Suite aux premières journées de promotion des substances de carrières du Burkina Faso (JPC 2013 BURKINA) qui s’était tenues du 24 au 26 octobre à Ouagadougou, le gouvernement poursuit sa logique de soutien au secteur minier. Cet atelier s’inscrit donc parfaitement dans le Projet d’Appui au Développement du Secteur Minier (PADSEM) initié en mai 2012 et financé par la Banque Mondiale à hauteur de 33 millions de dollars U.S.

C’est dans ce contexte que le Ministère des Mines et de l’Énergie avait commandé une série de documents de référence au sujet des substances de carrières au Burkina afin de pouvoir les mettre à disposition des investisseurs potentiels. Retenu pour l’élaboration de ce projet, le groupement de bureau d’études SAFRIC/SCT a donc pu présenter, ce vendredi 27 décembre 2013 à Ouagadougou, les résultats de son travail, à la suite d’un discours du Ministre des Mines et de l’Énergie qui, n’ayant pu assister à l’atelier, s’est fait remplacer par son Secrétaire Général.

Trois documents pour attirer les investisseurs

Les responsables des sociétés SAFRIC et STC ont donc présenté le fruit de leur travail qui consistait à élaborer une série de trois documents. En premier lieu, il s’agissait d’une carte répertoriant géographiquement les principaux sites de substances de carrières du Burkina par types et par nature du matériau. Ensuite, les prestataires étaient chargés de réaliser une notice descriptive par substance en indiquant les utilisations possibles dans l’habitat, l’artisanat, la construction des voies de communication (routes et voies ferrés), et l’industrie. Enfin, il fallait disposer d’un catalogue promotionnel des sites de substances de carrières du Burkina Faso.

Quelle stratégie pour 2014 ?

« Nous restons convaincu que le sous-secteur des carrières peut contribuer au développement durable du Burkina  », a déclaré le Secrétaire Général du Ministère des Mines et de l’Énergie en citant M. Salif Kaboré, absent pour cause de « questions sociales à régler ». Bien sûr, il s’agit toujours de rassurer les investisseurs potentiels qui, depuis la chute du cours de l’or, sont parfois devenus un peu « frileux ».

Aussi, des questions demeurent au sujet des capacités de rendement des différents sites miniers du Burkina ; ce pourquoi le Ministère des Mines et de l’Énergie vient de signer un contrat avec un cabinet de consultants chargés d’évaluer la fiabilité économique des carrières du pays et d’encourager les banques à débloquer des financements pour le secteur. Les résultats de cette nouvelle stratégie seront connus dès 2014.

Pierre Mareczko

Lefaso.net