LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

Publié le vendredi 10 janvier 2014 à 00h39min

PARTAGER :                          
Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

A moins de deux ans de la fin du mandat constitutionnel du Président Blaise Compaoré, le débat public est plutôt orienté sur le départ ou pas du Président actuel. Ecarter le Président Blaise Compaoré des élections présidentielles de 2015 constitue vraisemblablement le véritable combat de beaucoup d’ambitieux au pouvoir de 2015 qui peuvent se situer dans tous les camps : pouvoir, démissionnaires du pouvoir, opposition, armée...Cependant, le véritable défi à relever n’est pas celui politique, mais reste celui du développement ou de la progression économique qui permettra de mieux répondre aux aspirations légitimes des populations.

Cette lettre ouverte qui aborde la question des salaires est la première d’une série de lettres ouvertes qui seront adressées au futur Président du Faso. Cela dans l’objectif que des réponses à certaines questions capitales pour le développement et pour l’amélioration des conditions de vie des populations soient intégrées dans les projets de société et rendues effectives sur le terrain en faisant des promesses électorales des réalités. Lisez plutôt

A moins de deux ans de la fin du mandat constitutionnel du Président Blaise Compaoré, le débat public est spécialement orienté d’une part vers la nécessité de poursuivre avec le Président actuel (les partisans de la mise en place du Senat et de la révision de l’article 37) et d’autre part par la nécessité que le destin du pays soit confié à une autre personne (les opposants à la mise en place du sénat et à la révision de l’article 37).

Du coté de l’opposition, du pouvoir actuel (éclaté depuis le 4 janvier 2014 en deux) et même de personnes indépendantes ou de l’armée, des ambitieux ne manquent pas et il est certain que les années 2014 et 2015 dans notre pays seront très intéressantes du point de vue débat, compétitivité et stratégie politique. Sans risque de se tromper, l’on peut affirmer que dans les états majors des différents camps, des stratégies sont en train d’être développées pour la prise du pouvoir en 2015.

Si le défi politique lié à la prise de pouvoir est nécessaire, le véritable défi à relever reste celui du développement ou de la progression économique qui permettra de mieux répondre aux aspirations légitimes des populations. Les nombreux burkinabè qui reprochent à tord ou à raison au Président Blaise Compaoré d’être essoufflé et de n’avoir pas pu en 28 ans de pouvoir apporter un changement qualitatif dans leur condition de vie, voudront que la tendance soit inversée.

Pour être en phase avec les populations, les stratégies politiques de conquête du pouvoir doivent être accompagnées par des propositions d’alternatives à la démarche actuelle du Président Blaise Compaoré.

Certains partis politiques ou personnalités politiques ont surement déjà commencé à réfléchir sur cette alternative (par exemple l’UPC et le Faso Autrement ont officiellement lancé la rédaction de leurs projets de société pour les élections présidentielles de 2015 respectivement le 25 Mai 2013 et le 28 décembre 2013), force est de reconnaitre que dans l’agenda de beaucoup de potentiels candidats, l’objectif actuellement est seulement de trouver les stratégies pour « booter » le Président Blaise Compaoré, « prétendu imbattable » hors de la liste des candidats aux élections présidentielles de 2015. Le Président Blaise Compaoré partira en 2015, ou avant 2015, ou après 2015, mais la question primordiale liée à la gestion de l’appareil étatique demeurera : comment répondre aux préoccupations principales des populations ?

Et le futur Président du Faso sera évalué et apprécié sur la base de sa capacité à trouver une solution à cette équation à plusieurs inconnus.
Ainsi, il est important que monsieur/madame le futur Président du Faso couple ses stratégies politiques aux stratégies de proposition d’une alternative avec pour objectifs l’amélioration du mieux être de l’ensemble des burkinabè. Et c’est maintenant que la réflexion doit commencer et non en 2015 ou après la prise de pouvoir.
Parmi les questions qui attendent une réponse, figure celle des salaires des agents.

Cet article portant sur la question des salaires est le premier d’une série de lettres ouvertes qui seront adressées au futur Président du Faso. Cela dans l’objectif que des réponses à certaines questions capitales pour le développement et pour l’amélioration des conditions de vie des populations soient intégrées dans les projets de société et rendues effectives sur le terrain en faisant des promesses électorales des réalités.

Le rôle d’un salaire

Le salaire est défini par le Ministère de l’Economie et des Finances de notre pays comme étant une « somme d’argent versée par un employeur à un salarié, en échange d’un travail fourni par le salarié ». Tout travailleur doit pouvoir vivre décemment de son travail et le salaire réel qui est mesuré en fonction du pouvoir d’achat devrait lui permettre de régler ses questions existentielles : se nourrir, se loger, se soigner, se déplacer, s’occuper de la protection de sa famille…

Simulation sur la structure de dépense d’un ménage ordinaire
Faisons une simulation sur les dépenses mensuelles (minimisée) d’un ménage de trois personnes : le chef de ménage, son épouse et son fils/fille.

Avec 151 500 Fcfa comme salaire, l’on édifie un salarié vivant avec difficulté et beaucoup de privation, incapable de se soigner en cas de maladie, de scolariser ses enfants, d’investir et donc qui se retrouvera sans abris à la retraite.
Cet article ne peut avoir la prétention de dresser le niveau de vie décent qu’il faut pour les burkinabè. Mais l’objectif rechercher à travers cette simulation avec des dépenses minimisées est de démontrer qu’il est important de faire un diagnostic de la situation des salaires qui seuls ne permettent pas raisonnablement à la majorité des burkinabè de vivre décemment.

Conséquence de la difficulté de vivre avec les salaires

Le rapport final du Ministère de l’Economie et des Finances dans le cadre de la revalorisation salariale au Burkina Faso de juin 2013 situe le salaire moyen net à 37 455 FCFA . Les résultats de la simulation montrent avec certitude que les salaires ne peuvent donc pas permettent au travailleur ordinaire de régler ses questions existentielles : le salaire moyen net étant de plus de trois fois inférieur au montant total obtenu après simulation. Comment survie-t-il donc ?
La réponse à cette question ramène aux conséquences de la difficulté de vivre avec les salaires actuels. Les principaux points suivants sont à retenir :
- Il existe apparemment une règle informelle qui sous-tend que les salaires n’étant pas suffisants pour avoir une vie décente, il appartient aux salariés de trouver des solutions de survie et ces solutions n’écartent pas les abus de la force et des ressources publiques.
- Lorsqu’un individu est confronté à une équation dont la résolution peut mettre en cause son existence, l’instinct de survie oriente son comportement. Ainsi, si les salaires ne permettent pas de vivre décemment, des solutions de survie seront trouvées par les individus et aucun dispositif de lutte contre la corruption et les abus de la force et des ressources ne pourra être efficace. Cela n’est pas sans conséquences sur le développement qui nécessite une capitalisation et une rationalisation dans l’utilisation des ressources publiques, source principale de financement des secteurs de développement. Les ressources publiques désorientées des canaux classiques de développement que sont l’éducation, la santé, l’eau, l’agriculture, les infrastructures, la création d’emploi…ne peuvent que conduire le pays à une situation de renforcement de la pauvreté et de dégradation des conditions de vie des populations.
- Les individus se retrouvent pris dans un « piège psychologique » à deux options : d’une part une souffrance dans l’âme de vivre dans une situation de pauvreté et de choix de consommation très limité et d’autre part des remords de vivre de façon illégale, immorale et illicite avec des ressources mal acquises ;
- L’inefficacité dans la production des biens et services publics en particulier. La difficulté de vivre avec les salaires démotive les agents qui plutôt que de capitaliser leur efforts sur la production, seront à la recherche de solution de survie ;

Recommandations :
Vues les conséquences de la difficulté de vivre avec les salaires actuels sur le processus de développement, monsieur/madame le futur Président du Faso devrait trouver des réponses à ce phénomène dont la résolution sera nécessaire pour aller vers le progrès économique.

La solution classique et basique qui consiste à augmenter les salaires apparait inefficace. Les augmentations de 4 à 5% (exemple des mesures gouvernementales qui ont pris effet à partir du 1er juillet 2013) qui coutent des milliards à l’Etat n’ont aucune portée chez l’individu. Pour un salaire moyen de 37 455 FCFA, une augmentation de 5% correspond à 1 873 FCFA et que représente cette somme en terme de pouvoir d’achat ?

Ainsi, même si les salaires sont augmentés par 100% voir 200% ou 300%, le problème demeurera car ils seront toujours raisonnablement insuffisants.
Les mesures économiques à rechercher devraient s’orienter plutôt vers l’amélioration du pouvoir d’achat des agents et/ou la mise à disposition par l’Etat à très moindre coûts des biens et services sociaux de base, des mesures accompagnant légalement les agents à améliorer leur pouvoir d’achat en travaillant par exemple à temps partiel pour l’employeur…Bref, la balle est dans le camp des candidats.

Adama Tiendrebéogo
Economiste-statisticien
E-mail : tabz822@yahoo.fr

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 janvier 2014 à 15:05 En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Très belle analyse Monsieur Adama TIENDREBEOGO. Si les politiciens avaient les mêmes visions que vous, le Burkina allait être réellement un pays émergeant. Mais malheureusement c’est des vautours qui sont prêts a remplir leur pense et non a penser aux peuples.

  • Le 9 janvier 2014 à 15:06, par C2C En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    merci M. Adama Tiendrebeogo !!! vraiment on souffrent danse ce pays la !!! comment avec des salaires minables que miséreux peut on survivre au Faso ?? de l’employeur qui est l’ETAT aux entreprises privées ils nous exploitent et les retombées de nos efforts sont remis a leur multiples maîtresses. comment ne pas être AIGRIS et brûler les véhicules après un accident.?????

  • Le 9 janvier 2014 à 15:13, par KENZA En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Dans ta simulation, tu as oublié les maitresses et les chambres de passe. TRES IMPORTANT !

  • Le 9 janvier 2014 à 15:32, par LE VRAI En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Salut l’ économiste c’est vrai ce que tu viens d’écrire mais tu as oublié que le sac de riz est plus de 12500F CFA il faut aller à 18000F CFA donc revoit encore 151500F + 6000F c’est plus de 1515000F. Au burkina on se fout des gens comment on peut comprendre que un individu qui a 200 000F fait des dépenses de 600 000F par mois donc il y a problème ;la corruption et mal gouvernance. Le pays va mal et j’ai peur avec l’insistance de Blaise à rester au pouvoir malgré tout car il sait qu’il a mis le pays en retard et le plus souvent quand on dure au pouvoir on oublie les réalités de la vie donc BLAISO pardon si tu aimes ton pays il faut partir en 2015 un bon conseil pour toi et dit à ton frère qu’il ne pourra jamis devenir président au Burkina OK merci.

  • Le 9 janvier 2014 à 15:34 En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Ce raisonnement résume tout le drame que vit notre pays. D’abord pour l’Etat qui paie des gens dont la productivité ne peut pas compenser les sommes sorties et ensuite les travailleurs qui sont obligés de vivre ce que en temps normal, ils ne peuvent pas rêver (surtout avant leur entrée dans la Fonction Publique). Qu’on fasse une enquête du coté des institutions de crédits et ensuite les réalisations de ceux qui sont endettés et vous pourrez mesurer l’ampleur du phénomène. Vivre actuellement de son salaire, c’est vivre silencieusement un enfer sur terre. Pour ma part, certaines alternatives pourraient être envisagées : (1) revoir sérieusement le problème la politique de construction des logements qui est actuellement pris en otage par des rapaces insatiables d’argent, (2) appliquer une politique sociale envers les travailleurs qui sont pris au piège d’un endettement sans fin auprès des banques, (3) mettre en œuvre une politique agricole qui permet d’aller franchement vers la sécurité alimentaire, (4) encourager les travailleurs du public qui le désirent à sortir pour s’installer dans des activités de production (agriculture, élevage...) pour laisser plus de place à la jeune génération, (5) protéger les petits entrepreneurs de la rapacité de ceux qui veulent tout à eux seuls.

  • Le 9 janvier 2014 à 16:17, par BOB En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Cette simulation serait malheureusement modifiée en cas de maladie

  • Le 9 janvier 2014 à 16:42, par BOB En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Cette simulation serait malheureusement modifiée en cas de maladie

  • Le 9 janvier 2014 à 17:14 En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    merci pour cette analyse
    sans oublier les frais de transport (essence et entretien moto) !!!!!!

  • Le 9 janvier 2014 à 17:30, par N’foi !!! En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Très belle analyse !!!! Que cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd !

  • Le 9 janvier 2014 à 17:31, par zanatoli En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Analyse très pertinente. J’ai l’habitude de poser ce genre de problème aux amis à savoir qu’il est évident que les salaires officiels ne permettent même pas de survivre (+++) mais les gens semblent vivre décemment.
    Comment font-ils ? Réponse : Ils se débrouillent.
    Que signifie se débrouiller ? Réponse= silence. C’est le système D.
    Et que dire des acteurs du secteur informel et de la grande "masse" du monde paysans ?

  • Le 9 janvier 2014 à 17:47, par baka En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    une analyse tres pertinente. la balle n’est pas encore dans le camp du futur president mais de celui qui tiens les reines du pouvoir actuelle. un president qui fait semblant de ne pas voir les choses sinon son seul fauteuil.
    comparer le salaires y compris avantages connexes d’un ministre ou d’un DG avec la somme de la simulation( 151.000f) vous verez que les travailleurs sont traité comme des moutons dans ce pays. il va falloir que le peuple sort de sont sommeil et agir car top c’est trop.

    • Le 9 janvier 2014 à 21:23, par yendi En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

      la balle effectivement est toujours dans le camp du locataire de Kosyaam de ’aujourd’hui, et nous avons intérêt à le bousculer avant que viennent un autre rapace qui cherchera d’abord à se remplir les poches avant de s’occuper de nous autres travailleurs. Il faut que le blaisard résolve cette question pour une sortie moins honteuse.

  • Le 9 janvier 2014 à 21:12, par CA bouge En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    belle analyse.merci pour avoir révélé la réalité au future gouvernant mais ouvrons l’oeil car ils sont tous pareil

  • Le 9 janvier 2014 à 21:51, par Ben En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Merci, je salut ta simulation. Tu a même modéré ; Il faut dire que le sac de riz brisure fait autour de 21 000F CFA et pour le loyer, si tu as au moins deux(2) enfants + un peti frère ou une petite soeur qui fréquente chez toi tu ne peux pas prendre chambre salon ! Alors que 2 chambre salon à Ouaga le moins c’est 50 000FCFA.

  • Le 9 janvier 2014 à 22:03, par Salaka En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Belle analyse. Il faut reconaitre que l érreur vient aussi aux travailleurs. Si on lance le mot ordre de grève, généralement les cadres supérieurs et les petits directeurs ou directeurs ne sortent pas ils préfèrent se cacher à la maison. Seul la lutte paye. Rendez-vous le 18. Soit il augmente soit il quitte le pouvoir.

    • Le 10 janvier 2014 à 14:30, par bleou En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

      VRAIMENT UNE BELLE ANALYSE MEME SI BEAUCOUP D’ASPECTS NE SONT PAS PRIS EN COMPTE.
      CEPENDANT DE MON POINT DE VUE LE GOUVERNEMENT FAIT DES EFFORTS PUISSE QUE NOUS N’AVIONS PLUS DE RESPONSABLES SYNDICAUX CREDIBLES CAPABLES DE LANCER UN MOUVEMENT SERIEUX QUI PUISSE NOUS PERMETTRE D’ENGRAGER DES ACQUIS SOLIDES. LORSQU’IL YA CONCERTATION GOV/SYN ET POUR 3000F D’AUGMENTATION NOS RESPONSBLES SYNDIC NOUS FONT CROIRE QUE C’EST DU JAMAIS VU, CELA VEUT DIRE QU’EUX MEMES NE CONNAISSENT PAS LE REEL PROBLEME DES SALARIES DE LA FONCTION PUBLIQUE. QU’ ATTENDENT NOS SYNDIC POUR NOUS FAIRE LE POINT DE LEUR CONCERTATIONS ?
      COMME VOUS LE DITE TANT QU’ON VA PASSER LE TANT A FAIRE DES CONCESSIONS A CE GOUVERNEMENT SUR LA QUESTION DE L’AUGMENTATION DES SALAIRES, SOYONS EN SUR QUE CELLE CI NE SAURA JAMAIS DEPASSER LES 4 ET 5%. SI L’ON ESTIME QUE LA FONCTION PUBLIQUE EST PLETHORIQUE ET QUE CELA NE PERMET PAS DES AUGMENTATION CONSEQUENTES ALORS COMME VOUS LE DITES QU’ON PROPOSE A CEUX QUI VEULENT QUITTER DES CONDITIONS ACCEPTABLES DE DEPART VOLONTAIRE.

      LE RENDEZ VOUS DU 18 NE CONCERNE PAS LES SYNDICATS CAR JUSQUE LA A MA CONNAISSANCE AUCUN SYNDIC N’A APPELER A MANIFESTER LE 18. DONC POUR MOI LA MANIF DU 18 EST PUREMENT UNE QUESTION POLITIQUE ET CITOYENNE.

      MEME SI NOS RESPONSABLES SYNDIC NE NOUS Y CONVIENT PAS , CITOYENNETE OBLIGE, NOUS Y SERONS PIAN !!!

      nan lara an sou dona.

  • Le 9 janvier 2014 à 23:20 En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Il faudra sérieusement penser à la suppression de l’IUTS

  • Le 10 janvier 2014 à 00:29, par NANKOLENDUSE Pierre Claver En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Ce débat est d’actualité.

    Du même craquant,moi je veut aborder le problème de la stabilité sociale qui est un autre défi au futur président.,

    Nous avons passé d’une idéologie centralisée,où les idées de développement étaient formulées par un groupe révolutionnaire et appliquée par des leaders de tout venant sur le peuple,et ce dernier subissait les interprétations multiformes qui nous a conduit à un cafouillage,(option 1)

    Vers à une rectification musclée qui fait couler du sang pour aboutir à une idéologie libérale .(option 2)

    Aujourd’hui sur l’échiquier politique national,nous assistons à deux tendances :

    Une qui réclame un retour en arrière"le sankarisme",mettant en cause les acquis actuels et allant même à réclamer des préjudices,(option 1)

    Et une autre qui veut continuer avec les débats d’idées en réparant progressivement les incompréhensions pour aboutir à un consensus d’équité en conformité avec les approches au niveau mondial.(option 2)

    Lequel choisira-t-il pour une paix sociale qui libère le peuple vers un développement endogène sans une forte implication de l’État central ?

    J’ai bien peur que ce dernier conduise le pays à des conflits internes qui non seulement nous amènera en arrière,mais aussi nous conduira à la confusion totale avec le choix de la première option.

    Si c’est la seconde option,qu’il commence à dialoguer avec l’actuel président,lui reconnaitre ses efforts,le convaincre qu’il est en droit d’être fatigué,et lui proposer de prendre sa relève avec les mêmes partenaires.

    Sinon je suis pas convaincu qu’en balayant l’actuelle option,on puisse rester en phase avec le monde et avoir les pieds sur terre.
    .

  • Le 10 janvier 2014 à 13:57 En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Est ce pour dire que nous n’aurons pas d’augmentation avant les élections de 2015 ? ça risque de précipiter certaines choses (suivez mon regard).
    je suis d’accord avec l’analyse sauf que il faut aussi et avant tout augmenter les salaires. c’est la seule chose qui peut rendre un président apprécier par son peuple. Rappelez vous du 3 janvier 1966. cette année c’est le 4 janvier qui est rentré dans l’histoire (avec la démission des ex CDPistes. Et Blaise n’a pas fait le rapprochement. je me demande souvent si celui qui le conseille fait référence au passé. c’est dommage pour le Blaiso.. Façon de voir !!!!

  • Le 10 janvier 2014 à 14:26, par yisso En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Belle analyse Mr, cependant une omission d votre part car si l’enfant a un goûter à l’école, c’est qu’il y va d’abord et avant d’y aller, il faut payer la scolarité. Donc svp, prenez désormais en compte la scolarité.

  • Le 10 janvier 2014 à 14:32, par yisso En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    j’oubliais, et les emprunts (communément appelé prêt bancaire) pour investissement ? le gaz butane pour la cuisine ?

  • Le 10 janvier 2014 à 15:34, par makarico En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Bien vu Mr l’économiste ! mais, il faut déduire les dépenses telles que le goûter des enfants à l’école (pour expérience propre, il y en a qui n’ont même pas 10F pour le goûter ; je dis bien 10F ; il a eu la chance qu’il va à l’école) ; les distractions qui ne lui viennent pas en tête (car l’instinct de survie règne : nourriture d’abord) ; remets la popote à 500F ; réduits la communication à 5000f ; il va biper) ; les commentaires que je fais sont sérieux, car ils relatent la pire réalité du salaire au burkina ; il y a des gens qui ont même moins de 50000F par mois, et qui doivent faire face à ces besoins. Moi, personnellemnt, je soutiens sana bob qui dit qu’il est contre la luttre contre la corruption sur la base des raisons qu’il a évoquées. salut à vous pour cette approche

  • Le 11 janvier 2014 à 12:48, par ADAMA En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    c’est connu : pour assujettir un individu on le rend pauvre et vulnérable. sinon comment pourront comprendre que certains commis de l’état touchent des salaires colossaux,pendant d’autres fonctionnaires sont à la traîne avec des salaires de misère. A quand la correction de cette injustice criarde ? SURTOUT APRES LES COMPAORE !

  • Le 31 janvier 2014 à 09:37, par Nikiss En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    il faudrait mème revoir à la hausse,les frais pour les conditions d’hygiène.20000 c’est pas mal mais c’est peu.là on pourait estimer à 30000.merci

  • Le 25 juin 2015 à 12:47, par Alls En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Analyse juste et très pertinente ! Espérons que ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd ou de quelqu’un mimant d’être sourd. Ca ira !

  • Le 8 octobre 2015 à 08:48, par Poutine du Burkina En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Le problème dans notre pays, ce n’est pas les moyens qui manquent !!!
    Mais c’est que des gens ont sounoisement créé des avantages tel que le fond commun pour BOUFFER laisser les autres !
    Ce fond commun est HYPER BUDGÉTIVORE !!!
    Tant que ce FC restera, aucun président ne trouvera assez d’argent pour REDISTRIBUER aux autres fonctionnaires.
    Résultat, nous aurons un développement à 2 VITESSES.
    Et le fossé ne ferra que se creuser d’avantage entre les MÊME FONCTIONNAIRE DE L’ ETAT !
    DONC, je trouve ceT appel complètement inutile et contre-productif, il faut plutôt EXIGER d’étendre le FC à TOUS./
    Mettons les VRAIS problèmes sur la table pendant que la TRANSITION est là, sinon le prochain président ne pourra rien FAIRE.
    Nan Laara, An Saara !!!

  • Le 8 octobre 2015 à 10:05, par fylo En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    ébauche intéressante. Pour ma part, pour parvenir à respecter un tel engagement, il faudra prendre des dispositions dissuasives afin d’éviter les détournements de fond, la corruption, etc. si l’état dispose de toutes ses ressources financières, on pourra faire une simulation sur la possibilité de permettre aux agents de la fonction publique de disposer d’un tel montant ou pas. il faut que les agents prennent conscience afin de rendre disponible de tel ressource afin que chacun puisse en bénéficie. si le budget 2016 = budget 2017 et qu’il y a augmentation de charges (recrutement, achat, construction, etc) c’est sur qu’on ne pourra satisfaire à cette requête sur le long terme. c’est pour cela qu’il faut élaboré un plan stratégique pour les différents départements ministériels de ce pays afin que chacuns puissent avoir une lanterne pour satisfaire à de tel exigence.

  • Le 9 octobre 2015 à 20:15, par mythe En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Il faut y ajouter la scolarité du petit(60 000/ an) , entretien des moyen de déplacement (10000/ mois) le prêt moto en cours (30000/mois), le gaz( 6000) . En additionnant on a 207 500cfa. En plus chambre salon est de 35000 à 45000 ! On souffre trop !

  • Le 25 juin 2016 à 11:11, par yaob En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Vous avez oublié de prendre en compte la traite bancaire !

  • Le 26 juin 2016 à 09:55, par etincelle En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Il faut ajouter l,entretien des maitresses aussi

  • Le 26 juin 2016 à 10:02, par etincelle En réponse à : Lettre ouverte au futur Président du Faso : La question des salaires des agents

    Pour depenser 27000f par mois en riz et mais il faut avoir au moins 7 a 8 personnes a nourrir ce qui suppose ds notre contexte que le fonctionnaire a au moins 15 a 20 ans de service et donc a moins d,etre un agent rentre sans niveau ds la fp, un salaire de 150.000f.j,etais d passage

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance