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Convention sur l’interdiction des armes biologiques : Le Burkina outille les acteurs nationaux

Publié le lundi 2 décembre 2013 à 22h29min

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Convention sur l’interdiction des armes biologiques : Le Burkina outille les acteurs nationaux

Ouagadougou abrite du 02 au 03 décembre 2013 un atelier sur la Convention sur l’interdiction des armes biologiques. Cette session de formation réunit les agences et les intervenants nationaux concernés par la question de la convention au Burkina, ainsi que des experts régionaux et internationaux en la matière. Organisé par le gouvernement burkinabè avec l’appui technique du Bureau pour les affaires de désarmement des Nations unies, et l’appui financier de l’Union européenne, cet atelier vise à sensibiliser les acteurs nationaux pour une mise en œuvre efficiente du programme d’assistance technique.

Cette rencontre se veut un cadre de sensibilisation des acteurs nationaux sur la mise en œuvre de la convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction. Durant ces deux jours, les participants discuteront des différents concepts ainsi que le renforcement de la mise en œuvre nationale de la convention basée sur les expériences régionales. Ils devraient également identifier les partenaires clés afin de faire une première évaluation des besoins, des priorités, d’un plan d’action pour le programme d’assistance du Burkina.

La perspective de la prolifération des armes de destruction massive et de leur détention par des acteurs non étatiques y compris par des groupes terroristes, doit servir de catalyseur à plus d’engagement. Il importe donc de continuer à mutualiser les efforts et les moyens de lutte contre la prolifération de ces armes. Et, le Burkina s’inscrit dans cette dynamique afin de contribuer à l’effort collectif d’un monde plus sécurisé.

La convention sur l’interdiction des armes biologiques, signée en 1972, est entrée en vigueur depuis 1975.

En ratifiant la convention sur l’interdiction des armes biologiques ou à toxines et sur leur destruction, le Burkina réaffirme sa disponibilité et son engagement à participer au renforcement de la sécurité collective. Mais, il reste conscient que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour la mise en œuvre effective et entière de la convention.

Sensibiliser les acteurs

Le présent atelier a, entre autres objectifs : la sensibilisation des acteurs nationaux sur l’importance de la convention sur les armes biologiques ; et l’élaboration d’un plan d’action pour mettre en œuvre le programme d’assistance technique. Au sortir de l’atelier, les participants seront mieux outillés pour renforcer la contribution du Burkina à la mise en œuvre des dispositions de la convention sur les armes biologiques. En tous les cas, le gouvernement « fonde beaucoup d’espoir sur la présente session de formation  », soutient Marc Somda, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale. Car, « cette convention constitue une pierre angulaire des efforts visant à orienter les progrès de la science et des techniques biologiques vers une utilisation exclusivement pacifique  ». D’où la nécessité de promouvoir davantage les percées de la science et de la technologie modernes de la biologie afin que l’humanité toute entière puisse en bénéficier.

Le gouvernement burkinabè s’engage pour le renforcement de la coopération internationale et à l’établissement de partenariat dans ce domaine. « Qu’il s’agisse d’arme nucléaire, chimique ou biologique, la lutte est commune et les responsabilités partagées. C’est pourquoi le Burkina ne ménagera aucun effort pour continuer de renforcer ses dispositifs juridiques, techniques et opérationnels en vue de faire face à la menace que constitue la prolifération de ces armes biologiques  », déclare Marc Somda.

Faire face à l’insécurité ambiante

L’insécurité ambiante au niveau de la région sahélo-saharienne interpelle la communauté internationale à une collaboration pour effectivement prévenir et lutter contre la détention de ces armes biologiques par d’éventuels terroristes. L’atelier de Ouagadougou n’y est pas étranger.

« Nous voulons voir comment, au niveau national, nous pouvons améliorer la mise en œuvre de la convention sur l’abolition des armes à toxines. Nous avons aussi de l’assistance que nous voulons apporter au Burkina Faso dans le cadre justement de l’abolition des armes à toxines, dans le cadre du renforcement de cette convention. Nous allons discuter pour voir comment mettre en œuvre tout cela  », souligne Karin

Mais, un pays pauvre comme le Burkina n’a-t-il pas d’autres priorités que la question des armes biologiques ? « C’est vrai que le Burkina est un pays pauvre qui a d’autres priorités comme l’autosuffisance alimentaire. Mais, je crois que la question des armes biologiques est aussi importante. Ça va aider le Burkina à lutter contre beaucoup de phénomène, à faire face au problème de sécurité au niveau des frontières, notamment en ce qui concerne le terrorisme. Ça va aider aussi au niveau du travail par exemple au niveau des mines qui utilisent des produits chimiques, biologiques, pour ne pas nuire à la santé des populations  », répond Karin.

Pour toutes ces raisons, les participants ont été invité à saisir l’opportunité du présent atelier, première phase de la mise en œuvre du programme d’assistance, pour s’approprier la convention sur les armes biologiques afin d’envisager les étapes futures avec plus de sérénité.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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