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Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

Publié le lundi 16 décembre 2013 à 13h59min

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A peine Blaise Compaoré a-t-il émis l’idée de recourir au peuple par voie référendaire pour départager la classe politique en cas de « nécessité » sur la révision ou non de l’article 37 de la Constitution, ils sont repartis dans les débats et les contradictions dans les colonnes des journaux et sur les ondes des radios.

Toujours sur la même question pour signifier, les uns, leur opposition catégorique à cette idée et les autres, plus modérés, leur inquiétude face à une telle éventualité. Quant à la majorité, le Congrès pour la démocratie et le progrès et ses « affiliés », ils ne disent rien pour le moment. C’est de bonne guerre, car la voix du chef, c’est leur voix. En choisissant de mener la polémique sur la question, alors qu’en réalité, elle ne devrait pas être autant à l’ordre du jour, les partis qui l’alimentent vont inéluctablement créer la « nécessité » de recourir au référendum. En tout cas, à toute autre forme de révision de l’article 37.

En l’état, l’article 37 n’autorise pas Blaise Compaoré à se représenter en 2015. Ne pouvait-on pas s’en tenir à cela ? Même si de l’autre côté on fait de la provocation ? Car en vérité, ce n’est ni plus ni moins que de la provocation politicienne que les autres font. Au CDP comme dans les autres partis de la majorité présidentielle. La Fédération associative pour le progrès et la paix avec Blaise Compaoré, qui n’est pas un parti politique sort et dit qu’elle veut que Blaise se représente en 2015. Tout en sachant que la Constitution l’en exclut, ne fait pas moins de la provocation. Cette déclaration pouvait se limiter au simple vœu si ceux d’en face ne lui donnaient pas de l’importance. En répondant à toutes ces formes de provocation, c’est finalement les autres qui créent la polémique, les débats et controverses et donc la « nécessité » de trancher cette question. Une bonne fois pour toute.

En effet, à voir de près, on a l’impression que l’opposition burkinabé, depuis la nuit des temps travaille plus pour le pouvoir en place, donc Blaise Compaoré que pour elle-même et la partie du peuple qui lui fait confiance. Le Burkina Faso, depuis 1991, année du début du processus démocratique n’a jamais connu d’opposition crédible, forte et suffisamment représentative des aspirations du peuple. Donc capable de faire observer une quelconque alternance. Venus pour la plupart du sérail du pouvoir, les manœuvres politiciennes des opposants sont connues d’avance. Si bien que tout argument qu’ils développent ne vole pas haut.

Arrivé à la chefferie de file de l’opposition en fanfare comme tous les autres qui l’ont précédé à ce poste-piège d’ailleurs, Zéphirin Diabré est en train de perdre le souffle. La réalité du terrain opposé est telle qu’il sera toujours très difficile pour lui de se frayer véritablement un chemin. Entre les contradictions au sein du chef de file de l’opposition où il est obligé de s’accommoder avec les radicaux, les modérés et ceux qui veulent tout de suite aller à la soupe, quelle que soit la manière, il lui sera toujours compliqué de rassembler tout le monde. D’où il sera, à un moment donné, obligé de s’occuper de sa propre chapelle, donc son parti. Au cas contraire, il perdra l’estime de ses militants et pourrait finir comme tous les autres à ce poste-là.

Ce qui parait évident, c’est que les deux années qui nous séparent de la présidentielle ne devraient être seulement réservées à la politique politicienne. Mais aussi et surtout aux questions préoccupantes de développement et de concorde sociale. C’est le plus important, sans doute, pour ces millions de Burkinabé des villes et des campagnes.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2013 à 07:27, par tampès En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Quand est-ce que tu seras capable d’analyser une situation avec objectivité ? Je me demande si lefaso.net a intérêt à polluer son site de tes écrits. Aucun professionnalisme et une platitude digne d’un élève médiocre. Toi même tu fais partie de ceux qui appellent au référendum et tu n’es pas loin d’un animateur de radio mille collines. En temps opportun le peuple vous reconnaitra tous sans exception même caché derrière une plume quelconque.

  • Le 17 décembre 2013 à 07:55 En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Vous etes une prostotuee intellectuelle. Vous reconnaissez qu’il y a de la provocation de la part du pouvoir et vous voulez que les autres restent bras croises. Comme ils reagissent, alors ils vont emmener le referendum. Si le ridicule pouvait tuer. Je me demande comment vous regarderez vos enfants en face après une telle piteuse reflexion.

  • Le 17 décembre 2013 à 08:05 En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    très belle analyse.Le BURKINA FASO ne possède pas une opposition digne de ce nom.La majeur partie de notre opposition était du parti au pouvoir ; et de ce fait s’il y a des reproches à faire au pouvoir en place,l’opposition sera aussi concernée.ZEPHERIN DIABRE s’est ainsi fait avoir à kossiam sur la question de la corruption lorsqu’il était sinistre des finances.QUEL dommage ? J’ai honte à sa place.

  • Le 17 décembre 2013 à 08:29 En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    très belle analyse.Le BURKINA FASO ne possède pas une opposition digne de ce nom.La majeur partie de notre opposition était du parti au pouvoir ; et de ce fait s’il y a des reproches à faire au pouvoir en place,l’opposition sera aussi concernée.ZEPHERIN DIABRE s’est ainsi fait avoir à kossiam sur la question de la corruption lorsqu’il était sinistre des finances.QUEL dommage ? J’ai honte à sa place.

  • Le 17 décembre 2013 à 08:52, par md En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Comme d’habitude tu as bien fais ton travail il reste à aller prendre ton chèque. Griotisme confondu à du journalisme. Quand le PF n’avait rien dit sur le SENAT et l’article 37 est ce les partis de l’opposition s’étaient prononcés ? Donc ils n’ont qu’à se taire regarder BC et sa bande entrain de faire de leur propagande quoi ? tchurrrr !!!!

  • Le 17 décembre 2013 à 08:53, par djiguitougou En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    À vous suivre l’Opposition doit être attentiste et laisser le terrain au parti au pouvoir pour cette question qui n’aurait jamais dû exister car le Président du Faso peut simplement affirmer sa forclusion au regard de la constitution comme le fait tout bon responsable. Le débat n’allait donc pas prospérer et parti au pouvoir et opposition allaient chercher donc leur candidat pour la candidature à la présidence. Le Président doit nous permettre de faire économie de ces énergies gâchées pour tous, partisans comme opposants.

  • Le 17 décembre 2013 à 09:15 En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Si le ridicule pouvait tuer !!!

  • Le 17 décembre 2013 à 09:53, par Kiisg-ziri En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Je suis déçu en vous lisant. Ce n’est pas la première fois que vous vous déguisez en défenseur de Blaise et son CDP. Vous pourriez arrêter d’écrire et d’aller occupé un poste au CDP. Et puis on a l’impression que vous ne connaissez pas l’histoire de ce Monsieur qui a toujours instrumentalisé les mouvements de foule pour porter son point de vue au public et vous dites que ce n’est pas à l’ordre du jour. Assimi Koandé a laissé entendre que la constitution sera modifiée, Mélégué a dit la même chose. Donc Kani, il faut chercher tes sources avant de raconter ta vie sur cette page !

  • Le 17 décembre 2013 à 10:19 En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Il faut faire pardon cher journaliste. Nous ne voulons pas de ces esprits petits comme vous. Si vous n’avez rien à dire, taisez-vous s’il vous plait. Retenez seulement que le développement ne peut se faire si des questions comme le sénat et l’article 37 de notre constitution ne sont pas tranchées. Donc la politique influence les facteurs du développement.

  • Le 17 décembre 2013 à 18:30, par BAMBATA1966 En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Chers amis ,quand les gens ouvrent leurs yeux ,c’est pour voir ,c’est pour observer ;vous vous les ouvrez pour ne pas voir .Blaise a fait sa déclaration non loin des dunes de sable de NDIOMGA qui demeure un endroit propice pour la politique de l’autruche .Certes on reconnaîtra le moment venu l’auteur de l’écrit qui nest d’ailleurs pas anonyme.C’est vous autres qu’on ne reconnaîtra pas ;puisqu’il y aura contradiction entre vos déclarations d’aujourd’hui et vos positions de ce jour ;
    un sage vous dit la dernière fois de choisir le combat que vous souhaiteriez ,Nous vous attendons ces piètres partisans de la pensée à sens unique qui dès qu’on parle sans insulter Notre Président à nous tous Blaise piquent des crises et disent des bassesses .Moi je pense qu’il serait mieux pour vous d’économiser vos énergies pour attendre la guerre dont vous pensez être invulnérable .Ne vous pressez pas 2015 c’est dans 2 ans .

  • Le 17 décembre 2013 à 22:40, par Ben En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Nous n’avons pas besoins de ces écrits qui n’apportent pas de valeur ajoutée à l’encrage de la démocratie. Piètre analyse.
    Créons un front de refus contre ce hold up constitutionnel de Blaise Compaoré.

  • Le 17 décembre 2013 à 22:44, par tchièè En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Si ce écrit article était sur du support papier, je l’aurais utiliser pour me torcher le cul !!!

  • Le 18 décembre 2013 à 12:04, par Le Sage En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Pour une des rares fois, je salue l’écrit de Mme Audrianne KANE. MErci de rester sur cette ligne éditoriale malgré les critiques des internautes de bas étages qui n’ont pas l’intelligence nécessaire pour appréhender vos écrits.
    Vous avez mes encouragements. Ce n’est pas parce que le Président dit qu’il pourrait être amené à recourir au Référendum qu’il va le faire. Bande de tarés de l’opposition, taisez-vous maintenant, car c’est vous qui empêchez notre Président d’être serein après 2015. Si le Président ne se présente pas en 2015, nous serons des millions a former une chaîne humaine pour le protéger de toute violation de son intégrité. Vous ne pouvez pas faire porter le chapeau de tous vos malheurs sur notre seul PRESIDENT. Le Sage.

  • Le 18 décembre 2013 à 15:58 En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Pour une des rares fois, je salue l’écrit de Mme Audrianne KANE. Merci de rester sur cette ligne éditoriale malgré les critiques des internautes de bas étage qui n’ont pas l’intelligence nécessaire pour appréhender vos écrits.
    Vous avez mes encouragements. Ce n’est pas parce que le Président dit qu’il pourrait être amené à recourir au Référendum qu’il va le faire. Bande de tarés de l’opposition, taisez-vous maintenant, car c’est vous qui empêchez notre Président d’être serein après 2015. Si le Président ne se présente pas en 2015, nous serons des millions à former une chaîne humaine pour le protéger de toute violation de son intégrité. Vous ne pouvez pas faire porter le chapeau de tous vos malheurs à notre seul PRESIDENT.

  • Le 18 décembre 2013 à 16:03, par Kané En réponse à : Autant le dire… : C’est ainsi qu’ils vont provoquer la « nécessité » du référendum

    Comment organiser les élections avec le système biométrique en Afrique
    Contextes :
    En général la fraude électorale en Afrique se situe autour de sept axes :
    > 1 - la liste électorale ;
    > 2 - les cartes d’électeurs ;
    > 3 – le vote par procuration ;
    > 4 – l’achat de conscience ;
    > 5 - le vote multiple ;
    > 6 – le bourrage des urnes, et ;
    > 7 - le procès verbal (PV).

    Solutions :
    Une bonne organisation des élections nécessite un arrêté du Gouvernement relatif à l’encodage numérique, la transmission numérique, ainsi qu’au traitement automatisé des données électorales.

    Un logiciel contenant : un programme informatique permettant l’encodage structuré de données électorales, ainsi que leur traitement automatisé.

    Le processus comprend : deux volets :
    1- Equipement informatique ;
    2- Processus du système de vote électronique.
    A- Equipements informatiques comprends :

    1° Un serveur national sécurisé (recensement administratif à Vocation d’état civil. RAVEC) ;

    2° Un logiciel de recensement et de dévolution des résultats du recensement ;

    3° Un logiciel des candidatures et des résultats du dépouillement ;

    4° Pour chaque circonscription électorale un ordinateur, une imprimante et un onduleur ;

    5° Pour chaque Bureau de vote un appareil électronique informatique à écran tactile fonctionnant avec batterie rechargeable et/ou solaire pour le système de vote électronique simplifié. C’est-à-dire un appareil à double fonctions : l’identification et l’enregistrement du vote de l’électeur à travers l’empreinte digital ;

    6° réseau sécurisé, etc.
    B- Processus du système de vote électronique :

    1- Le recensement général à but électoral (liste électorale issue du RAVEC) :
    Consiste à faire la saisie des données codifiées et l’identification biométrique des électeurs à travers l’empreinte digitale et photo qui sera stocké dans le système.

    2- Le vote électronique simplifié :
    L’électeur est tenu à se présenter devant un appareil électronique informatique à écran tactile dans une circonscription et dans un bureau de vote de son choix pour les élections présidentielles et dans un bureau de vote de son choix dans une circonscription électorale pour les élections législatives et municipales, cet appareil contient la photo de tous les candidats, les logos des différentes listes et une touche blanche pour le vote blanc, l’électeur aura à choisir son candidat par une simple touche du doigt. Il y’aura un compte codifié unique pour chaque candidat et/ou chaque liste qui peut le consulter.

    CONCLUSION
    Ce système électoral permettra non seulement de lutter contre les différentes fraudes mais aussi de diminuer de moitié les dépenses de l’Etat en matière électorale, car l’investissement d’une seule campagne permet de financer plusieurs années d’élections.

    Le PV sera établi par le logiciel, les cartes d’électeurs seront remplacées par le système de codification numérisé, pas de possibilité de voter plusieurs fois car la machine n’accepte qu’une seule fois et l’achat de conscience des électeurs sera terminé car il n’y aura plus de bulletins imprimés.

    Le taux de participation sera augmenté à cause de la simplicité du système et aussi la transparence que le système va apporter attirera les gens à voter.

    On sera à l’abri des troubles sociaux et guerre civile causé par une mauvaise organisation des élections. Moins de ressources financières et humaines que le système actuel.
    NB : Pas de possibilité de modifier les données du système car le réseau est sécurisé mais la consultation reste possible.

    Le RAVEC du Mali est le début du processus de cette proposition (Serveur national sécurisé, le recensement général à but électoral et l’identification biométrique des électeurs à travers l’empreinte digitale et photo).

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