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Commune rurale de Kampti : Les sites d’or menacent le système éducatif

Publié le mercredi 4 décembre 2013 à 11h15min

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Le cadre de concertation des associations et ONG actifs en éducation de base (CCEB) et l’ONG Diakonia ont organisé du 28 au 29 novembre 2013 à Kampti un forum communal de réduction du nombre d’enfants scolarisés sur les sites d’orpaillages. Il s’est agi d’interpeller les sociétés minières sur leur responsabilité sociale et de présenter l’état des lieux de la déscolarisation provoquée par l’orpaillage.

Selon les statistiques de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Kampti II, plusieurs enfants ont abandonné les bancs au profit de la recherche de l’or. C’est ainsi, la CCEB, à travers son relais provincial Association Maison du Soleil Burkina (ASMASO) et l’Association pour la valorisation des ressources naturelles par l’auto promotion (VARENA ASSO) ont organisé ce forum de réflexion et de partage d’expérience sur la réduction du nombre d’enfants scolarisés sur les sites d’orpaillages. De l’avis de Daniel Da Hien, intervenant sur la responsabilité sociale des entreprises minières (RSE), la responsabilité sociale des entreprises(RSE) minières est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec les parties prenantes sur une base volontaire ». Il a ajouté qu’à la date du 31 décembre 2012, 300 sites d’or ont été répertoriés, O8 mines d’or et une mine de zinc en production et l’Etat Burkinabé à octroyé 988 titres miniers et autorisation valides et 679 permis de recherches.

Le deuxième intervenant sur l’état des lieux de la déscolarisation provoquée par l’orpaillage a expliqué que le phénomène se manifeste à travers l’abandon des classes et la somnolence en classe. Pour Anselme Dari Dah, chef de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Kampti II, de 2000 à 2013, Kampti a enregistré 05 sites et la déperdition liée à l’orpaillage est de 4% en 2006 à 12,4% en 2013. Les actions menées contre le phénomène se sont essentiellement limitées à la sensibilisation, l’éducation morale et civique. Selon Nouhoun Palenfo, président de l’ASMASO, le forum de Kampti est le troisième après ceux de Korsimoro et de Boromo. Le forum a abouti à la mise en place d’un comité communal dont les membres ont élaboré un plan d’action qui sera mis en œuvre. Pour le maire de Kampti, Serge Théophile Da, le phénomène existe et 121 enfants ont abandonné l’école au profit des sites d’or. Le comité communal va travailler à ramener les enfants en classe a-t-il rassuré ensuite.

Assany SAWADOGO

Gaoua, (AIB)

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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2013 à 09:41, par Sabari En réponse à : Commune rurale de Kampti : Les sites d’or menacent le système éducatif

    Voila un fléau qui menace sérieusement la survie à moyen et long terme de nos braves populations rurales ( drogue, prostitution, dépossession de terrains agricole, déscolarisation, renchérissement de la vie, insécurité, pollution des eaux et des terres, ...) et très peu de gens semblent s’en émouvoir à commencer par votre absence de réaction chers internautes d’habitude très prolixes qu’en il s’agit de SENAT.
    On me répondra : "Voila pourquoi Blaise doit partir". Mais quel est le plan " B" s’il ne part pas ? Ne sommes nous pas tous responsables de fait de notre silence ou de notre indifférence ?

  • Le 5 décembre 2013 à 15:05, par CRUZ En réponse à : Commune rurale de Kampti : Les sites d’or menacent le système éducatif

    Justement, il doit partir. Dans un Etat sérieux, un Président doit avoir l’œil sur tout .Mais qu’est ce qu’on constate ? Le Blaiso a opté pour " LE LAISSER ALLER LE LAISSER FAIRE" comme système de gouvernance donc il faut s’attendre à l’anarchie dans ce pays là. Tout ce qu’on contrôle dans ce pays là, c’est le naam du Blaiso . Ainsi, les poltrons parvenue craignent son départ du pouvoir parce que la démocratie et la justice ne fera pas leur bonheur.

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