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Ecole des Cadres Moyens en Travail Social de Gaoua : Les élèves-stagiaires menacent de renouer avec la grève

Publié le mercredi 18 décembre 2013 à 09h07min

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Les élèves de l’Ecole des cadres moyens en travail social (ECMTS) de Gaoua ont décidé d’une suspension des cours doublée d’un sit-in les 9 et 10 décembre pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Après 48 heures de sit-in qu’ils ont jugées infructueuses, ils ont donné la date du 20 décembre pour la satisfaction de leurs revendications, au risque de reprendre les grèves au retour des congés, en janvier 2014.

L’Ecole des cadres moyens en travail social (ECMTS) de Gaoua, une branche de l’Institut national de formation en travail social (INFTS), connait un mouvement d’humeur des élèves, en ce mois de décembre. Les locataires dudit établissement ont observé, les 9 et 10 décembre un sit-in, paralysant du coup les activités de formation durant la période. De plus, ils avaient déposé le 12 novembre, un préavis de grève de 72 heures à compter du lundi 16 décembre. Mais une rencontre avec le secrétaire général de la région du Sud-Ouest, Salif Ouattara, a permis la levée du préavis. Si le SG de la région a recommandé le dialogue pour la résolution du problème, les élèves-stagiaires donnent le 20 décembre à l’administration pour satisfaire leurs revendications. Ces revendications, ont dit les étudiants, se résument en 25 points adressés à l’administration depuis l’année dernière et qui, jusqu’ici, n’ont pas trouvé de solutions.

La goutte d’eau de trop a été d’une part, l’expulsion de deux des leurs lors d’une évaluation et d’autre part, l’application du prorata temporis sur 8 élèves des 99 que compte la première année, au paiement des pécules les 6 et 7 décembre derniers. En effet, l’administration de l’école calcule le pécule des stagiaires sur la base du nombre de jours de présence. Sur les deux points de discorde, l’administration et les élèves se renvoient la balle. Concernant l’expulsion des deux élèves attachés d’éducation lors de l’évaluation, les stagiaires, par la voix de leur délégué, Moïse Bado, estiment qu’elle est injuste. Selon leurs explications, ces derniers étaient en autorisation d’absence, ce qui ne leur a pas permis de suivre les 95% d’un cours dispensé en quatre séances d’affilée. Deux des séances étant intervenues en leur absence, ils étaient de ce fait en droit, selon eux, de pouvoir participer à la composition sans les 95% comme l’exige le règlement intérieur de l’école. En effet, l’article 21 du règlement intérieur stipule que « la participation à un contrôle continu est subordonnée à la présence effective de l’élève à au moins 95% du volume horaire de ce cours. A défaut, la note zéro lui est attribuée ». Et c’est en réponse à cet article que l’expulsion est intervenue, selon le directeur de l’école, Isaïe Foro (qui n’a pas laissé faire sa photo). A l’entendre, les élèves concernés ont débordé leurs autorisations d’absence sans aucune forme de prolongation auprès des structures compétentes.

Toutefois, le délégué des élèves a indiqué qu’ils ont réussi à obtenir une promesse de rattrapage pour les 2 élèves. Pour les pécules, le directeur a encore répondu que c’est l’application d’un règlement administratif qui a conduit au non paiement de la totalité du montant à 8 élèves pour la seule raison qu’ils se sont inscrits après la date du 10 novembre. D’autres raisons sont évoquées par les manifestants, à savoir l’instauration d’une tenue scolaire qu’ils déclarent inopportune, l’infirmerie qui ne fonctionne pas à temps plein, le château d’eau non couvert qui pose un problème d’hygiène quant à l’eau de boisson, et la limitation des zones de stage à 15 provinces. Par ailleurs, les élèves réclament l’affectation d’un bibliothécaire à l’école et la reprise d’un cours de psychologie qui avait été dispensé l’année dernière par un sociologue. Ils remettent en cause la qualité de ce cours et souhaitent sa reprise avant d’investir le terrain de travail.

Des promesses de résolution ont été faites par l’administration sur certains sujets, selon le délégué des élèves. Pour le directeur de l’école, si la lenteur est constatée dans le traitement de certains dossiers, cela dû au fait que, pour le moment, sa structure est toujours dépendante de la direction générale basée à Ouagadougou. Ce qui ne facilite pas les démarches, étant donné la distance de 400 km qui sépare les deux villes. Il a promis de transmettre les différentes doléances des élèves à ses supérieurs hiérarchiques pour que des solutions soient trouvées.

Karim BIKIENGA
Karim_bikienga@yahoo.fr

Sidwaya

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