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Environnement : Un centre écologique voit le jour à Yagma

Publié le samedi 21 décembre 2013 à 01h58min

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Environnement : Un centre écologique voit le jour à Yagma

Yagma, village situé à une dizaine de kilomètres de Ouagadougou, dispose désormais d’un centre écologique. Il est l’œuvre de l’association TOMITOZI, présidée par un diplomate de carrière à la retraite, par ailleurs ex-ministre de l’environnement. Ce centre dont l’inauguration a eu lieu le 19 décembre 2013 a vu le jour grâce au soutien financier du Japon dans le cadre de son programme dénommé « dons aux micros-projets locaux contribuant à la sécurité humaine ».

Promouvoir la conservation et la gestion durable des ressources forestières en plantant des arbres mais surtout en s’assurant qu’ils vont survivre. C’est le crédo de l’association TOMITOZI. C’est pourquoi, elle a mis en œuvre ce projet qui accouche du centre écologique de Yagma. Et le Japon ne pouvait que soutenir pareille initiative. Il a de ce fait accordée à l’association TOMITOZI, le 16 mars 2012, un montant de 20 806 750f CFA pour l’exécution du projet, comprenant l’aménagement de deux parcelles d’une superficie de 50 000 m2 et de la mise en place d’une pépinière de 2500 m2 pour la production de plants. Un appui entre dans le cadre du programme de coopération financière non-remboursable du Gouvernement du Japon intitulé : « Dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine ».

« La mise en œuvre de ce projet symbolise de manière concrète l’importance croissante que le Japon accorde à la coopération, visant à s’attaquer aux questions d’environnement et de changements climatiques, conformément aux recommandations du Plan d’Action de Yokohama adopté à la TICAD V qui a eu lieu au Japon au mois de juin dernier », soutient l’ambassadeur du Japon au Burkina, Masato FUTAISHI, présent à la cérémonie d’inauguration du joyau.

42 espèces thérapeutiques et nutritives

Actuellement, le centre écologique TOMITOZI compte 42 espèces sur 104 répertoriées. Ces 42 espèces locales ont toutes des vertus thérapeutiques ou nutritives. Diarrhée, toux, asthme, morsure de serpent… bref, les médicaments d’au moins 200 maladies peuvent trouver dans ce centre écologique, à en croire le promoteur. Une véritable aubaine pour les tradi-praticiens quand on sait qu’environ 80% de la population burkinabè se soigne à base de pharmacopée. « C’est en partie ce qui a poussé la coopération japonaise à nous apporter son appui », souligne Anatole G. Tiendrébéogo, président-promoteur de l’association TOMITOZI. Il a participé aux négociations internationales sur les différentes conventions de Rio de Janeiro et de Paris. C’est d’ailleurs lui qui a signé la convention internationale pour le compte du Burkina à Paris le 17 juin 1994.

Un projet pour l’exemple

Du temps où il était ministre de l’environnement et du tourisme, M Tiendrébéogo exhortait les populations à planter des arbres et défendre l’environnement. Il a donc initié ce projet pour mettre en pratique ce qu’il demandait aux autres à l’époque.

Ce projet comprend quatre volets du projet sont :
- l’exploitation des plantes dans le domaine de la sauvegarde de l’environnement contre la désertification, pour la réduction des effets du changement climatique. Sans oublier son apport médicinal ;
- la RNA (la régénérescence naturelle assistée) ;
- la protection des espèces en voie de disparition comme le kapokier à fleurs rouges. « Nous avons trouvé un moyen scientifique pour régénérer ces arbres-là » ;
- un centre de formation pratique en environnement.

Planter utile et responsable

L’appui du Japon concerne le premier volet. « Plantons des arbres qui peuvent servir pour les générations futures, plantons des arbres à partir desquelles nous pouvons tirer des substances médicinales, plantons des arbres à partir desquels nous pouvons tirer des fruits, des feuilles ou des écorces pour nous nourrir », a rappelé le ministre Salif Ouédraogo. Il était accompagné du ministre centrafricain de l’environnement, du secrétaire général du ministère de l’environnement du Togo, des représentants des ministères de l’environnement du Sénégal et du Niger. Après une plantation d’arbres symbolique, il a Invité la population de Yagma à entretenir ce joyau pour qu’il soit un centre de référence. Il a par ailleurs que d’autres associations emboitent le pas de TOMITOZI, car la question de la préservation de l’environnement et la valorisation des ressources naturelles incombent à tous.

Raffermir les liens d’amitié Burkina-Japon

La désertification est un des problèmes mondiaux auxquels toute l’humanité est confrontée, surtout les pays sahéliens. Cette initiative contribuera sans doute à préserver l’écosystème et à lutter contre la désertification. « A travers notre soutien au projet de l’Association TOMITOZI, nous voudrions non seulement manifester une fois de plus l’intérêt que nous accordons à la conservation de l’environnement, mais aussi exhorter la société civile à s’impliquer résolument à la lutte contre la désertification et à la protection des ressources forestières », précise l’ambassadeur Masato FUTAISHI. En souhaitant que ce projet permette de raffermir davantage les liens d’amitié entre le Burkina et le Japon.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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