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Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

Publié le lundi 9 décembre 2013 à 01h39min

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Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

Nelson Rohihlahla Mandela Madiba ! L’icône est partie. A 95 ans . C’était dans la nuit du 5 décembre 2013. Je refuse de pleurer car la mort de Nelson Mandela n’est qu’un départ. Un départ parce que d’abord il n’est pas donné à n’importe quel Africain de vivre pendant 95 ans. Un départ parce que sa vie fut bien riche en enseignements. Oui, Mandela a vu le jour un certain 18 juillet 1918 à Mvezo en Afrique du Sud. Celui qui a intégré l’ANC (African National Congress) en 1944 fut l’un des meneurs historiques de la lutte contre le système politique d’apartheid, c’est-à-dire contre la domination de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Douloureux souvenir ! Cette situation a amené l’avocat Mandela à lutter de façon non violente contre ce système. Il connaîtra toutes les difficultés du monde.

Arrêté par la police en 1961 , il sera condamné à 5 ans de prison avant d’être condamné à la prison à vie le 12 juin 1964 avec 7 autres membres de l’ANC. Il intègre donc la prison de Paarl. L’homme de Sowéto devient alors une célébrité mondiale. Une campagne internationale est menée en faveur de sa libération. Il refuse du reste d’être libéré en échange de son renoncement à la lutte armée contre l’apartheid. Ce qui va l’amener à séjourner 27 années durant en prison avant d’être libéré par le président Frederik De Klerk le 11 février 1990. Le chemin a été long. C’est peu dire. L’Afrique du Sud a baigné dans la séparation entre Noirs et Blancs. Nelson Mandela, Desmond Tutu, Frederik De Klerk (blanc) ont uni leur détermination pour vaincre l’apartheid. S’agissant de ce dernier qui était le président de l’Afrique du Sud, il a profité de sa position pour autoriser l’existence à nouveau de l’ANC qui avait été suspendu en 1960. Nelson Mandela en devient le nouveau président. De Klerk abolira l’apartheid en juin 1991. Ce qui permet d’amorcer les discussions entre différents partis politiques sud-africains dont l’ANC avec Nelson Mandela en tête. Ce parti accepte de mettre en place un gouvernement multiracial et démocratique.

Un Nobel bien mérité

De Klerk a donc travaillé avec Nelson Mandela pour établir les nouvelles bases de l’Afrique. Les deux recevront du reste le prix Nobel de la paix en 1993 pour leurs actions en faveur de la fin de l’apartheid et l’établissement d’une démocratie non raciale dans ce pays arc-en-ciel. Distinction méritée ! Une nouvelle Constitution est établie. Et les premières élections multiraciales de l’Afrique du Sud sont organisées. Le prisonnier le plus célèbre est alors élu président de l’Afrique du Sud le 27 avril 1994, soit 4 ans après sa libération. Génial ! C’est le premier président noir et le 10e de l’Afrique du Sud. Fidèle à sa démarche, Nelson Mandela s’attelle dès lors à mener une politique de réconciliation nationale entre Blancs et Noirs. Il s’investit également dans la lutte contre les inégalités économiques sans toutefois accentuer la lutte contre le Sida (un de ses fils en est même mort) et l’insécurité. Après un mandat unique de 4 ans, Nelson Mandela se retire du pouvoir et reste un homme très écouté et respecté. Ce sage de l’Afrique gagnera dès lors tout dans sa vie : respect, considération ; ce n’est pas tout. Exclue des compétitions internationales jusqu’en 1992 à cause de l’apartheid, l’Afrique du Sud sous la houlette de Mandela participe pour la première fois à la Coupe du monde de rugby en 1995, soit une année après l’accession de Mandela au pouvoir. Une année mémorable pour la "Nation arc-en-ciel" qui remportera, avec une équipe mixte, le 24 juin 1995 cette Coupe du monde sur la Nouvelle-Zélande. On revoit Mandela qui avait arboré fièrement le maillot de son équipe qui fêtait son retour sur la scène du rugby international par une victoire. Pour la première fois également, l’Afrique du Sud abrite la Coupe d’Afrique des Nations de football en 1996.

Il offre le premier mondial à l’Afrique

Le 11 juillet 2010, du haut de ses 92 ans (il ne lui restait que 7 jours pour boucler cet âge), il est ovationné sur la pelouse du Soccer city stadium de Johannesburg à l’occasion de la finale de la Coupe du monde de football, la première du genre sur le sol africain. J’y étais ce jour-là aux côtés d’autres personnalités burkinabé. Il était dans son fauteuil roulant. Le stade était en extase. Respect pour un monument. On le sait, Nelson Mandela a pesé de tout son poids pour convaincre la FIFA à accorder l’organisation de cette 19e Coupe du monde de football à l’Afrique du Sud et à toute l’Afrique. Il n’a pas eu tort. Ce fut un pari gagné, un succès grandiose qui honore ce continent. Nelson Mandela a donc tout gagné dans sa vie. Le 18 juillet dernier, il a fêté ses 95 ans bien sonnés. Mais hélas, la référence a tiré sa révérence 5 mois après cette date anniversaire. Le monde pleure ! Non ! Le monde jubile ! Pour avoir eu un tel homme emblématique. Un homme qui ne passera jamais. Mandela s’est vraiment donné pour l’Afrique. L’Afrique du Sud est devenue une nation bénie. Et lorsque entre deux matches du mondial de 2010 je demandais les impressions de certains sud-africains sur l’incomparable Mandela, l’un d’entre eux, je me rappelle, m’avait répondu : « Avant, nous étions ennemis ; maintenant nous sommes des frères, des amis. Plus d’étrangers. Je suis très content d’avoir un tel grand-père. Nous nous aidons les uns les autres. Je n’ai pas peur de l’après-Mandela parce qu’il a déjà tout fait et personne ne peut le détruire ». Eh, oui, l’homme a vécu. Et cette étudiante indienne en Afrique du Sud de lancer en ce soir de la finale de la coupe du monde de football à Johannesburg en 2010 que « Nelson pour moi est un Dieu pour l’Afrique du Sud. Tout le monde le respecte. Je suis contente d’être en Afrique du Sud, très contente. Mon vœu le meilleur pour l’Afrique du Sud est l’unité. Que tout le monde soit gentil envers son prochain. Ce que Mandela a bâti, personne ne peut le détruire. Mon vœu pour l’Afrique du Sud après Mandela c’est de voir toujours l’unité s’exprimer en Afrique du Sud  ». Elle a bien raison : Tout le monde a aimé Nelson. Maintenant qu’il est parti, nous ne devons pas baisser les bras, nous devons lutter. En Afrique, nous devons beaucoup lutter pour aller de l’avant. On n’a pas le temps à perdre. Madiba a lutté pour une liberté totale en Afrique du Sud. Il a conquit l’unité en Afrique du Sud et même l’avenir des citoyens. Nous ne pouvons jamais l’oublier. Il reste un souvenir pour l’Afrique du Sud, un symbole pour l’Afrique du Sud et pour le monde entier. C’est une fierté pour l’Afrique du Sud d’avoir eu Nelson Mandela comme président. Il est un grand exemple pour les Africains et pour le reste du monde entier. Je l’ai beaucoup applaudi quand je l’ai vu apparaître sur le terrain le jour de la finale de la Coupe du monde. C’était l’émotion.

L’ « immortel » éternel

S’il y a un seul facteur qui réunit tous les Sud-africains, c’est bien Mandela. Depuis 1994, je n’ai jamais trouvé une personne, blanche ou noire, même parmi les Blancs les plus durs et les plus conservateurs qui ne dise pas de bien de Mandela. Tous disent en chœur que Mandela a vraiment sauvé l’Afrique du Sud. Mandela a été le ciment qui a servi à construire cette nouvelle société. L’homme est parti. Le génie qui a poussé son combat jusqu’au sacrifice quasi-suprême pour défendre ses idéaux de justice et de liberté pour son peuple s’en est allé. L’humaniste qui ne connait pas la rancune et qui épouse l’humilité et le pardon est parti en paix après avoir semé la paix et la tolérance. Celui qui est de la race des grands leaders et même prophètes, que le destin a fait émerger très épisodiquement sur l’un ou l’autre des continents, afin qu’ils éclairent les peuples de la terre, de leur humanisme, a définitivement quitté le monde des vivants. Celui que le président américain, Barack Obama , a qualifié de « héros, source d’inspiration mondiale » le 29 juin 2013 a dit adieu au monde des vivants. Mais son nom ne passera point ! Nelson Madiba ne passera point. Le père de Makazioué, Zenani, Makghato,de Thembekile, de Zindzioua, de Malengani et de Josina s’en est allé. Dans la paix. Paix à son âme, à l’âme de l’ « immortel » dont les funérailles seront célébrées ce dimanche 15 Décembre .

Alexandre Le Grand ROUAMBA

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Vos commentaires

  • Le 9 décembre 2013 à 01:08 En réponse à : Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

    ce fut un brave homme,un veritable hero.paix a son âme,que la terre lui legère.

  • Le 9 décembre 2013 à 05:00, par Kwame En réponse à : Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

    c’est vrai que Mandela a ete un grand homme mais Mr le journaliste arretez de dire des betises. Tout le monde respect l’Afrique du sud....
    Oui parceque le blanc a passe la-bas et est toujours la-bas. qd je lui votre article j’ai honte de certain raisonnement qui denote votre ignorance. Mandela n’est un Dieu et ne le sera jamais. L’Afrique du sud ne pas le paysle plus respecte, il n’est pas compter parmi les pays developes, les ghettos persist, le sida, le chomage et surtout la violence.

  • Le 9 décembre 2013 à 08:08, par Skat Youl En réponse à : Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

    Il restera Eternel

  • Le 9 décembre 2013 à 12:43, par Snake En réponse à : Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

    Oui ! Qu’il repose en paix, et espérons que les africains sauront aller de l’avant avec ce lourd héritage qu’il laisse, plutôt que de toujours s’appitoyer sur leur sort et se consoler avec les idées de nos illustres disparus (Mandela, N’krumah, Sankara...). Eux au moins ont fait quelque chose pour leur génération. Et vous ? Avançons un peu...

  • Le 9 décembre 2013 à 20:47, par yemelong tindo En réponse à : Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

    cetai une personne que jd tenait a coeur

  • Le 9 décembre 2013 à 21:27, par ABDOULKARIM ALI MED En réponse à : Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

    pour ma part il est la fidelité ,la fierté et l incroiyable dans le monde entier surtout au continent Africaine,sa n arrivera jamais une personne comme lui le pére de l humaniste, de la liberté , du racisme et de la paix en fin g lui souhaiter le pardon de DIEU.

  • Le 11 décembre 2013 à 19:09, par bergélot saint cirain En réponse à : Nelson Mandela : La fierté de l’Histoire s’est éteinte

    A dieu nelson mandela,we never stop to crying for, we never foget you nelson mandela

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