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Contribution de la jeunesse à la résolution des crises en Afrique : La Génération Joseph Ki-Zerbo mène la réflexion

Publié le vendredi 6 décembre 2013 à 23h48min

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 Contribution de la jeunesse à la résolution des crises en Afrique : La Génération Joseph Ki-Zerbo mène la réflexion

04 décembre 2006-04 décembre 2013 : cela fait exactement 7 ans que le Pr Joseph KI-ZERBO n’est plus de ce monde. Pour marquer d’une pierre blanche cette commémoration, la génération Joseph Ki-Zerbo (GJKJ) a organisé, le jour anniversaire de la disparition de leur « idole » au Centre National de Presse Norbert Zongo (CNPNZ), un thé-débat sur le thème « la jeunesse face aux crises socio-politiques en Afrique ». Cette rencontre se voulait un cadre d’échanges entre les jeunes qui entendent apporter leur touche au développement endogène de l’Afrique.

En choisissant de mener la réflexion autour du thème « la jeunesse face aux crises socio-politiques », selon Gildas Wenegoudi Ouédraogo, président de la GJKZ, la jeunesse a un rôle important à jouer dans un monde en proie à des crises récurrentes de nos jours en Afrique. Cette frange de la population a compris cela dans la mesure où elle n’a pas marchandé sa participation au débat. Contrairement aux débats classiques où les communicateurs sont connus d’avance, la particularité de ce débat, comme l’a précisé d’entrée de jeu, le modérateur Ismaël Ouédraogo, journaliste à Ouaga FM, c’est de donner « la parole à qui veut la prendre ». On peut retenir que tous les intervenants ont reconnu la pertinence du thème. David Moyenga du mouvement le balaie citoyen pense que le thème est d’actualité, parce que « la jeunesse a toujours été le fer de lance de toutes les luttes d’émancipation qui ont eu lieu au Burkina Faso et ailleurs. Elle a toujours enduré la répression, la résistance, en un mot, c’est le moteur de l’histoire ». Pour Ismaël Coulibaly de l’association grain de baobab, crise et jeunesse vont de pair car, selon lui, « là où il y’a crise, on parle de jeunesse. Il appartient aux jeunes de trouver des solutions aux différentes crises que nous rencontrons dans notre pays  ».

Mais, il n’y avait pas que des jeunes à ce thé-débat. Comme en témoigne la présence du Pr Pierre Sandwidi, ancien député et professeur de lettres à la retraite. Celui-ci tape du poing sur la table en disant « qu’on le veuille ou pas, si nous sommes dans un pays en crise, on est soi-même en crise. On est obligé de prendre une certaine anticipation par rapport à la résolution de cette crise  ». Selon M. Sandwidi, la jeunesse doit prendre sa responsabilité, parce qu’elle incarne l’avenir du pays.

La formation de la jeunesse comme préalable à tout changement

Les participants reconnaissent unanimement que la jeunesse ne peut faire face aux crises sans une formation tous azimuts. Le Pr Pierre Sandwidi, souligne que le militantisme des jeunes dans la vie associative, syndicale peut leur permettre d’affronter les problèmes qui se poseraient à eux avec beaucoup plus de sérénité. La représentante de la famille, Françoise Ki-Zerbo, en s’appuyant sur la citation de son père le Pr Joseph Ki-Zerbo, « chaque génération a des pyramides à bâtir » invite les jeunes à s’interroger sur leur niveau d’engagement et les enjeux qui en découlent car personne ne peut les déterminer à leur place. D’où l’importance de la formation dans des cadres bien structurés et responsables. Et Da Sié de Betoundé, un autre participant au débat de déplorer l’absence de débats scientifiques à l’Université de Ouagadougou. Selon lui, « un jeune qui aspire aujourd’hui à être leader, doit lire des œuvres de Marcus Garvey, Joseph Ki-Zerbo ou tout autre penseur. Nous devons connaître notre histoire en ce sens que la crise est liée à une mauvaise orientation de la jeunesse ». L’engagement de la jeunesse passe également par l’implication d’autres couches de la population notamment celle rurale. Françoise Ki-Zerbo laisse entendre à cet effet, que « vous ne pouvez rien faire seul sans associer cette partie de la population c’est-à-dire la paysannerie qui compte beaucoup de jeunes en son sein. Les participants sont convaincus de la nécessité d’associer la formation universitaire à la vie syndicale, une condition sine qua non qui leur permettra de cerner au mieux l’histoire du monde et partant à bâtir, à leur tour, une pyramide.

Créée en 2008, la GJKZ est une structure de jeunes à caractère intellectuel et non lucratif qui a pour objectif « d’œuvrer à diffuser les idées intellectuelles et panafricanistes du Pr Joseph et bien d’autres leaders africains ». Le thème « la jeunesse face aux crises socio-politiques » s’inscrit dans le cadre des activités de la semaine initiée en hommage au Pr Ki-Zerbo.

Eric OUEDRAOGO (Stagiaire)

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