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Journée internationale des droits humains : Amnesty Burkina la place sous le signe de la participation et du militantisme

Publié le mercredi 11 décembre 2013 à 01h40min

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Journée internationale des droits humains : Amnesty Burkina la place sous le signe de la participation et du militantisme

Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des droits humains, le personnel - Roger Minoungou et Christian Ouédraogo - du bureau d’Amnesty international Burkina était face à la presse ce 10 décembre 2013 à Ouagadougou. A l’occasion, le contexte de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) ainsi que l’activisme d’Amnesty international ont été rappelés.

Après les horreurs et les atrocités qui ont heurté la conscience de la communauté internationale au cours des deux guerres mondiales (1ère et 2e), les Etats du monde ont adopté le 10 décembre 1948 à Paris sous l’égide des Nations-Unies, la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH). D’où la consécration du 10 décembre « Journée internationale des droits humains ». Avec cette déclaration – texte de 30 articles -, ce sont en particulier l’universalité et l’interdépendance des droits humains qui se trouvent consacrées.

En plus d’avoir inspiré la législation internationale, la DUDH constitue à n’en pas douter, un document de référence pour les gouvernements dans l’élaboration de leurs politiques en matière de droits humains. En tout cas, le préambule de la Constitution du Burkina Faso y fait référence.

Mieux, elle constitue un élément central de la vision de l’ONG Amnesty international fondée en 1961 par l’avocat Peter Benenson, et qui est à ce jour, activement présente dans 156 pays sur des chantiers de promotion et de protection des droits humains. C’est du moins, ce que donne de constater le bureau de l’ONG au pays des hommes intègres. C’est donc tout logiquement que les 65 ans d’existence de son principal référentiel qu’est la DUDH se trouvent placés sous le signe de la participation et du militantisme. En effet, la commémoration de la Journée internationale des droits humains est ponctuée dans notre pays par un « marathon de lettre 2013 », et par « 16 jours d’activisme ». Le marathon de lettres se rapporte à la conduite d’initiatives pétitionnaires pour exiger l’arrêt des expulsions forcées au Nigéria, la libération de personnes arbitrairement arrêtées et détenues dans plusieurs pays dont le Tchad, près duquel – en Centrafrique – la situation des droits humains ces derniers jours préoccupe particulièrement l’ONG de défense des droits humains.

En effet, face à la situation actuelle qui prévaut en Centrafrique, « Amnesty International demande le déploiement d’une force internationale de maintien de la paix pour protéger les civils ». C’est du moins, ce qui ressort de la déclaration liminaire présentée au point de presse du jour par Christian Ouédraogo. L’autre Etat dans lequel la situation des droits humains préoccupe particulièrement Amnesty international, c’est le Mali. Ce sont en effet, des exécutions extra-judiciaires, des disparitions forcées, l’enrôlement d’enfants soldats, des violences sexuelles sur des jeunes filles en particulier, que dénonce l’ONG de défense des droits humains dans ce pays où malheureusement les auteurs de telles violations « sont toujours en liberté ».

Au Burkina Faso, Amnesty international déplore non seulement de graves bavures policières, mais aussi l’absence d’avancée réelle en matière de santé maternelle et infantile dont le gouvernement donne l’impression d’en faire une priorité.

Relativement à la question de la peine de mort, dira Roger Minoungou, le Burkina Faso en est un Etat abolitionniste de fait, en ce sens que ladite peine existe encore dans la législation nationale, mais non exécutée depuis plus de 10 ans. Avec la question de l’homosexualité, Amnesty international dit prôner le respect des droits fondamentaux de chaque être humain sans avoir la prétention de promouvoir ce que l’autre qualifie de « déviance sexuelle ».

Le point de presse a également été l’occasion pour les conférenciers d’annoncer le renforcement de la présence de leur mouvement en Afrique de l’Ouest à travers notamment la création d’un bureau régional pour l’Afrique de l’ouest, basé à Dakar au Sénégal. Ce qui permettra, espèrent-ils, d’augmenter de manière considérable l’impact de l’ONG dans son travail de défense des droits humains. En effet, précisent-ils, Amnesty pourra réagir « plus rapidement aux événements, en donnant plus de poids aux recherches et en favorisant une meilleure collaboration avec les organisations partenaires locales  ». A en croire Carole Horni, une des spécialistes qui animeront ce bureau régional, l’opérationnalité dudit bureau sera une réalité à partir d’octobre 2014.

Fulbert Paré

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