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Le leadership féminin au service de la promotion et de la défense des droits humains

Publié le lundi 23 décembre 2013 à 00h00min

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Le leadership féminin au service de la promotion et de la défense des droits humains

Amnesty Burkina a animé un atelier de formation en techniques de plaidoyer au profit d’une trentaine de femmes très actives au sein de leurs associations. C’était du 20 au 22 décembre 2013, à Kombissiri dans la province du Bazèga.

La quête de victoire contre les violations des droits humains requiert l’activisme de plusieurs maillons de la société. Et cela, Amnesty international l’a compris. D’où ses initiatives entre autres, pour l’instauration d’un leadership féminin percutant, au sein d’un certain nombre d’associations œuvrant pour l’épanouissement et le bien-être des femmes. C’est du moins, dans ce sens que s’inscrit l’atelier de formation en techniques de plaidoyer au profit de femmes venues de Bobo-Dioulasso, de Ouahigouya, de Yako, de Tanghin-Dassouri, de Fada N’Gourma, de Boussé, de Dédougou, de Kaya, de Pissila, de Mogtédo, d’Arbollé. Ces femmes accompagnent Amnesty Burkina depuis 2010. C’est du moins, ce qu’a confié Audrey Blandine Zouré, coordonnatrice santé maternelle au sein d’Amnesty Burkina.

Il s’est agi, à l’occasion de cet atelier, après partage d’expériences, d’outiller ces femmes en connaissances et sur la problématique et sur la législation en matière de droits humains, mais surtout en processus de plaidoyer. Toute chose qui devra renforcer leur leadership dans la promotion et la défense des droits humains.

Et à en croire la coordonnatrice santé maternelle Blandine Zouré, le dynamisme des structures associatives de ces femmes sera suivi sur la base d’une feuille de route déclinée en actions concrètes.

En attendant, Amnesty international pourra compter, dans son combat pour le respect et la promotion des droits humains, sur ces femmes leaders ; du moins, pour ce qui est des droits de la femme et de l’enfant.

Fulbert Paré

Lefaso.net

Quelques participantes apprécient

Mme Ki/Thiombiano Collette, de l’Association Kari Force de Fada- N’Gourma

Cette formation des femmes leaders est une bonne initiative qui vient même à point nommé. Avec les techniques qui nous ont été dispensées, nous disposons désormais de moyen de communication qui nous permet d’interpeller les décideurs. Et cette interpellation permet de faire la promotion et de défendre les droits humains, cause pour laquelle nous nous battons, nous femmes.

Cela fait déjà quatre ans que nous travaillons avec Amnesty international ; et dans notre association, nous avons prôné les droits des enfants. Et spécifiquement, nous avons travaillé sur la déperdition scolaire de la jeune fille dans six écoles de Fada. Ce combat nous a permis de mener beaucoup d’activités, en l’occurrence, des causeries éducatives, des sketchs de sensibilisation, nous avons même fait des concours littéraires, des jeux radiophoniques pour les élèves, pour les parents d’élèves, pour les amener à comprendre les droits et les devoirs de l’enfant et aussi à nous aider à promouvoir ces droits.

Nous souhaitons qu’Amnesty multiplie ces genres de rencontre ; parce que nous femmes des OSC, nous y avons nos capacités renforcées ; ça nous permet d’aborder mieux les thèmes sur lesquels nous nous battons.

Bamabra Annick, membre de l’association Songtaaba des femmes unies et développement, intervenant dans deux communes rurales (Tanghin Dassouri et Komki Ipala) avec plus de mille membres.

Je trouve cette initiative bonne, parce que ça nous permet de changer les mentalités dans les villages où nous intervenons.

Dans le cadre de cette formation, on a beaucoup parlé du plaidoyer qui a fait l’objet du thème principal de cet atelier. Il faut noter que le plaidoyer, c’est un processus ayant des étapes. Il y aura beaucoup de changements dans nos villages en matière de droits humains, et spécifiquement en ce qui concerne la femme. J’aimerais que ces genres d’ateliers se répètent.

Propos recueillis par Fulbert Paré

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