Sans être égoïstes, les journalistes trouvaient leur compte dans ce mécanisme. Mais, vous avez mis en place un autre façon de faire qui semble balayer ces acquis du revers de la main. Depuis la CAN 2012 en Guinée Equatoriale, en plus de l’équipe officielle des journalistes, d’autres journalistes y sont associés afin de permettre une large diffusion. Si nous apprécions cette volonté d’envoyer le maximum de journalistes sportifs à ces différentes compétitions, force est de constater qu’elle ne satisfait pas les attentes de tout le monde.

Par exemple, considérons la CAN 2012 à laquelle 27 journalistes, venant de seulement 13 organes, ont pris part. Et parmi ces 27 journalistes, des organes se retrouvaient avec deux voire trois éléments sur place sans qu’on sache sur quels critères ils avaient été choisis. Aucune accréditation officielle n’est envoyée au journaliste mais tout se passe de façon informelle, et les organes de presse sont obligés de subir.

Aussi, monsieur le ministre, lors de la CAN 2012, vous aviez dit que certains vous avaient reproché d’avoir amené « vos amis », et lors de la conférence de presse bilan, vous aviez reconnu des insuffisances et aviez pris l’engagement de rectifier le tir. Cet engagement est resté lettre morte, puisque depuis ce temps, ce sont les mêmes qui voyagent à chaque fois.

Ce n’est pas la faute du ministre car, certains journalistes vont jusqu’à courtiser le ministère pour faire partie de l’effectif. Pensez-vous que ce soit la bonne manière de faire ? On peut en douter. Cette fois-ci pour le CHAN, les données n’ont pas changé. Des organes ont trois journalistes sur place et l’association des journalistes sportifs toujours à l’écart. Et pourtant, selon le président de l’AJSB, vous aviez promis de les associer mais, jusqu’à présent, rien.

Il faut avoir le courage de le dire. Cette manière de faire n’arrange que quelques-uns qu’on considère, à tort ou à raison, comme étant vos amis. Beaucoup sont conscients de ce que je dis mais n’ont pas l’opportunité de le dire. « Si tu parles », me prévient un confrère, « tu n’auras plus l’occasion de voyager ». D’autres disent que c’est parce qu’on n’est pas associé qu’on se plaint. Monsieur le ministre, on a l’impression, vrai ou fausse, que vous accordez des faveurs aux uns par rapport aux autres. Ce qui pourrait être considéré comme une inégalité que vous créez au sein des média qui sont sensés vous accompagner afin que vous atteigniez les objectifs que vous vous êtes fixés. Aidez-nous plutôt à vous aider, en organisant mieux les voyages des journalistes sportifs pour les grands rendez-vous sportifs.

Firmin OUATTARA
ofirmin@yahoo.fr

L’Express du Faso