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Autant le dire... : Après, il faut conduire Djotodia à la Cour pénale internationale

Publié le jeudi 28 novembre 2013 à 07h43min

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La Centrafrique est sens dessus - dessous. Tout simplement parce qu’un aventurier du nom de Michel Djotodia, se sentant dans la peau d’un chef d’Etat, a rassemblé quelques bandits et voyous et s’est emparé du pouvoir en avril dernier. Malheureusement avec l’aide de pays de l’Afrique du Centre qui ne voulaient plus côtoyer François Bozizé, ni dans les sommets, ni même en qualité de voisin. Arrivé donc au pouvoir sana avoir été suffisamment préparé, Michel Djotodia et ses hommes sèment depuis, la merde dans leur propre pays.

L’insécurité y est en ce moment à un niveau jamais égalé. L’Organisation des Nations unies et certaines organisations de défense des droits de l’homme n’hésitent pas à parler de génocide en préparation. Car, de conflits entre miliciens au pouvoir et autorités déchues, on est en train progressivement de verser dans des affrontements entre communautés religieuses. Notamment catholiques et musulmanes. Ce qui a déjà fait plusieurs morts et de nombreux déplacés. Quant aux voyous et bandits de Djotodia, ils pillent, violent, volent et tuent sur toute l’étendue du territoire. Principalement dans la capitale Bangui qui apparait aujourd’hui comme étant leur fief.

Michel Djotodia, actuel homme fort (disons plutôt homme faible) de Bangui, il ne sait quoi faire. Tellement lui et ses hommes ne maitrisent plus rien. Même pas les miliciens issus de leurs rangs. Les nombreux appels et rappels à l’ordre et les couvre-feux maintes fois observés et levés n’y ont rien pu. Les jeunes qui ont tenté par moments d’organiser leur propre défense, non plus, n’y sont pas arrivés. Finalement, on se demande fort bien ce que ce Djotodia et ses hommes sont venus chercher au pouvoir ? Puisque, finalement, ils ne peuvent même pas assurer le minimum, c’est-à-dire la sécurité, aux Centrafricains.

Nonobstant, la France a été une fois de plus obligée de déployer un millier d’hommes pour apporter le salut nécessaire aux Centrafricains, afin qu’ils se débarrassent de ces hommes sans foi ni loi qui sèment la terreur. Et permettre le retour de la paix et de la quiétude. Pendant ce temps, Michel Djotodia, celui par qui tout ce désordre est arrivé en Centrafrique ne pipe mot. Il se contente tout simplement d’être chef d’Etat. Un point et c’est tout. Démontrant ainsi qu’il faut barrer désormais la route à ce genre d’individu qui forme des rebellions dans les pays et qui, par la suite, se montre incapable de les maitriser.

Dans le cas précis de la Centrafrique, quand les forces françaises et africaines auront réussi à ramener la quiétude dans le pays, il faudra, soit organiser très rapidement des élections et chasser cet aventurier du pouvoir, soit le démettre par la force et le conduire tout droit au Tribunal pénal international afin qu’il réponde des nombreux morts que son action a occasionnés dans le pays. Ce serait ainsi un avertissement à tous ceux qui, (parce qu’ils mobilisent quelques jeunes bandits étourdis, assoiffés de pouvoir), s’emparent du pouvoir par la force et remettent tout en cause. L’Afrique n’a pas besoin de ce genre de personnage. Il faut, comme cela est en train de se passer au Mali avec le Général putschiste Amadou Sanogo, demander à tous ces bandits de répondre devant la justice. Qu’elle soit nationale ou internationale. La place de Michel Djotodia est plus à la Cour pénale internationale que dans un palais présidentiel, car il a fait suffisamment de tort à son pays et à son peuple.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 29 novembre 2013 à 06:03, par Tounsida En réponse à : Autant le dire... : Après, il faut conduire Djotodia à la Cour pénale internationale

    "Nonobstant, la France a été une fois de plus obligée de déployer un millier d’hommes pour ......" Ma chere,il ne faut pas forcer pour aligner des gros mots la ou ca ne sied pas. Est ce que le mot "nonobstant" est a sa place ici ?

    Lorsque vous parlez des bandits comme Djotodia, je suis d’accord avec vous. Seulement, je reste convaincu que si la democratie etait reelle dans nos pays, ces aventuriers n’auraient pas leur place. En plus donc de condamner Djotodia, j’aurais souhaite que vous fassiez pareil pour Bozize dont sa mal gouvernance etait evidente. Dites a nos gouvernants d’etre de vrais democrates et de respecter les constitutions, surtout la limitations des mandats. Lorsque les elections sont credibles, le peuple choisira celui dont il estime capable pour presider a sa destinee. Sinon, ce sera toujours des bandits qui arriveront par effraction.

  • Le 29 novembre 2013 à 06:34 En réponse à : Autant le dire... : Après, il faut conduire Djotodia à la Cour pénale internationale

    Dabawe, si vous definisssez bien le mot Bandit, y aura aussi beaucoup de gens de ce pays qui vont aller a la cour internationale. allez jusqu’au bout de votre logique.

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