du Burkina Faso est innaceptable pour au moins deux raisons.
    la 1ère est est que vous vous appuyer sur une hypothèse de respect de la constitution par Blaise COMPAOR2 qui pourraity entrainer une crise d’une grande ampleur. Et pour appuyer votre raisonnement vous évoquer la longévité de ce dernier au pouvoir (27 ans). Si vous pensez honnetemnt que cette longévité est la source du problème, comment peut-elle en même temps être la solution ? Puisque vous sembler dire que s’il part il yaura guerre au Burkina. Donc, il apparait clairement que si Blaise COMPAORE reste au pouvoir il ne fera qu’aggraver le problème de la transition politique pacifique.

    la deuxième raison pour laquelle je ne partage votre analyse du tout est que vous insinuez de manière malicieuse que le maintien de BLAISE COMPAORE au pouvoir serait le moindre mal. ce qui est archifaux.
    En conclusion, je ne vois pas en quoi respecter la constituion et la parole donnée peut mettre en péril notre pays ? Au contraire, c’est la seule et unique voie pour asseoir une paix véritable et non cette simulacre de pseudo-paix des cimétières. cette stratégie d’agiter le chaos est le fait de tous ceux qui ne veulent pas de la démocratie au Burkina Faso. Sinon, nulle part dans le monde, on n’a jamais vu un chef d’Eta respecter la constitution et que cela crée la guerre.

  • Le 20 janvier 2014 à 21:55, par Sibiri Nestor SAMNE En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Bien dit mn frere. Mon pere me disait toujours ceci : " fais de telle sorte que la corde ne se casse pas car une fois cassee, meme soudee, elle comportera desormais une noeud ou une cicatrice." Merci encore pour cette mise en garde. Que ca tombe dans les justes oreilles.

  • Le 20 janvier 2014 à 22:36, par Jamanatigui En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    De l’analyse de l’International Crisis Group, la crise est inevitable au Faso. Que le président decide de quitter ou qu’il opter de demeurer il y’a danger.

    Pour ma part, en paratnt du fait que le PF actuel n’est pas le fondateur de Haute-Volta, actuel Burkina, son retrait de la scène politique national selon les règles prescrites par la constitution ne présente aucun danger. Aucun danger pour la stabilité. Il lui suffit de preparer les mentalités pour ça. S’il opte de respecter la constitution actuelle on aura , certes, une recomposition de la scène politique avec des alliances et de contre alliances et on s’en tiendra à ça. Hormis COMPAORE nous n’aurons pas un militaire déguisé dans les prétendants ce qui est déjà un gage pour nous.

    Cessons de voir dans le depart de Blaise une fin de l’existence du Faso.

  • Le 20 janvier 2014 à 22:56, par JEREKAB En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    belle analyse.sauvons le burkina

  • Le 21 janvier 2014 à 09:37, par Sougri En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Les choses sont simples, la présidence à vie, non !!! Le président COMPAORE est en fin de mandat, l’UA doit dire à Blaise COMPAORE de ne pas modifié la constitution pour représenter. Il n’y a pas de crise à l’horizon, il y a un homme qui veut tripatouiller les textes sacres d’une nation pour tout simplement protéger ses intérêts et ceux de son clan. J’ai comme l’impression que des supporteurs du clan COMPAORE ; tapi dans l’ombre exagère pour faire peur au peuple BURKINABE dans sa marche vers la liberté et la démocratie vraie. Ceux qui veulent aider le peuple Burkinabè n’ont qu’à dire au président COMPAORE d’abandonner son projet de mise en place du sénat et la modification de l’article 37.l’année 2013 a connu trois modifications de la constitution, ça fait trop et cela semble manquer de professionnalisme !!!
    Arrivé au pouvoir en 1983 avec le président Thomas SANKARA, Blaise COMPAORE totalise aujourd’hui 31 ans à la tête de mon pays. Nous ne sommes pas dans un régime monarchique où les sujets doivent se soumettre à la seule volonté du roi. Si tel est le cas, remettons le pouvoir au Mogho Naaba !!

  • Le 21 janvier 2014 à 10:33, par democratics.info En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Article digne d’intérêt et bon courage pour cette prospective qui manque tant en Afrique

  • Le 21 janvier 2014 à 10:50, par Olivier En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Très bien affirmé Juriste COULIBALY !!!
    C’est un monsieur qui est entrain de changer les règles du jeux au cours du jeux et pourtant cela est formellement interdit.
    Pour embrouiller la population, il ne parle que de la paix et du civisme hors il n’est pas exemplaire sur ces aspects. Pour qu’il y a la paix dans un pays la justice doit être présente dans ce pays ce qui n’est pas le cas. Il y a trop d’injustice maintenant dans notre pays. Ils parlent de civisme hors ils ne font que des fraudes fiscales, cherchent a modifier des articles de la constitution et des manigances pour tromper la vigilance de la population pour qu’on trouve qu’ils sont des agneaux. Cela est plus que de l’incivisme.
    Ton message est très bien a son égard !!!

  • Le 21 janvier 2014 à 11:07, par l’enfant du pays En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    le président ne sait pas encore prononcer sur la question donc l’union africaine à travers son centre de gestion des conflits ne peut rien faire.

  • Le 21 janvier 2014 à 15:07, par expert en gouvernance En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Très bien dit. L’inaction délibérée de la communauté internationale s’explique par le fait que cette même communauté se nourrit de crises qu’elle contribue souvent à faire naitre. Rappelons-nous du cas de la cote d’ivoire et du mali ou cette communauté internationale, dans un silence complice et meurtrier a provoqué les horreurs les plus inimaginables. En côte d’ivoire, sur les grands chantiers de la reconstruction, ce sont les entreprises étrangères qui ont pion sur rue. Quant aux institutions africaines sous régionales, par manque d’indépendance et de réelles visions, sont aux antipodes des réalités africaines et de ce fait, ne peuvent à l’état actuel mettre une quelconque pression sur un président qui sacrifierait la vie de son peuple sur l’autel de ses intérêts égoïstes. C’est pour dire que ce mutisme du centre de gestion des conflits de l’UA n’est que le reflet d’une communauté internationale profondément divisée et extraordinairement assassine.
    Mais la situation n’est pas aussi apocalyptique comme on veut nous faire croire. nous allons certes rentré dans une véritable "guerre des idées" qui sans doute finira par triomphé.
    Si le PF continu toujours dans cet élan d’entêtement, de surdité et de mutisme, il finira par être seul dans son navire.

  • Le 21 janvier 2014 à 20:26, par ancien jéciste En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Merci de votre article.
    Le RAJA( Réseau des Anciens Jécistes d’Afrique) travaille depuis plusieurs années pour la prévention des conflits en Afrique.

    jéciste = membre de la Jeunesse Etudiante Chrétienne ;
    Leur devise : VOIR , JUGER, AGIR !
    tout cela dans l’Amour d’autrui.

  • Le 21 janvier 2014 à 22:42, par COULIBALY LOHÉ AROUNA En réponse à : La situation socio-politique au Burkina et l’inaction coupable des institutions de prévention des conflits en Afrique

    Toutes mes félicitations pour ton article

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