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Vote des Burkinabè de l’étranger : 32 ambassades et 9 consulats généraux pour accueillir l’opération

Publié le jeudi 26 décembre 2013 à 01h01min

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Vote des Burkinabè de l’étranger : 32 ambassades et 9 consulats généraux pour accueillir l’opération

Des 14 questions orales inscrites à l’ordre du jour de la plénière de l’Assemblée nationale en date du 20 décembre 2013, une interpellait le gouvernement sur l’état d’avancement du mécanisme d’opérationnalisation du vote à partir de 2015, de nos compatriotes vivant à l’étranger.

Par une question orale sans débat, le député Hamadoum Tamboura invitait le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma, à venir faire à la Représentation nationale, le point des dispositions prises pour le vote des Burkinabè de l’étranger en 2015, notamment le mode opératoire du déroulement du scrutin.

En effet, aux termes de l’article 265 alinéa 2 du Code électoral, les dispositions relatives au vote des Burkinabè de l’étranger entreront en vigueur pour compter de 2015. Pour ce faire, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, dans sa déclaration de Politique générale livrée le 30 janvier 2013 devant la Représentation nationale, a pris l’engagement de mettre effectivement en œuvre cette disposition. Dans ce sens, il a, à en croire le ministre Jérôme Bougouma, par correspondance datée du 28 mai 2013, demandé au président de la CENI de lui faire des propositions concrètes pour la mise en œuvre effective de cette disposition du Code électoral.

Environ 10 500 000 Burkinabè

Moins d’un mois après la correspondance du Premier ministre Tiao, exactement le 17 juin 2013, le président de la CENI a non seulement fait au gouvernement un certain nombre de propositions concernant le budget prévisionnel pour l’enrôlement des Burkinabè de l’étranger ainsi que les activités connexes, mais aussi demandé au ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale (MAECR) de lui fournir des informations relatives à la situation des ambassades et des consulats généraux . En réponse, le MAECR a indiqué, le 30 août 2013, qu’il y a 32 ambassades et 9 consulats généraux du Burkina à l’étranger, avec environ 10 500 000 Burkinabè. Avec la précision que ces chiffres sont dégagés, et des statistiques de 2008 et des données partielles de 2013.

En septembre 2013, le président de la CENI a, à nouveau relancé le MAECR sur un certain nombre de diligences à mener. Doléance qui a donné lieu à plus de rapprochement entre les deux structures dans le cadre d’une étroite collaboration. C’est ainsi qu’elles ont eu, le 30 octobre dernier, une séance de travail relativement à l’établissement des cartes consulaires dont le lancement officiel est intervenu le 02 novembre 2013 à Abidjan en Côte-d’Ivoire.

Avant- projet de mode opératoire

A la CENI, deux assemblées plénières les 10 et 13 juin 2013 afin de déterminer les tâches à accomplir pour la bonne tenue du scrutin, ont fait suite à des voyages d’étude dans des pays ayant déjà l’expérience de l’organisation de scrutins impliquant leur diaspora. En effet, des commissaires ont effectué un voyage d’étude en Côte-d’Ivoire du 26 juillet au 05 août, au Sénégal du 21 au 28 août, au Brésil du 14 au 22 septembre, au Cap Vert du 24 septembre au 03 octobre 2013. Chaque mission a donné lieu à un rapport dont l’exploitation a permis à la CENI d’élaborer un avant-projet de mode opératoire pour le vote des burkinabè de l’étranger. C’est du moins, ce qui ressort des éléments de réponse fournis par le ministre Jérôme Bougouma à l’hémicycle le 20 décembre 2013.

En tout cas, l’on se rappelle que par un communiqué rendu public le 5 décembre dernier, le président de la CENI invitait pour les 6 et 7 décembre 2013, les partis politiques et les organisations de la société civile «  à une série d’importantes rencontres de concertation sur l’organisation de l’élection présidentielle de 2015  ». Pour l’instant, tout porte à croire non seulement que la CENI s’attèle à jouer franc jeu avec un dynamisme offensif, mais surtout que ce pari de 2015 sera tenu. Ce qui du reste, est fort souhaitable. Encore faut-il que ce dynamisme ne soit pas brouillé par l’organisation annoncée d’élections municipales partielles au profit des conseils municipaux récemment dissouts, et aussi par une consultation populaire qui se profile à l’horizon depuis la conférence de presse du président du Faso animée le 12 décembre 2013 à Dori.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 décembre 2013 à 13:53, par TOTEM 37 En réponse à : Vote des Burkinabè de l’étranger : 32 ambassades et 9 consulats généraux pour accueillir l’opération

    La Conférence de Presse du Président du Faso du 12 décembre 2013 a été l’occasion pour notre Président de commenter également les dispositions de l’article 37 de notre Constitution qui a fait l’objet de très nombreux commentaires de la part de nos compatriotes. Souffrez donc que notre Président puisse aussi, lui à son tour, commenter l’article 37 de la Constitution qui ne fait pas partie des dispositions non-modifiables de la Constitution.
    Cependant, le Président n’a pas dit qu’il voulait modifier l’article 37 et à peine après ses commentaires on a assisté à la "guerre" des philosophes (Etienne, Djibo, Cesar, et j’en passe) ainsi que de la Société civile (Pr LOADA) et les partis de l’opposition (Zeph, Ablassé, Bénéwendé etc etc.... Chaque burkinabè, au sens noble de ce terme doit rester calme et serein car, si l’article 37 devait être modifié, le Président Blaise COMPAORE aura perdu toute la crédibilité qui lui serait due par l’ensemble de nos compatriotes qu’ils soient conscients politiques ou "inconscients politiques".
    En tout état de cause, la diaspora, qui compte plus de 10 500 000 âmes aura son mot à dire dans la future élection présidentielle quel que soit ce qui arrivera. Chaque burkinabè épris de paix, de démocratie et de justice sociale devra se tenir prêt comme un seul homme pour le renforcement de la démocratie pour empêcher la modification de l’article 37 qui nous fera reculer de plus de 26 ans en arrière. Si, à l’approche de chaque échéance électorale, chaque Président au monde devait modifier la Constitution pour y reconcourir alors que la Constitution l’en interdit, je ne pense sincèrement pas que l’alternance aurait gagné en démocratie ce que le pouvoir personnel aurait perdu en vies humaines. Il y va de la crédibilité de notre jeune démocratie. Soyons et restons vigilants jusqu’à l’élection présidentielle. Pas de modification, ni par la voie parlementaire, ni par la voie référendaire, de l’article 37 de la Constitution. C’est la démocratie qui aura triomphé et il n’y a pas d’autre alternative crédible. L’avantage est de prévenir et pas de guérir. Des dirigeants plus puissants de ce monde (Kadafi, Moubarack, GBAGBO, Tandja etc etc...) en ont déjà fait les frais de cette dérive d’entêtement. Ce que je ne souhaite pas à notre Président. TOTEM 37.

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